« Une histoire des transmutations biologiques/De la force vitale à la radioactivité » : différence entre les versions

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1822 à 1873 Prout Chubard Vogel Circa Herzeele
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La question se pose parce que les contradictions persistent.
La question se pose parce que les contradictions persistent.


== 1842 : la quantité de matière ne change pas ==
== 1822 : L'incubation des oeufs augmente le carbonate de calcium ==


En 1822, le physiologiste anglais Prout étudie l'augmentation du carbonate de calcium à l'intérieur des œufs de poules en cours d'incubation, et montre qu'elle ne provient pas de la coquille.
En 1842 Wiegmann et Polstorff ont montré que :

== 1831 : La germination des graines de cresson produit des minéraux ==

En 1831, Choubard fait germer des graines de cresson dans des coupes en verre propres et montre que les pousses contiennent des minéraux qui n'étaient pas dans les graines.

== 1842 : La quantité de matière ne change pas ==

En 1842, Wiegmann et Polstorff ont montré que :
#si la graine se développe dans un milieu non nutritif, avec seulement de l’eau distillée, la croissance s’arrête lorsque les réserves d’éléments inorganiques sont épuisés.
#si la graine se développe dans un milieu non nutritif, avec seulement de l’eau distillée, la croissance s’arrête lorsque les réserves d’éléments inorganiques sont épuisés.
#les composés inorganiques de la plante ne peuvent pas être considérés comme des produits du processus de la vie ;
#les composés inorganiques de la plante ne peuvent pas être considérés comme des produits du processus de la vie ;
#la quantité de matière ne change pas au cours de la germination.
#la quantité de matière ne change pas au cours de la germination.


== 1844 : Évidence de la transmutation biologique ==
== 1875 : la germination de graines ne respecte pas la conservation des éléments chimiques ==


En 1844, Vogel montre l'évidence de la transmutation biologique. J.J. Berzelius rapporte l'expérience dans son traité sur la chimie des minéraux, de plante et d'animal de 1849.
De 1875 à 1883, Von Herzeele étudie la germination de graines qui ne respectent pas la conservation des éléments simples<ref name="Biberian" />.


== 1910 : la radioactivité à haute énergie ==
== 1850 : Variation de la quantité de magnésium dans des plantes ==


En 1850, Circa, Lauwes et Gilbert observent une variation inexplicable de la quantité de magnésium dans les cendres des plantes.

== 1873 : Des graines et des plantes augmentent potassium, phosphore, magnésium, calcium et soufre ==

En 1873 le baron Albrecht von Herzeele montre que dans certaines graines et jeunes plantes, poussant dans de l'eau distillée, le contenu de potassium, phosphore, magnésium, calcium et soufre, augmente au-delà de la disponibilité
de ces éléments.

Il publie des travaux sur l'origine des substances inorganiques. Cette phrase vient de lui : „Ce n'est pas le sol qui apporte la plante, mais la plante qui apporte le sol. <ref name="Herzeele1876" >{{de}} A.v. Herzeele : Entstehung der unorganischen Stoffe, Berlin 1876</ref> <ref name="Herzeele1880" >{{de}} A.v. Herzeele : Die vegetabilische Entstehung des Phosphors und des Schwefels, Berlin 1880</ref> <ref name="Herzeele1881" >{{de}} A.v. Herzeele : Die vegetabilische Entstehung des Kalkes und der Magnesia, Berlin 1881</ref> <ref name="Herzeele1883" >{{de}} A.v. Herzeele : Weitere Beweise für die vegetabilische Entstehung der Magnesia und des Kalis, Berlin 1883</ref>.

