Histoire de France/Le Consulat et l'Empire

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Introduction

Le règne de Napoléon Bonaparte embrasse quinze années (1799-1814). Il se divise en deux parties : le Consulat (cinq ans) et l'Empire (dix ans). Napoléon, longtemps vainqueur de l'Europe coalisée, succombe après à son tour.

Le Consulat[modifier | modifier le wikicode]

Une nouvelle constitution, dite de l'an VIII, confiant le pouvoir exécutif à trois consuls élus pour dix ans. Bonaparte, nommé premier consul, s'arrogea toute l'autorité ; il s'adjoignit Cambacérès et Lebrun, qui n'avaient que voix consultative. Le pouvoir législatif était partagé entre le sénat, le corps législatif, le tribunat et le conseil d'État.

Le conseil d'État, dont les membres étaient nommés par le premier consul et révocables par lui, préparait les projets de loi. Le tribunat, composé de cent membres, discutait publiquement les lois préparées par le conseil d'État, sous l'initiative du premier consul. Le corps législatif, composé de trois cents membres, cotait ou rejetait les lois que le conseil d'État avait préparées et que le tribunal avait discutées. Le sénat devait veiller à l'observation des lois et au maintien de la constitution. Ses membres, âgés de quarante ans au mois, était nommés à vie. Le sénat nommait les consuls.

Dès son arrivée au pouvoir Bonaparte rappela les proscrits, annula la liste des émigrés, abolit des lois révolutionnaires. Les lieux de culte furent rouverts. Puis il organisa l'administration et écrivit le code civil[1] (mars 1804) qui subsiste de nos jours. Il institua également la Légion d'honneur en la justifiant ainsi : « Je vous défie de me montrer une république, ancienne ou moderne, qui savait se faire sans distinctions. Vous les appelez les hochets, eh bien c’est avec des hochets que l’on mène les hommes ».

Bonaparte établi également un concordat avec le pape. Il s'agit d'un traité passé avec Pie VII rétablissant l'exercice public du culte catholique réglant les rapports entre l'Église et l'État. La France fut partagée en 59 diocèses ; le gouvernement se réserva le droit de nommer les évêques. L'Église de France renonça à ses biens sécularisés lors de la Révolution, mais à la condition que la nation vote une somme annuelle pour les dépenses du culte et l'entretien du clergé (« le gouvernement assurera un traitement convenable aux évêques et aux curés », article 14).

Questionnaire[modifier | modifier le wikicode]

  1. Quelles étaient les clauses de la constitution de l'an VIII ? Quels étaient les grands corps de l'État ?
  2. Que fut la politique intérieure du Consulat ? Quelles institutions furent établies ?
  3. Dans quelles circonstances fut gagnée la bataille de Marengo ?

Tableau généalogique des Bonapartes[modifier | modifier le wikicode]

Austerlitz[modifier | modifier le wikicode]

Le camp de Boulogne

Napoléon au milieu des fêtes de son sacre, n'oubliait pas l'Angleterre, qui avait rompu le traité d'Amiens et refusé de rendre Malte aux chevaliers. Il fit donc d'importants préparatifs au camp de Boulogne. En quelques jours, il put disposer d'une flotte de 2 300 bâtiments, portant plus de 4 500 pièces de canon et pouvant transporter en quelques heures, au delà du détroit, une armée de 130 000 hommes. Les ports où se trouvaient assemblés tous ces bâtiments étaient défendus par 500 bouches à feu du plus fort calibre. La grande armée se tenait prête à franchir la Manche ; les flottes françaises devaient protéger le passage. Le gouvernement anglais, pour détourner l'orage, détermina l'Autriche et la Russie à former une nouvelle coalition. Les raisons ne manquaient pas : l'empereur irritait l'Europe par des empiétements continuels[2].

Troisième coalition

Napoléon, voyant évoluer ses plans, change brusquement de tactique et dirige vers l'Allemagne les sept corps de la grande armée. Comme par le passé, il prend l'offensive et fait la guerre au pas de course.

