Gouvernement Électronique/L’implémentation d’une administration en ligne

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L’implémentation d’une administration en ligne


L’implémentation d’un gouvernement en ligne requiert les cinq éléments suivants :

1. Création d’une agence gouvernementale pour la société de l’information, le nom importe peu, mais il est important qu’elle ait assez d’autorité et de financement pour concrétiser ses projets ; cette nouvelle équipe qui doit être une initiative de l’exécutif, ce qui fera montre une volonté politique, sera un consensus de tous les organismes publiques et sera soutenue par des experts en Technologies de l’information. (les nouvelles technologies ont créer de nouvelles disciplines indispensables pour la société de l’information. Un Chief Information Officer (CIO) par exemple dirige souvent de telle équipe. - Ici on ne parle pas d’informaticiens qui relèvent de la science informatique et non des Technologies d’Internet).

Cette agence aura pour mission de :


  • Mettre en place un agenda constitué de projets concrets et assurer leur coordination.
  • Identifier les cas de succès d’administration en ligne afin de tirer leçon dans la mise en place des projets nationaux.
  • Gestion des fonds qui lui sont alloués.
  • Chercher à impliquer tous les secteurs : affaires, société civile, les citoyens et les organismes publiques (les employés de la fonction publique) par des sensibilisations et des formations.

2. Définition d’une vision et d’un plan d’action ; une vision commune du gouvernement est essentielle pour la réussite d’une administration électronique, cette vision doit refléter les desiderata de tous les secteurs du pays et les objectifs nationaux du gouvernement. Ces derniers peuvent être : réduction de la corruption dans l’administration publique, faire montre plus de transparence dans la gestion des affaires publique, favoriser la participation du citoyen, améliorer la qualité des services publiques tout en réduisant les coûts d’opération, s’adapter aux changements, offrir des services personnalisés, diminuer la lourdeur administrative, etc. les objectifs détermineront à quelle phase de développement s’arrêtera le projet.

Depuis les années 2000, surtout en prélude du Sommet mondial sur la société (SMSI) en 2003, rares sont les pays qui n’ont pas encore une vision nationale sur les TICs accompagnée d’un agenda.

3. Mise en place du front-office ; ce dernier n’est autre que le portail des sites de tous les organismes publics qui fournissent soit des informations ou qui livrent des services en lignes. Il est constitué de programme ou d’applications Web permettant la consultation des internautes.

4. Redéfinition des procédures ou réforme du back-office ; cette étape est la plus complexe car elle requiert des changements organisationnels qui sous-tendent une réingénirie des procédures administrative pour assurer la cohérence dans l’administration publique.

5. Évaluation des projets pour s’assurer que les objectifs sont atteints, des statistiques doivent appuyer les résultats présentés afin d’opérer des adaptations et des changements dans l’application d’un projet e-gouvernement.

Maintenant que nous connaissons les obstacles et les étapes de développement, on se demande franchement est-ce qu’Haïti devrait adopter un tel changement ?

Il faut noter que parmi les nombreux obstacles au gouvernement en ligne, la pauvreté n’est pas un obstacle majeur. Car la majorité des pays Sud malgré l’absence du fonds de solidarité TIC, suggéré lors du SMSI 2003 à Genève, ont non seulement mis en place un organisme national gérant les questions TIC, mais ils disposent d’un agenda visant à améliorer l’accès à l’information dans chacun de leur pays et profiter au maximum des avantages des TICs pour améliorer l’efficacité des services publiques par le biais d’un gouvernement en ligne.