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Recettes de projets/Brest en communs

Un livre de Wikilivres.
Le stand Wikipédia lors de Brest en Biens Communs 2015
Brest en commun

"Villes en bien communs" : une semaine pour faire connaître et élargir les communs numériques

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Les communs ce sont des ressources, gérées collectivement par une communauté, qui établit des règles et une gouvernance dans le but de les préserver et de les pérenniser.

Depuis 2009, la ville de Brest et les acteurs locaux des communs organisent un temps fort d'initiatives autour des communs numériques (et autres) qui accompagnent l'essor des communs popularisés par les cartes ouvertes, les données publiques, les logiciels libres, les jardins partagés et de multiples innovations sociales.

En 2011, cette initiative s'est élargie dans le cadre de "Villes en biens communs" puis du "Temps des communs" en 2013. À sa suite, des collectifs locaux se sont créés dans différentes villes (Lille, Lyon (Fabrique des communs), Toulouse, Rennes, Grenoble, Marseille ..) pour une action permanente autour des communs avec notamment le réseau des assemblées des communs.

La particularité de Brest est une co-construction associant la ville et les acteur.ice.s locaux des communs producteurs d'une quarantaine d'initiatives. La mise en place s'opère dans une dynamique ouverte et agile organisée autour de 3 réunions et d'un wiki avec un budget très modeste.

  • durée de mise en place : 🕙🕙🕙
  • facilité de mise en œuvre : 🔨🔨
  • Mots clés : commons, biens communs, appropriation sociale, alternative, transition, libres solidaires et durables.

Pourquoi se lancer dans ce projet ?

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Après l'accompagnement de l'écrit public, la diffusion du CD bureau libre et la création de wiki-brest, la question des communs comme une forme de production synonyme de partage, de coopération et d'émancipation collective a émergé (Briand, 2013). Cette semaine met en valeur durant un temps spécifique les initiatives qui relèvent des communs, fait connaître l'idée de communs et contribue au rapprochement des acteur.ice.s du "libre, solidaire et durable".

Mieux comprendre le projet

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L’origine du projet :

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  • "Brest en bien communs" est apparu en 2009, en alternance avec le Forum des usages coopératifs, la ville de Brest propose aux acteurs soucieux de faire connaître et d'élargir les biens communs numériques d'organiser sur une semaine en octobre des rencontres, débats, initiatives.
  • En 2011 pour la seconde édition un millier de personnes ont participé à l'une des trente initiatives. Au fur et à mesure de la diffusion des idées de partage et de coopération les propositions s'élargissent et touchent un public plus large au delà de la seule question du numérique.
  • En 2013 s'ajouteront : les fablabs avec Tyfab, l'atelier numérique brestois et le Téléfab de Telecom Bretagne, l'Open bidouille camp, les cours massivement ouverts (MOOC), la réutilisation d'objets, les gaspillages évités, le faire soi-même, les nouvelles formes de consommation collaborative, le portail des savoirs, une copy party par le réseau doc@brest des bibliothécaires et documentalistes, le projet Brest ville Wikipédia et "Brest Creative", le réseau de l'innovation sociale ouverte.
  • En 2013, changement d'échelle, c'est tout un archipel d'initiatives qui se développent à Paris, Lyon, Nantes, Bolbec, Rennes, Toulouse .. autour de "Villes en biens communs" puis en 2015 du "Temps des communs", dont voici quelques diapos de présentation et un texte sur les contours et enjeux des biens communs.
  • En 2017, un logo est proposé pour signaler les événements qui tout au long de l'année choisissent de s'inscrire dans ce mouvement des communs.

Ce que vit un utilisateur

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Pendant 10 à 15 jours, il est possible d'assister à divers ateliers et conférences organisées par différents acteurs du territoire autour des biens communs. Certains ateliers peuvent donner jour à de nouvelles initiatives.

Les semaines "Brest en biens communs" devenu "Brest en communs" pour mettre l'accent sur la gouvernance, ont permis de faire émerger de nouvelles initiatives parmi lesquelles par exemple à Brest :