En quelques jours, il passe le Danube et force le général autrichien Mack à capituler dans Ulm avec trente mille hommes. Les manœuvres avaient été si rapides que les soldats disaient : « L'empereur ne fait plus la guerre avec nos bras, mais avec nos jambes ». Poursuivant ses succès, Napoléon entre en vainqueur à Vienne et atteint les empereurs d'Allemagne et de Russie à Austerlitz. C'est là qu'il remporte une de ses plus belles victoires.

Bataille d'Auterlitz

Ce fut le 2 décembre 1805, anniversaire du sacre, que se livra la bataille des trois empereurs. Un soleil brillant avait dissipé les brouillards du matin, et éclairait le terrain affermi par la gelée. Avant d'engager le combat, Napoléon parcourt les rangs, dit un mot à ses régiments et la bataille s'engage. Par d'habiles manœuvres, il amène ses adversaires dans des positions favorables, coupe leur armée en deux et pousse les bataillons russes sur des étangs glacés où les soldats sont engloutis par milliers. À une heure de l'après-midi, les Autrichiens et les Russes étaient en fuite, laissant 15 000 morts, 20 000 prisonniers et 180 canons. La France avait perdu 7 000 hommes. « Soldats, dit Napoléon, je suis content de vous. Vous avez décoré vos aigles d'une gloire immortelle. Rentrés dans vos foyers, il vous suffira de dire : J'étais à Austerlitz, pour qu'on vous réponde : Voilà un brave ».

Paix de Presbourg

Les négociations qui suivirent aboutirent à la paix de Presbourg (1805). Napoléon, déjà maître de l'ancienne Gaule et roi d'Italie, recevait encore la Vénétie et plusieurs autres provinces de l'Autriche. La Bavière et le Wurtemberg s'agrandissaient et devenaient des royaumes sous le protectorat de Napoléon. François II échangeait son titre d'empereur d'Allemagne contre celui d'empereur d'Autriche.

Désastre de Trafalgar

Un seul revers avait signalé l'année 1805. Pendant que Napoléon faisait sa rapide campagne d'Austerlitz, la flotte française, commandée par l'amiral Villeneuve, rencontra, le 21 octobre, la flotte anglaise, près du cap Trafalgar. Une bataille s'engagea : elle coûta la vie à l'amiral Nelson ; Villeneuve fut fait prisonnier, la flotte française complètement détruite, et l'empire de l'Océan perdu pour la France. Cette défaite irrita Napoléon, exalta l'Angleterre, et donna du courage aux autres puissances de l'Europe.

Questionnaire[modifier | modifier le wikicode]

Le blocus continental[modifier | modifier le wikicode]

Quatrième coalition

Après la victoire d'Austerlitz, Napoléon créa le royaume de Hollande pour son frère Louis, et donna le royaume de Naples à son frère Joseph. L'Angleterre, qui avait eu aussi sa victoire d'Austerlitz à Trafalgar, excite de nouveau les haines de l'Europe contre Napoléon dont elle redoutait l'ambition ; ce fut la quatrième coalition. La Prusse engage d'abord la lutte. Napoléon l'écrase par la rapidité de sa marche et la vigueur de ses coups. Le 14 octobre 1806, l'empereur remporte le sur prince de Hohenlohe la grande victoire d'Iéna ; le même jour et à la même heure, le maréchal Davout met en déroute, à Auerstaedt, les 70 000 hommes du duc de Brunswick. Quelques jours après, Napoléon entrait à Berlin ; il avait fait 60 000 prisonniers, pris 65 drapeaux et 600 pièces de canon.

Blocus continental

L'Angleterre, ennemie acharnée de la France, et dont l'influence avait présidé à toutes les coalitions, était, grâce à sa situation insulaire, hors d'atteinte pour Napoléon. L'empereur, ne pouvant engager avec elle une lutte corps à corps, résolut de ruiner son commerce, et il lança de Berlin le fameux écret du blocus continental, c'est-à-dire l'interdiction à toute l'Europe de recevoir les vaisseaux de l'Angleterre dans ses ports, et d'entretenir avec cette puissance aucun commerce.