Rudolf Hauschka publiera plus tard, dans ses propres ouvrages, plusieurs textes originaux de Albrecht von Herzeele, dont « Naissance des matières inorganiques » de 1876. <ref name="HerzeeleHauschka" >{{de}} Baron Albrecht von Herzeele, textes originaux en annexe de Rudolf Hauschka, L'origine des substances inorganiques, 1873</ref> <ref>{{de}} Rudolf Hauschka knüpfte später an Herzeele an und gibt u.a. im Anhang seiner eigenen Schrift ''Substanzlehre'' mehrere Schriften Herzeeles im originalen Wortlaut wieder, u.a. den Text ''Entstehung der unorganischen Stoffe'' von 1876. - '''Quelle:''' Rudolf Hauschka: ''Heilmittellehre. Ein Beitrag zu einer zeitgemäßen Heilmittelerkenntnis'', Verlag Vittorio Klostermann GmbH, Frankfurt (Main) 2004 86. Auflage), Seite 76, ISBN 3-465-03328-0 ([http://books.google.de/books?id=RcsqSSfJnVAC&pg=PA76&dq=Albrecht+von+Herzeele&cd=1#v=onepage&q=Albrecht%20von%20Herzeele&f=false Digitalisat])</ref> <ref name="de_Herzeele" >{{de}} Voir aussi l'article en allemand sur [http://de.wikipedia.org/wiki/Albrecht_von_Herzeele Albrecht von Herzeele].</ref>

De 1875 à 1883, VonHerzeele a aussi fait plusieurs centaines d'essais qui l'ont convaincu de la possibilité de transmutations biologiques dans l'huile de baleine.

== 1910 : la radioactivité à haute énergie ==
[[Image:Alpha_Decay.svg|thumb|250px|Radioactivité alpha par émission d'un noyau d'hélium]]
[[Image:Alpha_Decay.svg|thumb|250px|Radioactivité alpha par émission d'un noyau d'hélium]]
Vers 1910 à 1950, les physiciens commencent à comprendre l'intérieur des atomes et à explorer les transmutations par les réactions nucléaires dites fortes, puis des réactions dites à faible énergie (entre « forte » et chimique).
La radioactivité à haute énergie peut traverser la matière et provoquer des variations de composition chimique et des variations de masse globale dans un système qui alors n'est plus fermé.


Vers 1910, les physiciens commencent à explorer les transmutations par les réactions nucléaires fortes et à comprendre l'intérieur des noyaux atomiques.
Cette radioactivité à haute énergie n'est pas compatible avec la vie ; elle la perturbe et la détruit. Par contre les faibles énergies ne sont pas étudiées, ni leurs effets sur les processus biologiques.

La radioactivité à haute énergie peut traverser la matière et provoquer des variations de composition chimique et des variations de masse globale dans un système qui alors n'est plus fermé.


La conservation de la matière s'étend à l'association masse et énergie par la correspondance <math>e = mc^2</math>.
La conservation de la matière s'étend à l'association masse et énergie par la correspondance <math>e = mc^2</math>.

Cette radioactivité à haute énergie n'est pas compatible avec la vie ; elle la perturbe et la détruit. Par contre les faibles énergies (entre forte et chimique) ne sont pas étudiées à cette époque, ni leurs relations avec les processus biologiques.


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Version du 11 juin 2010 à 23:02

Au XVIIIe siècle, la vie peut créer de la matière grâce à la « force vitale »

Au XVIIIe, siècle on attribue les réactions organiques à une « force vitale », ou une « force de vie ». À cette époque Albrecht Daniel Thaer Thaer montre que dans certaines circonstances la plante change le calcium en silicium, d’après lui le silicium proviendrait du potassium. En 1832, Lampadius pensait que le silicium des plantes provenait de leur formation dans la plante.

1777 : Antoine Lavoisier et la conservation de la matière

Antoine Lavoisier (1743-1794)

En 1661, le chimiste Robert Boyle (1627-1691) comprend la nécessité de différents éléments chimiques et commence à considérer la matière comme composée de particules primaires (atomes).

À cette époque la chimie est en train de se constituer en domaine scientifique ayant ses propres lois.

En 1777, Lavoisier propose deux lois :

  • dans un système fermé, dans lequel se produisent des réactions chimiques, le poids total de matière est invariable.
  • le poids total de chaque élément qui compose les substances est inchangé.

Pour les réactions purement chimiques (presque toutes), elle reste vraie. Dans le cas où il y a en même temps des réactions nucléaires (fission ou fusion), totalement inconnues à cette époque, la masse des noyaux des constituants de départ et d'arrivée est différente. C'est le cas des interactions dues à la radioactivité, aux rayons cosmiques ou aux neutrinos qui traversent la matière. C'est aussi le cas lors des transmutations biologiques qui combinent des réactions chimiques et nucléaires.

