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Version du 13 octobre 2009 à 15:05
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Globalement, et même si tous les chercheurs ne sont pas entièrement d'accord sur les réactions qui se passent pendant ce processus, on peut dire que le développement chromogène aboutit, comme avec le développement monochrome, à la formation d'une image argentique classique, mais cette est doublée par une seconde image constituée de colorants. Cette dernière image se forme, schématiquement, par une combinaison du révélateur oxydé et d'une autre substance a priori incolore.
Principe du développement chromogène
Comme dans le cas du développement monochrome, les substances développatrices doivent être capables de réduire de façon mesurée les grains d'halogénure d'argent pour donner une image d'argent métallique mais il faut aussi que leur forme oxydée soit capable de former un colorant avec un autre produit spécial, appelé copulant, présent dans le bain ou dans l'émulsion. Le mode d'action est donc, très schématiquement, le suivant :
- réduction des grains d'halogénures d'argent exposés en argent, avec oxydation parallèle de la substance développatrice,
- association de la substance développatrice avec le copulant pour former un colorant.
La plupart des développateurs utilisés dans le développement couleur peuvent également servir pour le noir et blanc, même si on ne les utilise pas en pratique pour des raisons de coût et/ou de toxicité, la réciproque n'est généralement pas vraie.
Dans les faits le détail des réactions n'est que très imparfaitement expliqué. D'après les travaux de Thomas et Weissberger, le processus serait le suivant :
- la substance développatrice, qui est presque toujours une para-phénylènediamine, s'oxyde pendant la réduction des sels d'argent pour former une quinone-diimine intermédiaire,
- cette quinone-diimine se combinerait avec le copulant pour former une leuco-base incolore,
- la leuco-base se comporterait à son tour comme un développateur et elle s'oxyderait pour donner un colorant, en provoquant simultanément la formation d'argent métallique.
Le schéma global est donc acceptable, à condition bien sûr de passer sous silence toutes les phases intermédiaires éventuelles.
Facteurs influençant la vitesse de développement
Comme la plupart des réactions chimiques, celles qui interviennent dans le développement chromogène n'évoluent de façon non pas instantanée, mais progressive. Dans le cas qui nous préoccupe, la vitesse de réaction dépend de toute une série de paramètres, dont les plus importants sont :
- la perméabilité de la couche de gélatine vis-à-vis de la pénétration du révélateur,
- la viscosité de celui-ci,
- la nature chimique et la réactivité de la substance développatrice vis-à-vis des halogénures d'argent et des copulants,
- la nature chimique des copulants,
- l'état de dispersion ou d'agrégation de ceux-ci dans la gélatine,
- la grosseur des grains d'halogénures d'argent,
- la concentration en substance développatrice,
- le pH de la solution ; il existe pour chaque développateur une valeur optimale, généralement comprise entre 10 et 12,
- la concentration en agents accélérateurs ou autres produits capables de favoriser la réaction ou la pénétration du révélateur dans la gélatine,
- la concentration en agents retardateurs,
- l'agitation en cours de traitement, qui favorise la diffusion dans la gélatine des produits actifs et l'élimination des substances indésirables,
- enfin et surtout, la température ; si celle-ci croît, cela signifie que l'agitation moléculaire est plus grande, ce qui augmente la probabilité de rencontre des produits actifs et donc la vitesse de réaction.
Coefficient thermique
On appelle coefficient thermique le rapport des coefficients de vitesse mesurés à deux températures qui diffèrent de 10 °C
pour en savoir plus : cinétique chimique sur Wikipédia