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Certains assurent qu’il était à l’origine uniquement strasbourgeois ; en tout cas, dans ''Les Tilleuls de Lautenbach'', [[Jean Egen]] nous raconte que, quand il fallut préparer le repas qui devait suivre l’enterrement de sa grand-mère, on avait hésité avant de choisir un ''baeckeoffe'' parce que c’était un plat du Bas-Rhin.
Certains assurent qu’il était à l’origine uniquement strasbourgeois ; en tout cas, dans ''Les Tilleuls de Lautenbach'', [[Jean Egen]] nous raconte que, quand il fallut préparer le repas qui devait suivre l’enterrement de sa grand-mère, on avait hésité avant de choisir un ''baeckeoffe'' parce que c’était un plat du Bas-Rhin.


Le samedi, donc, à Strasbourg ou ailleurs dans les familles un peu à leur aise, la maîtresse de maison préparait le ''baeckeoffe'' comme il est indiqué plus haut. On laissait macérer puis, avant de partir pour l’église, on déposait la terrine chez le boulanger pour qu’il la fît cuire dans son four. Cela pouvait durer jusqu'à trois heures, mais il y avait le temps car les cérémonies étaient plus longues qu’à présent et on n’expédiait pas comme aujourd’hui une messe en deux coups de burettes.
Le samedi, donc, à Strasbourg ou ailleurs dans les familles un peu à leur aise, la maîtresse de maison préparait le ''baeckeoffe'' comme il est indiqué plus haut. On laissait macérer puis, avant de partir pour l’église, on déposait la terrine chez le boulanger pour qu’il la fît cuire dans son four après la cuisson de ses pains alors que le four refroidissait. Cela pouvait durer jusqu'à trois heures, mais il y avait le temps car les cérémonies étaient plus longues qu’à présent et on n’expédiait pas comme aujourd’hui une messe en deux coups de burettes.


Une tradition orale strasbourgeoise prétend, elle, qu'au début du vingtième siècle, c'était souvent un plat du lundi. Le lundi étant traditionnellement jour de lessive, la cuisinière familliale était occupée par la lessiveuse ou bouillait le linge, et on recourait alors au four du boulanger. Les enfants étaient chargés de porter le plat au boulanger et de le ramener en rentrant de l'école. (Source : souvenirs familiaux).
Une tradition orale strasbourgeoise prétend, elle, qu'au début du vingtième siècle, c'était souvent un plat du lundi. Le lundi étant traditionnellement jour de lessive, la cuisinière familliale était occupée par la lessiveuse ou bouillait le linge, et on recourait alors au four du boulanger. Les enfants étaient chargés de porter le plat au boulanger et de le ramener en rentrant de l'école. (Source : souvenirs familiaux).

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Le baeckeoffe est un plat traditionnel alsacien, dont la préparation s'étale sur plus de 24 heures et dont voici la recette pour 6 personnes.

Historique

Baeckeoffe traditionnel servi à Strasbourg, au restaurant de la Victoire.

Le mot baeckeoffe (qu'on écrit aussi baeckeofe) signifiant « four du boulanger », il faut comprendre que c’était un plat de la ville, un plat du dimanche. À la campagne les boulangers étaient rares car, en général, chaque paysan faisait cuire son pain, une fois tous les quinze jours ou toutes les trois semaines (ce qui donnait l’occasion de préparer la tarte flambée). Et puis une telle quantité de viande aurait coûté trop cher aux gens les plus pauvres ; les jours de semaine ceux-là mangeaient des pommes de terre avec du fromage blanc maigre (le bibeleskaas) et le dimanche, jour de luxe, avec des œufs à la sauce blanche (le kachelmües).

Certains assurent qu’il était à l’origine uniquement strasbourgeois ; en tout cas, dans Les Tilleuls de Lautenbach, Jean Egen nous raconte que, quand il fallut préparer le repas qui devait suivre l’enterrement de sa grand-mère, on avait hésité avant de choisir un baeckeoffe parce que c’était un plat du Bas-Rhin.

Le samedi, donc, à Strasbourg ou ailleurs dans les familles un peu à leur aise, la maîtresse de maison préparait le baeckeoffe comme il est indiqué plus haut. On laissait macérer puis, avant de partir pour l’église, on déposait la terrine chez le boulanger pour qu’il la fît cuire dans son four après la cuisson de ses pains alors que le four refroidissait. Cela pouvait durer jusqu'à trois heures, mais il y avait le temps car les cérémonies étaient plus longues qu’à présent et on n’expédiait pas comme aujourd’hui une messe en deux coups de burettes.

Une tradition orale strasbourgeoise prétend, elle, qu'au début du vingtième siècle, c'était souvent un plat du lundi. Le lundi étant traditionnellement jour de lessive, la cuisinière familliale était occupée par la lessiveuse ou bouillait le linge, et on recourait alors au four du boulanger. Les enfants étaient chargés de porter le plat au boulanger et de le ramener en rentrant de l'école. (Source : souvenirs familiaux).

Plat traditionnel pour la cuisson du baeckeoffe, en terre cuite peinte de Soufflenheim

Ingrédients

  • 0,7 kg de paleron de bœuf (il est possible d'utiliser du gîte)
  • 0,7 kg d'épaule de porc
  • 0,7 kg d'épaule d'agneau
  • 1 queue ou 1 pied de porc (facultatif, mais cela améliore le plat)
  • 1,4 kg de pommes de terre
  • 400 g d'oignons
  • 2 gousses d'ail
  • 2 blancs de poireaux
  • 3 grosses carottes
  • Persil, thym, laurier, baies de genièvre
  • 75 cl de vin blanc d'Alsace, de préférence du pinot blanc
  • 4 cl de cognac

Préparation

Assiette de baeckeoffe.
  • Couper les carottes et les blancs de poireaux en grosses rondelles, éplucher les oignons et l'ail
  • Détailler les viandes en petits cubes et les faire mariner durant 24 heures dans le vin, les oignons et l'ail, les carottes, les poireaux et le cognac
  • Le lendemain, saler et poivrer la marinade
  • Éplucher et couper en cubes les pommes de terre
  • Émincer les oignons et l'ail
  • Déposer les ingrédients en couches uniformes et successives dans une grande terrine pouvant aller au four
  • cuire à 170 °C (thermostat 5-6) durant 3 h 30

Servir avec un riesling et une salade verte.

Bibliographie

Margerite Doerflinger, Petit recueil de la gastronomie alsacienne, 75 recettes simples, Edition S.A.E.P., Colmar-Ingersheim, 1977, 64 pages.

Voir aussi