« Utilisateur:Emilie Baron/Climat et écocitoyens/Introduction » : différence entre les versions

Un livre de Wikilivres.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''
'''
== Introduction En Construction ==
== Introduction En Construction ==
'''


{| width="99%" align="center" border="0" cellpadding="4" cellspacing="4" style="border: 1px solid #CCCC99; "
{| width="99%" align="center" border="0" cellpadding="4" cellspacing="4" style="border: 1px solid #CCCC99; "
|<div align="left">
|<div align="left">


'''Le changement climatique'''
<big>'''Le changement climatique'''</big>


Prenant acte de la réalité du réchauffement climatique dans la décennie 90, et de la responsabilité humaine dans ces dérèglements, les dirigeants politiques ont initié une politique de lutte contre le réchauffement de la planète.
Depuis quelques décennies, face à la réalité du réchauffement climatique et la responsabilité humaine face à ces dérèglements, les dirigeants politiques prenant conscience des enjeux ont initié des politiques de lutte contre le réchauffement climatique.
Dès la fin des années 1970, la réflexion sur les problèmes environnementaux n’était déjà plus cantonnée aux seuls cercles écologistes. L’environnement était devenu un objet de préoccupation des Etats. Mais ce n’est qu’ en 1992, lors du sommet de la Terre à Rio, qu’ ils ont finalement reconnu la nécessité d’agir dans le cadre d’un "partenariat mondial"... Nécessité d’autant plus grande que ce phénomène fait peser sur la planète une menace globale.


Le bilan scientifique
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) [Intergovernmental Panel on Climate Change - IPCC] est un organisme chargé du suivi scientifique des négociations internationales sur le changement climatique. Fondé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations unies pour l’environnement, il joue un rôle central dans les négociations. Sa mission est de rassembler des données scientifiques, techniques et socio-économiques pertinentes afin d’envisager les risques des changements climatiques liés aux activités humaines. Il doit également formuler et évaluer des stratégies possibles de prévention et d’adaptation.
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est un organisme chargé du suivi scientifique des négociations internationales sur le changement climatique, il joue un rôle central dans les négociations. Sa mission est de rassembler des données scientifiques, techniques et socio-économiques pertinentes afin d’envisager les risques des changements climatiques liés aux activités humaines. Il doit également formuler et évaluer des stratégies possibles de prévention et d’adaptation.
Il a publié son premier rapport en 1990 et le rapport publié en 2001, qui comprend trois volets : Les bases scientifiques, Impacts, adaptation et vulnérabilité, Mesures d'atténuation, fait état de l'augmentation des indices témoignant d'un réchauffement de la planète et d'autres modifications du système climatique.
Il a publié son premier rapport en 1990 et le rapport publié en 2001, qui comprend trois volets : Les bases scientifiques, Impacts, adaptation et vulnérabilité, Mesures d'atténuation, fait état de l'augmentation des indices témoignant d'un réchauffement de la planète et d'autres modifications du système climatique.
En février 2007, le GIEC publie le premier volume de l'édition 2007 du rapport "Changement climatique 2007". Les experts confirment le rôle des émissions de gaz à effet de serre et la gravité des changements en cours : perspective d'augmentation moyenne de 1,8°C à 4°C et hausse du niveau des océans de près de 60 cm d'ici la fin du siècle, généralisation de vagues de chaleur et d'épisodes de fortes précipitations.
En février 2007, le GIEC publie le premier volume de l'édition 2007 du rapport "Changement climatique 2007". Les experts confirment le rôle des émissions de gaz à effet de serre et la gravité des changements en cours : perspective d'augmentation moyenne de 1,8°C à 4°C et hausse du niveau des océans de près de 60 cm d'ici la fin du siècle, généralisation de vagues de chaleur et d'épisodes de fortes précipitations.
Ligne 17 : Ligne 16 :
En mai 2007, le 3ème volume sur Le changement climatique 2007 : les mesures d'atténuation est publié à Bangkok. Le rapport établit qu'une action résolue contre le réchauffement aurait un coût relativement modéré et que les 20 à 30 prochaines années seront déterminantes. Le GIEC présente les principales options pour atténuer le réchauffement : diminuer les subventions aux énergies fossiles, encourager les énergies renouvelables, encourager l'énergie nucléaire, capter et stocker le CO2, réduire la pollution des transports, construire écologique, réduire les émissions de l'industrie, modifier les pratiques agricoles et réduire la déforestation.
En mai 2007, le 3ème volume sur Le changement climatique 2007 : les mesures d'atténuation est publié à Bangkok. Le rapport établit qu'une action résolue contre le réchauffement aurait un coût relativement modéré et que les 20 à 30 prochaines années seront déterminantes. Le GIEC présente les principales options pour atténuer le réchauffement : diminuer les subventions aux énergies fossiles, encourager les énergies renouvelables, encourager l'énergie nucléaire, capter et stocker le CO2, réduire la pollution des transports, construire écologique, réduire les émissions de l'industrie, modifier les pratiques agricoles et réduire la déforestation.
Le 12 octobre 2007, le GIEC obtient, avec l'ancien vice-président américain Al Gore, le Prix Nobel de la paix pour "leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l'homme."
Le 12 octobre 2007, le GIEC obtient, avec l'ancien vice-président américain Al Gore, le Prix Nobel de la paix pour "leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l'homme."
Les émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols dues aux activités humaines continuent d'altérer l'atmosphère d'une manière qui affecte le climat. Du fait des activités humaines, la concentration des GES dans l'atmosphère a continué à augmenter.

Le bilan scientifique

Les émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols dues aux activités humaines continuent d'altérer l'atmosphère d'une manière qui affecte le climat.
Du fait des activités humaines, la concentration des GES dans l'atmosphère a continué à augmenter.
- La concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère a augmenté de 31% depuis 1750. Le taux actuel d'augmentation est sans précédent depuis au moins 20 000 ans.
- Environ ¾ des émissions humaines de CO2 au cours des vingt dernières années est due à la combustion d'énergies fossiles. Le reste est essentiellement dû au changement dans l'utilisation des terres, notamment à la déforestation.
La confiance dans la capacités des modèles à prévoir le climat futur a augmenté.
La confiance dans la capacités des modèles à prévoir le climat futur a augmenté.
On dispose aujourd'hui de preuves plus grandes que le réchauffement constaté au cours des cinquante dernières années est attribuable aux activités humaines.
On dispose aujourd'hui de preuves plus grandes que le réchauffement constaté au cours des cinquante dernières années est attribuable aux activités humaines.
Le GIEC annonce qu'il dispose aujourd'hui d'analyses d'une très grande fiabilité qu'il lui permette d'affirmer que le réchauffement observé au cours des cinquante dernières années est bien dû aux activités humaines.
Le GIEC annonce qu'il dispose aujourd'hui d'analyses d'une très grande fiabilité qu'il lui permette d'affirmer que le réchauffement observé au cours des cinquante dernières années est bien dû aux activités humaines.

Les influences humaines continueront de changer la composition atmosphérique tout au long du XXIe siècle.
Les GES
Les GES
-Les émissions de CO2 dues aux combustions d'énergies fossiles seront encore prédominantes au XXIe siècle.

Les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour affirmer la prépondérance du rôle des activités humaines dans le changement climatique et pour voir dans l’effet de serre le principal mécanisme conduisant au réchauffement de la planète.
Les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour affirmer la prépondérance du rôle des activités humaines dans le changement climatique et pour voir dans l’effet de serre le principal mécanisme conduisant au réchauffement de la planète.

Qu'est-ce que l'effet de serre ?
Qu'est-ce que l'effet de serre ?
« La température moyenne de notre planète résulte de l'équilibre entre le flux de rayonnement qui lui parvient du soleil et le flux de rayonnement infrarouge renvoyé vers l'espace.
« La température moyenne de notre planète résulte de l'équilibre entre le flux de rayonnement qui lui parvient du soleil et le flux de rayonnement infrarouge renvoyé vers l'espace.
La répartition de la température au niveau du sol dépend de la quantité de gaz à effet de serre (GES) présents dans l'atmosphère. Sans eux, la température moyenne serait de - 18°C et la terre serait inhabitable. Leur présence amène cette température à 15°C.
La répartition de la température au niveau du sol dépend de la quantité de gaz à effet de serre (GES) présents dans l'atmosphère.
Les gaz responsables de l'effet de serre sont le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O), l'ozone troposphérique (O3), les CFC et les HCFC, gaz de synthèse responsables de l'attaque de la couche d'ozone.
Les gaz responsables de l'effet de serre sont le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O), l'ozone troposphérique (O3), les CFC et les HCFC, gaz de synthèse responsables de l'attaque de la couche d'ozone.
Les gaz à effet de serre sont naturellement très peu abondants. Mais du fait de l'activité humaine, la concentration de ces gaz dans l'atmosphère s'est sensiblement modifiée. Lorsque nous utilisons des énergies fossiles, telles que le charbon, le pétrole ou le gaz, nous brûlons du carbone, ajoutant ainsi du CO2 à l’air : environ 20 milliards de tonnes par an dans le monde. Les océans et les forêts et, dans une bien moindre mesure, les autres plantes, éliminent à peu près la moitié de cet excédent de gaz carbonique. Un autre gaz à effet de serre est le méthane (CH4), dont la concentration a doublé depuis la révolution industrielle. Les sources "humaines" sont les rizières, les décharges d’ordures, les élevages bovins, les fuites sur les réseaux de gaz et l’exploitation charbonnière. L’oxyde nitreux, ou protoxyde d’azote (N2O) est un autre gaz à effet de serre, qui provient de certaines industries et des excès d’épandages d’engrais. Il faut compter également avec l’ozone de la basse atmosphère, qui se forme à la suite des émissions de monoxyde de carbone (CO), d’oxydes d’azote (N2O) et de composés organiques volatils (COV). Il y a enfin les gaz fluorés.
Les gaz à effet de serre sont naturellement très peu abondants. Mais du fait de l'activité humaine, la concentration de ces gaz dans l'atmosphère s'est sensiblement modifiée : ainsi, la concentration en C02, principal GES, a augmenté de 30% depuis l'ère préindustrielle.
Les effets combinés de tous les GES équivalent aujourd'hui à une augmentation de 50% de CO2 depuis cette période. »

