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Agnès Varda est née d'un père [[Grèce|grec]] et d'une mère [[France|française]]. Elle fuit la Belgique en [[1940]] pour s'installer avec sa famille à [[Sète]] où elle vit son adolescence.
Agnès Varda est née d'un père [[Grèce|grec]] et d'une mère [[France|française]]. Elle fuit la Belgique en [[1940]] pour s'installer avec sa famille à [[Sète]] où elle vit son adolescence.


Ensuite, à [[Paris]], elle étudie la photographie à l'[[école des Beaux-Arts]]. Elle occupe un emploi de [[photographe]] au [[Théâtre national populaire]], alors dirigé par [[Jean Vilar]] dont elle connaissait la femme depuis son adolescence sétoise. Elle rencontre le réalisateur [[Jacques Demy]], son futur époux, dans cette ville. Ils sont les parents de l'acteur [[Mathieu Demy]]. Elle est la mère de [[Rosalie Varda]], costumière de cinéma, dont le père biologique est [[Antoine Bourseiller]] et [[Jacques Demy]] le père adoptif<ref name="telerama">[http://www.telerama.fr/cinema/les-films-de-jacques-demy-enfin-edites-en-dvd,35776.php Mathilde Blottière, « Les films de Jacques Demy enfin édités en DVD », dans ''Télérama'' n{{o}} 3070 15 novembre 2008].</ref>.
Ensuite, à [[Paris]], elle étudie la photographie à l'[[école des Beaux-Arts]]. Elle occupe un emploi de [[photographe]] au [[Théâtre national populaire]], alors dirigé par [[Jean Vilar]] dont elle connaissait la femme depuis son adolescence sétoise. Elle rencontre le réalisateur [[Jacques Demy]], son futur époux, dans cette ville. Ils sont les parents de l'acteur [[Mathieu Demy]]. Elle est la mère de [[Rosalie Varda]], costumière de cinéma, dont le père biologique est [[Antoine Bourseiller]] et [[Jacques Demy]] le père adoptif<ref name="telerama">[http://www.telerama.fr/cinema/les-films-de-jacques-demy-enfin-edites-en-dvd,35776.php Mathilde Blottière, « Les films de Jacques Demy enfin édités en DVD », dans ''Télérama'' n{{o}} 3070 15 novembre 2008].</ref>.


Agnès Varda est l'une des rares réalisatrices issues de la [[Nouvelle Vague]]. En [[1954 au cinéma|1954]], utilisant de sobres moyens, elle crée ''[[La Pointe courte]]'' avec [[Philippe Noiret]] et [[Silvia Monfort]] comme acteurs et [[Alain Resnais]] comme [[monteur]]. {{refnec|Ce film fera date, car il apporte un souffle de liberté sur le cinéma français.}}
Agnès Varda est l'une des rares réalisatrices issues de la [[Nouvelle Vague]]. En [[1954 au cinéma|1954]], utilisant de sobres moyens, elle crée ''[[La Pointe courte]]'' avec [[Philippe Noiret]] et [[Silvia Monfort]] comme acteurs et [[Alain Resnais]] comme [[monteur]]. {{refnec|Ce film fera date, car il apporte un souffle de liberté sur le cinéma français.}}
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Entre [[1968 au cinéma|1968]] et [[1970 au cinéma|1970]], elle séjourne à [[Los Angeles]], où elle produit un film hippie-hollywoodien : ''[[Lions Love]]''. Elle est sans doute la première réalisatrice à s'intéresser à l'acteur [[Harrison Ford]]. De retour en France, elle tourne un film [[Féminisme|féministe]] et optimiste : ''[[L'une chante, l'autre pas]]''. Elle est l'une des femmes qui signent en [[1971]] le [[manifeste des 343]] en France.
Entre [[1968 au cinéma|1968]] et [[1970 au cinéma|1970]], elle séjourne à [[Los Angeles]], où elle produit un film hippie-hollywoodien : ''[[Lions Love]]''. Elle est sans doute la première réalisatrice à s'intéresser à l'acteur [[Harrison Ford]]. De retour en France, elle tourne un film [[Féminisme|féministe]] et optimiste : ''[[L'une chante, l'autre pas]]''. Elle est l'une des femmes qui signent en [[1971]] le [[manifeste des 343]] en France.