Le décret déclarait :

  1. les îles Britanniques en état de blocus ;
  2. les marchandises anglaises confisquées et leur commerce interdit ;
  3. les ports européens fermés à tout navire venant d'Angleterre ou y allant ;
  4. les sujets anglais prisonniers de guerre ;
  5. les lettres, venant d'Angleterre ou y allant, saisies pour être détruites.

Ce blocus était une machine de guerre contre l'Angleterre, mais il était également nuisible aux intérêts des autres nations. Aussi Napoléon fut-il obligé de l'imposer de force ; et par là, il irrita contre lui les différents peuples de l'Europe occidentale, et s'en fit des ennemis. On peut dire que le blocus continental a causé sa perte.

Eylau et Friedland

Les principales places de l'Allemagne furent successivement occupées par l'armée française. Les Russes, qui avaient d'abord fui devant elle, essayèrent de la surprendre pendant l'hiver ; mais Napoléon, les poursuivit au milieu des marais, dans les glaces de la Pologne, et les arrêta dans la plaine d'Eylau (8 février 1807). De part et d'autre on se battit avec acharnement, sur un terrain glacé, au milieu des tourbillons de neige qui aveuglaient les soldats. Les brillantes attaques de Murat, de Davout et de Ney et l'héroïque résistance d'Augereau valurent la victoire à la France. Les Russes, avec une nouvelle armée, ne tardèrent pas à reprendre l'offensive ; mais, le 14 juin 1807, la victoire décisive de Friedland termina la lutte.

Paix de Tilsitt

Alexandre découragé, demanda la paix ; elle fut signée à Tilsitt (juillet 1807), entre la France, la Russie et la Prusse. Napoléon remania la carte de l'Europe : la Prusse fut réduite de moitié ; la Saxe fut agrandie et érigée en royaume ; un autre royaume, la Westphalie, fut créé pour Jérôme Bonaparte. La Russie, traitée favorablement, adhéra au blocus continental. Jamais Napoléon n'avait été si puissant ; on peut dire que Tilsitt fut l'apogée de l'empire. Mais l'ambition insatiable de l'empereur allait hâter la ruine de ce gigantesque édifice fondé sur la force et la spoliation des peuples.

Grands travaux publics

Les succès de la guerre n'empêchèrent pas Napoléon de songer aux travaux réservés d'ordinaire à la paix. Il développa la prospérité publique, fit élever la colonne de la place Vendôme avec les canons pris à l'ennemi ; fit creuser des canaux, des ports, construisit l'église de la Madeleine, l'arc de triomphe de l'Étoile, les ponts d'Austerlitz et d'Iéna ; fit tracer deux routes, celle du Simplon et celle du Mont Cenis. Il pensionna le célèbre Jacquart, l'inventeur d'un nouveau métier à tisser, développa l'instruction publique et fonda l'Université[3].

Questionnaire[modifier | modifier le wikicode]

  1. Quelles causes amenèrent la quatrième coalition ? Quel succès remporta Napoléon sur la Prusse ?
  2. Qu'appelle-t-on blocus continental ? Quels furent ses résultats ?
  3. Quelles victoires remporta Napoléon sur les Russes ?
  4. Que savez-vous sur le traité de Tilsitt ? Quels royaumes furent fondés ?
  5. Citez quelques monuments élevés par napoléon. Qui était Jacquart ?

L'Espagne[modifier | modifier le wikicode]

Invasion du Portugal

L'Angleterre seule tenait en échec la puissance de Napoléon. Pour atteindre ce terrible adversaire, l'empereur s'efforçait de faire observer partout le blocus continental ; mais le Portugal refusa de se prêter à une mesure qui l'aurait ruiné. Alors Junot, avec 25 000 conscrits, fut chargé de conquérir ce pays ; il traversa l'Espagne, s'avança à marches forcées jusqu'à Lisbonne qu'il occupa sans résistance ; la cour s'était embarquée pour le Brésil : une colonie devenait le siège du gouvernement (1807).

