Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme/Bonnes pratiques de gestion, fonctionnement, entretien/Quels liens entre milieu et fonctionnalités écologiques
Le milieu urbain à la fois bénéficie et souffre de microclimats particuliers, avec des effets de falaises, de canyon[1],[2], de bulles de chaleur, de pics thermiques, que l'on retrouve souvent, de manière plus ou moins marquée à l'échelle d'une maison, d'une cour, d'un quartier (ou écoquartier[3]).
Les bénéfices de la végétation urbaine sur le confort des habitats sont directes et indirects[4]. Des méthodes d'évaluation et de modélisation[5] de ces effets (bénéfiques ou non) commencent à être mis au point[6]
L'architectonique, l'albédo et la conception globale de la maison, du quartier et de la ville (plus facilement dans le cas d'une ville nouvelle, ainsi que la prise en compte de la réflexion d'immeubles à murs-rideaux de verre réfléchissant, notamment dans les pays chauds[7] (parfois incurvés, avec effet concentrateur de la lumière et de la chaleur) sont un premier facteur de maitrise des microclimats (et donc des consommations d'énergie pour le chauffage et la climatisation[8]).
Le second facteur est celui du type de végétalisation implantée, encouragée ou tolérées sur les sols, murs et toitures ou terrasses et éventuellement de la présence de l'eau. En zone tempérée, des rideaux ou plafonds suspendus de végétaux grimpants (vigne, houblon, glycine, etc) peuvent considérablement améliorer les microclimats. [9]. La quantité d'eau "évaporable[10]" ou "évapotranspirée" est un facteur important de contrôle du couple thermohygrométrique.
Dans tous les cas, il convient de prospectivement vérifier que la flore,les arbres en particulier n'affecteront pas négativement les réseaux enterrés (via leurs racines) et les panneaux solaires ou d'éventuels puits de lumière lors de leur croissance (ombre portée, feuilles mortes). Les plans de gestion de la biodiversité urbaine peuvent prendre ces aspects en compte, de même qu'en amont, l'écoconception de l'habitat et de l'aménagement urbanistique.
Références
[modifier | modifier le wikicode]- ↑ Alexandri E & Jones P (2008) Temperature decreases in an urban canyon due to green walls and green roofs in diverse climates, Building and Environment (43) 480–493.
- ↑ Ali-Toudert F & Mayer H (2006) Numerical study on the effects of aspect ratio and orientation of an urban street canyon on outdoor thermal comfort in hot and dry climate, Building and Environment (41) 94-108.
- ↑ Athamena K (2012) Modélisation et simulation des microclimats urbains: Étude de l'impact de la morphologie urbaine sur le confort dans les espaces extérieurs. Cas des éco-quartiers (Doctoral dissertation, Ecole Centrale de Nantes (ECN)(ECN)(ECN)(ECN)).
- ↑ Malys, L., Musy, M., & Inard, C. (2016). Direct and Indirect Impacts of Vegetation on Building Comfort: A Comparative Study of Lawns, Green Walls and Green Roofs. Energies, 9(1), 32.
- ↑ Huttner S (2012) Further development and application of the 3D microclimate simulation ENVI-met, Ph.D Thesis, University of Mainz, Germany
- ↑ Musy M, Malys L & Inard C (2017) Assessment of direct and indirect impacts of vegetation on building comfort: A comparative study of lawns, green walls and green roofs. Procedia environmental sciences, 38, 603-610.
- ↑ Mehaoued, K., Dahli, M., & Lartigue, B. Impact du microclimat sur la consommation énergétique : cas d’immeubles de verre réfléchissant dans une rue canyon. Courrier du Savoir – N°21, Novembre 2016, pp.157-164
- ↑ Ali-Toudert F. (2009) Energy efficiency of urban buildings: significance of urban geometry, building construction and climate conditions, The seventh International Conference on Urban Climate, 29 June - 3 July , Yokohama, Japan.
- ↑ Djedjig R (2013). Impacts des enveloppes végétales à l’interface bâtiment microclimat urbain (Doctoral dissertation, Université de La Rochelle).
- ↑ Krüger E-L & Pearlmutter D (2008) The effect of urban evaporation on building energy demand in an arid environment, Energy and Buildings (40) 2090–2098.