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* de respiration en radio : elle fournit une pause dans une émission ou un reportage, ce qui permet à l'auditeur ou à l'auditrice de relâcher son attention ou de faire le point d'assimiler les informations énoncées précédemment ;
* de respiration en radio : elle fournit une pause dans une émission ou un reportage, ce qui permet à l'auditeur ou à l'auditrice de relâcher son attention ou de faire le point d'assimiler les informations énoncées précédemment ;
* de véhiculer une émotion, d'attirer l'attention, pour supporter une fiction (comme avec la poésie, le théâtre ou le cinéma) ou pour promouvoir une idée, un produit (publicité, propagande) ;
* de véhiculer une émotion, d'attirer l'attention, pour supporter une fiction (comme avec la poésie, le théâtre ou le cinéma) ou pour promouvoir une idée, un produit (publicité, propagande) ;
* dans les lieux recevant du public, la musique peut servir à créer une ambiance particulière et les sonaux ''({{lang|en|jingles}})'' servent à attirer l'attention avant une annonce ;
* dans les lieux recevant du public, la musique peut servir à créer une ambiance particulière et les sonals ''({{lang|en|jingles}})'' servent à attirer l'attention avant une annonce ;
* les médias sont aussi une manière de diffuser la musique et de promouvoir les artistes ;
* les médias sont aussi une manière de diffuser la musique et de promouvoir les artistes.


== Musiques savante, populaire et traditionnelle ==
== Musiques savante, populaire et traditionnelle ==

Version du 5 juin 2021 à 07:13

Table des matièresIndex


1. Qu'est-ce que la musique ?


La musique est l'art de d'organiser les sons et les silences afin de provoquer une émotion.

Technique de production des sons

Puisqu'il faut organiser les sons, il faut pouvoir déterminer l'instant où ils vont se produire : la musique concerne donc initialement les sons provoqués par les humains. Il peut s'agir de sons créés par l'utilisation du seul corps :

  • voix ;
  • sifflement ;
  • percussions corporelles : claquer des mains ou des doigts, frapper des pieds par terre, frapper ses cuisses, sa poitrine, claquer la langue…

Il peut également s'agir de sons produits des instruments : flûte, tambour, piano, violon, guitare… Les instruments de musique sont des outils, des objets créés par les humains dans un but précis (ici créer des sons) ; ils consistent à créer des vibrations de l'air, soit en faisant vibrer une surface (surface d'une percussion, caisse de résonance d'un instrument à cordes), soit en provoquant des perturbations dans un flux d'air (instruments à vent).

Grâce à l'invention de l'enregistrement à la fin du xixe siècle, il est possible d'utiliser des sons naturels dans des œuvres. Mais le bruit naturel environnant, par exemple lorsque l'on est en plein air, peut aussi faire partie de la musique, en tant que « fond, papier peint, tapisserie » (pour les bruits d'un court d'eau ou le sifflement du vent) ou en tant que sons aléatoires (ressac, chants d'oiseaux dont on ne peut prévoir quand ils vont survenir).

L'invention du haut-parleur à la fin du xixe siècle donne naissance à la musique amplifiée : les sons peuvent être captés par un microphone (ou micro) puis transmis à distance et rejoués plus fort ou plus bas ; soit transmis par un fil, le haut-parleur étant éloigné du micro (cas d'une salle de concert mais aussi de la musique écoutée en ligne par Internet), soit transmis par les ondes radio (radio, télévision, téléphone portable, oreillette bluetooth, liaison wifi). L'invention de l'électronique au début du xxe siècle fournit de nouvelles manières de créer des sons : le son produit par le haut-parleur n'est plus la reproduction d'un son capté mais est un son créé directement par un circuit électronique, ce qui donne le thérémine ou les ondes Martenot vers 1920. Puis le développement de l'informatique permet de définir le son à produire par un programme ce qui donne naissance à la musique synthétisée, et en particulier au synthétiseur dans les années 1950.

Usage de la musique

La musique se retrouve dans toutes les cultures. Lorsqu'elle est pratiquée en groupe, elle rejoint les autres pratiques sociales : respecter des règles communes, partager un moment, créer quelque chose ensemble, faire partie d'un groupe… Si elle est en soi une activité, elle accompagne aussi les autres pratiques de représentation : danse, théâtre, cirque, cinéma. Elle accompagne également les cérémonies, célébrations et rites. Mais la musique provoque aussi des émotions individuellement, lorsque l'on joue ou que l'on écoute de la musique seul·e.