Quelles sont les principales sources de gaz à effet de serre ?
« Lorsque nous utilisons des énergies fossiles, telles que le charbon, le pétrole ou le gaz, nous brûlons du carbone, ajoutant ainsi du CO2 à l’air : environ 20 milliards de tonnes par an dans le monde. Les océans et les forêts et, dans une bien moindre mesure, les autres plantes, éliminent à peu près la moitié de cet excédent de gaz carbonique. Cependant, sa concentration ne cesse de croître : de l’ordre de 0,028 % il y a cent cinquante ans, elle est aujourd’hui de 0,036 %.
Un autre gaz à effet de serre est le méthane (CH4), dont la concentration a doublé depuis la révolution industrielle. Les sources "humaines" sont les rizières, les décharges d’ordures, les élevages bovins, les fuites sur les réseaux de gaz et l’exploitation charbonnière. L’oxyde nitreux, ou protoxyde d’azote (N2O) est un autre gaz à effet de serre, qui provient de certaines industries et des excès d’épandages d’engrais.
Il faut compter également avec l’ozone de la basse atmosphère, qui se forme à la suite des émissions de monoxyde de carbone (CO), d’oxydes d’azote (N2O) et de composés organiques volatils (COV). Il y a enfin les gaz fluorés : CFC, HCFC, HFC, PFC et HF6. »

Les deux principaux gaz à effet de serre sont le gaz carbonique, qui contribue à l’effet de serre à une hauteur de 60 % et le méthane. Cependant, tandis que méthane n’a qu’une faible durée de vie dans l’atmosphère, le gaz carbonique y demeure pendant plus d’un siècle.
Les deux principaux gaz à effet de serre sont le gaz carbonique, qui contribue à l’effet de serre à une hauteur de 60 % et le méthane. Cependant, tandis que méthane n’a qu’une faible durée de vie dans l’atmosphère, le gaz carbonique y demeure pendant plus d’un siècle.
C’est pourquoi l’attention se focalise aujourd’hui sur la réduction des émissions de gaz carbonique.
C’est pourquoi l’attention se focalise aujourd’hui sur la réduction des émissions de gaz carbonique.

La disparition des gaz à effet de serre déjà émis est très lente
La disparition des gaz à effet de serre déjà émis est très lente
Les temps de résidence dans l'atmosphère des gaz à effet de serre sont très différents les uns des autres : certains y demeurent plusieurs dizaines d'années, d'autres plus d'une centaine et d'autres, enfin, plusieurs milliers d'années.
Les temps de résidence dans l'atmosphère des gaz à effet de serre sont très différents les uns des autres : certains y demeurent plusieurs dizaines d'années, d'autres plus d'une centaine et d'autres, enfin, plusieurs milliers d'années.
Or, les gaz les plus tenaces, comme les perfluorocarbures (PFC) ou les hexafluorocarbures (HFC), ont précisément été émis dans la période la plus récente sans compter que la liste de ces gaz n'est pas close, l'homme continuant à en inventer de nouveaux. La lenteur de la dissipation du stock devrait, en toute logique, conduire à ralentir, voire à cesser en partie les flux et, en tout cas, à renoncer à les accroître. Qu'en est-il exactement ?
Or, les gaz les plus tenaces, comme les perfluorocarbures (PFC) ou les hexafluorocarbures (HFC), ont précisément été émis dans la période la plus récente sans compter que la liste de ces gaz n'est pas close, l'homme continuant à en inventer de nouveaux. La lenteur de la dissipation du stock devrait, en toute logique, conduire à ralentir, voire à cesser en partie les flux et, en tout cas, à renoncer à les accroître.
Le rythme d'une remise en cause est lent
Le rythme d'une remise en cause est lent.
La prise de conscience du phénomène de l'intensification de l'effet de serre est assez récente dans le monde scientifique -même si des précurseurs comme FOURIER ou Svante ARRHENIUS avaient perçu le phénomène -et elle est seulement en train de s'effectuer au-delà de ce cercle. Bien entendu, cette prise de conscience a été retardée par de puissants intérêts économiques et/ou politiques opposés à une remise en cause de l'émission sans frein de gaz à effet de serre.
La prise de conscience du phénomène de l'intensification de l'effet de serre est assez récente dans le monde scientifique et elle est seulement en train de s'effectuer au-delà de ce cercle. Bien entendu, cette prise de conscience a été retardée par de puissants intérêts économiques et/ou politiques opposés à une remise en cause de l'émission sans frein de gaz à effet de serre.
Même si, par rapport au stock déjà émis, le flux actuel n'est pas prépondérant, il faut considérer que, dans la mesure où, pour l'effet de serre actuel, stock et flux s'additionnent, tout encouragement à la poursuite du volume présent d'émission de gaz à effet de serre, voire à son intensification, aggrave le problème posé et en compromet la résolution. »
Même si, par rapport au stock déjà émis, le flux actuel n'est pas prépondérant, il faut considérer que, dans la mesure où, pour l'effet de serre actuel, stock et flux s'additionnent, tout encouragement à la poursuite du volume présent d'émission de gaz à effet de serre, voire à son intensification, aggrave le problème posé et en compromet la résolution.



L’objectif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques adoptée à Rio en 1992 est précisément de "stabiliser (…) les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique."
Les actions :
En 1992, lors du sommet de la Terre à Rio, les dirigeants ont reconnu la nécessité d’agir dans un "partenariat mondial".
L’objectif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques adoptée à Rio en 1992 est précisément de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique.
Afin de parvenir à cet objectif, le protocole de Kyoto signé en 1997, a prévu des engagements chiffrés de réduction des émissions d’ici 2008-2012 de la part des pays industrialisés. En moyenne, ils se sont engagés à réduire leurs émissions de 5,2 % par rapport à 1990 : les Etats-Unis de 7 %, l’Union européenne de 8 %, le Japon et le Canada de 6 %, tandis que des pays comme l’Australie, l’Islande se sont engagés à contenir la progression de leurs émissions.
Afin de parvenir à cet objectif, le protocole de Kyoto signé en 1997, a prévu des engagements chiffrés de réduction des émissions d’ici 2008-2012 de la part des pays industrialisés. En moyenne, ils se sont engagés à réduire leurs émissions de 5,2 % par rapport à 1990 : les Etats-Unis de 7 %, l’Union européenne de 8 %, le Japon et le Canada de 6 %, tandis que des pays comme l’Australie, l’Islande se sont engagés à contenir la progression de leurs émissions.
Le refus des Etats-Unis, annoncé en mars 2001, de ratifier le protocole de Kyoto, a semblé sonner le glas d'une action concertée à l'échelle internationale, les émissions américaines représentant en effet 25 % des émissions mondiales. Les autres pays industrialisés ont toutefois décidé de poursuivre les négociations et d'appliquer "Kyoto" qui est entré en vigueur début 2005.
Le refus des Etats-Unis, annoncé en mars 2001, de ratifier le protocole de Kyoto, a semblé sonner le glas d'une action concertée à l'échelle internationale, les émissions américaines représentant en effet 25 % des émissions mondiales. Les autres pays industrialisés ont toutefois décidé de poursuivre les négociations et d'appliquer "Kyoto" qui est entré en vigueur début 2005.
Le protocole de Kyoto expirant en 2012, une nouvelle négociation s’est ouverte à Bali en 2007 dans le but de conclure un accord international sur l’après-Kyoto. Une étape a été marquée, en décembre 2011, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, vers la conclusion en 2015 d'un nouveau pacte mondial sur le climat.
Le protocole de Kyoto expirant en 2012, une nouvelle négociation s’est ouverte à Bali en 2007 dans le but de conclure un accord international sur l’après-Kyoto. Une étape a été marquée, en décembre 2011, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, vers la conclusion en 2015 d'un nouveau pacte mondial sur le climat.
Le protocole de Kyoto, qui fixe des objectifs de réduction de gaz à effet de serre à une quarantaine de pays industrialisés, fait suite à la Convention sur le climat de 1992. Ouvert aux Etats parties à la Convention, il a été ratifié par 190 pays [octobre 2010]. Il ne comporte toutefois d'engagement que pour 38 pays industrialisés, avec un objectif de réduction moyenne de 5,2 % par rapport aux émissions de 1992 des émissions de six gaz à effet de serre entre 2008 et 2012.
Le protocole de Kyoto, qui fixe des objectifs de réduction de gaz à effet de serre à une quarantaine de pays industrialisés, fait suite à la Convention sur le climat de 1992. Ouvert aux Etats parties à la Convention, il a été ratifié par 190 pays. Il ne comporte toutefois d'engagement que pour 38 pays industrialisés, avec un objectif de réduction moyenne de 5,2 % par rapport aux émissions de 1992 des émissions de six gaz à effet de serre entre 2008 et 2012. La feuille de route de Durban prévoit également la possibilité d'une prolongation du protocole de Kyoto, pour une deuxième période dont la durée (5 ou 8 ans) doit encore être débattue.
La feuille de route de Durban prévoit également la possibilité d'une prolongation du protocole de Kyoto, pour une deuxième période dont la durée (5 ou 8 ans) doit encore être débattue.

