Français : Grande Batterie, Québec, 1898

« En juillet 1869, un canon de la Grande Batterie, près de l'actuel parc Montmorency, tombe avec fracas en bas de la falaise, sur la rue Saint-Jacques (actuelle rue de la Barricade). Il ne s'agit pas d'un accident puisque ce sont des gens qui l'ont fait rouler et qui l'ont poussé. Dans les semaines qui suivent, les autorités militaires retirent les pyramides de boulets qui voisinent les canons de cette batterie parce que des jeunes lancent des boulets sur les toits des maisons en contrebas, sur la rue Sault-au-Matelot. » - Société historique de Québec

Québec, une ville d’artillerie

« Québec est une ville fortifiée. À la période coloniale, elle a été la capitale militaire de la Nouvelle-France, puis de la «Province of Quebec», du Bas-Canada et de la Province du Canada. Elle a été une ville de garnison et elle l’est d’ailleurs toujours aujourd’hui. On retrouvait sur les fortifications de nombreuses batteries (ensemble de canons montés pour tirer). Enfin, elle a eu un parc de l’Artillerie où était caserné le régiment du «Royal Artillery». C’était donc une ville militaire de premier-plan. Par conséquent, on y trouvait un important arsenal. Lors du départ de la garnison britannique de Québec le 11 novembre 1871, la majorité des pièces d’artillerie sont retournées en Angleterre. Néanmoins, l’état-major britannique a laissé sur place de très nombreuses pièces. Il n’est donc pas étonnant qu’en se promenant dans le Vieux-Québec, on puisse apercevoir de nombreux canons. Il y a quelques années, Parcs Canada a fait un inventaire de l’artillerie patrimonial toujours en place à Québec, que ce soit sur les remparts, à la citadelle, sur les plaines d’Abraham ou à différents autres endroits, qu’ils soient publics ou privés (par exemple, la micro-brasserie «Les 3 brasseurs» de la Grande Allée possède deux pièces) ou qu’ils soient la propriété de Parcs Canada, de la Défense nationale, de la ville de Québec ou autres. Ainsi, on découvre que le nombre de canons en place à Québec est impressionnant. On compte 120 canons, 62 caronades, 24 mortiers et 12 obusiers. Et contrairement à ce que bien des gens croient, ce sont tous des canons originaux. Il n’y a aucune reproduction. Parmi cette collection, on retrouve des pièces uniques tels trois canons français et deux canons russes. Il s’agit d’une collection exceptionnelle. » - Société historique de Québec