Exemples de musique rituelle

La musique a parfois une utilité pratique, en particulier dans le cas des chants de travail (working song). Ces chants permettent :

  • de se donner du cœur à l'ouvrage ;
  • de garder le moral dans des conditions difficiles, par exemple dans le cas des chants de marins qui restent longtemps sans toucher terre, ou des chants de bagnards ou d'esclaves ;
  • de se coordonner, de synchroniser ses gestes, de rythmer le travail ;
  • c'est parfois une manière de mesurer le temps : la durée du chant correspond à la durée de l'opération.
Exemples de chants de travail

Dans certains cas, on veut inscrire la production de musique dans un lieu ayant ses propres sons, par exemple un théâtre de nature ou dans les rues, le métro… Dans d'autres cas, on veut au contraire se couper de l'environnement, s'isoler des bruits extérieurs considérés comme parasites, la musique se joue alors dans une salle de concert ou de spectacle. Dans certains cas on cherche à faire participer le public, qu'il danse, tape des mains et des pieds, chante en chœur ; dans d'autres cas, la musique ne sera qu'un tapis sonore pour une autre activité, par exemple un repas, un trajet en ascenseur ou des courses au supermarché ; parfois, on voudra que le public soit attentif et discret afin de ne pas interférer avec la musique produite.

Participation du public

Musique et langage

La musique est également un moyen de communication à distance : certains sons produits peuvent se propager bien plus loin que la voix et ces sons se distinguent d'autres bruits ambiants (et en particulier sur un champ de bataille). C'est le cas par exemple des langues sifflées, des langues tambourinée (par exemple utilisation du tama ou du tambour à lèvres en Afrique), des cors (corne ou olifant, cor postal, cor des Alpes), et des sonneries militaires (fifre, clairon, tambour d'ordonnance).

Exemple de langues musicales

On peut toutefois se demander si les langues musicales relèvent de la musique ou bien sont simplement l'utilisation d'instruments de musique pour communiquer ; par exemple, si l'on utilise un piano pour faire du morse, est-ce encore de la musique ? Un compositeur ou interprète peut bien sûr intégrer du morse dans son morceau mais alors le sens du message ainsi codé devient secondaire. Par exemple, le silbo gomero est utilisé comme élément de la chanson silbo de Féloche (album Silbo, 2013) mais on ne s'intéresse pas au sens de ce qui est sifflé.

« Si j'émets le son , selon que je parle français, anglais ou allemand, cela signifiera une interjection de douleur, le pronom « je », ou un « œuf », tandis qu'en musique c'est le son seul qui agira en tant que tel, avec sa sonorité, sa hauteur, sa durée, son timbre, etc. La musique nous apprend donc à écouter les sons par aux-mêmes, et à les situer dans un ensemble d'autres sons dont la réunion traduit une pensée musicale, qui ne doit rien au langage parlé. […] Contrairement au langage parlé, la musique agit directement sur la sensibilité. »

— Jacques Chailley, La Musique, éditions Van de Velde (1975), ISBN 2-85868-024-8, p. 7.

Il n'y a probablement pas une frontière nette entre langage et musique. Aux deux extrêmes, il y a d'un côté la communication « purement pratique » (transmettre des informations), de l'autre une musique pensée uniquement comme un arrangement abstrait de sons. Mais dès que l'on prend en considération la prosodie de la langue — sonorités (rimes), intonations, rythme, scansion —, en particulier avec la poésie, on fait un pas vers la musique ; et lorsque la musique sert à exprimer un ressenti (sentiment, sensation, humeur) ou appuie une description, elle fait un pas vers le langage. Nous avons ainsi un continuum

communication pratique — poésie — chant — musique expressive — musique abstraite

et une même œuvre peut alterner différents modes, par exemple une opérette alterne en général des parties parlées (dialogues ou monologues théâtraux), des parties chantées et des mouvement instrumentaux.