L'entrée en vigueur du protocole de Kyoto (2005)
Le succès de la négociation de Bonn finalisée à Marrakech en novembre 2001 a permis la ratification du protocole par de nombreux pays en 2002 : l'Union européenne et ses 15 Etats membres le 31 mai 2002 , le Japon le 4 juin.
Le succès de la négociation de Bonn finalisée à Marrakech en novembre 2001 a permis la ratification du protocole par de nombreux pays en 2002 : l'Union européenne et ses 15 Etats membres le 31 mai 2002 , le Japon le 4 juin.
Enfin, la ratification du Protocole par la Russie le 22 octobre 2004 a ouvert la voie à l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto le 16 février 2005. Il devait, en effet, pour entrer en vigueur, être ratifié par au moins 55 pays représentant 55 % des émissions de CO2.
Enfin, la ratification du Protocole par la Russie le 22 octobre 2004 a ouvert la voie à l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto le 16 février 2005. Il devait, en effet, pour entrer en vigueur, être ratifié par au moins 55 pays représentant 55 % des émissions de CO2.
Ligne 86 : Ligne 68 :
Une première avancée du protocole est d'avoir lancé une dynamique de construction d'information, à la fois lors de la définition de ses règles et lors de la mise en oeuvre de ses dispositions. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la forêt : on est aujourd'hui beraucoup mieux armé méhodologiquement pour travailler qu'on ne l'était en 1997, quand a été prise la décision d'inclure la forêt dans le protocole.
Une première avancée du protocole est d'avoir lancé une dynamique de construction d'information, à la fois lors de la définition de ses règles et lors de la mise en oeuvre de ses dispositions. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la forêt : on est aujourd'hui beraucoup mieux armé méhodologiquement pour travailler qu'on ne l'était en 1997, quand a été prise la décision d'inclure la forêt dans le protocole.
De plus, la Convention climat et le protocole de Kyoto ont permis d'élaborer un tableau de bord d'indicateurs concernant le climat au niveau international et dans chaque pays, via notamment les rapports réguliers qui sont requis dans la Convention climat qui n'existait pas auparavant. Cette information est nécessaire pour piloter des politiques publiques. "
De plus, la Convention climat et le protocole de Kyoto ont permis d'élaborer un tableau de bord d'indicateurs concernant le climat au niveau international et dans chaque pays, via notamment les rapports réguliers qui sont requis dans la Convention climat qui n'existait pas auparavant. Cette information est nécessaire pour piloter des politiques publiques. "

(source: http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000122-le-changement-climatique/le-protocole-de-kyoto )



<div align="right" style="font-size:xx-small;"></div>
<div align="right" style="font-size:xx-small;"></div>

Version du 26 décembre 2012 à 15:46

Introduction En Construction

Le changement climatique

Depuis quelques décennies, face à la réalité du réchauffement climatique et la responsabilité humaine face à ces dérèglements, les dirigeants politiques prenant conscience des enjeux ont initié des politiques de lutte contre le réchauffement climatique.

Le bilan scientifique Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est un organisme chargé du suivi scientifique des négociations internationales sur le changement climatique, il joue un rôle central dans les négociations. Sa mission est de rassembler des données scientifiques, techniques et socio-économiques pertinentes afin d’envisager les risques des changements climatiques liés aux activités humaines. Il doit également formuler et évaluer des stratégies possibles de prévention et d’adaptation. Il a publié son premier rapport en 1990 et le rapport publié en 2001, qui comprend trois volets : Les bases scientifiques, Impacts, adaptation et vulnérabilité, Mesures d'atténuation, fait état de l'augmentation des indices témoignant d'un réchauffement de la planète et d'autres modifications du système climatique. En février 2007, le GIEC publie le premier volume de l'édition 2007 du rapport "Changement climatique 2007". Les experts confirment le rôle des émissions de gaz à effet de serre et la gravité des changements en cours : perspective d'augmentation moyenne de 1,8°C à 4°C et hausse du niveau des océans de près de 60 cm d'ici la fin du siècle, généralisation de vagues de chaleur et d'épisodes de fortes précipitations. En avril 2007, le GIEC publie le deuxième volume.Celui-ci établit un diagnostic alarmant des impacts du réchauffement climatique, malgré les réticences chinoises et américaines sur les conclusions, et notamment la demande américaine de retirer la quasi totalité des données chiffrées du résumé. Le GIEC insiste sur deux principaux messages : en premier lieu, le réchauffement déjà en cours frappera toutes les régions du monde, mais prioritairement les pays en développement d'Afrique et d'Asie. Par ailleurs, au-delà de 2 à 3 degrés de hausse par rapport à 1990, ce réchauffement aura des impacts négatifs. En mai 2007, le 3ème volume sur Le changement climatique 2007 : les mesures d'atténuation est publié à Bangkok. Le rapport établit qu'une action résolue contre le réchauffement aurait un coût relativement modéré et que les 20 à 30 prochaines années seront déterminantes. Le GIEC présente les principales options pour atténuer le réchauffement : diminuer les subventions aux énergies fossiles, encourager les énergies renouvelables, encourager l'énergie nucléaire, capter et stocker le CO2, réduire la pollution des transports, construire écologique, réduire les émissions de l'industrie, modifier les pratiques agricoles et réduire la déforestation. Le 12 octobre 2007, le GIEC obtient, avec l'ancien vice-président américain Al Gore, le Prix Nobel de la paix pour "leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l'homme." Les émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols dues aux activités humaines continuent d'altérer l'atmosphère d'une manière qui affecte le climat. Du fait des activités humaines, la concentration des GES dans l'atmosphère a continué à augmenter. La confiance dans la capacités des modèles à prévoir le climat futur a augmenté. On dispose aujourd'hui de preuves plus grandes que le réchauffement constaté au cours des cinquante dernières années est attribuable aux activités humaines. Le GIEC annonce qu'il dispose aujourd'hui d'analyses d'une très grande fiabilité qu'il lui permette d'affirmer que le réchauffement observé au cours des cinquante dernières années est bien dû aux activités humaines.

Les GES Les scientifiques s’accordent aujourd’hui pour affirmer la prépondérance du rôle des activités humaines dans le changement climatique et pour voir dans l’effet de serre le principal mécanisme conduisant au réchauffement de la planète. Qu'est-ce que l'effet de serre ? « La température moyenne de notre planète résulte de l'équilibre entre le flux de rayonnement qui lui parvient du soleil et le flux de rayonnement infrarouge renvoyé vers l'espace. La répartition de la température au niveau du sol dépend de la quantité de gaz à effet de serre (GES) présents dans l'atmosphère. Les gaz responsables de l'effet de serre sont le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O), l'ozone troposphérique (O3), les CFC et les HCFC, gaz de synthèse responsables de l'attaque de la couche d'ozone. Les gaz à effet de serre sont naturellement très peu abondants. Mais du fait de l'activité humaine, la concentration de ces gaz dans l'atmosphère s'est sensiblement modifiée. Lorsque nous utilisons des énergies fossiles, telles que le charbon, le pétrole ou le gaz, nous brûlons du carbone, ajoutant ainsi du CO2 à l’air : environ 20 milliards de tonnes par an dans le monde. Les océans et les forêts et, dans une bien moindre mesure, les autres plantes, éliminent à peu près la moitié de cet excédent de gaz carbonique. Un autre gaz à effet de serre est le méthane (CH4), dont la concentration a doublé depuis la révolution industrielle. Les sources "humaines" sont les rizières, les décharges d’ordures, les élevages bovins, les fuites sur les réseaux de gaz et l’exploitation charbonnière. L’oxyde nitreux, ou protoxyde d’azote (N2O) est un autre gaz à effet de serre, qui provient de certaines industries et des excès d’épandages d’engrais. Il faut compter également avec l’ozone de la basse atmosphère, qui se forme à la suite des émissions de monoxyde de carbone (CO), d’oxydes d’azote (N2O) et de composés organiques volatils (COV). Il y a enfin les gaz fluorés. Les deux principaux gaz à effet de serre sont le gaz carbonique, qui contribue à l’effet de serre à une hauteur de 60 % et le méthane. Cependant, tandis que méthane n’a qu’une faible durée de vie dans l’atmosphère, le gaz carbonique y demeure pendant plus d’un siècle. C’est pourquoi l’attention se focalise aujourd’hui sur la réduction des émissions de gaz carbonique. La disparition des gaz à effet de serre déjà émis est très lente Les temps de résidence dans l'atmosphère des gaz à effet de serre sont très différents les uns des autres : certains y demeurent plusieurs dizaines d'années, d'autres plus d'une centaine et d'autres, enfin, plusieurs milliers d'années. Or, les gaz les plus tenaces, comme les perfluorocarbures (PFC) ou les hexafluorocarbures (HFC), ont précisément été émis dans la période la plus récente sans compter que la liste de ces gaz n'est pas close, l'homme continuant à en inventer de nouveaux. La lenteur de la dissipation du stock devrait, en toute logique, conduire à ralentir, voire à cesser en partie les flux et, en tout cas, à renoncer à les accroître. Le rythme d'une remise en cause est lent. La prise de conscience du phénomène de l'intensification de l'effet de serre est assez récente dans le monde scientifique et elle est seulement en train de s'effectuer au-delà de ce cercle. Bien entendu, cette prise de conscience a été retardée par de puissants intérêts économiques et/ou politiques opposés à une remise en cause de l'émission sans frein de gaz à effet de serre. Même si, par rapport au stock déjà émis, le flux actuel n'est pas prépondérant, il faut considérer que, dans la mesure où, pour l'effet de serre actuel, stock et flux s'additionnent, tout encouragement à la poursuite du volume présent d'émission de gaz à effet de serre, voire à son intensification, aggrave le problème posé et en compromet la résolution.


