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* la '''luminosité''' fait apparaître la couleur plus ou moins claire ou foncée par rapport à la scène environnante.
* la '''luminosité''' fait apparaître la couleur plus ou moins claire ou foncée par rapport à la scène environnante.


Chacun de ces attributs peut varier de façon continue, ce qui permet de décrire l'ensemble des sensations colorées possibles.


Les données de teinte, de saturation et de luminosité peuvent être quantifiées mais il existe d'autres systèmes trivariants permettant de décrire les couleurs. Lorsque celles-ci sont matérialisées par des échantillons, on peut les arranger pour former des nuanciers qui sont autant de systèmes de classification.
{{En travaux}}




[[File:Nuancier Pantone.jpg|thumb|400px|center|Nuancier Pantone]]




Les nuanciers ont de nombreuses applications dans des domaines tels que les textiles, les peintures, la papeterie, etc. Cependant, pour des usages plus scientifiques, on préfère utiliser des systèmes de coordonnées qui sont certes plus abstraits mais aussi plus précis ; de tels systèmes sont indispensables pour décrire aussi finement que possible des résultats expérimentaux ou pour établir des relations quantitatives entre les couleurs.

== Le principe de la reproduction fidèle ==

Chaque lumière colorée a une composition spectrale bien définie. Réaliser une reproduction des couleurs parfaitement fidèle à l'original devrait dans l'absolu conduire à restituer à l'identique cette composition spectrale.

C'est sur cette idée que repose le '''principe de [[Maxwell]]''', dérivé du principe de « retour inverse de la lumière » bien connu des opticiens. On sait qu'en mélangeant en proportions adéquates trois lumières-étalons saturées convenablement choisies dans le rouge, le vert et le bleu, il est possible de reproduire ''presque'' toutes les sensations colorées. La lumière provenant de l'objet est d'abord décomposée à l'aide de filtres en ses trois fractions rouge, verte et bleue, chacune enregistrée sur une couche d'émulsion sensible séparée. Une fois ces couches développées, on les inverse pour en faire des positifs que l'on projette en exacte superposition à travers trois filtres identiques à ceux qui ont servi pour la prise de vues. En théorie il devrait ainsi être possible de reproduire toute couleur à l'identique.

En pratique, contrairement à nos oreilles qui savent reconnaître les harmoniques des sons et donc différencier le ''la'' d'un violon et celui d'une clarinette, nos yeux sont incapables d'analyser les rayonnements et d'en discerner les composantes. Il en résulte qu'une même sensation colorée peut parfaitement être produite par des rayonnements de composition fort différentes.



{{En travaux}}




Avant d'aborder le problème dans sa complexitéé nous devons en première analyse admettre le principe d'une reproduction colorée parfaitement fidèle à l'original. Cela ne veut nullement dire que les lumières émises par les zones homologues du sujet et de son image aient des compositions spectrales parfaitement identiquesé mais seulement qu'il y ait ![[Utilisateur:Jean-Jacques MILAN|Jean-Jacques MILAN]] ([[Discussion utilisateur:Jean-Jacques MILAN|discussion]])!!!~-~:!~2~S!. Nous devrons donc apprendre à analyseré comparer et enfin mesurer les couleurs pour comprendre comment on peut dans ce domaine approcher le résultat idéal.
. Cela ne veut nullement dire que les lumières émises par les zones homologues du sujet et de son image aient des compositions spectrales parfaitement identiquesé mais seulement qu'il y ait ![[Utilisateur:Jean-Jacques MILAN|Jean-Jacques MILAN]] ([[Discussion utilisateur:Jean-Jacques MILAN|discussion]])!!!~-~:!~2~S!. Nous devrons donc apprendre à analyseré comparer et enfin mesurer les couleurs pour comprendre comment on peut dans ce domaine approcher le résultat idéal.
Il est non moins nécessaire que nous prenions conscience des aspects psycho-physiques des impressions colorées. Tout d'abord le phénomène de mémorisation des couleurs joue et c'est celui qui nous permet de dire si les teintes d'une épreuve sont globalement conformes au souvenir que nous avons de celles du sujet. Les expériences systématiques de NEWHALLé BURNHAMé CLARKé BARTLESON et autres montrent qu'en règle générale la ~Q~1~~r-~~-s!S2!I~ a une teinte très voisine de la couleur réelle mais que l'on constate une tendance vers une augmentation de la saturation et de la luminance.
Il est non moins nécessaire que nous prenions conscience des aspects psycho-physiques des impressions colorées. Tout d'abord le phénomène de mémorisation des couleurs joue et c'est celui qui nous permet de dire si les teintes d'une épreuve sont globalement conformes au souvenir que nous avons de celles du sujet. Les expériences systématiques de NEWHALLé BURNHAMé CLARKé BARTLESON et autres montrent qu'en règle générale la ~Q~1~~r-~~-s!S2!I~ a une teinte très voisine de la couleur réelle mais que l'on constate une tendance vers une augmentation de la saturation et de la luminance.



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Introduction

À l'exception de rares cas particuliers, toute sensation visuelle est colorée.