Pour clarifier les termes utilisés : pour la musique que nous avons appelé « expressive », nous pouvons citer la Lettre à Élise (Für Elise, Bagatelle no25 en la mineur WoO 59 de Ludwig van Beethoven, 1810), une lettre d'amour jouée ; ou bien les Tableaux d'une exposition (Картинки с выставки, Kartinki s vystavki, Modeste Moussorgski, 1874), chaque pièce évoquant un tableau du peintre Viktor Hartmann, un ami du compositeur mort peu avant.

Pour la musique que nous avons qualifiée abstraite, nous pouvons citer les fugues de Bach : chaque fugue présente un thème, une phrase musicale, puis ce thème est repris dans des variations, la composition suivant des règles assez strictes. Bien que composée a priori sans volonté de communiquer un ressenti ni penser à une personne, une scène ou un objet, l'écoute d'une fugue provoque un ressenti voire une émotion.

Le chant, lorsqu'il comporte des paroles, permet d'associer un message à la musique, de raconter une histoire. La musique est alors en général composée pour soutenir le sens des paroles (mais elle peut aussi introduire un décalage). Prenons par exemple La Truite de Schubert (Die Forelle, lied op. 32, D.550, 1817) : il évoque une truite qui bondit dans un cours d'eau et la musique qui l'accompagne est légère et sautillante. Dans le cas de l'air de Kleinzach dans l'opérette Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach (1851) : le chanteur incarne le poète Hoffmann qui entonne un chant de taverne où il se moque d'un personnage disgracieux nommé Kleinzach. Dans la chanson Diamonds and Rust (1975), la chanteuse Joan Baez évoque la mélancolie dans laquelle la plonge un appel d'un ancien amant. Lorsque le message est revendicatif et contestataire, la musique peut prendre une certaine violence : par exemple le morceau Anarchy in the UK des Sex Pistols (album Never Mind the Bollocks, 1976) qui se révolte contre la société anglaise de cette époque, ou bien Antisocial du groupe Trust (album Répression, 1980. Mais la contestation ne s'accompagne pas forcément d'une musique violente ; les chansons engagées (protest song) étatsuniennes des années 1960 se rapprochent de la musique folk, comme par exemple Blowin' in the Wind de Bob Dylan (1962), les chansons réalistes françaises du début du xxe siècle sont proche du bal musette, comme par exemple La Butte rouge (Montéhus et Georges Krier, 1923) qui dénonce les horreurs de la Première Guerre mondiale.

La voix n'est pas nécessairement utilisée pour former des mots. Il peut s'agir d'imiter des animaux, comme par exemple dans le Duo de chats de Gioachino Rossini ( Duetto buffo di due gatti, 1825). La voix peut aussi être utilisée comme n'importe quel instrument : les phonèmes sont utilisés uniquement pour leurs sonorités ; c'est par exemple le cas de Nuits de Iannis Xenakis (1967). On peut aussi générer des sons avec la bouche autres que la voix, par exemple dans le cas de la beatbox.

Musique et bruit

La musique utilise des sons ; elle peut donc utiliser des bruits.

Les musiciens peuvent vouloir évoquer des bruits avec leurs instruments. On peut par exemple citer le Cappriccio stravagante de Carlo Farina (1627), œuvre dans laquelle il veut évoquer des bruits de la nature (à 13 min. 30 sec. puis à 14 min. 28 sec. dans la vidéo ci-dessous), miaulements, aboiements, pépiements, au sein d'une œuvre plutôt baroque par ailleurs.

Les compositeurs peuvent aussi utiliser des bruits dans leurs œuvres.

Musique et autres arts

La musique peut s'associer à d'autres arts. La danse évidemment (voir plus loin) mais aussi le théâtre, la poésie, le cinéma, les jeux vidéo et maintenant les jeux de société. Elle est diffusée dans de nombreux média : radio, télévision, pages internet…

Son association avec la poésie est très ancienne ; on peut par exemple citer les aèdes de la Grèce antique qui chantaient les épopée, le plus célèbre étant Homère. De même pour le théâtre, les chœur du théâtre grec antique chante et dans dans l’orchestra (une zone dédiée du théâtre) pour accompagner la pièce.

Au cinéma, la musique intervient dès le cinéma muet, un pianiste accompagnant la projection. La musique, partiellement écrite et largement improvisée, permet de renforcer le rythme et l'émotion transmise. Camille Saint-Saëns est le premier à composer une musique pour un film, L'Assassinat du duc de Guise d’ André Calmettes et Charles Le Bargy en 1908. Lorsque le cinéma devient sonore en 1927, la musique s'inscrit naturellement dans la bande son. Comme il n'y a plus de problème de synchronisation (puisque la musique est très vite inscrite sur la pellicule), cela permet de faire intervenir plus d'instruments, des orchestres symphoniques complets.