Les actions : En 1992, lors du sommet de la Terre à Rio, les dirigeants ont reconnu la nécessité d’agir dans un "partenariat mondial". L’objectif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques adoptée à Rio en 1992 est précisément de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Afin de parvenir à cet objectif, le protocole de Kyoto signé en 1997, a prévu des engagements chiffrés de réduction des émissions d’ici 2008-2012 de la part des pays industrialisés. En moyenne, ils se sont engagés à réduire leurs émissions de 5,2 % par rapport à 1990 : les Etats-Unis de 7 %, l’Union européenne de 8 %, le Japon et le Canada de 6 %, tandis que des pays comme l’Australie, l’Islande se sont engagés à contenir la progression de leurs émissions. Le refus des Etats-Unis, annoncé en mars 2001, de ratifier le protocole de Kyoto, a semblé sonner le glas d'une action concertée à l'échelle internationale, les émissions américaines représentant en effet 25 % des émissions mondiales. Les autres pays industrialisés ont toutefois décidé de poursuivre les négociations et d'appliquer "Kyoto" qui est entré en vigueur début 2005. Le protocole de Kyoto expirant en 2012, une nouvelle négociation s’est ouverte à Bali en 2007 dans le but de conclure un accord international sur l’après-Kyoto. Une étape a été marquée, en décembre 2011, lors de la conférence de Durban, en Afrique du Sud, vers la conclusion en 2015 d'un nouveau pacte mondial sur le climat. Le protocole de Kyoto, qui fixe des objectifs de réduction de gaz à effet de serre à une quarantaine de pays industrialisés, fait suite à la Convention sur le climat de 1992. Ouvert aux Etats parties à la Convention, il a été ratifié par 190 pays. Il ne comporte toutefois d'engagement que pour 38 pays industrialisés, avec un objectif de réduction moyenne de 5,2 % par rapport aux émissions de 1992 des émissions de six gaz à effet de serre entre 2008 et 2012. La feuille de route de Durban prévoit également la possibilité d'une prolongation du protocole de Kyoto, pour une deuxième période dont la durée (5 ou 8 ans) doit encore être débattue. Le succès de la négociation de Bonn finalisée à Marrakech en novembre 2001 a permis la ratification du protocole par de nombreux pays en 2002 : l'Union européenne et ses 15 Etats membres le 31 mai 2002 , le Japon le 4 juin. Enfin, la ratification du Protocole par la Russie le 22 octobre 2004 a ouvert la voie à l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto le 16 février 2005. Il devait, en effet, pour entrer en vigueur, être ratifié par au moins 55 pays représentant 55 % des émissions de CO2. Les pays en développement, y compris le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie, sont également Parties au protocole mais ne sont pas concernés par la réduction d’émissions. Les Etats-Unis n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto. Signé sous la présidence Clinton en 1997, celui-ci n’a pas été ratifié par le Sénat américain. Et le 13 mars 2001, le Président George W. Bush a dénoncé le protocole, annonçant qu’il privilégiait de nouvelles approches pour combattre les gaz à effet de serre. Bien que les Etats-Unis soient le principal pays émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, les autres Etats parties au protocole de Kyoto n'ont toutefois pas renoncé à poursuivre les négociations. L'Australie, suite à l'arrivée au pouvoir des travaillistes, l'a, pour sa part, ratifié le 12 décembre 2007. Les mécanismes prévus dans le protocole de Kyoto: Théoriquement, ce sont des mécanismes de subsidiarité, qui doivent servir de compléments à des politiques nationales de lutte contre les émissions afin d’assurer une flexibilité à l’ensemble du système. Le mécanisme des permis négociables Il s’agit d’un système de marché de permis d’émission. Principal mécanisme prévu par le protocole de Kyoto, le mécanisme des permis négociables vise à encourager le plus rapidement possible l’amélioration des systèmes de production les plus polluants et les moins efficaces. Tout effort de réduction des émissions dans de tels systèmes aura en effet un faible coût comparé à un effort de réduction dans un système déjà performant. La marge bénéficiaire, fruit de la revente des permis, reviendra donc dans un premier temps essentiellement à ceux qui amélioreront les structures les moins efficaces et les plus polluantes. Il est donc rationnel que plusieurs pays s’accordent pour maîtriser les émissions de CO2 au meilleur rapport efficacité/prix, c’est-à-dire là où les réductions d’émissions sont les moins coûteuses. Plusieurs marchés de permis d'émission ont été mis en place à l'échelle d'entreprises, de groupes d'entreprises, ou d'Etats. Le système européen d'échange de quotas d'émission a démarré le 1er janvier 2005. C'est le premier et le plus grand système d'échange de quotas d'émission de gaz carbonique du monde, qui couvre quelque 11 500 installations européennes responsables à elles seules de près de la moitié des émissions de CO2 de l'UE. Les deux autres mécanismes de flexibilité "La mise en œuvre conjointe (MOC) est un mécanisme de financement de projets ayant pour objectif premier le stockage de carbone ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il concerne les projets industriels ou forestiers visant à lutter contre l’effet de serre et lancés tout particulièrement par la Russie et les pays d’Europe centrale et orientale. Ces projets permettent de générer des crédits d’émission de gaz utilisables par les investisseurs. Le mécanisme de développement propre (MDP) est la réponse aux demandes des pays en développement d’un mécanisme financier qui appuie le développement économique en adoptant des méthodes de production plus "propres". Contrairement à la mise en œuvre conjointe, qui vise en priorité à lancer des projets de stockage de carbone ou de réduction d’émissions, le MDP s’adresse aux besoins de financement du développement. Le mécanisme génère des crédits d’émission sur la base de projets d’investissement dans un pays en développement. Ces projets, dont la nature reste à préciser et qui sont le fait d’investisseurs publics ou privés, déterminent des réductions d'émissions de gaz par rapport à une situation de référence. Ces droits peuvent être stockés ou échangés et doivent faire l’objet d’un partage entre l’investisseur étranger et le pays ou le partenaire hôte. Selon le texte du protocole de Kyoto, ce mécanisme donnera lieu au prélèvement d’une taxe, dont l’assiette reste à définir et qui devrait contribuer au financement des coûts d’adaptation des pays en développement au réchauffement climatique."

Le protocole de Kyoto : forces et faiblesses "Sa force réside dans les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre qui lui donnent une forte lisibilité politique. Néanmoins, le processus de fixation de ces objectifs, l’absence de prise en compte des circonstances nationales et un traitement indifférencié des secteurs soumis à concurrence internationale constituent ses principaux talons d’Achille. Le protocole de Kyoto est également caractérisé par une innovation majeure, les mécanismes de flexibilité, concrétisés par la mise en place d’un marché de permis à l’échelle internationale mais aussi par de nombreux marchés nationaux ou régionaux développés dans de nombreux pays. Toutefois, la solution de créer un marché de permis entre Etats au niveau international apparaît comme bancale, puisque les Etats se montrent très réticents à acheter les quotas sur le marché international, et cher payée : le montant de quotas en excès (« air chaud ») qui a été donné à la Russie représente 30 milliards d’euros sur cinq ans. Un bilan plus positif peut être tiré de l’autre mécanisme innovant du protocole de Kyoto, à savoir le Mécanisme de développement propre (MDP). Plus de 3 600 projets sont en cours de réalisation. Cependant, ces projets ne bénéficient pas à tous les secteurs (notamment les transports et l’habitat, dont on a vu la forte inertie) et à tous les pays (l’Afrique accueille un nombre très réduit de projets). Plus fondamentalement, le mécanisme pourrait s’avérer contre-productif à long terme, dans le sens où il n’incite pas les pays à adopter des politiques climatiques ambitieuses. Dernier point : il est important de préciser que, même s’ils n’ont pas d’engagements de réduction, la plupart des grands pays émergents ont mis en œuvre des politiques et des mesures de réduction de leurs émissions, avec des impacts mesurables. Il est pourtant important de rappeler que le protocole de Kyoto est une première solution certs imparfaite, mais qu’il faut replacer dans une démarche d’apprentissage et dans un contexte où les incertitudes scientifiques étaient encore relativement nombreuses. Il a été construit de façon à pouvoir évoluer : c’est pourquoi la première période d’engagement a une durée de seulement cinq ans (2008-2012). Une première avancée du protocole est d'avoir lancé une dynamique de construction d'information, à la fois lors de la définition de ses règles et lors de la mise en oeuvre de ses dispositions. C'est particulièrement vrai dans le domaine de la forêt : on est aujourd'hui beraucoup mieux armé méhodologiquement pour travailler qu'on ne l'était en 1997, quand a été prise la décision d'inclure la forêt dans le protocole. De plus, la Convention climat et le protocole de Kyoto ont permis d'élaborer un tableau de bord d'indicateurs concernant le climat au niveau international et dans chaque pays, via notamment les rapports réguliers qui sont requis dans la Convention climat qui n'existait pas auparavant. Cette information est nécessaire pour piloter des politiques publiques. "

Comment la France est-elle concernée ? Les engagements de celle-ci

Les engagements internationaux de la France en matière de développement durable 17 septembre 2012 (mis à jour le 18 septembre 2012)


Le Sommet de la Terre de Rio en juin 1992, ou Conférence sur l’Environnement et le Développement, fut l’étape décisive dans l’engagement des pays en faveur du développement durable. Il a notamment vu l’adoption d’un programme global appelé « Agenda 21 » et de plusieurs conventions, qui reposaient en particulier sur une responsabilité « commune, mais différenciée » des Etats à affronter les enjeux environnementaux planétaires, telles la convention-cadre sur le changement climatique, la convention sur la diversité biologique ou la convention sur la lutte contre la désertification.

