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Version du 14 décembre 2008 à 00:09
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Bibliographie
■ préface - SOMMAIRE COMPLET ■ notions fondamentales et conseils pour les débutants ■ aspects esthétiques, thèmes photographiques ■ références scientifiques ■ photométrie, colorimétrie, optique ■ appareils, objectifs, éclairage, accessoires, entretien ■ procédés chimiques ■ procédés numériques ■ caractéristiques physiques des images, densité, netteté ■ compléments techniques et pratiques ■ photographie et vie sociale, histoire, enseignement,institutions, droit... |
Définition
Les objectifs de focale « normale » (ou objectifs « standards ») ont un angle de champ réputé proche de celui de la vision humaine. C'est évidemment discutable et de toute manière fort imprécis.
La focale dite normale varie bien entendu en fonction du format de la surface sensible, elle peut être évaluée en prenant comme ordre de grandeur la diagonale du format de la pellicule ou du capteur. Cela donne 43,3 mm en 24x36, 85 mm en 6x6, mais seulement quelques mm pour les appareils numériques compacts dont le capteur est minuscule et moins encore pour les objectifs des téléphones portables.
En 24x36, les objectifs standards les plus courants ont une focale de 50 mm, donc un peu plus longue que la diagonale, mais souvent les reporters préfèrent disposer d'une focale un peu plus courte, 35 mm par exemple.
Au-delà de la focale normale on trouve les objectifs dits de longue focale et les diverses sortes de téléobjectifs. En-deçà se situent les objectifs grand-angulaires et, pour les plus courtes focales, les objectifs dits « fish-eye » qui donnent une image ronde et déformée ; ils furent très à la mode dans les années 1970.
Les objectifs standards ont-ils encore un intérêt ?
Cette question semble aujourd'hui dépassée en raison de l'omniprésence presque absolue des objectifs à focale variable ; ceux-ci équipent en effet la quasi totalité des appareils compacts et ils sont presque toujours livrés en kits avec les boîtiers reflex. Néanmoins, les objectifs fixes et plus spécialement les objectifs standards conservent certains avantages qui méritent considération.
La luminosité
C'est sans doute l'ouverture maximale qui constitue le critère de choix prioritaire. Là où, pour des focales comparables, la plupart des zooms n'ouvrent qu'à 2,8 ou plus souvent à 3,5 ou à 4, les objectifs standards ouvrent communément à 1,8, voire 1,4 ou même 1,2. La gain de luminosité peut atteindre l'équivalent de 2 ou 3 crans de diaphragme, ce qui correspond à des éclairements d'image 4 fois ou 8 fois plus forts, ce qui peut être déterminant dans de nombreuses situations.
La possibilité d'obtenir de faibles profondeurs de champ
La profondeur de champ est étudiée plus loin en détail. Plus le diaphragme est fermé, toutes choses égales par ailleurs, plus l'étendue de la zone de netteté est grande en avant et en arrière du plan de mise au point ; en revanche, plus le diaphragme est ouvert et plus cette zone est réduite. Certaines prises de vue demandent une grande profondeur de champ, ce qui ne pose pas vraiment de problème, mais d'autres sont améliorées par une faible étendue de la zone de netteté, comme nous le verrons par la suite. De ce point de vue, les objectifs très ouverts possèdent donc un avantage considérable sur les zooms. Les objectifs standards sont ceux dont l'ouverture varie avec la plus grande amplitude et de ce fait, ceux qui permettent d'obtenir les plus grandes variations de profondeur de champ.
La qualité optique
S'il est très difficile de réaliser des objectifs grand-angulaires ou des téléobjectifs à la fois très lumineux et de très bonne qualité optique, cette difficulté est un peu moindre pour les focales dites normales. C'est donc dans cette gamme de focales que les opticiens ont réalisé le plus de prouesses et qu'il faut rechercher une bonne partie des « cailloux » les plus réputés.
Les objectifs standards présentent peu d'aberrations et sont généralement très bien corrigés de la distorsion, contrairement aux zoom dont les focales extrêmes sont inutilisables pour certaines applications comme la reproduction de documents ou la photographie d'architecture. Leur pouvoir séparateur et leur restitution des contrastes sont également meilleurs, bien que la différence soit aujourd'hui très faible à focale identique avec les zooms haut de gamme.
Cependant, certains objectifs standards très lumineux n'offrent pas une qualité optique satisfaisante aux plus fortes ouvertures ; cela s'arrange en fermant le diaphragme d'un ou deux crans mais si dans ce cas l'ouverture maximale très élevée améliore grandement le confort de la visée, en revanche elle ne permet pas d'obtenir des images de très bonne qualité.
La « qualité du flou »
Cette expression a priori un peu bizarre pourrait facilement passer pour un oxymore. On verra pourtant dans l'article consacré au « bokeh » que tous les flous ne se valent pas, loin de là. Les objectifs standards sont ceux qui présentent de ce point de vue les caractéristiques les plus intéressantes grâce à l'ouverture de leur diaphragme qui se rapproche au mieux d'un cercle.
La simplicité de construction
Contrairement aux zooms qui possèdent de très nombreuses lentilles et beaucoup de pièces mécaniques en mouvement, les objectifs standards ne comportent en général que très peu de lentilles et de pièces mobiles. De ce fait, ils sont nettement plus résistants à l'usure et surtout aux chocs, ce qui peut être décisif dans le cas de reportages ou de prises de vues mouvementées.
Le prix
La coût de fabrication de la plupart des objectifs de focale normale est relativement faible, voire très faible, et cela se ressent généralement sur le prix de vente. Il existe toutefois de notables exceptions.
Le poids
Les optiques très ouvertes ne soient pas spécialement légères, mais le poids d'un objectif standard de luminosité moyenne est nettement plus faible que celui d'un zoom transtandard ; c'est un élément à considérer si chaque gramme compte dans le sac à dos.
Le combat contre la « zoomite » et la paresse
Le propriétaire d'un objectif standard ou plus généralement d'une collection d'objectifs de focales fixes doit se déplacer sans cesse pour trouver les meilleurs points de vue. Celui qui ne connaît que le zoom a au contraire tendance rester sur place et à choisir la focale qui lui permet de mieux cadrer son sujet depuis là où il est. Or, il est souvent plus intéressant de s'approcher ou de s'éloigner du sujet que de faire varier la focale ...
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