Usurpation de l'Espagne

Napoléon convoitait aussi l'Espagne, quoiqu'elle fût son alliée. Profitant des discordes de la famille royale, il convoqua à Bayonne le roi Charles IV et son fils Ferdinand pour régler leur différend. Là, par ruse ou par force, il les déposséda : il relégua le fils au château de Valençay et fit signer au père un acte d'abdication[4]. En même temps, une armée de 80 000 hommes pénétrait dans la péninsule : Joseph Bonaparte était placé sur le trône d'Espagne, et Murat allait le remplacer sur celui de Naples (1808).

Mais les Espagnols n'acceptèrent pas ce changement de dynastie. Animés d'un ardent patriotisme, ils se levèrent en masse pour chasser l'étranger. Ne pouvant vaincre les Français en batailles rangées, ils entreprirent une guerre de détail, ou guérilla, que leur pays montagneux favorisait éminemment ; chaque ravin cachait une embuscade, chaque maison devenait une forteresse, chaque rocher abritait un ennemi prêt à frapper les courriers, les traînards, les blessés. Cette guerre épuisa les forces de la France : « Elle fut, dira plus tard Napoléon, la cause première de tous mes malheurs ».

Guerre d'Espagne (1<up>ère</up> phase)

Les Anglais envoyèrent au secours du Portugal des armées solides et leur meilleur général, Wellington. Ce dernier força Junot à signer la capitulation de Cintra et à évacuer le Portugal. En même temps, le général Dupont capitulait à Baylen et Joseph, à peine installé, était obligé d'abandonner sa nouvelle capitale et de se retirer derrière l'Ebre.

L'empereur, qui venait d'avoir une entrevue amicale, à Erfurt, avec Alexandre de Russie, accourut au secours, battit les Espagnols à Burgos, au col de Somo-Sierra, et rétablit son frère à Madrid ; mais, presque aussitôt, il était rappelé en Allemagne par la cinquième coalition.

Cinquième coalition

L'Angleterre voyant Napoléon aux prises avec les Espagnols décida l'Autriche à lui déclarer la guerre. L'empereur quitte aussitôt l'Espagne, se porte rapidement en Allemagne et y frappe des coups décisifs. Il bat l'archiduc Charles à Echmühl, occupe Ratisbonne et entre à Vienne pour la seconde fois (13 mai 1809).

Maître de Vienne, Napoléon veut atteindre l'archiduc qui se trouve sur la rive gauche du Danube avec une armée de 100 000 hommes ; mais pendant que s'opère le passage du fleuve, une crue subite emporte les ponts et coupe l'armée française en deux. Les corps qui ont traversé le Danube sont aussitôt attaqués à Essling par toutes les forces ennemies ; ils luttent pendant deux jours et battent en retraite dans l'île Lobau, formée par le Danube. Napoléon les y rejoint, s'y fortifie, attend les renforts que Marmont et Macdonald lui amènent d'Italie et, le moment venu, passe le fleuve pour livrer bataille.

Bataille de Wagram

Le 6 juillet se livre la bataille de Wagram. Chaque armée comptait 150 000 hommes et 500 canons. Le carnage fut effroyable : l'armée autrichienne fut coupée en trois tronçons ; 40 000 hommes avaient péri dont presque la moiti de Français. L'Autriche avait perdu sa dernière armée ; il lui fallut subir les dures conditions du vainqueur.

Par le traité de Vienne, l'Autriche acceptait le blocus continental ; elle reconnaissait Joseph comme roi d'Espagne, cédait les provinces illyriennes à la France, des territoires à la Bavière et à la Russie, et payait 85 millions d'« indemnités ». De plus, l'empereur François II promettait sa fille en mariage à Napoléon.