Egalement lors du Sommet de la Terre, la France s’est engagée, comme les autres gouvernements et ainsi que la Commission européenne, à produire régulièrement un bilan de la mise en œuvre des engagements pris en matière de développement durable ainsi qu’une présentation mise à jour de sa stratégie en la matière. Cet engagement a été réaffirmé en septembre 2002, à Johannesburg, dans un plan d’actions (JPOI) qui demande de « prendre des mesures immédiates pour progresser dans la formulation et l’élaboration de stratégies nationales de développement durable et commencer à les mettre en œuvre d’ici à 2005 ».

C’est notamment en réponse à cette exigence que la France a élaboré en 2003 une Stratégie nationale de développement durable pour 5 ans, actualisée en 2006 . La nouvelle Stratégie nationale de développement durable 2009-2013 fournit également un cadre de réponse aux engagements de la France sur les conventions fondatrices.

La Commission de développement durable des Nations Unies

La Commission du Développement Durable des Nations Unies (CDD) est un forum de haut-niveau des Nations Unies, créé par son Assemblée Générale de décembre 1992, pour assurer le suivi des engagements pris lors du Sommet de la Terre. Elle est ainsi responsable du suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 21, ainsi que du plan de mise en œuvre de Johannesburg (JPOI) de 2002 aux niveaux local, national, régional et international.

La CDD se réunit tous les ans au siège des Nations Unies, selon un programme de travail arrêté en 2002 pour la période 2003-2017. Celui-ci est bâti sur des cycles thématiques de deux ans : la première année, la CDD identifie les barrières et les contraintes, les leçons tirées et les pratiques exemplaires ; la seconde, elle fournit des directives pour surmonter ces obstacles.

La 18ème session de la CDD, qui se déroulera du 4 au 17 mai 2010 à New York, sera la 1ère année du 4ème cycle de ce programme de travail. Elle traitera des 5 thèmes suivants : cadre décennal de programmes pour une consommation et une production durables ; transport ; produits chimiques ; gestion des déchets, extraction minière. La France, comme la plupart des gouvernements, a élaboré en préparation à la CDD-18 un rapport national présentant ses bonnes pratiques sur ces 5 thèmes.

Outre les sessions officielles, le programme de la CDD-18 inclura des évènements parallèles (side events) proposés par des gouvernements, des organismes internationaux et/ou d’autres parties prenantes. Ceux-ci offrent des opportunités pour échanger des informations, expériences et points de vue de façon plus large et informelle.

Le Processus de Marrakech pour une consommation et une production durables

Lors du Sommet Mondial pour le développement durable (Johannesburg - 2002), les chefs d’Etats et de gouvernements se sont engagés à « encourager et promouvoir le développement d’un cadre décennal de programmes pour appuyer les initiatives régionales et nationales en vue d’accélérer le passage à des modes de production et de consommation durables, propres à promouvoir le développement économique et social dans les limites de la capacité de charge des écosystèmes ».

Pour faire suite à ces engagements, une première réunion d’experts internationaux s’est tenue à Marrakech (Maroc) en juin 2003 afin de définir les priorités mondiales, et de lancer un programme de travail pour élaborer ce cadre décennal, dit « processus de Marrakech » . Ce processus est conduit par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et le Département des Affaires Economiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA). Y participent des décideurs et experts en matière de consommation et production durables des pays développés et en développement, issus de gouvernements (Ministères Environnement, Affaires Etrangères, Industrie, Sciences et Recherche…), d’organisations internationales et de la société civile (entreprises, ONG, associations de consommateurs, syndicats, banquiers, scientifiques). Cette approche est un exemple intéressant d’une nouvelle gouvernance internationale de l’environnement multi-acteurs.

Après une première phase d’état des lieux et de relevé des priorités par région, une phase plus opérationnelle a démarré en 2005 (réunion du Costa Rica en septembre 2005. Cette phase repose en grande partie sur la mise en place de groupes de travail volontaires ("Task Forces"), ciblées sur des thèmes spécifiques, pilotées par un pays leader et regroupant un nombre limité de pays intéressés et d’acteurs clés de la société civile. Sept Task Forces ont été mises en place depuis 2005 : styles de vie durables (Suède), produits durables (Royaume-Uni), achats publics durables (Suisse), coopération avec l’Afrique (Allemagne), tourisme durable (France), bâtiments et constructions durables (Finlande), éducation pour une consommation durable (Italie).

La France a toujours clairement identifié la promotion des modes de consommation et de production durables comme l’un des leviers majeurs du développement durable, dans les enceintes internationales. Outre sa participation active aux réunions régionales et internationales, elle a souhaité montrer une implication plus forte par le pilotage d’une des 7 Task Forces, consacrée au tourisme durable. Elle fait ainsi partie d’un groupe restreint de pays plus étroitement associés au pilotage et à l’avancée du processus.

La diplomatie et la coopération environnementales

Le « développement durable » associe le développement économique au progrès social et culturel tout en préservant l’environnement. Le ministère des Affaires étrangères s’attache à mettre en œuvre les engagements internationaux pris par la France relatifs au développement durable :

les « Objectifs du Millénaire pour le Développement » (OMD), adoptés en 2000 par les Nations-Unies ;
le soutien aux différents volets du processus de Johannesburg (Sommet de Johannesburg en 2002) : lutte contre la pauvreté et protection de l’environnement notamment.

La « Stratégie Nationale de Développement Durable » de la France (SNDD 2010-2013), cohérente avec la « Stratégie Européenne du Développement durable »et adoptée en 2010, possède un volet international, dont l’objectif est de promouvoir le développement durable à travers le monde. La France a accueilli favorablement le projet d’une conférence à l’occasion du 20ème anniversaire du Sommet de la Terre, qui s’était tenu à Rio en 1992 : cette conférence des Nations-Unies sur le développement durable (« Rio + 20 ») aura lieu à Rio du 20 au 22 juin 2012.La France prend une part active à la préparationde cette conférence.

Partant du constat que la France traversait une crise climatique et écologique de grande ampleur, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a initié le Grenelle Environnement, dès le 21 mai 2007.

Le Grenelle Environnement réunit pour la première fois, l’Etat et les représentants de la société civile afin de définir une feuille de route en faveur de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables.

Le déroulé du Grenelle Environnement > Du 16 juillet à fin septembre 2007 : première phase consacrée au dialogue et à l’élaboration des propositions au sein des groupes

Les 6 groupes de travail ont été constitués de représentants de 5 collèges qui avaient pour vocation de représenter les acteurs du développement durable : l’État, les collectivités locales, les ONG, les employeurs et les salariés.

groupe « lutter contre les changements climatiques et maîtriser la demande d’énergie » : il s’intéresse aux transports, à l’aménagement, à la construction, à l’habitat et à l’énergie ; groupe « préserver la biodiversité et les ressources naturelles »  : il traite de l’eau, des espaces protégés, et inclura la pêche et les ressources halieutiques ; groupe « instaurer un environnement respectueux de la santé »  : il analyse les enjeux liés la santé : qualité de l’alimentation, pollutions, déchets, qualité de l’air …. groupe « adopter des modes de production et de consommation durables »  : il travaille sur l’agriculture, l’agroalimentaire, la pêche, la forêt, la distribution et le développement durable des territoires ; groupe « construire une démocratie écologique » : il s’attache à débattre d’une réforme des institutions pour prendre en compte le pilier environnemental du développement durable, comment améliorer l’accès à l’information…. groupe « promouvoir des modes de développement écologiques favorables à l’emploi et à la compétitivité » : il aborde les questions de recherche, innovation, emploi, fiscalité écologique, publicité responsable … Ces groupes de travail ont remis leurs propositions le 27 septembre 2007.

> Fin septembre - mi octobre 2007 : consultation du public

Le public a été consulté via des réunions publiques, des forums internet. :

14 000 contributions sur Internet ont été recensées 300 000 internautes sont intervenus sur le forum du Grenelle 15 000 personnes ont été présentes au cours des 19 réunions régionales organisées. > Mercredi 24 et jeudi 25 octobre 2007, tables rondes et annonces des conclusions du Grenelle Environnement

A la suite des tables rondes organisées autour de quatre demi-journées de travail, le Président de la République, Nicolas Sarkozy a annoncé les conclusions du Grenelle Environnement.

Le Grenelle Environnement permet d’aboutir à 268 engagements en faveur de l’environnement.

> En décembre 2007, lancement des 34 comités opérationels

Le Ministre d’État a lancé 34 comités opérationnels, pilotés par un parlementaire ou une personnalité reconnue, dont la mission était de proposer des actions concrètes pour la mise en oeuvre des engagements. Les travaux se sont, pour la plupart, achevés en mai 2008 pour laisser la place au « temps du Parlement ».

> Entre 2008 et 2010, les lois "Grenelle"

Le Parlement a adopté les textes nécessaires à la traduction législative des engagements du Grenelle Environnement.

