« Grec ancien/Lexique du théâtre » : différence entre les versions

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L’antihéros peut être un personnage mauvais, qui n’effectue pas de noble quête, ou n’est pas animé de sentiments [[Altruisme|altruistes]], etc. Même si le mot est récent<ref>Le terme est attesté depuis 1714 en anglais, mais la critique littéraire identifie ce trope dans la littérature antérieure.</ref>, bien des personnages de la [[religion grecque antique]] commettent des actions franchement anti-héroïques (ainsi [[Ajax fils de Télamon|Ajax]] qui, aveuglé par [[Athéna]], massacre le bétail de l’armée achéenne en croyant s’en prendre à ses guerriers, parce que les Achéens lui ont refusé d’hériter des armes d’[[Achille]], et les ont données à Ulysse).
L’antihéros peut être un personnage mauvais, qui n’effectue pas de noble quête, ou n’est pas animé de sentiments [[Altruisme|altruistes]], etc. Même si le mot est récent<ref>Le terme est attesté depuis 1714 en anglais, mais la critique littéraire identifie ce trope dans la littérature antérieure.</ref>, bien des personnages de la [[religion grecque antique]] commettent des actions franchement anti-héroïques (ainsi [[Ajax fils de Télamon|Ajax]] qui, aveuglé par [[Athéna]], massacre le bétail de l’armée achéenne en croyant s’en prendre à ses guerriers, parce que les Achéens lui ont refusé d’hériter des armes d’[[Achille]], et les ont données à Ulysse).
*Antonomase
Une '''antonomase''' (du grec antonomazein « appeler d'un nom différent », de anti- « à la place de », et onomazein « nommer », de onoma « nom ») est une [[figure de style]] ou un [[trope (rhétorique)|trope]], dans lequel un [[nom propre]] ou bien une [[périphrase]] énonçant sa qualité essentielle, est utilisé comme [[nom commun (grammaire)|nom commun]], ou inversement, quand un nom commun est employé pour signifier un nom propre<ref name="gradus">Bernard Dupriez, ''Gradus, les procédés littéraires'', 1984</ref>{{,}}<ref name="dict">Michèle Aquien, ''dictionnaire de poétique'', 1993</ref>. Certaines antonomases courantes finissent par se [[lexicalisation|lexicaliser]] et figurent dans les [[dictionnaire]]s usuels (« une [[poubelle]] », « une [[silhouette (art)|silhouette]] », « un [[don Juan]] », « un [[harpagon]] », « un [[Bordeaux (AOC)|bordeaux]] », « un [[Roquefort (fromage)|roquefort]] », « le [[Macadam (route)|macadam]] », « un [[gavroche]] », « un [[tartufe|tartuffe]] »{{etc.}}).
*Aphorisme
L’aphorisme, en grec aphorismos, du verbe ἀφορίζειν (« définir, délimiter »), est une sentence énoncée en peu de mots — et par extension une phrase — qui résume un principe ou cherche à caractériser un mot, une situation sous un aspect singulier. D'une certaine manière, l'aphorisme se veut le contraire du lieu commun. Par certains aspects, il peut se présenter comme une figure de style lorsque son utilisation vise des effets rhétoriques.
Exemple : les aphorismes d’Hippocrate comme le célèbre « Ars longa, vita brevis » (« L’art est long, la vie est brève »)

Version du 11 août 2016 à 20:10

Les définitions viennent de la page : lexique théâtral sur Wikipédia

  • Accessoires

En théâtre, tous les articles présents en scène autres que les décors sont appelés accessoires. Les meubles et autres gros objets sont des accessoires de décor. Les objets manipulés par les comédiens pendant le spectacle sont des accessoires de jeu. Les accessoires qu'un comédien porte sur sa propre personne, comme une pipe, une montre ou un éventail, sont appelés des accessoires personnels. Durant le spectacle, ces différents accessoires sont gérés par le régisseur plateau, ou par les accessoiristes.

