Les principes de l'animation traditionnelle (dessin animé)/Exagération

Un livre de Wikilivres.

La définition courante de ce procédé , employée par Disney, est de rester assez proche de la réalité, mais de la représenter sous une forme plus poussée, plus extrême.

En animation nous devons exagérer. Si vous ne voulez pas exagérer tournez un film en prise de vue réelle, cela vous évitera des semaines de travail acharné. Le niveau d'exagération dépend de la volonté narrative, de l'univers présenté, du genre de film d'animation (cartoon, animé, adaptation d'un artiste particulier, réaliste). Mais croyez-moi, si vous vous dirigez vers le réalisme, demandez vous si l'animation est vraiment le médium approprié.


Visuellement, on caricature les poses, les expressions de visages, les mouvements. Le dessin en général est une exagération de la réalité.

Également, on peut exagérer la narration, le rythme, les phénomènes physiques. Après tout, les seules frontières de l'animation sont celle de votre imagination. Maintenant, si vous désirez conserver l'attention du public, il faut que ce que vous lui montrez soit clair et divertissant. Pour ce, en général il faut exagérer mais conserver une certaine logique relative au monde réel, le public doit pouvoir s'identifier à l'univers présenté.

Parmi les exemples les plus représentatifs de la gestion de l'exagération en conservant une certaine logique relative au monde réel figurent les cartoons de Tex Avery, où malgré des exagération extrêmes, le monde de ces cartoons est régit par les mêmes règles physique que celle du monde réel. D'ailleurs dans bien des cas, c'est précisément la confrontation entre l'exagération et les lois physiques qui crée le gag. Comme dans ce grand classique du gag cartoon où un personnage court droit vers une falaise, une fois la falaise passée, le personnage continue à courir comme porté par l'air. Après une pause immobile dans l'air, le personnage finit par chuter. Ici, typiquement l'exagération sert l'identification au personnage, car l'air cesse de porter le personnage précisément lorsque celui-ci découvre qu'il n'est plus sur la terre ferme.