Les responsabilités des collectivités territoriales

Grenelle de l'environnement : quel rôle pour les collectivités locales ? Les collectivités locales ont des compétences précises en matières d'environnement. Le Grenelle de l'environnement est venu préciser ou renforcer certaines d'entre elles. Guy Geoffroi, président d'Ecomaires, en a commenté certaines. Dotées de compétences précises en matière de protection de l'environnement, les communes ou leurs structures intercommunales assurent une part importante des dépenses publiques liées à cette question. Outre la problématique de la salubrité publique, elles sont chargées de l'approvisionnement en eau potable, de l'assainissement des eaux usées, de la gestion des déchets ou encore de la lutte contre la pollution de l'air. Selon l'ex Institut français de l'environnement (IFEN), la part de la contribution des administrations publiques locales (communes, départements et régions) aux dépenses de protection de l'environnement n'a cessé d'augmenter depuis l'année 2000. Elle est passée de 22 % à 25 % en 2005 et concerne prioritairement les communes et leurs groupements (68 %). Les lois Grenelle 1 et 2 devraient renforcer ou préciser le rôle de ces collectivités en matière d'environnement. Les deux textes introduisent en effet plusieurs avancées en matière de développement durable. Certaines d'entre elles concernent particulièrement les collectivités territoriales, notamment en matière d'urbanisme, de transport, d'énergie ou encore de déchets.

Gestion des déchets : une compétence essentielle

L'un des points essentiels du Grenelle de l'environnement pour les collectivités territoriales concerne la gestion des déchets. Le texte impose la généralisation du tri sélectif à partir de 2012. 45 % des ordures ménagères devront être recyclées à l'horizon 2015, ainsi que 75 % des emballages ménagers et d'entreprise d'ici 2012. Dès 2012, une collecte sélective des déchets organiques devra être mise en place, d'abord pour les restaurants de grande taille, les marchés et les grands espaces verts. Son organisation doit être déterminée par un décret en Conseil d'Etat. En application du principe pollueur payeur, le Grenelle de l'environnement a également conclu à l'augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pour l'enfouissement des déchets et à sa création pour l'incinération. Selon Guy Geoffroy, député maire de Combs-la-Ville (Seine et Marne - 77) et président de l'association Ecomaires, l'article du Grenelle 1 concernant les déchets est extrêmement important puisqu'il met en avant certains modes de gestion des déchets, en particulier la valorisation. La seule nuance, c'est qu'il ne faut pas mettre en opposition les différents modes de gestion des déchets, qui sont souvent des solutions complémentaires. La TGAP pose un certain nombre de problèmes en taxant certaines activités moins polluantes. Par exemple, les résidus de déchets issus du compostage - méthanisation peuvent être taxés, ce qui est aberrant. Il faut taxer la collectivité qui met directement en décharge, pas celle qui fait des efforts de valorisation ! J'ai proposé à Jean-Louis Borloo de mettre en place un groupe de travail sur cette question. Il faut maintenir très fermement les principes du Grenelle tout en étudiant les différents effets de ces mesures, qui peuvent parfois être absurdes et pervers. Il faut harmoniser de manière subsidiaire les différents modes de traitement des déchets. Le projet de loi Grenelle 2 n'intègre pas encore certaines avancées du Grenelle 1, comme l'introduction d'une partie incitative dans la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, mesure très discutée. La redevance incitative est incontestablement une très bonne formule, note Guy Geoffroy. Nous avons vu le rôle incitatif pour les collectivités de la redevance spéciale. Cela nous a poussé à travailler en amont sur les volumes, le tri, la gestion des déchets… Mais je pense qu'il faut maintenir un équilibre entre responsabilité et solidarité. J'avais présenté dans ce sens un amendement d'appel pour que la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM) soit assise pour partie sur des données de volumes de déchets produits, pour partie sur des données solidaires. Comment un maire peut-il expliquer à une famille nombreuse habitant en logement social que sa facture va doubler parce qu'il produit beaucoup plus de déchets qu'un couple ? Il faut du temps pour mettre en place une taxe incitative, ne pas se précipiter.

Urbanisme, énergie et transport

Concernant l'habitat et l'urbanisme, la loi Grenelle 2 précise certains pouvoirs du maire en matière d'aménagement du territoire. Le texte rend impossible le refus d'autoriser les dispositifs de production d'énergie renouvelable sur les bâtiments, sauf contexte particulier (bâtiment ou périmètre classé). Quant aux plans locaux d'urbanisme, la loi permet au maire de délimiter une densité minimale de construction dans les secteurs situés à proximité des transports collectifs. Elle autorise également un dépassement automatique des règles de gabarit de 30 % pour les constructions remplissant des critères élevés de performance énergétique. Elle permet aux schémas de cohérence territoriale (SCOT) de prévoir une chronologie dans l'urbanisation (en commençant par les zones déjà urbanisables, puis par les zones desservies par les transports en commun) ou d'imposer des performances énergétiques minimales dans des zones nouvellement soumises à l'urbanisation. En matière de transport, la loi soutient le concept d'autopartage et de mise à disposition de vélos. En revanche la notion de péage urbain ne figure pas dans le projet de loi. Quant aux mesures concernant le climat, le texte impose aux intercommunalités et communes de plus de 50.000 habitants d'élaborer un plan climat territorial d'ici 2012, recensant l'ensemble des actions prévues pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Elles devront également établir un bilan de leurs émissions directes de GES. Enfin, elles devront publier un rapport développement durable.

Comment s’organisent les différentes collectivités locales pour gérer l’eau, le traitement des déchets ou encore la préservation du milieu naturel ? Comment se répartissent les dépenses des collectivités locales liées à l’environnement ? C’est ce que décrivent « Les données de l’environnement » de février 2005 de l’Institut français de l’environnement (IFEN) qui consacrent une étude au rôle "majeur" des collectivités dans la gestion publique de l’environnement. L’étude de l’IFEN montre en effet que leurs dépenses en environnement s’élèvent en 2002 à environ 21 milliards d’euros et que plus de 90% de ces dépenses sont financées par les communes et les structures intercommunales (syndicats à vocation unique, syndicats à vocation multiple, groupements à fiscalité propre). L’étude montre aussi comment les montants par habitant consacrés aux dépenses environnementales varient en fonction des régions et départements. La loi du 13 août 2004 sur les libertés et les responsabilités locales renforce et clarifie les compétences des communes et de leurs groupements dans les champs d’intervention dont ils ont la charge. La loi développe les responsabilités des maires et consolide le mouvement récent d’intercommunalité en facilitant le fonctionnement des établissements publics de coopération intercommunale. Les collectivités locales sont des acteurs essentiels de la lutte contre l'effet de serre. Dans les décisions d'équipement qu'elles prennent (aménagement, urbanisme, transport…), au titre du patrimoine qu'elles gèrent (bâtiments, éclairages publics…) et du fait des activités pour lesquelles elles assurent une compétence de gestion (transports, déchets, chauffages urbains…), les collectivités contribuent à émettre plus de 12% des émissions nationales de gaz à effet de serre (GES), soit une soixantaine de millions de tonnes éq.CO2 par an.

Introduits par le Plan Climat 2004, les Plans Climat Territoriaux (PCT) permettent à chaque collectivité locale qui le souhaite d’établir sa stratégie climatique. Avant de définir ses actions, la collectivité doit commencer par quantifier les émissions faites depuis son territoire. Elle peut, pour se faire, utiliser le Bilan Carbone Collectivité, logiciel développé par l’Ademe.

En amont, les observatoires régionaux de l'énergie et des GES collectent, valorisent de la donnée et conseillent les collectivités afin d'accompagner l'élaboration des bilans d'émissions de GES territoriaux. Leur activité est notamment décrite dans les cahiers techniques transversaux et sectoriels du groupe Outils Territoriaux Energie Climat (OTEC).

Une fois connus les émetteurs et les volumes de GES produits, la commune, l’agglomération ou le syndicat intercommunal peut élaborer son programme d’action.


Globalement, les collectivités peuvent actionner cinq grands leviers pour maîtriser leurs émissions :

la politique énergétique : 75% de l’énergie consommée par la commune l’est par ses immeubles ; les achats publics : électricité d’origine renouvelable, flottes de véhicules propres, sources d’éclairage sobres ; l’urbanisme : en densifiant l’habitat, on réduit les besoins en mobilité et donc les émissions de GES imputables aux moyens de transport ; les transports : développement des transports doux, création de plate-forme multimodale pour limiter les flux de camions ; la gestion des déchets : en fermentant, les OM (ordures ménagères) dégagent du méthane, un GES 23 fois plus puissant que le CO2. En diminuant les flux de déchets putrescibles, on diminue tout à la fois les rejets de méthane et les besoins de collecte par camions. les espaces verts : gourmands en engrais (émetteurs de protoxyde d’azote, GES 296 fois plus puissant que le CO2) et en carburants (camions, engins). En suivant cette méthodologie, des collectivités aussi différentes que Chalon-sur-Saône, l’agglomération grenobloise, Nanterre, Paris ont déjà commencé à réduire leur empreinte climatique.

+ Les cahiers de l'observation territoriale de l'énergie et des GES Ensemble de cahiers techniques en ligne, édités par l'ADEME, le Réseau des Agences Régionales de l'Energie et de l'Environnement (RARE) et le CGDD, qui a pour objectif de fournir aux observatoires et leurs partenaires une connaissance de la pratique de l'observation de l'énergie et des GES sur un territoire.

+ Indicateurs régionaux d'efficacité en dioxyde de carbone (CO2) et de développement des énergies renouvelables Cahier technique en ligne, édité par l'ADEME, la MIES, le MEDD et le RARE, présentant des indicateurs qui visent notamment à permettre le suivi et la mesure des tendances régionales de l'efficacité énergétique et de l'efficacité en CO2 .