Mariage de Napoléon

Napoléon n'avait pas d'héritier pour assurer l'avenir de son empire. Son mariage avec Joséphine de Beauharnais ne lui avait pas donné d'enfants ; il le fit annuler par le Sénat et il s'unit à l'archiduchesse Marie-Louise, petite-fille de Marie-Thérèse. L'impératrice Joséphine se retira au château de la Malmaison.

Joséphine Tascher de la Pagerie, que Napoléon avait épousée en 1796, était née à la Martinique. Elle avait été mariée auparavant au général de Beauharnais qui périt sur l'échafaud pendant la Terreur. De ce premier mariage, elle avait eu deux enfants : le prince Eugène, fils adoptif de Napolon, vice-roi d'Italie en 1805 et Hortense qui épousa Louis Bonaparte, fut reine de Hollande, et eut pour fils Napoléon III.

Questionnaire[modifier | modifier le wikicode]

  1. Comment se fit la conquête du Portugal ?
  2. Comment s'y prit Napoléon pour s'emparer de l'Espagne ?
  3. Comment se défendirent les Espagnols ? Qu'est-ce qu'une guérilla ?
  4. Quelle guerre rappela Napoléon de l'Espagne ? Quels furent les principaux fais d'armes de cette guerre ? Qu'est-ce que l'île de Lobau ?
  5. Racontez la bataille de Wagram. Que stipulait le traité de Vienne ?
  6. Quel mariage contracta Napoléon en 1810 ?

L'empire en 1811[modifier | modifier le wikicode]

Apogée de la puissance de Napoléon

Napoléon était au comble de la puissance. Son empire, qui s'étendait des bords de l’Elbe à ceux du Tibre, formait cent trente départements et comptait plus de soixante millions de sujets. Il était entouré d’État vassaux[5] gouvernés par des princes de sa famille. Ses maréchaux étaient tous princes ou ducs. Paris s'embellissait, et l’impératrice Marie-Louise lui avait donné un fils qu’il appela roi de Rome (1811).

Napoléon se crut maître de l'avenir : « Dans dix ans, disait-il, ma dynastie sera la plus vieille de l’Europe ». Et pourtant, la catastrophe était proche.

Questionnaire[modifier | modifier le wikicode]

Campagne de Russie[modifier | modifier le wikicode]

Questionnaire[modifier | modifier le wikicode]

Abdication de Napoléon[modifier | modifier le wikicode]

Questionnaire[modifier | modifier le wikicode]

Les cent jours[modifier | modifier le wikicode]

Première restauration

Le chute de Napoléon ramena la dynastie des Bourbons sur le trône. Déjà à Bordeaux et dans le Midi, les royalistes avaient proclamé roi le comte de Provence, frère de Louis XVI, sous le nom de Louis XVIII. Le sénat l'accepta, et le roi fit son entrée à Paris, le 3 mai 1814.

Louis XVIII remplaça la constitution impériale par la Charte qui établissait le régime parlementaire. Le pouvoir législatif était confié à deux assemblées : l'une élue, appelée chambre des députés ; l'autre nommée par le roi et héréditaire, appelée chambre des pairs. Le roi gouvernait par l'intermédiaire des ministres responsables devant les chambres.

Traité de Paris

Le 30 mai, le roi signa avec les alliés le premier traité de Paris par lequel la France évacuait toutes les places fortes qu'elle occupait encore à l'étranger et rentrait dans ses limites de 1792.

Retour de Napoléon

Louis XVIII avait à surmonter des difficultés énormes : tous les partis étaient mécontents : l'armée surtout regrettait l'empereur. Tout à coup, Napoléon qui observait l'opinion, débarque à Cannes, le 1er mars 1815, et s'achemine vers Paris.