  • Acte

Le théâtre grec ignorait la division des pièces en actes. Théoriquement, les pièces grecques consistaient en plusieurs parties bien distinctes, nommées protase, épitase, catastase, et catastrophe, mais en réalité aucun entracte ne séparait ces parties. Lorsque les acteurs principaux disparaissaient de la scène, ils étaient remplacés par le chœur, dont les chants restaient généralement liés à l’action. Aucun des anciens qui ont cité des passages de comédies ou de tragédies grecques ne les a désignés par l’acte d’où ils sont tirés, et Aristote ne fait nulle mention dans sa Poétique d’une pareille division.

  • Agôn

Dans la Grèce antique, le terme agôn désigne proprement toute forme de compétition ou de joute oratoire ; dans les domaines artistique ou sportif, l’agôn est un concours organisé à l'occasion de célébrations religieuses. Dans la structure d'une tragédie et d'une comédie grecque antique, l’agôn est le terme technique désignant la partie de la pièce où se déroule une scène de débat ou de combat, tantôt simple prise de bec, tantôt bagarre ou débat dialectique en forme, comme c'est le cas dans Les Nuées d'Aristophane (vers 890 à 1104) où s'opposent le Raisonnement Juste et le Raisonnement Injuste[1].

  • Antihéros

Dans l’Antiquité, les qualités du héros typique étaient : la renommée, la gloire – kléos – ; la force, la rage de vaincre – biè – (Ajax, Héraclès) ; le courage (tous) ; la sagesse – pinutè – ; l’intelligence (Ulysse) ; la grandeur, la magnanimité – megethos – ; une habileté exceptionnelle dans une activité noble, comme la guerre (héros de l’Iliade) ou l’art (Orphée) ; l’accomplissement d’exploits (Héraclès, Jason, Ulysse) ; la descente aux Enfers, ou nekuia (Énée, Héraclès, Orphée, Ulysse…) ; l’apothéose (tous), c’est-à-dire la divinisation.

L’antihéros peut être un personnage mauvais, qui n’effectue pas de noble quête, ou n’est pas animé de sentiments altruistes, etc. Même si le mot est récent[2], bien des personnages de la religion grecque antique commettent des actions franchement anti-héroïques (ainsi Ajax qui, aveuglé par Athéna, massacre le bétail de l’armée achéenne en croyant s’en prendre à ses guerriers, parce que les Achéens lui ont refusé d’hériter des armes d’Achille, et les ont données à Ulysse).

  • Antonomase

Une antonomase (du grec antonomazein « appeler d'un nom différent », de anti- « à la place de », et onomazein « nommer », de onoma « nom ») est une figure de style ou un trope, dans lequel un nom propre ou bien une périphrase énonçant sa qualité essentielle, est utilisé comme nom commun, ou inversement, quand un nom commun est employé pour signifier un nom propre[3],[4]. Certaines antonomases courantes finissent par se lexicaliser et figurent dans les dictionnaires usuels (« une poubelle », « une silhouette », « un don Juan », « un harpagon », « un bordeaux », « un roquefort », « le macadam », « un gavroche », « un tartuffe »Modèle:Etc.).

  • Aphorisme

L’aphorisme, en grec aphorismos, du verbe ἀφορίζειν (« définir, délimiter »), est une sentence énoncée en peu de mots — et par extension une phrase — qui résume un principe ou cherche à caractériser un mot, une situation sous un aspect singulier. D'une certaine manière, l'aphorisme se veut le contraire du lieu commun. Par certains aspects, il peut se présenter comme une figure de style lorsque son utilisation vise des effets rhétoriques. Exemple : les aphorismes d’Hippocrate comme le célèbre « Ars longa, vita brevis » (« L’art est long, la vie est brève »)

  1. Pascal Thiercy, Aristophane et l'ancienne comédie, PUF, coll. Que sais-je ?, 1979, p. 8-9.
  2. Le terme est attesté depuis 1714 en anglais, mais la critique littéraire identifie ce trope dans la littérature antérieure.
  3. Bernard Dupriez, Gradus, les procédés littéraires, 1984
  4. Michèle Aquien, dictionnaire de poétique, 1993