1797 : des graines de céréales « créent » de la matière

De 1795 à 1797, l'Académie des Sciences de Berlin organise un concours pour déterminer si les éléments chimiques que l’on trouve étaient déjà là, ou ont été fabriqués par la « force vitale ». C’est Schrader qui gagne le concours. Il fait germer des graines de blé, d'orge et de seigle dans de la fleur de soufre et de l'eau distillée. La comparaison des analyses des germes et des graines montre que de la matière a été créée (éléments chimiques)[1].

1799 : la poule produit du phosphore et du calcium

Louis Nicolas Vauquelin (1763-1829)

En 1799, w:Louis-Nicolas Vauquelin, membre de l’Académie des Sciences, étudie la ponte des poules. Il nourrit une poule uniquement d'avoine et, en 10 jours, elle produit 4 œufs et des fientes. Kervran rapporte la description très détaillée de Vauquelin ([2], pages 45 à 47).

Le bilan de phosphate de chaux est de 11,9 g dans les fientes moins 5,9 g dans l'avoine, donc une augmentation de 6,0 g.

Le bilan de carbonate de chaux est de 2,5 g dans les fientes plus 19,7 g dans les coquilles d'œufs moins presque rien dans l'avoine, donc une augmentation de 22,3 g.

Le total des sels calciques sortants est 4,75 fois le total des entrants (K + H :=: Ca). Puisque le calcium n'est pas venu des entrées de l'expérience, il est forcément venu d'autres éléments chimiques.

La poule est donc capable de former la coquille de ses œufs soit à partir du calcium, soit à partir du magnésium.

En 1799, Louis-Nicolas Vauquelin, qui étudie la ponte des poules, après ses analyses, termine ainsi : « Je ne donne, au reste, ces résultats que comme des aperçus auxquels l'expérience m'a, en quelque sorte, conduit malgré moi, et auxquels je ne puis encore accorder une confiance entière ; mais s'ils paroissent de quelqu'intérêt, j'engage les chimistes à les répéter, et à les varier de diverses manières (...) ; et, si nous arrivions aux mêmes résultats, ce seroit un grand pas de fait dans la philosophie naturelle, et beaucoup de phénomènes, dont la cause est inconnue, seroient expliqués » [3], [2] page 48. Flaubert évoque indirectement Vauquelin dans Bouvard et Pécuchet.

Vauquelin est prudent car il n'a fait qu'une expérience, mais il a bien compris que les processus biologiques n'utilisent probablement pas que les phénomènes chimiques.

Kervran, qui rapporte cette expérience, ne l'a pas lui-même reproduite, mais invite des chercheurs à le faire.

1807 : la moutarde et le radis formeraient du potassium

Henri Braconnot (1780-1855)

En 1807, Braconnot, un chimiste réputé, montre la formation de potassium avec la germination de graines de moutarde et de radis. Cependant, des expériences faites par Lessaigne (1821), Jablonski (1836), de Sausure (1767-1845) ont contredit ces résultats, ils ne trouvèrent aucune variation de concentration en éléments chimiques[1].

1808 : théoriquement, la cellule est un système matériel sans variation de masse

En 1808, Schwann expose la théorie de la cellule : à priori l'être vivant est un système matériel qui suit les lois de la mécanique, donc il n'y a pas de possibilité de variation de masse.

1820 : concours, les éléments inorganiques sont-ils fournis de l’extérieur ?

Dans les années 1820, la Société Royale de Science de Goettingen avait organisé un concours anonyme pour répondre à la question suivante : « Les éléments inorganiques que l’on trouve dans les plantes sont-ils des composés essentiels des plantes vivantes, nécessaires à leur développement, et sont-ils fournis de l’extérieur ? »[1].

La question se pose parce que les contradictions persistent.

1822 : L'incubation des oeufs augmente le carbonate de calcium

En 1822, le physiologiste anglais Prout étudie l'augmentation du carbonate de calcium à l'intérieur des œufs de poules en cours d'incubation, et montre qu'elle ne provient pas de la coquille.

1831 : La germination des graines de cresson produit des minéraux

En 1831, Choubard fait germer des graines de cresson dans des coupes en verre propres et montre que les pousses contiennent des minéraux qui n'étaient pas dans les graines.