La musique peut aussi accompagner des expositions d'art plastique ou des performances.

Dans les médias, la musique peut servir :

  • de ponctuation, pour annoncer le début ou la fin d'une émission, d'une chronique, par un générique ou un sonal (jingle) ;
  • de respiration en radio : elle fournit une pause dans une émission ou un reportage, ce qui permet à l'auditeur ou à l'auditrice de relâcher son attention ou de faire le point d'assimiler les informations énoncées précédemment ;
  • de véhiculer une émotion, d'attirer l'attention, pour supporter une fiction (comme avec la poésie, le théâtre ou le cinéma) ou pour promouvoir une idée, un produit (publicité, propagande) ;
  • dans les lieux recevant du public, la musique peut servir à créer une ambiance particulière et les sonals (jingles) servent à attirer l'attention avant une annonce ;
  • les médias sont aussi une manière de diffuser la musique et de promouvoir les artistes.

Musiques savante, populaire et traditionnelle

On distingue parfois la musique savante, la musique populaire et la musique traditionnelle.

La musique savante est une musique suivant des règles stricte ; elle nécessite d'être étudiée pour pouvoir être jouée et est conservée sous forme écrite (partition). En occident, elle regroupe la musique classique et la musique contemporaine.

La musique populaire, ou « musique pop », est une musique jouée par des personnes issues du milieu populaire, à destination de personnes du milieu populaire.

La musique traditionnelle est une musique liée à une zone géographique ; elle est souvent de tradition orale, transmise par enseignement direct.

Ces distinctions ont un caractère artificiel. Ainsi, le jazz peut être considéré comme une musique populaire puisqu'elle est née dans les couches populaires des États-Unis ; pourtant, il peut suivre des règles strictes, est enseigné dans des écoles, par exemple les conservatoires en France, et est en partie conservé par écrit (thèmes et grilles d'accords). La musique traditionnelle est à l'origine aussi une musique populaire. La musique rock, une musique populaire par essence, peut parfois avoir une complexité qui la rapproche de la musique savante en particulier dans le rock progressif et le heavy metal.

Exemples de musiques populaires

Les instruments de musique

On classe en général les instruments de musique par la manière dont ils produisent les sons.

Pour découvrir les instruments, l'idéal est d'assister à des concerts ou des présentations. On peut également utiliser des contes musicaux comme par exemple Pierre et le Loup (Петя и волк, Pétya i volk, Sergueï Prokofiev, 1936) ou Piccolo, Saxo et compagnie (Jean Broussolle et André Popp, 1956).

Les instruments naturels

Les sons sont produits par le corps humain seul :

  • voix, chant ;
  • percussions corporelles ;
  • sifflements.

Les instruments à corde

Les sons sont produits par une corde qui vibre.

Corde frottée par un archet (violoncelle).
Instruments à corde frottée
Les cordes sont frottées par un archet ou par une roue
  • violon ;
  • violon alto, ou alto ;
  • violoncelle ;
  • contrebasse ;
  • viole de gambe ;
  • vielle à roue ;
  • psaltérion ;
  • arc musical ;
  • erhu (violon chinois à deux cordes) ;
  • sokou (violon africain) ;
  • endingidi (violon africain) ;
  • orutu (violon africain).
Instruments à cordes pincées
Les cordes sont pincées avec les doigts, un plectre (médiator) ou un dispositif mécanique (sautereau du clavecin)
  • harpe ;
  • guitare ;
  • violon, alto, violoncelle, contrebasse joués en pizzicati ;
  • clavecin ;
  • luth ;
  • théorbe ;
  • lyre ;
  • épinette ;
  • psaltérion ;
  • cithare ;
  • oud ;
  • saz, baglama, tambûr ;
  • sanxian, shamisen ;
  • pipa, biwa ;
  • monocorde (cithare vietnamienne, đàn bầu) ;
  • kora ;
  • koto ;
  • nyatiti ;
  • simbing.
Instruments à cordes frappées
Les cordes sont frappées avec une mailloche ou un système mécanique à marteau
  • piano ;
  • tympanon ;
  • berimbau, m'bulumbumba (arc musical afro-brésilien).