Puis, repartie à Los Angeles entre [[1979 au cinéma|1979]] et [[1981 au cinéma|1981]], elle tourne deux documentaires : l'un très remarqué sur les peintures murales, ''[[Murs, murs]]'' et ''Documenteur''. Durant son premier voyage, elle fait connaissance du célèbre « Roi Lézard », ''alias'' [[Jim Morrison]], chanteur du groupe [[The Doors]] ; ce dernier avait par ailleurs obtenu un diplôme en cinématographie à l'[[Université de Californie à Los Angeles|UCLA]] en [[1965 au cinéma|1965]]. Elle fut l'une des rares personnes à avoir assisté à l'enterrement de Morrison au [[cimetière du Père-Lachaise]]<ref>Stephen Davis, ''Jim Morrison'', [[Groupe Flammarion|éditions Flammarion]], page 453.</ref>.
Puis, repartie à Los Angeles entre [[1979 au cinéma|1979]] et [[1981 au cinéma|1981]], elle tourne deux documentaires : l'un très remarqué sur les peintures murales, ''[[Murs, murs]]'' et ''Documenteur''. Durant son premier voyage, elle fait connaissance du célèbre « Roi Lézard », ''alias'' [[Jim Morrison]], chanteur du groupe [[The Doors]] ; ce dernier avait par ailleurs obtenu un diplôme en cinématographie à l'[[Université de Californie à Los Angeles|UCLA]] en [[1965 au cinéma|1965]]. Elle fut l'une des rares personnes à avoir assisté à l'enterrement de Morrison au [[cimetière du Père-Lachaise]]<ref>Stephen Davis, ''Jim Morrison'', [[Groupe Flammarion|éditions Flammarion]], page 453.</ref>.


En [[1985 au cinéma|1985]], ''[[Sans toit ni loi]]'', mettant en vedette [[Sandrine Bonnaire]], lui vaut le [[Lion d'or]] à [[Venise]]. En [[1987 au cinéma|1987]], elle filme [[Jane Birkin]], laquelle vit de douloureux moments professionnels, car elle vient de franchir la barre des {{unité|40|ans}}. Varda en sort deux films de fiction : ''[[Jane B. par Agnès V.]]'' et ''Kung-Fu Master''<ref>Voir la fiche chez [http://www.cine-tamaris.com/film.php?id=38&page=pro ciné-tamaris Ciné tamaris].</ref>, aussi connu sous le titre du ''Petit Amour''.
En [[1985 au cinéma|1985]], ''[[Sans toit ni loi]]'', mettant en vedette [[Sandrine Bonnaire]], lui vaut le [[Lion d'or]] à [[Venise]]. En [[1987 au cinéma|1987]], elle filme [[Jane Birkin]], laquelle vit de douloureux moments professionnels, car elle vient de franchir la barre des {{unité|40|ans}}. Varda en sort deux films de fiction : ''[[Jane B. par Agnès V.]]'' et ''Kung-Fu Master''<ref>Voir la fiche chez [http://www.cine-tamaris.com/film.php?id=38&page=pro Ciné tamaris].</ref>, aussi connu sous le titre du ''Petit Amour''.


Après la mort de Jacques Demy en [[1990 au cinéma|1990]], elle réalise trois films en son hommage : ''[[Jacquot de Nantes]]'', une fiction et deux documentaires : ''[[Les demoiselles ont eu 25 ans|Les Demoiselles ont eu {{unité|25|ans}}]]'' et ''[[L'Univers de Jacques Demy|L’Univers de Jacques Demy]]''.
Après la mort de Jacques Demy en [[1990 au cinéma|1990]], elle réalise trois films en son hommage : ''[[Jacquot de Nantes]]'', une fiction et deux documentaires : ''[[Les demoiselles ont eu 25 ans|Les Demoiselles ont eu {{unité|25|ans}}]]'' et ''[[L'Univers de Jacques Demy|L’Univers de Jacques Demy]]''.
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[[2007|En 2007]], en hommage à [[Jean Vilar]], elle expose ses photos au [[festival d'Avignon]].
[[2007|En 2007]], en hommage à [[Jean Vilar]], elle expose ses photos au [[festival d'Avignon]].