La garnison de Grenoble et la ville de Lyon se rangent à ses côtés, tout comme Ney, envoyé pour l'arrêter avec son armée. Le 20 mars, Napoléon rentre en triomphe aux Tuileries ; il avait ressaisi le pouvoir sans tirer un coup de fusil. Louis XVIII avait fui la veille et s'était retiré à Grand.

Septième coalition

Napoléon chercha aussitôt à se rendre populaire en accordant à la France une constitution libérale. Il s'efforça surtout de rassurer l'Europe en déclarant qu'il ne voulait ni guerres ni conquêtes ; mais les souverains alliés, réunis au congrès de Vienne, ne voulurent pas même recevoir ses dépêches ; ils décidèrent aussitôt de mettre sur pied un million d'hommes et de lui faire la guerre sans paix ni trêve.

En peu de temps, 300 000 Prussiens et Anglais sont sur pied et s'avancent par la Belgique sous les ordres de Wellington et de Blücher. L'empereur avec 150 000 hommes, marche au-devant de leur armée. Le 16 juin, il bat les Prussiens à Ligny ; le 18, il attaque les Anglais près du village de Waterloo, mais là, il éprouve un désastre irréparable.

Dans cette mémorable bataille, on fait de part et d'autre des prodiges de valeur. Ney crie à ses soldats : « Venez voir comment meurt un maréchal de France ». Wellington qui espère voir arriver Blücher, passe sur le front des siens en disant : « Tenez ferme jusqu'au dernier homme ». À huit heures du soir, la victoire est aux Français ; Wellington commence la retraite. Tout à coup, Blücher arrive avec 30 000 hommes supplémentaires, et prend l'armée française à revers. Les Français perdent la bataille. C'est au cours de cette défaite que Cambronne déclara « la garde meurt et ne se rend pas ».

Sainte-Hélène

L'empereur n'avait plus d'armée ; les Prussiens et les Anglais marchaient sur Paris ; les Russes et les Autrichiens arrivaient aussi. Napoléon abdiqua une seconde fois et demanda asile aux Anglais, qui le traitèrent comme un prisonnier de guerre, et l'envoyèrent à Sainte-Hélène (île d'Afrique) où il mourut le 5 mai 1821 à l'âge de 52 ans.

Deuxième traité de Paris

La fatale aventure des Cent jours coûta à la France une seconde invasion, près d'un milliard d'indemnité, la perte de la Savoie française et de plusieurs places fortes. En outre, la France devait supporter et entretenir pendant cinq ans 150 000 soldats étrangers.

Lettres et sciences sous l'empire

On peut citer parmi les écrivains de l'époque Chateaubriand, M<up>me</up> de Staël, Joseph de Maistre, de Bonald. Les sciences puissamment encouragées par Napoléon, furent représentées par les mathématiciens Lagrange, Laplace, le chimiste Berthollet, le physicien Gay-Lussac, le géologue Georges Cuvier ; les artistes Vernet, Prud'hon, etc, se firent un nom par leurs travaux ou leurs découvertes.

Questionnaire[modifier | modifier le wikicode]

Questions de récapitulation[modifier | modifier le wikicode]

Tableau synoptique des guerres de la 3e et 4e coalition[modifier | modifier le wikicode]

Tableau synoptique des guerres de la 5e, de la 6e et de la 7e coalition[modifier | modifier le wikicode]

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. Le code civil est un ensemble de règles qui déterminent le statut des personnes, des biens et des relations entre les personnes privées.
  2. Violation du territoire badois, exécution du duc d'Enghien, transformation de la république cisalpine en royaume d'Italie, réunion de la république ligurienne au territoire français, etc.
  3. Université : corps des professeurs de l'enseignement public, en France. Ne pas confondre avec les Universités du moyen âge, supprimées en 1789.
  4. Charles IV recevait, en échange de sa couronne, une pension et le château de Compiègne.
  5. États vassaux : les royaumes d'Espagne, de Naples, d'Italie, de Hollande, de Westphalie ; des principautés et des duchés donnés en apanage à ses généraux.