L'image monochrome (en noir ou d'une seule couleur résultant par exemple d'un virage) contient deux types d'informations : des contours et des luminances. Lui ajouter les couleurs revient à l'enrichir de milliers de nuances différentes tenant compte en chaque point de la qualité de la lumière reçue par la surface sensible.

On raconte que Nicéphore Niépce, l'auteur des premières photographies connues, se trouva fort dépité de constater que ses plaques sensibles recouvertes de bitume de Judée étaient incapables de restituer l'impression colorée des scènes qu'il photographiait. Le problème, on le sait, ne fut résolu que bien plus tard.

A priori, la photographie des couleurs devrait avoir pour but de restituer aussi fidèlement que possible l'aspect de la scène originale. Nous pouvons prendre ce principe comme point de départ de notre étude, mais nous verrons en cours de route que cette restitution à l'identique n'est jamais possible et même qu'elle n'est pas toujours souhaitable.

Indépendamment des considérations scientifiques et techniques, nous devons en effet prendre en compte tous les aspects physiologiques et psychologiques liés à la perception des couleurs et aux représentations mentales associées.

Couleurs et psychologie

Sans que nous en soyons nécessairement conscients, les couleurs agissent sur nos émotions et nos états d'âme : elles peuvent nous exciter, nous détendre, nous déprimer, voire nous angoisser, ou encore susciter notre curiosité.

Nous avons « jadis » connu un Directeur de Cours complémentaire, nous dirions aujourd'hui un Principal de Collège, qui avait fait peindre de diverses couleurs les salles de son établissement. Les groupes un peu trop remuants et agités étaient conduits dans une salle aux murs mauves, tandis que les endormis étaient amenés à se réveiller dans une autre aux murs orange vif. Et aussi curieux que cela puisse paraître, cela marchait assez bien.

Les publicitaires savent à merveille jouer avec les couleurs pour nous vendre tout et n'importe quoi.

Le rouge

Il évoque la chaleur, le feu, l'énergie, la force, mais aussi le sang ou le danger. C'est une couleur stimulante, dont on dit qu'elle peut provoquer une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque. En même temps, sa présence exagérée peut devenir une source de fatigue et d'irritabilité.

L'orangé

C'est une couleur stimulante souvent associée à la sensualité, à l'enthousiasme, au confort, au plaisir. Il est censé avoir un effet favorable sur les rapports humains et combattre la dépression.

Le jaune

Il est associé à l'optimisme, à la confiance en soi, à la joie de vivre et aux ambiances émotionnelles.

Le vert

Il rappelle les couleurs de la nature et symbolise le repos, l'harmonie, l'équilibre, la tranquillité.

Le bleu

Il représente le froid, le calme, la sérénité, et favorise dit-on le travail intellectuel et la réflexion. On l'utilise souvent comme couleur dominante dans les salles de bain mais aussi pour le décor des réunions électorales...

Le violet

Il évoque l'autorité, l'opulence ou encore le luxe. On dit qu'il favorise l'inspiration des artistes, la méditation et la contemplation. En trop grande quantité, il peut au contraire susciter l'ennui ou rendre une ambiance étouffante.

Le rose

Il symbolise la féminité, l'amour et la sexualité. Pâle, il a un effet apaisant mais vif, son effet est au contraire stimulant.

Le noir

Il correspond à l'absence totale de lumière et donc de couleurs. En décoration, on l'utilise pour mettre en valeur les autres couleurs et les objets de luxe, mais aussi pour dissimuler des éléments d'environnement que l'on ne souhaite pas mettre en évidence. C'est aussi, dans de nombreux pays, la couleur associée à la vieillesse et au deuil.

Le blanc

Par opposition au noir, le blanc correspond à la somme de toutes les couleurs réunies. Il évoque la clarté, la pureté, la propreté, mais en excès dans une pièce, il donne une impression de froid. C'est aussi la couleur du deuil dans les pays asiatiques.


A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,

Je dirai quelque jour vos naissances latentes :

A, noir corset velu des mouches éclatantes

Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,


Golfes d'ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,

Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;

I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles

Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;


U, cycles, vibrements divins des mers virides,

Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides

Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;


O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,

Silence traversés des Mondes et des Anges :

- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! -


Arthur Rimbaud


Le poème le plus connu d'Arthur Rimbaud est aussi l'un de ceux qui ont suscité le plus de commentaires, mais chacun de nous pourra, selon son humeur du jour, associer d'autres couleurs aux voyelles... Indépendamment des sensations objectives, les couleurs sont associées à de nombreux éléments culturels, personnels ou collectifs, ce qui complique passablement le problème.

Finalement, hormis quelques situations assez peu communes qui conduisent les scientifiques, les imprimeurs ou d'autres spécialistes à rechercher une reproduction objective des couleurs, le jugement des images repose la plupart du temps sur des critères subjectifs qui par leur nature même varient selon les individus et leur humeur du moment.