En décembre [[2008 au cinéma|2008]], sort un long métrage en forme d'autoportrait, ''[[Les Plages d'Agnès]]'', où elle revient sur sa vie et sur son travail, et pour lequel elle obtient le [[César du meilleur film documentaire]] lors de la [[34e cérémonie des César|34{{e}} cérémonie des César]].
En décembre [[2008 au cinéma|2008]], sort un long métrage en forme d'autoportrait, ''[[Les Plages d'Agnès]]'', où elle revient sur sa vie et sur son travail, et pour lequel elle obtient le [[César du meilleur film documentaire]] lors de la [[34e cérémonie des César|34{{e}} cérémonie des César]].


Le {{Date|2|février|2009|au cinéma}}, elle reçut un [[prix Henri-Langlois]] d'honneur pour l'ensemble de sa carrière à l'occasion des [[Rencontres internationales du cinéma de patrimoine|Rencontres internationales du cinéma de patrimoine et de films restaurés]] de Vincennes.
Le {{Date|2|février|2009|au cinéma}}, elle reçut un [[prix Henri-Langlois]] d'honneur pour l'ensemble de sa carrière à l'occasion des [[Rencontres internationales du cinéma de patrimoine|Rencontres internationales du cinéma de patrimoine et de films restaurés]] de Vincennes.
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* [[1982 au cinéma|1982]] : ''[[Ulysse (court-métrage)|Ulysse]]''
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* [[1984 au cinéma|1984]] : ''[[7p., cuis., s. de b., ... à saisir|7 p., cuis., s. de b., … à saisir]]''
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* [[1985 au cinéma|1985]] : ''[[Histoire d'une vieille dame]]''
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* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[T'as de beaux escaliers, tu sais]]''
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* [[1970 à la télévision|1970]] : ''[[Nausicaa (téléfilm)|Nausicaa]]'' (TV)
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* [[1983 à la télévision|1983]] : ''[[Une minute pour une image]]'' (série TV)
* [[1983 à la télévision|1983]] : ''[[Une minute pour une image]]'' (série TV)
* 18 janvier [[2007]] : Installation au [[Panthéon (Paris)|Panthéon de Paris]] pour la cérémonie de la pose d'une plaque à la mémoire des [[Juste parmi les nations|Justes parmi les nations]] de France ; {{unité|2|films}} inédits sur {{unité|4|écrans}} et quelque {{unité|300|portraits}} de Justes.
* 18 janvier [[2007]] : Installation au [[Panthéon (Paris)|Panthéon de Paris]] pour la cérémonie de la pose d'une plaque à la mémoire des [[Juste parmi les nations|Justes parmi les nations]] de France ; {{unité|2|films}} inédits sur {{unité|4|écrans}} et quelque {{unité|300|portraits}} de Justes.


== Arts plastiques ==
== Arts plastiques ==
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* [[2009]] : ''Agnès Varda, Les Cabanes d'Agnès, 2006-2009'', [[Biennale d'art contemporain de Lyon|Xe Biennale d'art contemporain de Lyon]] — 16 septembre 2009-3 janvier 2010<ref>{{Ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|auteur= Collectif |titre= Le spectacle du quotidien, the spectacle of the everyday |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur= Les Presses du réel |éditeur= Les Presses du réel |lieu= Dijon, France |année= 2009 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-2-84066-352-2 |passage=|lire en ligne=|consulté le=|directeur= Hou Hanru, Thierry Raspail |pages= 423 }}</ref> ; l’une des cabanes est réalisée à partir de bobines de son film ''[[Les Créatures (film)|Les Créatures]]'' (1966)
* [[2009]] : ''Agnès Varda, Les Cabanes d'Agnès, 2006-2009'', [[Biennale d'art contemporain de Lyon|Xe Biennale d'art contemporain de Lyon]] — 16 septembre 2009-3 janvier 2010<ref>{{Ouvrage|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=|auteur= Collectif |titre= Le spectacle du quotidien, the spectacle of the everyday |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur= Les Presses du réel |éditeur= Les Presses du réel |lieu= Dijon, France |année= 2009 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-2-84066-352-2 |passage=|lire en ligne=|consulté le=|directeur= Hou Hanru, Thierry Raspail |pages= 423 }}</ref> ; l’une des cabanes est réalisée à partir de bobines de son film ''[[Les Créatures (film)|Les Créatures]]'' (1966)
* [[2012]] : ''Y a pas que la mer'', Musée Paul Valéry, Sète, 3 décembre 2011 - 22 avril 2012
* [[2012]] : ''Y a pas que la mer'', Musée Paul Valéry, Sète, 3 décembre 2011 - 22 avril 2012