1842 : La quantité de matière ne change pas

En 1842, Wiegmann et Polstorff ont montré que :

  1. si la graine se développe dans un milieu non nutritif, avec seulement de l’eau distillée, la croissance s’arrête lorsque les réserves d’éléments inorganiques sont épuisés.
  2. les composés inorganiques de la plante ne peuvent pas être considérés comme des produits du processus de la vie ;
  3. la quantité de matière ne change pas au cours de la germination.

1844 : Évidence de la transmutation biologique

En 1844, Vogel montre l'évidence de la transmutation biologique. J.J. Berzelius rapporte l'expérience dans son traité sur la chimie des minéraux, de plante et d'animal de 1849.

1850 : Variation de la quantité de magnésium dans des plantes

En 1850, Circa, Lauwes et Gilbert observent une variation inexplicable de la quantité de magnésium dans les cendres des plantes.

1873 : Des graines et des plantes augmentent potassium, phosphore, magnésium, calcium et soufre

En 1873 le baron Albrecht von Herzeele montre que dans certaines graines et jeunes plantes, poussant dans de l'eau distillée, le contenu de potassium, phosphore, magnésium, calcium et soufre, augmente au-delà de la disponibilité de ces éléments.

Il publie des travaux sur l'origine des substances inorganiques. Cette phrase vient de lui : „Ce n'est pas le sol qui apporte la plante, mais la plante qui apporte le sol. [4] [5] [6] [7].

Rudolf Hauschka publiera plus tard, dans ses propres ouvrages, plusieurs textes originaux de Albrecht von Herzeele, dont « Naissance des matières inorganiques » de 1876. [8] [9] [10]

De 1875 à 1883, VonHerzeele a aussi fait plusieurs centaines d'essais qui l'ont convaincu de la possibilité de transmutations biologiques dans l'huile de baleine.

1910 : la radioactivité à haute énergie

Radioactivité alpha par émission d'un noyau d'hélium

Vers 1910, les physiciens commencent à explorer les transmutations par les réactions nucléaires fortes et à comprendre l'intérieur des noyaux atomiques.

La radioactivité à haute énergie peut traverser la matière et provoquer des variations de composition chimique et des variations de masse globale dans un système qui alors n'est plus fermé.

La conservation de la matière s'étend à l'association masse et énergie par la correspondance .

Cette radioactivité à haute énergie n'est pas compatible avec la vie ; elle la perturbe et la détruit. Par contre les faibles énergies (entre forte et chimique) ne sont pas étudiées à cette époque, ni leurs relations avec les processus biologiques.


Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 Jean-Paul Biberian et les transmutations biologiques http://www.prismeshebdo.com/prismeshebdo/article.php3?id_article=490
  2. 2,0 et 2,1 Preuves en Biologie de Transmutations à Faible Énergie, Louis C. Kervran, Paris 1975, Maloine, ISBN 2-224-00178-9.
  3. "Expériences sur les excréments des poules, comparés à la nourriture qu'elles prennent, et Réflexions sur la formation de la coquille d'œuf, par le citoyen Vauquelin", Annales de Chimie, vol 29, 30 nivôse an VII, 19/01/1799, pages 3 à 26
  4. allemand A.v. Herzeele : Entstehung der unorganischen Stoffe, Berlin 1876
  5. allemand A.v. Herzeele : Die vegetabilische Entstehung des Phosphors und des Schwefels, Berlin 1880
  6. allemand A.v. Herzeele : Die vegetabilische Entstehung des Kalkes und der Magnesia, Berlin 1881
  7. allemand A.v. Herzeele : Weitere Beweise für die vegetabilische Entstehung der Magnesia und des Kalis, Berlin 1883
  8. allemand Baron Albrecht von Herzeele, textes originaux en annexe de Rudolf Hauschka, L'origine des substances inorganiques, 1873
  9. allemand Rudolf Hauschka knüpfte später an Herzeele an und gibt u.a. im Anhang seiner eigenen Schrift Substanzlehre mehrere Schriften Herzeeles im originalen Wortlaut wieder, u.a. den Text Entstehung der unorganischen Stoffe von 1876. - Quelle: Rudolf Hauschka: Heilmittellehre. Ein Beitrag zu einer zeitgemäßen Heilmittelerkenntnis, Verlag Vittorio Klostermann GmbH, Frankfurt (Main) 2004 86. Auflage), Seite 76, ISBN 3-465-03328-0 (Digitalisat)
  10. allemand Voir aussi l'article en allemand sur Albrecht von Herzeele.