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La responsabilité de la nicotine dans la [[Addiction|dépendance]] au [[tabagisme]] est contestée dans l'ouvrage ''Dépendance à la nicotine : Critique d'une théorie'' <ref>Dépendance à la nicotine : Critique d'une théorie ; Hanan Frenk et Reuven Dar, préface du Pr Robert Molimard; Paris, Belles Lettres, 2005 ; Traduction de ''A critique of nicotine addiction'', Kluwer, 2000</ref>. En effet, il ne semble pas que les timbres transdermiques de nicotine ou la nicotine injectée aient un effet addictif, à la différence de la consommation de [[tabac]], fumé ou non.
La responsabilité de la nicotine dans la [[Addiction|dépendance]] au [[tabagisme]] est contestée dans l'ouvrage ''Dépendance à la nicotine : Critique d'une théorie'' <ref>Dépendance à la nicotine : Critique d'une théorie ; Hanan Frenk et Reuven Dar, préface du Pr Robert Molimard; Paris, Belles Lettres, 2005 ; Traduction de ''A critique of nicotine addiction'', Kluwer, 2000</ref>. En effet, il ne semble pas que les timbres transdermiques de nicotine ou la nicotine injectée aient un effet addictif, à la différence de la consommation de [[tabac]], fumé ou non.


Certains modes de tabagisme induisent rapidement une dépendance physique et son [[Sevrage (toxicologie)|sevrage]] peut entraîner des symptômes tels que irritabilité, maux de tête et anxiété pouvant conduire dans des cas extrêmes à une [[dépression (psychiatrie)|dépression]]. Bien que leur maximum se situe aux alentours de 3 à 4 jours, ces symptômes peuvent durer quelques semaines après la dernière mise en relation avec la nicotine. Il convient donc d'apprendre à y faire face efficacement : ne pas hésiter à solliciter une [[Méthodes d'arrêt du tabagisme|aide à l'arrêt]] en cas de difficulté persistante, sans attendre la manifestation des effets indésirables à long terme du tabagisme.
Certains modes de tabagisme induisent rapidement une dépendance physique et son [[Sevrage (toxicologie)|sevrage]] peut entraîner des symptômes tels que irritabilité, maux de tête et anxiété pouvant conduire dans des cas extrêmes à une [[dépression (psychiatrie)|dépression]]. Bien que leur maximum se situe aux alentours de 3 à 4 jours, ces symptômes peuvent durer quelques semaines après la dernière mise en relation avec la nicotine. En cas de persistance, une [[Méthodes d'arrêt du tabagisme|aide à l'arrêt]] peut s'averer utile.


=== Intoxication à la nicotine ===
=== Intoxication à la nicotine ===

Version du 28 octobre 2010 à 18:12

Modèle:Chimiebox La nicotine (de Jean Nicot) est un alcaloïde présent dans les feuilles de tabac (jusqu'à 5 % du poids des feuilles) et à moindre concentration dans les plantes de la famille des solanacées. La nicotine a été découverte en 1809 par Louis-Nicolas Vauquelin, professeur de chimie à l’Ecole de médecine de Paris[1] et isolée en 1828 par L. Reimann et Posselt.

La nicotine est un agoniste des canaux ioniques récepteurs à l'acétylcholine, les récepteurs dit nicotiniques pour cette raison pour les différencier des récepteurs à l'acetylcholine muscariniques. La nicotine active ces canaux entraînant une cascade d'activités sur les systèmes cérébraux noradrénergiques et dopaminergiques, ainsi que sur les récepteurs répartis dans le corps (muscles en particulier).

Cinétique de la nicotine inhalée

  • Quand la fumée est inhalée, une partie de la nicotine qu'elle contient est absorbée (« résorbée ») par les capillaires sanguins des poumons.
  • Après un court passage dans le coeur gauche, la nicotine arrive (en 10-19 secondes) dans le cerveau, sans passage par le système portohépatique (elle n'est donc pas filtrée, ce qui explique un effet particulièrement marqué sur le système nerveux central) [2].
  • C'est pourquoi les taux de nicotine sont six à dix fois plus élevées dans le plasma artériel que dans le plasma veineux [2].

Effets sur l'organisme

À dose faible, la nicotine a un effet stimulant. Elle provoque une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque, provoque une libération d'adrénaline (hormone stimulante) et réduit l'appétit. À haute dose, elle provoque des nausées et vomissements puis la mort par paralysie respiratoire (surdose). La DL50 pour un rat est de Modèle:Unité/2, pour une souris de Modèle:Unité/2, pour un humain de Modèle:Unité/2 en moyenne (Modèle:Unité/2). Une autre source[3] indique une dose létale pour l'être humain de Modèle:Unité/2.

Nicotine et manque

Le tabac contient un alcaloïde, la nicotine, dont l'absorption induit un effet psychoactif de stimulation cérébrale et simultanément de légère relaxation physique[4]. L'accoutumance du système nerveux central à la nicotine est très rapide : quelques cigarettes suffisent à entraîner une dépendance physique, puis ultérieurement psychologique. Le manque de nicotine, longtemps considéré comme principal responsable de l'addiction au tabagisme n'est pourtant pas ressenti physiquement : il se manifeste subjectivement par des troubles de la concentration, un état de tension ou de l'irritabilité.

Dépendance à la nicotine

La responsabilité de la nicotine dans la dépendance au tabagisme est contestée dans l'ouvrage Dépendance à la nicotine : Critique d'une théorie [5]. En effet, il ne semble pas que les timbres transdermiques de nicotine ou la nicotine injectée aient un effet addictif, à la différence de la consommation de tabac, fumé ou non.

Certains modes de tabagisme induisent rapidement une dépendance physique et son sevrage peut entraîner des symptômes tels que irritabilité, maux de tête et anxiété pouvant conduire dans des cas extrêmes à une dépression. Bien que leur maximum se situe aux alentours de 3 à 4 jours, ces symptômes peuvent durer quelques semaines après la dernière mise en relation avec la nicotine. En cas de persistance, une aide à l'arrêt peut s'averer utile.

Intoxication à la nicotine

Un surdosage en nicotine se manifeste par des :

  • Nausées
  • Palpitations
  • Céphalées
  • Insomnies
  • Diarrhées
  • Lipothymies (malaise, vertige, lourdine, évanouissement, vapeurs, etc.)
  • Sècheresse buccale

Notes et références

  1. Annales de Chimie, t. LXXI, "Analyse du tabac"
  2. 2,0 et 2,1 J. PRIGNOT Approches thérapeutiques de la cessation tabagique chez les fumeurs très dépendants ; Louvain Med. 118: 555-562, 1999
  3. Guide pratique des intoxications, E. Fornier, éditions Heures de France, 1977
  4. Luc Réfabert, « Tabac, qu'est-ce que ça fait », (consulté le 6 décembre 8)
  5. Dépendance à la nicotine : Critique d'une théorie ; Hanan Frenk et Reuven Dar, préface du Pr Robert Molimard; Paris, Belles Lettres, 2005 ; Traduction de A critique of nicotine addiction, Kluwer, 2000

Annexes

Bibliographie

  • BENOWITZ N.L. – Pharmacology of nicotine. Annu Rev ; Pharmacol Toxicol 36: 597-613, 1996.

Articles connexes

Liens externes

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