« Plantes messicoles de l'Avesnois/Plantes messicoles disparues/Agrostemma githago L. » : différence entre les versions
→La nielle des blés et l'homme : compl |
|||
Ligne 43 : | Ligne 43 : | ||
Cette plante a probablement autrefois servi à la fabrication de [[w:couronne de fleurs|couronnes de fleurs]] (dites ''« chapels »'' ou « [[w:Chapelet|chapelet]]s », faites de fleurs sauvages (ou cultivées), traditionnellement fabriqués au Moyen Âge par des « Herbiers » aussi appelés « ''chapeliers de fleurs'' »<ref name="Dico Le Bas">Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas, page 499 et 500</ref>. |
Cette plante a probablement autrefois servi à la fabrication de [[w:couronne de fleurs|couronnes de fleurs]] (dites ''« chapels »'' ou « [[w:Chapelet|chapelet]]s », faites de fleurs sauvages (ou cultivées), traditionnellement fabriqués au Moyen Âge par des « Herbiers » aussi appelés « ''chapeliers de fleurs'' »<ref name="Dico Le Bas">Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas, page 499 et 500</ref>. |
||
(à compléter) |
(à compléter) |
||
==Étymologie== |
|||
* Nielle pourrait venir du bas-latin Nigella, qui signifie noire (Cf. couleur sombre de la graine) |
|||
* ''Agrostemma'' vient du grec « αγρος », le champ, et στεμμα, la couronne. Ce nom pourrait être en rapport avec la tradition médiévale de fabrication de chapeau ou couronnes de fleurs. |
|||
* ''githago'' pourrait provenir de l'hébreu « ''khitah'' » qui désignerait le [[w:Blé tendre|froment]]. |
|||
Remarque : La nielle est aussi le nom d'une maladie des céréales, produite par une [[w:Anguillule]] anguillule qui fait fait avorter les fleurs<ref>Source [http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/nielle/54575 Article Nielle du dictionnaire Larousse], consulté 2012-02-26</ref>. |
|||
==Génétique== |
==Génétique== |
Version du 26 février 2012 à 10:49
Nielle des blés | ||
---|---|---|
Agrostemma githago | ||
Classification classique | ||
Règne | Plantae | |
Sous-règne | Tracheobionta | |
Division | Magnoliophyta | |
Classe | Magnoliopsida | |
Sous-classe | Caryophyllidae | |
Ordre | Caryophyllales | |
Famille | Caryophyllaceae | |
Genre | Agrostemma | |
Nom binominal | ||
Agrostemma githago L., 1753 | ||
Classification phylogénétique | ||
Ordre | Caryophyllales | |
Famille | Caryophyllaceae |
Nielle ou
Nielle des blés ou
Nielle des champs
- Annual Knawel,
- common corncockle,
- corncockle,
- corn cockle,
- corn pink,
- githage,
- zizanie pour les anglophones ;
- bolderek pour les Néerlandophones.
Famille des Caryophyllacées
Description
La nielle des blés (Agrostemma githago) est une plante commensale associée aux céréales.
- Plante plantes herbacées annuelles mesurant de 30 cm à un mètre de hauteur[1]. Une grande partie de la plante est couverte de poils gris et soyeux, plus denses sur les feuilles et encore plus sur les parties florales ;
- La tige, à port dressé, peut se ramifier dans sa partie supérieure ;
- Les feuilles sont sessiles et de forme linéaire ou étroitement lancéolée[1]. Chaque feuille présente une nervure médiane plus visible que les autres, et mesure de 40 à 130 mm de longueur pour seulement 5 à 10 mm de largeur[2]. ;
- Inflorescences : La floraison a lieu entre juin et août, la fructification entre juillet et septembre, selon la localisation et les conditions climatiques.
L'inflorescence est une cyme bipare. Les fleurs pédonculées, généralement pourpres mais parfois blanches (Cf. illustration), mesurent environ 3 cm de diamètre[1]. Le calice, qui forme à la base un tube renflé, mesure de 3 à 7 cm de longueur totale[1]. Le tube de 1,2 à 1,5 cm de longueur[2] est prolongé par cinq longs sépales foliacés libres, plus longs que les pétales. La corolle est constituée de cinq pétales libres de 1,4 à 1,8 cm de longueur[2]. Ces pétales, émarginés au sommet, peuvent être entièrement blancs, mais le plus souvent, leur onglet est blanc rosé et leur lame d’un rose pourpré devenant plus intense sur le limbe. Quelle que soit la couleur du pétale, ses cinq nervures sont localement sombres, ce qui forme des stries longitudinales plus ou moins visibles et continues. La pollinisation est entomophile. - Fruits : capsule de forme ovoïde, de 1,2 à 1,8 cm de long[2]. Les graines grises à noires mesurent de 2,2 à 3,0 de largeur pour 2,9 à 3,5 mm de longueur[1]. Réniformes, elles sont couvertes de tubercules pointus.