Propriétés intrinsèques des couleurs et systèmes de classification

Le caractère tridimensionnel des sensations colorées est une propriété commune à tous les systèmes qui permettent de décrire et de classer les couleurs. La façon la plus simple de décrire une couleur conduit à lui associer trois attributs :

  • la teinte, précisée par les mots rouge, vert, bleu, jaune, pourpre, etc.
  • la saturation caractérise le degré de dilution de la couleur par du blanc ; les couleurs saturées sont qualifiées de vives, pures, les couleurs diluées sont au contraire pâles, délavées, etc.
  • la luminosité fait apparaître la couleur plus ou moins claire ou foncée par rapport à la scène environnante.

Chacun de ces attributs peut varier de façon continue, ce qui permet de décrire l'ensemble des sensations colorées possibles.

Les données de teinte, de saturation et de luminosité peuvent être quantifiées mais il existe d'autres systèmes trivariants permettant de décrire les couleurs. Lorsque celles-ci sont matérialisées par des échantillons, on peut les arranger pour former des nuanciers qui sont autant de systèmes de classification.


Nuancier Pantone


Les nuanciers ont de nombreuses applications dans des domaines tels que les textiles, les peintures, la papeterie, etc. Cependant, pour des usages plus scientifiques, on préfère utiliser des systèmes de coordonnées qui sont certes plus abstraits mais aussi plus précis ; de tels systèmes sont indispensables pour décrire aussi finement que possible des résultats expérimentaux ou pour établir des relations quantitatives entre les couleurs.

Le principe de la reproduction fidèle

Chaque lumière colorée a une composition spectrale bien définie. Réaliser une reproduction des couleurs parfaitement fidèle à l'original devrait dans l'absolu conduire à restituer à l'identique cette composition spectrale.

C'est sur cette idée que repose le principe de Maxwell, dérivé du principe de « retour inverse de la lumière » bien connu des opticiens. On sait qu'en mélangeant en proportions adéquates trois lumières-étalons saturées convenablement choisies dans le rouge, le vert et le bleu, il est possible de reproduire presque toutes les sensations colorées. La lumière provenant de l'objet est d'abord décomposée à l'aide de filtres en ses trois fractions rouge, verte et bleue, chacune enregistrée sur une couche d'émulsion sensible séparée. Une fois ces couches développées, on les inverse pour en faire des positifs que l'on projette en exacte superposition à travers trois filtres identiques à ceux qui ont servi pour la prise de vues. En théorie il devrait ainsi être possible de reproduire toute couleur à l'identique.

En pratique, contrairement à nos oreilles qui savent reconnaître les harmoniques des sons et donc différencier le la d'un violon et celui d'une clarinette, nos yeux sont incapables d'analyser les rayonnements et d'en discerner les composantes. Il en résulte qu'une même sensation colorée peut parfaitement être produite par des rayonnements de composition fort différentes.


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. Cela ne veut nullement dire que les lumières émises par les zones homologues du sujet et de son image aient des compositions spectrales parfaitement identiquesé mais seulement qu'il y ait !Jean-Jacques MILAN (discussion)!!!~-~:!~2~S!. Nous devrons donc apprendre à analyseré comparer et enfin mesurer les couleurs pour comprendre comment on peut dans ce domaine approcher le résultat idéal. Il est non moins nécessaire que nous prenions conscience des aspects psycho-physiques des impressions colorées. Tout d'abord le phénomène de mémorisation des couleurs joue et c'est celui qui nous permet de dire si les teintes d'une épreuve sont globalement conformes au souvenir que nous avons de celles du sujet. Les expériences systématiques de NEWHALLé BURNHAMé CLARKé BARTLESON et autres montrent qu'en règle générale la ~Q~1~~r-~~-s!S2!I~ a une teinte très voisine de la couleur réelle mais que l'on constate une tendance vers une augmentation de la saturation et de la luminance.

D'autres expériences faites sur un grand nombre d'individus ont montré que les photographies jugées les meilleures présentaient des s~~!~~r~-2rõ!õrõ~~ à nouveau en discordance avec la reproduction objective. BARTLESON et GRAY ont fait à ce sujet une étude sur trois éléments presque omniprésents sur les photographiesé d'amateurs en particulier: la teinte chairé le vert pelouse et le bleu du ciel. Le tableau ci-dessous indique le décalage par rapport aux teintes réelles pour les couleurs de mémoire et les couleurs préférées :

couleur de mémoire

couleur

référée

teinte chair

ƒle

un

ƒle

vert

elouse

lus bleutée

identi ue à la couleur réelle

Ibleu ciel I plus bleu-vert I couleur réelle plus saturée I

On constate donc certaines discordances qui ne vont pas toujours dans le mˆme sensé mais dont les fab~icants de surfaces sensibles tiennent compte dans l'équilibrage chromatique de leurs produits.

Il convient de si~naler que sié dans l'usage couranté la reproduction des couleurs est limitée au spectre visibleé rien n'interdit d'attribuer une couleur purement conventionnelle à une bande de radiations invisiblesé par exemple au proche infra-rouge. Tous les raisonnements que nous ferons par la suite peuvent donc ˆtre facilement extrapolés à n'importe quel domaine spectral.


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