== Publications ==
* ''La Côte d'Azur, d'azur, d'azur, d'azur'', collection Lieu dit, Les Éditions du Temps, [[1961 en littérature|1961]].
* ''Varda par Agnès'', [[Les Cahiers du cinéma|Éditions des Cahiers du Cinéma]], Paris, [[1994 en littérature|1994]] ; réédition 2005 {{ISBN|978-2-86642-440-4}}.
* ''Les Plages d'Agnès'', texte illustré du film d'Agnès Varda, collection Mémoires de César, Éditions de l'Œil, 2010 {{ISBN|978-2351370872}}


== Prix, nominations et distinctions ==
== Prix, nominations et distinctions ==
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* 2011 : Lauréate du Prix de l'[[Académie royale de Belgique]]
* 2011 : Lauréate du Prix de l'[[Académie royale de Belgique]]


== Notes et références ==
== Vidéographie ==
* {{DVDBibliographie|prénom réalisateur=Agnès|nom réalisateur=Varda|titre=Tou(e) Varda|distributeur=[[Arte|Arte Vidéo]]/[[Ciné-Tamaris]]|année=2012|mois=novembre|jour=21|format=22 DVD [[Phase Alternating Line|PAL]], toutes zones, [[monophonique|mono]] et [[son stéréophonique|stéréo]], audio anglais et français, sous-titres sourds et malentendants (durée environ 50 heures) + album 132 pages + 3 surprises (2 DVD et 1 pochette)|présentation en ligne=http://www.arteboutique.com/detailProduct.action?product.id=453863}}{{plume}}Intégrale de ses courts et longs métrages<ref>À l'occasion de la sortie de son intégrale, interview de la cinéaste par Laurent Goumarre dans ''Le Rendez-Vous'', [[émission de radio]] diffusée sur [[France Culture]] le {{date|21|novembre|2012|à la radio}} (durée 50 min), [<small>[http://www.franceculture.fr/emission-le-rendez-vous écoute en ligne]</small>]</ref>.
{{Références|Colonnes=2}}


== Bibliographie sur Agnès Varda et son œuvre ==
== Bibliographie ==
=== Œuvres d'Agnès Varda ===
* ''La Côte d'Azur, d'azur, d'azur, d'azur'', collection Lieu dit, Les Éditions du Temps, [[1961 en littérature|1961]].
* ''Varda par Agnès'', [[Les Cahiers du cinéma|Éditions des Cahiers du Cinéma]], Paris, [[1994 en littérature|1994]] ; réédition 2005 {{ISBN|978-2-86642-440-4}}.
* ''Les Plages d'Agnès'', texte illustré du film d'Agnès Varda, collection Mémoires de César, Éditions de l'Œil, 2010 {{ISBN|978-2351370872}}