+ Le Contrat ATEnEE - Actions Territoriales pour l'Environnement et une Efficacité Énergétique Appel à projet visant à l'intégration de l'environnement et de l'efficacité énergétique dans les politiques territoriales pour contribuer au développement durable des territoires. Collectivités territoriales : moteurs locaux du Grenelle


Les collectivités sont aujourd’hui un enjeu majeur pour le Plan Bâtiment Grenelle. Premier relais des citoyens, elles sont un puissant moteur pour accélérer la dynamique de rénovation des logements de leurs concitoyens. Mais elles doivent aussi faire face à des obligations concernant leurs différentes fonctions.

Dans ces deux situations, leur tâche n’est pas simple et un accompagnement est nécessaire. Les régions sont nombreuses à soutenir les démonstrateurs (PREBAT, lycées, bailleurs sociaux, etc.) et à inciter aux innovations. Elles contribuent également à la définition de la future réglementation thermique et à la politique de labels. Elles constituent avec l’association EFFINERGIE un réseau puissant qui contribue à l’animation des professionnels (architectes, artisans) : formation, information, support technique.

L’enjeu des collectivités locales constitue l’un des grands axes de travail du comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle. Le groupe de travail "Collectivités territoriales" est présidé par Pierre Jarlier, sénateur du Cantal, maire de Saint Flour.

Pour en savoir plus, consulter l’article de présentation de ce chantier. Le rapport "Collectivités territoriales" réalisé en juillet 2010 réunit 28 proposition destinées à accompagner les élus territoriaux dans la déclinaison du Grenelle sur leur territoire et auprès de leurs administrés.

> Télécharger le rapport "Collectivités Territoriales"

Projets d’urbanisme vert : Informations à destination des collectivités

Vous portez pour votre commune la responsabilité d’un projet de construction ou de rénovation énergétique : permettez-nous de vous accompagner au travers de quelques questions-réponses.

Patrimoine et Grenelle de l’Environnement

Patrimoine communal, par où commencer ? Il est préférable de commencer par dresser la liste de son patrimoine et de collecter les consommations d’énergie bâtiment par bâtiment. L’Ademe met à disposition des outils de collecte et certains fournisseurs d’énergie proposent un télérelevage qui est intéressant sur un patrimoine important. Quelles sont les obligations du Grenelle sur le patrimoine existant ? Le Grenelle rappelle l’obligation de mise en accessibilité pour les établissements recevant du public. L’échéance est 2015. Pour ce qui concerne la performance énergétique, des mesures d’accompagnement ont été privilégiées. Bâtiment basse consommation, est-ce possible ? Ils ne sont pas facilement identifiables dans le paysage, mais sachez que de nombreux exemples de bâtiments modèles pour leur performance énergétique sont déjà construits. Le site de l’association Effinergie et l’Observatoire des projets BBC vous proposent une visite commentée de ces maisons ou immeubles remarquables. Pourquoi et comment rénover les bâtiments scolaires ? Avec près de 150 millions de mètres carrés, ces bâtiments représentent plus de la moitié du patrimoine des collectivités. Patrimoine à l’architecture hétérogène, souvent construit avant les premiers chocs pétroliers et sans souci de performance énergétique, il doit désormais faire l’objet d’un puissant programme de rénovation. Au-delà de la seule diminution de la consommation énergétique du bâti et de la facture de charges, la réalisation de ces travaux énergétiques va améliorer le confort et la qualité de l’air, au plus grand bénéfice des élèves, des professeurs et des résultats scolaires ! Sans compter, la dimension pédagogique de tels travaux qui devraient largement sensibiliser les jeunes générations à la question énergétique des bâtiments…Et de leur logement ! .

Coûts et modalités de financement

Quelles sont les modalités de financement ? Pour l’heure, il n’est pas prévu de mesures financières spécifiques destinées à soutenir les opérations d’éco-construction ou de rénovation du patrimoine appartenant aux collectivités locales.

Combien ça coûte ? Les membres du comité opérationnel 4 ont estimé que le coût des rénovations énergétiques des bâtiments publics pouvait varier entre 200 et 300€ TTC/m².

Outils, guides et relais d’informations

Où trouver l’information ? Des Espaces Info-Energie sont répartis sur le territoire. Ils sont destinés plutôt aux particuliers sur les questions de procédures pour les mesures fiscales. L’Ademe est le service interlocuteur des collectivités territoriales. L’ANIL recense les aides aux économies d’énergie fournies par les collectivités locales.

Quels sont les guides et les outils disponibles ? Guide RS4E : le guide RS4E de la Rénovation des bâtiments Scolaires Efficacité Energétique Efficience – Education – Exemplarité, constitue un véritable outil d’accompagnement et de soutien à travers le suivi d’opérations exemplaires. Consulter le guide RS4E et télécharger le guide RS4E Indicateurs @d : conçu par le DRIEA,@d est un outil interactif destiné aux maires et aux collectivités territoriales afin de leur permettre d’identifier les îlots d’intervention prioritaires au niveau infra communal et d’agir en conséquence. L’outil propose quatorze indicateurs de développement durable dont le potentiel de biodiversité, la consommation du bâti (Kwatt/m2), l’approche carbone (application au niveau de la commune du bilan carbone de l’Ademe)... Consulter le portail des indicateurs @d Fiches actions de la DRIEA : la DRIEA propose également une boite à outils rassemblant les fiches actions d’ @d aménagement durable mises à disposition des collectivités territoriales, de leurs élus, des habitants, des entreprises, de leurs syndicats et associations. Les collectivités territoriales ont été depuis 2004 incitées dans le cadre du Plan climat national à prendre en compte la lutte contre le changement climatique et la maîtrise de l’énergie dans leurs documents de planification. Les trois quarts des collectivités régionales élaborent ainsi aujourd’hui des plans climat énergie régionaux, mettent en place des structures d’observations dans le domaine climatique et énergétique et développent des actions de sensibilisation et d’accompagnement à destination des acteurs locaux présents sur leur territoire. A des échelles infra-régionales, les grandes agglomérations françaises ont également lancé les travaux nécessaires à la réalisation des plans climat énergie territoriaux dans le cadre notamment de contrats signés avec l’ADEME (contrat ATEnEE ou devenu en 2007 Contrat d’objectif territorial).

Cette dynamique est aujourd’hui renforcée par le Grenelle de l’environnement dont le volet territorial sur la thématique énergie et climat est le suivant :

Une réforme du code de l’urbanisme qui inclut la lutte contre le changement climatique et la maîtrise de l’énergie dans les objectifs des collectivités territoriales et intègre la réduction des émissions de GES et l’amélioration de la performance énergétique dans les objectifs de développement durable qui doivent respecter les documents de planification. Des directives territoriales d’aménagement et de développement durables qui déterminent les objectifs et orientations de l’Etat en matière, notamment, d’amélioration des performances énergétiques et de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans des territoires présentant des enjeux nationaux (loi portant engagement national pour l’environnement, dite loi Grenelle II) ; Un schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie qui assure la cohérence territoriale des actions menées par les collectivités territoriales dans domaine du climat et de l’énergie, et articule les objectifs territoriaux aux objectifs nationaux (Grenelle II) ; La généralisation des plans climat territoriaux aux grandes collectivités territoriales et EPCI de plus de 50 000 habitants (Grenelle I et II).

La généralisation des tarifs d’achats d’électricité « renouvelable » à toutes les collectivités territoriales.

Pour en savoir plus sur les démarches locales

Un guide sur l’élaboration des plans climat territoriaux a été publié en 2009 par l’ADEME avec la collaboration du MEEDDM : Téléchargement La loi Grenelle 2 encourage les collectivités de moins de 50 000 habitants et les territoires de projets à élaborer volontairement des plans climat-énergie territoriaux. Le MEDDTL, l’ADEME, l’Association des Maires de France, l’Assemblée des communautés de France, l’Association de promotion et de fédération des pays, la Fédération des maires des villes moyennes et la Fédération des parcs naturels régionaux de France ont ensemble rédigé un guide à leur attention. Ce guide présente les lignes directrices d’élaboration d’un PCET et les outils déjà disponibles et gratuits qui peuvent appuyer cette démarche. Consultez le guide PCET (pdf - 1,6 Mo) 1er recueil d’expériences sur les plans climat énergie territoriaux (2007) : Ce premier recueil a été réalisé à la suite du plan climat national de 2004 à partir d’entretiens menés auprès des personnes en charge des démarches Plan climat territorial dans 21 collectivités Téléchargement (pdf)

2ème recueil d’expériences sur les plans climat énergie territoriaux (2009) 

La DGEC publie un nouveau recueil d’expériences en matière de plans climat énergie territoriaux. Ce recueil démontre le dynamisme des collectivités dans la lutte contre le changement climatique au moment où ce type de démarche, conformément à un engagement du Grenelle de l’environnement, est généralisé par la loi de programmation du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle aux collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants.

Présentés sur un canevas identique, 15 Plans climat énergie territoriaux sont analysés dans ce document. Ces plans témoignent à la fois de la spécificité de chaque territoire en matière d’atténuation et d’adaptation, et présente un certain nombre de caractéristiques communes : partenariat et associations entre l’Etat et les Régions, démarches associant dans une large concertation les acteurs publics, privés et les citoyens ; déclinaison des domaines de compétence sous l’angle des émissions de gaz à effet de serre ; accompagnement régional et départemental des programmes d’actions à des échelles plus locales ; importance du bilan d’émissions en amont et de l’évaluation en continu.

