Escalade/Mini-guide de l'escalade

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Mini-guide de l'escalade

Terrain[modifier | modifier le wikicode]

L'escalade est un sport qui se pratique sur différents terrains :

  • Le bloc : se pratique sur des rochers de faible hauteur (2 à 8 m) sans utiliser de corde. Le site d'escalade historique de blocs et le plus connu est celui de Fontainebleau.
  • La falaise : se pratique sur des parois plus hautes. Les voies d'une seule longueur de corde (moins de 40 m) sont appelées "couennes". Au-delà il faut faire appel aux techniques de relais en parois. On distingue également les voies équipées (falaises cataloguées SNE, Site Naturelle d'Escalade) des voies non ou que partiellement équipés (pompeusement cataloguées "terrain d'aventure", escalade traditionnelle) pour lesquels il faut du matériel supplémentaire.
  • Les murs artificiels (cataloguées SAE, Site Artificiel d'Escalade) : salles de blocs ou de voies, elles permettent de pratiquer l'escalade dans les villes, de nuits en toutes saisons et par temps de pluie.

On pratique aussi l'escalade en montagne, mais on parle alors plus souvent d'Alpinisme. L'escalade sur glace nécessitant un matériel adapté, piolets, crampons, broches, chaussures rigides, etc. sort également de cet ouvrage.

Matériel[modifier | modifier le wikicode]

Le matériel dépend du terrain, mais dans tous les cas des chaussons d'escalade sont nécessaires.

Pour le bloc, un chiffon pour s'essuyer les pieds suffit. On peut utiliser un tapis de protection pour amortir les chutes : le "crash-pad".

Pour la falaise, il faut pour s'assurer utiliser : corde, baudrier (harnais), mousquetons, système d'assurage (parfois appelé descendeur, pour la raison historique qu'il a d'abord servi et peut encore servir à descendre en rappel sur corde).

Pour le "terrain d'aventure" les points de protections en place peuvent être des pitons (aussi appelés "clous") ou des spits. Mais étant généralement en nombre insuffisant, il faut ajouter, des coinceurs (mécanique ou non, métallique ou en corde) qui se placent dans les fissures de la roche, des anneaux, plus rarement des pitons. (En montagne, crampons, piolet si l'ascension comporte des passages en neige ou glace.)

Technique[modifier | modifier le wikicode]

L'escalade est, dans sa dimension sportive, essentiellement un sport gymnique et d'équilibre faisant appel à de multiples mouvements au langage descriptif n'englobant jamais tous les possibles : dülfer, opposition, verrou, coincement, crochetage, carre externe, interne, pointe, contre-pointe, jeté, lolotte, yaniro, compression, etc. Pour le "terrain d'aventure" et la montagne s'y ajoute la notion de prise de risque et la connaissance du milieu.

Escalade en moulinette : la corde passe dans le "point relais" au-dessus du grimpeur, l'assureur étant au pied de la paroi. La corde retient donc immédiatement le grimpeur si celui-ci chute, et l'assureur peut aider le grimpeur en tirant un peu sur la corde. C'est donc une escalade rassurante pour le débutant.

Escalade en tête : pendant sa progression, le grimpeur place sur les points de protections en place (spits, ou scellements) ses "dégaines" (deux mousquetons reliés par une sangle) dans lesquelles il passe la corde qui le retiendra en cas de chute. S'il chute le grimpeur tombera donc d'au moins le double de la distance qui le sépare du dernier point de protection (souvent plus en comptant l'élasticité de la corde, le mou et le temps de réaction du côté de l'assureur). Le grimpeur ne se sert pas de sa corde pour s'aider dans sa progression en escalade "libre" (sinon on parle d'"artif").