  • Médiaspip, développement multimédia et distribution spécifique de SPIP dédiée à la gestion de documents vidéos, sonores, picturaux et textuels afin de créer des plateformes de types "Youtube" ou "Flickr" open-source sans distinction de format de documents. L’ensemble du code utilisé et diffusé sous licence GNU/GPL et la documentation sous licence Art Libre ;
  • la réalisation d'un module sur les droits d'usage élargi dans le cadre du projet "DAJ-EPN" avec le concours de Lionel Maurel ;
  • le portail des savoirs, constitution d’un portail collaboratif, sur tout ce qui touche au « savoir », au sens large, produit en Bretagne occidentale, sous la forme de captations de conférences et d’entretiens, de diaporamas, d’articles et d’écrits … Destiné au grand public et ouvert en juillet 2012 il référence déjà plus de 300 contenus ;
  • les collectes de photos sur Wikimédia Commons, telle les 1800 photos sur les lieux du pays de Brest référencés dans Wikipédia] qui ont ensuite donné l'idée d'une collecte durant les Tonnerres de Brest 2012 voir le portail des Tonnerres de Brest, les 3 400 photos collectées et le "comment faire" de cette collecte ;
  • l'organisation d'un cycle de conférences sur l'évolution des bibliothèques avec notamment l'intervention de Lionel Maurel et Silvère Mercier initiateurs de savoirs com1; puis l'atelier sur les bibliothèques collaboratives lors du Forum des suages coopératifs ont contribué à la naissance du réseau doc@brest, réseau coopératifs des professionnel de l'information au pays de Brest qui compte aujourd'hui plus de 250 participant.e.s.
  • Brest ville Wikipédia où il s'agit d’une part, de compléter les contenus existants sur Wikipédia relatifs à Brest et, d’autre part, de créer de nouveaux articles et contenus sur des lieux ou figures emblématiques de la cité en mettant en avant la culture locale devenu aujourd’hui groupe locale de wikipédiens et à l'initiative d'une convention de partenariat avec le conservatoire national botanique de Brest.
  • les formations Animacoop à l'animation de projets coopératifs d'Outil Réseaux sont issues de cette logique qui relie coopération et élargissement des biens communs. Elles contribuent à constituer un réseau d'acteurs de plus de 200 personnes partageant une culture commune de la coopération et du partage.
  • la dynamique "Libre solidaire et durable" de l'innovation sociale ouverte initié en juillet 2012 est aussi imprégné de cette synergie entre coopération, pratique collaborative et biens communs avec l'hypothèse que ces valeurs sont aussi partagées par nombre d'acteurs de la solidarité, de l'éducation populaire et des territoires en transition.
  • Cette idée est mise en œuvre localement à travers la publication de plus d'une centaine d'innovations sociales décrites de manière à être réutilisables et la création de Brest Créative qui expérimente un "pair à pair" de l'innovation sociale locale en engage une écriture des codes sources, ou "comment faire" de nos innovations dont celui-ci fait partie..
  • Il y a aujourd'hui une culture locale de réseau coopératif ouvert tel la Maison du libre, les fablab du Tyfab, du Telefab, des Fabriques du Ponant ; les réseaux coopératifs [" doc@brest] et prof-a-brest, du collectif "Pour une transition citoyenne" ; les acteur.ice.s de l'économie sociale et solidaire (Adess, monnaie locale Heol..)...

Freins - difficultés

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  • La question des droits d'usage est peu connue et difficile d'abord.
  • Les pratiques plus compétitives que coopératives à l'école qui nous ont façonné.
  • L'absence d'exemplarité venant des acteurs publics en matière d'ouverture des contenus.
  • La culture commune est plutôt celle de fermer à clé ses contenus
  • Le temps long du changement d'une culture des personnes et de l'appropriation de ces sujets
  • Une initiative au début un peu isolée en France (2009 et 2011).

Mettre en œuvre le projet ou s’en inspirer ?

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La recette pour les pressés

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Prévoir trois réunions de préparation en diffusant largement l'invitation sur le territoire. Les initiatives sur le territoire et les propositions de conférences ou ateliers proposées par les acteurs sont rassemblées sur un site collaboratif de type Wiki. Des partenariats avec des médias locaux permettent de diffuser largement l'information et de proposer à posteriori des articles et des captations des divers événements.

À faire avant

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Les pratiques collaboratives et le partage étant au fondement du projet vous devez avoir à cœur de mettre en œuvre ces méthodologies pour l'organisation de votre "temps des communs". Il suffit de 3 réunions avec une simple invitation envoyée par mél et publiée sur un site largement lu par les habitants de la ville pour construire cette semaine autour des biens communs.

  1. Mettre en place un wiki tel que Mediawiki ou Yeswiki. L'écriture collaborative en direct permet dès la première réunion d'identifier les initiatives proposées par les participant-e-s. Cette écriture est affinée par des personnes habituées à l'écriture collaborative (à Brest par exemple il y a un support du service "internet et expression multimédia" de la ville qui conforte cette écriture collaborative en prenant contact avec les auteurs) ;
  2. À la première réunion nous validons également la date et les liens possibles avec d'autres rencontres,
  3. À la seconde réunion, les initiatives sont précisées et un calendrier est élaboré pour répartir les initiatives dans le temps des 10 à 15 jours,
  4. Si possible : proposer une interface de type formulaire aux porteurs d'initiatives avec un lien sur une cartographie basée sur OpenStreetMap,
  5. Un des buts de la semaine étant d'informer autour des biens communs numériques une attention particulière est apportée à la rédaction d'une petite brochure,
  6. Prévoir des partenariats avec les médias locaux (articles sur les différents ateliers, enregistrements de et mise en ligne de conférences...).

À faire pendant

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  1. Organiser des moments durant le "temps des communs", où les acteurs se croisent, échangent et pratiquent ensemble. Un temps inaugural du temps des communs en 2009, 2011, 2013 et 2015 l'a permis. En 2017 ce fut un temps de clôture pour ouvrir le champs des possibles.
  2. Être présent sur le maximum d'initiatives pour créer une dynamique de groupe et assurer la coordination de l'événement.
  3. Communiquer sur les réseaux sociaux et autre média local.

À faire après

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  1. Prévoir une réunion pour produire un bilan en commun et le diffuser ensuite.

Retours d’expérience

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  • À Brest, le budget qui facilite l'organisation reste modeste (7600 € en 2009 et 7000 € en 2011) auquel il faut ajouter l'équivalent d'environ trois mois de travail de la part de l'équipe du service internet et expression multimédia.

Pour aller plus loin

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Ne restez pas seul

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  • Fily Gaëlle, service Internet et expression multimédia - Ville de Brest [gaelle.fily at mairie-brest.fr]
  • Le Pen Claire, service Internet et expression multimédia - Ville de Brest [gaelle.fily at mairie-brest.fr]

Bibliographie, webographie

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Quelques ressources pratiques

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Commentaires de ceux qui ont testés la recette

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[(pas seulement le projet mais la recette qui l’explique) et suggestion pour l’améliorer sur la même thématique qui ont enrichi ou pourraient enrichir le projet ?]

Licence Creative Commons cc-by-sa 4.0.

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