Ces caractéristiques apparaissent comme autant de clés de réussite essentielles, qui pourront guider les plans à venir. Téléchargement (pdf) Mémento des décideurs ( 2004) Ce mémento, véritable outil d’aide à la décision, aidera à orienter leurs actions grâce à ses 41 fiches techniques regroupées autour de cinq grands axes : les enjeux de l’effet de serre et le rôle des décideurs locaux ; l’urbanisme et le transport ; les bâtiments ; les services liés à la production et à la distribution d’énergie ; et les autres domaines d’action possibles (forêt et agriculture, tourisme, relations Nord-Sud). Téléchargement (pdf) le site du label Cit’Ergie de l’ADEME Le label Cit’Ergie a été mis en place par l’ADEME en 2005, et expérimenté entre 2005 et 2008. Il vise à promouvoir l’excellence énergétique des communes et des intercommunalités. Ce label adapte à l’échelle française le label européen European Energy Award. La convention des maires La Convention des Maires, à l’initiative de la Commission européenne, rassemble l’ensemble des villes dont l’objectif est de dépasser les objectifs climatiques et énergétiques de l’Union européenne : réduire les émissions de CO2 de 20% d’ici 2020, grâce à une augmentation de 20% de l’efficacité énergétique et à une part de 20% d’énergie produite à partir de sources renouvelables.

Le cadre et les contenus des PCT et PCET

Plan Climat Territorial

Un Plan Climat Territorial (PCT) encadre la démarche volontaire d’une collectivité territoriale qui souhaite conduire un programme d’actions visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de son territoire. Un PCT intervient dans une démarche de développement durable qui s’inscrit dans la perspective du Plan Climat National élaboré en 2004 et du facteur 4 (Engagement de la France, validé par le Grenelle de l'environnement, qui vise d'ici 2050 à diviser par un facteur 4 les émissions de gaz à effet de serre sur les base des émissions de 1990). En plus de limiter l’impact du territoire sur le climat et la planète, le PCT a pour but de prendre en compte la vulnérabilité potentielle des territoires face aux différentes conséquences des évolutions climatiques déjà enclenchées. Les effets du changement climatique sont ainsi intégrés dans les décisions territoriales de long terme. Cependant le PCT n’est pas à prendre comme un projet environnemental supplémentaire. Il apparaît au contraire comme une démarche venant s’intégrer au projet politique des collectivités territoriales. Le PCT est par exemple entièrement compatible avec un Agenda 21. Il peut d’ailleurs faire partie intégrante de la partie climat de cet Agenda 21.

Un PCT se caractérise essentiellement par :

  • les objectifs qu’il doit permettre d’atteindre,
  • son périmètre d’action,
  • les acteurs qu’il mobilise à travers le territoire concerné.

Son élaboration constitue un projet territorial de développement durable et engage une collectivité locale à :

  • agir sur les consommations d’énergie,
  • produire et distribuer localement l’énergie,
  • agir sur l’urbanisme et l’aménagement,
  • agir sur les transports,
  • agir sur la gestion des déchets,
  • agir sur l’agriculture, la gestion des forêts et des espaces verts,
  • agir sur la biodiversité.

En termes d’objectifs, le PCT est principalement calqué sur les horizons définis à l’échelle nationale et internationale. Ainsi la ligne de conduite des PCT est bien souvent dictée par les trois échéances suivantes : 2012 : obligations fixées par le protocole de Kyoto, 2020 : terme de la prochaine période d’engagement, 2050 : division par 4 des émissions de gaz à effet de serre (GES) françaises (facteur 4).

La mise en œuvre des PCT au plan national Le Plan Climat National élaboré en 2004 encourage aux différentes échelles du niveau local la réalisation de PCT. Néanmoins depuis 2004, les PCT n’ont pas encore réussis à s’imposer au sein des différentes collectivités territoriales. Pour y remédier, l’Article 7 du chapitre II portant sur l’urbanisme de la Loi Grenelle 1 prévoit que : « Le rôle des collectivités publiques dans la conception et la mise en œuvre de programmes d'aménagement durable doit être renforcé. A cet effet, l'Etat incitera les régions, les départements et les communes et leurs groupements de plus de 50 000 habitants à établir, en cohérence avec les documents d'urbanisme et après concertation avec les autres autorités compétentes en matière d'énergie, de transport et de déchets, des plans climat-énergie territoriaux avant 2012. » La réalisation avant 2012 de PCT implique donc les collectivités territoriales concernées et leurs acteurs respectifs à agir rapidement, à savoir au cours de leur actuel mandat électif.

Le projet de Loi Grenelle 2, confirme la volonté nationale de développer les PCT puisqu’elle instaure des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie. Ceux-ci seront à réaliser conjointement par le préfet de région et le président du conseil régional. Ils incluront notamment les actuels Plans Climat Régionaux et les schémas de raccordement au réseau des énergies renouvelables.

Les acteurs Les plans d’actions menés au travers des PCT peuvent être établis à tous les échelons des territoires de compétences ou de projet, que se soit à l’échelle :

  • d’un pays,
  • d’une région,
  • d’un département,
  • d’une commune,
  • d’une communauté de communes,
  • d’un syndicat intercommunal,
  • d’une agglomération,
  • d’un parc naturel régional,

Un PCT a pour but de mobiliser tous les acteurs du territoire concernés. Ainsi le PCT doit pouvoir concerner toutes les activités intervenant à l’échelle du territoire dès lors qu’elles émettent des GES ou sont susceptibles de subir des dommages liés aux évolutions climatiques.

La collectivité à l’origine du PCT est maître d’ouvrage de son élaboration. Elle peut ainsi agir : dans le cadre de ses responsabilités directes (ses bâtiments publics, les équipements qu’elle possède, sa flotte de véhicules, ses achats…), dans le cadre de ses compétences réglementaires et d’urbanisme qui l’amène à intervenir dans des domaines plus étendus : la construction neuve, le logement social, les réseaux de transport, la distribution d’énergie, la gestion des déchets, la localisation des activités économiques, en assurant l’animation du PCT en direction de tous les acteurs tant publics que privés agissant sur son territoire.

( source : http://www.lesenr.fr/urbanisme-durable/methodologies/124-plan-climat-territorial.html )

Plan Climat Energie Territorial Qu'est-ce qu'un PCET ? Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) est un projet territorial de développement durable dont la finalité première est la lutte contre le changement climatique. Institué par le Plan Climat national et repris par la loi Grenelle 1 et le projet de loi Grenelle 2, il constitue un cadre d’engagement pour le territoire. Le PCET vise deux objectifs :

  • l’atténuation, il s’agit de limiter l’impact du territoire sur le climat en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans la perspective du facteur 4 (diviser par 4 ces émissions d’ici 2050) ;
  • l’adaptation, il s’agit de réduire la vulnérabilité du territoire puisqu’il est désormais établi que les impacts du changement climatique ne pourront plus être intégralement évités.

Le PCET vient s’intégrer au projet politique de la collectivité. Si un Agenda 21 local pré-existe, le PCET renforce le volet « Energie-Climat » de celui-ci. Dans le cas contraire, le PCET peut constituer le premier volet d’un futur Agenda 21.

Les objectifs. Tout d'abord un PCET se caractérise par des ambitions chiffrées de réduction des émissions de GES et d’adaptation du territoire dans des contraintes de temps. Pour 2020 : les « 3 X 20 % » de l'Union Européenne (réduire de 20 % les émissions de GES ; améliorer de 20 % l’efficacité énergétique ; porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie) Pour 2050 : le facteur 4 (diviser par 4 ses émissions de GES sur la base de 1990) Si l’horizon paraît lointain, l’atteinte de cet objectif, à terme, implique d’engager un effort soutenu dès aujourd’hui et de poser les bases d’un travail prospectif et collectif qui fera émerger une vision du territoire à long terme ainsi que de la trajectoire permettant de l’atteindre.

Les périmètres Les objectifs du PCET porteront sur les activités de toutes natures, dans les limites du territoire de la collectivité qui l’engage. Outre ses compétences propres, la collectivité devra mobiliser les autres collectivités qui exercent également des compétences sur ce même territoire. De plus, la question « Climat-Energie » devra être intégrée dans l’ensemble des politiques sectorielles et des champs de compétences de la collectivité, ainsi que dans les démarches et outils de planification.

Les acteurs Le PCET concernera, le plus largement possible, toutes les activités et tous les acteurs intervenant dans (et parfois hors) le périmètre, dès lors qu’ils génèrent des émissions de GES ou peuvent subir des dommages liés au changement climatique. La collectivité interviendra donc en tant que maître d’ouvrage dans le cadre de ses responsabilités directes (équipements, bâtiments…) et de ses compétences réglementaires (urbanisme, transport, distribution d’énergie…) et, en tant qu’animatrice, auprès de tous les acteurs, publics ou privés du territoire et de sa population.

(source: http://www.pcet-ademe.fr/a-savoir/pourquoi-un-pcet)

Les actions écocitoyenne Désigne une action réalisée par une entreprise ou une organisation au delà de sa vocation principale en vue de favoriser l'harmonie et la performance de son environnement physique ou social. Pour Alliances, l'entreprise qui souhaite entreprendre une action citoyenne peut intervenir sur 7 domaines spécifiques : 1. Développement du tissu économique. 2. Aide à l'éducation. 3. Protection de l'environnement physique. 4. Maintien et Création d'emplois. 5. Participation au développement de la Cité. 6. Lutte contre l'exclusion. 7. Participation au commerce éthique ou équitable.