Écologie
- Habitat / Biotope:
Elle pousse dans les champs de céréales, ainsi que dans les prés et sur les bords de route, en compagnie de graminées. Elle est une des plantes citées par Natura 2000 comme commensales caractéristiques de cultures extensives, notamment de céréales[3]. - Phytosociologie :
(à compléter) - Distribution :
Elle est originaire d'Europe, d'Asie tempérée et d'Afrique du Nord. Après une dissémination par hémérochorie, son aire de répartition est devenue cosmopolite ; elle a en effet été introduite sur tous les continents du globe, notamment en Amérique du Nord et du Sud, dans la partie sud de l'Afrique, en Australie. On la trouve aujourd'hui même dans certaines îles du Pacifique comme la Nouvelle-Zélande[4]. - Biologie :
Cette plante est une annuelle, thérophyte (survivant à l'hiver sous forme de graines) commensale des cultures sur sols plutôt calcaires. L'espèce est entomogame et fournit pollen et nectar à de nombreux insectes pollinisateurs dont papillons. Sa présence peut donc favoriser la pollinisation d'autres espèces.
Aspects historiques
Cette plante a probablement autrefois servi à la fabrication de couronnes de fleurs (dites « chapels » ou « chapelets », faites de fleurs sauvages (ou cultivées), traditionnellement fabriqués au Moyen Âge par des « Herbiers » aussi appelés « chapeliers de fleurs »[5]. (à compléter)
Étymologie
- Nielle pourrait venir du bas-latin Nigella, qui signifie noire (Cf. couleur sombre de la graine)
- Agrostemma vient du grec « αγρος », le champ, et στεμμα, la couronne. Ce nom pourrait être en rapport avec la tradition médiévale de fabrication de chapeau ou couronnes de fleurs.
- githago pourrait provenir de l'hébreu « khitah » qui désignerait le froment.
Remarque : La nielle est aussi le nom d'une maladie des céréales, produite par une w:Anguillule anguillule qui fait fait avorter les fleurs[6].
Génétique
La nielle des blés possède 2n = 48 chromosomes.
Statuts et conservation
Cette espèce, comme toutes les messicoles est en régression à cause d'une intensification de l'agriculture (utilisation de désherbants et engrais de synthèse).
Elle semble avoir totalement disparue de l'Avesnois et figure sur la liste nationale des taxons messicoles comme espèce encore abondante au moins pour certaines régions.
La nielle des champs n'est pas protégée en France, ni en Belgique.
Propriétés et usages
Comme de nombreuses messicoles, les fleurs de cette espèce ont pu autrefois être utilisées pour la fabrication de couronnes de fleurs.
Certaines variétés sont encore cultivées comme plante ornementale dans les jardins[4] ou pour faire des bouquets.
(à compléter)
Espèces proches, confusions possibles
(à compléter)
Synonymie :
Cette espèce a été scientifiquement décrite pour la première fois par Carl von Linné en 1753, dans le volume 1 de son Species plantarum[7]. Le naturaliste italien Giovanni Antonio Scopoli en 1771 la décrit sous le nom Lychnis githago[8], mais cette appellation, considérée comme synonyme, n'a pas été retenue. (à compléter)
Photos & illustrations
(à compléter)
Toxicité
Cette plante messicole (adventice des céréales) était redoutée à cause de la toxicité de ses graines. En effet, ces dernières contiennent des saponines qui sont toxiques pour les animaux (notamment le bétail et les oiseaux) comme pour l'humain[4]. Mais en fait, les feuilles et la tige sont elles aussi toxiques[2].
La nielle des blés et l'homme
Cette espèce a été disséminée sur tous les continents du globe par l'homme, probablement le plus souvent accidentellement, dans des lots de semences de céréales « contaminés » par les graines de nielle (phénomène dit d'hémérochorie).
Mais du fait des techniques agricoles modernes (tri mécanique des grains, herbicides spécifiques) qui ont permis son élimination progressive dans les champs cultivés de nombreux pays, elle est de plus en plus rare aujourd'hui[4].
Pour en savoir plus
Voir aussi
Liens externes
(à compléter)
Bibliographie
- français (à compléter)
Références
Références taxonomiques
- Agrostemma githago (belles_fleurs_de_france)
- Agrostemma githago (Flora of North America)
- Agrostemma githago (Flora of China)
- Agrostemma githago (Flora of Missouri)
- Agrostemma githago (Catalogue of Life )
- Agrostemma githago L., 1753 (Tela Botanica)
- Agrostemma githago L. (ITIS)
- Agrostemma githago
- Agrostemma githago L. (GRIN)
- Agrostemma githago (arkive.org)
- Agrostemma githago (Cabane de Tellus)
Notes et références autres que taxonomiques
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 français HYPPA ; Unité de Malherbologie & Agronomie INRA-Dijon, « Agrostemma githago L. », sur http://www2.dijon.inra.fr, INRA (consulté le 11 décembre 2011)
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 anglais Flora of China, vol.6, page 100, « Agrostemma githago Linnaeus », sur http://www.efloras.org, eFloras (consulté le 12 décembre 2011)
- ↑ français Corine Biotope, « 82 : Cultures ; voir 82.3 : Cultures extensives », sur http://in2000.kaliop.net, Natura 2000 (consulté le 12 décembre 2011)
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 anglais Flora of North America, vol.5, « Agrostemma githago Linnaeus », sur http://www.efloras.org, eFloras (consulté le 12 décembre 2011)
- ↑ Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas, page 499 et 500
- ↑ Source Article Nielle du dictionnaire Larousse, consulté 2012-02-26
- ↑ (la) Carl von Linne, Species plantarum, vol. 1, Impensis Laurentii Salvii, , 560 p. (lire en ligne), p. 435
- ↑ (la) Ioannis Antonii Scopoli, Flora Carniolica : exhibens plantas Carnioliæ indigenas, , 2e éd., 448 p. (lire en ligne), p. 310-311