=== Sur Agnès Varda et son œuvre ===
* {{it}} Sara Cortellazzo et Michele Marangi, ''Agnès Varda'', Edizioni di Torino, 1990
* {{it}} Sara Cortellazzo et Michele Marangi, ''Agnès Varda'', Edizioni di Torino, 1990
* [[Bernard Bastide]], ''Les Cent et une nuits, chronique d'un tournage'', Pierre Bordas et fils, 1995
* [[Bernard Bastide]], ''Les Cent et une nuits, chronique d'un tournage'', Pierre Bordas et fils, 1995
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* {{en}} Alison Smith, ''Agnès Varda'', Manchester University Press, 1998
* {{en}} Alison Smith, ''Agnès Varda'', Manchester University Press, 1998
* Antony Fiant, Roxane Hamery et Eric Thouvenel (dir.), ''Agnès Varda : le cinéma et au-delà'', Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009
* Antony Fiant, Roxane Hamery et Eric Thouvenel (dir.), ''Agnès Varda : le cinéma et au-delà'', Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009

== Notes et références ==
{{Références|Colonnes=2}}


== Liens externes ==
== Liens externes ==
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[[sv:Agnès Varda]]
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[[zh:阿涅斯·瓦尔达]]
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Version du 21 novembre 2012 à 20:35

Modèle:Voir homonymie Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Agnès Varda, née Arlette Varda, est une photographe, réalisatrice de cinéma et plasticienne française, née le 30 mai 1928 à Ixelles, Belgique. Elle a notamment réalisé les films La Pointe courte (1955), Cléo de 5 à 7 (1962), Sans toit ni loi (1985), Les Glaneurs et la Glaneuse (2000) et Deux ans après (2002).

En 2002, l'ensemble de son œuvre cinématographique est récompensée par le prix René Clair de l'Académie française.

Biographie

Agnès Varda est née d'un père grec et d'une mère française. Elle fuit la Belgique en 1940 pour s'installer avec sa famille à Sète où elle vit son adolescence.

Ensuite, à Paris, elle étudie la photographie à l'école des Beaux-Arts. Elle occupe un emploi de photographe au Théâtre national populaire, alors dirigé par Jean Vilar dont elle connaissait la femme depuis son adolescence sétoise. Elle rencontre le réalisateur Jacques Demy, son futur époux, dans cette ville. Ils sont les parents de l'acteur Mathieu Demy. Elle est la mère de Rosalie Varda, costumière de cinéma, dont le père biologique est Antoine Bourseiller et Jacques Demy le père adoptif[1].

Agnès Varda est l'une des rares réalisatrices issues de la Nouvelle Vague. En 1954, utilisant de sobres moyens, elle crée La Pointe courte avec Philippe Noiret et Silvia Monfort comme acteurs et Alain Resnais comme monteur. [2]

Cinq ans plus tard, elle produit Cléo de 5 à 7, un film sur une chanteuse à la plastique superbe et mortellement malade. Varda produira d'autres films qui feront d'elle, dans les années 1960, l'une des représentantes de la Nouvelle Vague, bien qu'elle s'en défende.

Entre 1968 et 1970, elle séjourne à Los Angeles, où elle produit un film hippie-hollywoodien : Lions Love. Elle est sans doute la première réalisatrice à s'intéresser à l'acteur Harrison Ford. De retour en France, elle tourne un film féministe et optimiste : L'une chante, l'autre pas. Elle est l'une des femmes qui signent en 1971 le manifeste des 343 en France.

Puis, repartie à Los Angeles entre 1979 et 1981, elle tourne deux documentaires : l'un très remarqué sur les peintures murales, Murs, murs et Documenteur. Durant son premier voyage, elle fait connaissance du célèbre « Roi Lézard », alias Jim Morrison, chanteur du groupe The Doors ; ce dernier avait par ailleurs obtenu un diplôme en cinématographie à l'UCLA en 1965. Elle fut l'une des rares personnes à avoir assisté à l'enterrement de Morrison au cimetière du Père-Lachaise[3].

En 1985, Sans toit ni loi, mettant en vedette Sandrine Bonnaire, lui vaut le Lion d'or à Venise. En 1987, elle filme Jane Birkin, laquelle vit de douloureux moments professionnels, car elle vient de franchir la barre des 40 ans. Varda en sort deux films de fiction : Jane B. par Agnès V. et Kung-Fu Master[4], aussi connu sous le titre du Petit Amour.

Après la mort de Jacques Demy en 1990, elle réalise trois films en son hommage : Jacquot de Nantes, une fiction et deux documentaires : Les Demoiselles ont eu 25 ans et L’Univers de Jacques Demy.

En 1995, pour le centième anniversaire du cinéma, avec l'appui de plusieurs vedettes, elle crée Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma, une fantaisie remplie de clins d'œil et de références au cinéma. Film qui est un échec.

Agnès Varda au Harvard Film Archive en mars 2009.

En 2000, Les Glaneurs et la Glaneuse est un autre moment important dans sa carrière. Elle y utilise une caméra numérique, qui lui donne l'occasion de réaliser, seule, une œuvre sur le glanage. Ce documentaire sera bien accueilli par les critiques et le public. Deux ans après, elle réalise une suite sous le titre Deux ans après.

En 2005, elle est membre du jury des longs métrages au festival de Cannes 2005. La même année, la Cinémathèque québécoise lui rend hommage par le biais d'une rétrospective filmographique et d'une exposition photographique.

Agnès Varda réalise les multiples suppléments pour la sortie du DVD de collection Cléo de 5 à 7 et Daguerréotypes.

En 2006, elle est invitée, « vieille cinéaste, jeune plasticienne », à investir la Fondation Cartier pour l'art contemporain dans une exposition qu'elle intitule L'Île et Elle.

En 2007, en hommage à Jean Vilar, elle expose ses photos au festival d'Avignon.

En décembre 2008, sort un long métrage en forme d'autoportrait, Les Plages d'Agnès, où elle revient sur sa vie et sur son travail, et pour lequel elle obtient le César du meilleur film documentaire lors de la 34e cérémonie des César.

Le 2 février 2009, elle reçut un prix Henri-Langlois d'honneur pour l'ensemble de sa carrière à l'occasion des Rencontres internationales du cinéma de patrimoine et de films restaurés de Vincennes.

Le 12 avril 2009, elle devient commandeur de la Légion d'honneur[5].

Elle est, depuis le 22 septembre 2010, docteur honoris causa de l'Université de Liège.

Filmographie

Agnès Varda en 2010 au festival international du film de Guadalajara.
Longs Métrages
Documentaires
Courts métrages
Autres

Arts plastiques

« Jeune plasticienne » selon ses propres termes, Agnès Varda propose des cabanes sous forme d'installations.

Prix, nominations et distinctions

Vidéographie

Bibliographie

Œuvres d'Agnès Varda

Sur Agnès Varda et son œuvre

  • italien Sara Cortellazzo et Michele Marangi, Agnès Varda, Edizioni di Torino, 1990
  • Bernard Bastide, Les Cent et une nuits, chronique d'un tournage, Pierre Bordas et fils, 1995
  • anglais Sandy Flitterman-Lewis, To Desire Differently: Feminism and the French Cinema, Columbia University Press, 1996
  • anglais Alison Smith, Agnès Varda, Manchester University Press, 1998
  • Antony Fiant, Roxane Hamery et Eric Thouvenel (dir.), Agnès Varda : le cinéma et au-delà, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2009

Notes et références

  1. Mathilde Blottière, « Les films de Jacques Demy enfin édités en DVD », dans Télérama no 3070 15 novembre 2008.
  2. name=Ce film fera date, car il apporte un souffle de liberté sur le cinéma français.
  3. Stephen Davis, Jim Morrison, éditions Flammarion, page 453.
  4. Voir la fiche chez Ciné tamaris.
  5. « Légion d'honneur : Vincent Bolloré et Max Gallo promus », dans Le Monde, 12 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 12 novembre 2009)] 
  6. L’Île et Elle, Paris et Arles, Fondation Cartier pour l’art contemporain et Actes Sud, , 92 p. Modèle:Isbn
  7. Collectif (dir.), Le spectacle du quotidien, the spectacle of the everyday, Dijon, France, Les Presses du réel, , 423 p. (ISBN 978-2-84066-352-2)
  8. À l'occasion de la sortie de son intégrale, interview de la cinéaste par Laurent Goumarre dans Le Rendez-Vous, émission de radio diffusée sur France Culture le 21 novembre 2012 (durée 50 min), [écoute en ligne]

Liens externes

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