Les instruments à vent

Instruments préhistoriques

Les sons sont produits en perturbant un flux d'air.

Les bois

Le son est produit par un « sifflet ». Contrairement à son nom, un bois n'est pas nécessairement en bois : les flûtes traversières modernes et les saxophones sont en métal, les flûtes et sifflets préhistoriques pouvaient être en os.

Bouche des tuyaux d'orgue (sifflet).
Instruments à biseau
L'air est dévié par un biseau ou par la position de la bouche par rapport à l'ouverture de l'instrument
  • flûte à bec ;
  • flûte traversière et piccolo ;
  • flûte oblique ;
  • flûte de Pan ;
  • tuyaux d'orgue à bouche ;
  • sifflet ;
  • rhombe (plaque qui siffle lorsqu'on la fait tournoyer).
Anche double pour basson.
Instruments à anche
Le sifflet est composé d'une ou deux lames de roseau (anche simple, anche double), parfois de métal
  • hautbois, cor anglais ;
  • clarinette ;
  • saxophone ;
  • bombarde ;
  • biniou, cornemuse, uilleann pipes pipe ;
  • harmonica ;
  • accordéon, bandonéon ;
  • jeu d'anche (tuyaux d'orgue à anche).

Les cuivres

Les sons sont créés par la vibration des lèvres. Le nom provient du fait qu'ils sont souvent faits en laiton, un alliage de cuivre, mais ce n'est pas systématique.

  • Trompette ;
  • cornet à pistons ;
  • clairon ;
  • trombone à coulisse ;
  • trombone à piston ;
  • tuba ;
  • saxhorn, bugle ;
  • hélicon ;
  • soubassophone ;
  • cor d'harmonie ;
  • cor de chasse ;
  • cor des Alpes ;
  • didjeridoo (ou didgeridoo).
Vidéo

Les percussions

Les sons sont produits en frappant un objet avec la main, le pied ou un maillet :

  • tambour ;
  • timbale ;
  • triangle ;
  • xylophone, métallophone, glockenspiel, balafon ;
  • carillon ;
  • cloches ;
  • caisse claire ;
  • charleston ;
  • grosse caisse ;
  • cymbale ;
  • batterie : association de plusieurs percussions, en général une caisse claire, un charleston, une grosse caisse à pédale, des toms des cymbales (dont un un ride, un crash) ;
  • percussions corporelles ;
  • darbouka ;
  • djembé.

Les instruments à lamelles ressort

Le son est produit par une lamelle que l'on fléchit avant de la lâcher :

  • guimbarde ;
  • piano à pouce : sanza, mbira.

classification Hornbostel-Sachs

La classification « classique » est hérité de l'Histoire de la musique savante occidentale et donnes quelques étrangetés, comme des bois qui sont en métal (flûte traversière, saxophones) ou des cuivres qui sont en bois (didjeridoo). En 1914, Erich von Hornbostel et Curt Sachs ont créé un système de classification plus systématique.

Idiophone
instrument dont le son est produit par la vibration de l'instrument suite à une percussion ;
  • idiophone frappé : l'instrument est mis en vibration en le frappant ;
    • idiophone frappé directement : l'instrumentiste fait un mouvement de frappe, que ce soit direct ou par un mécanisme intermédiaire (pédale, touche de clavier…) :
      • instrument à concussion : deux ou plusieurs parties sont entrechoquées : bâtons (claves), plaques (fouet), gouttières (cuillers, castagnettes, cymbales ;
      • idiophones à percussion : la percussion se fait avec un objet qui lui-même ne sonne pas (main, baguette…) : bâtons à percussion (triangle, xylophone, marimba), plaque (métallophone, glockenspiel, célesta, vibraphone), tube (cloche tubulaire, tambour à lèvre, carillon), récipient (cymbale, gong, wood-block, steel drum, cloche)
    • idiophone frappé indirectement : l'instrumentiste fait un mouvement mais ce n'est pas une frappe :
      • idiophone secoué : maracas, bâton de pluie, tambourin ;
      • idiophone raclé : crécelle, washboard ;
      • idiophone fendu : une baguette est fendue et les lamelles s'entrechoquent ;
  • idiophone pincé : en forme de cadre (guimbarde), en forme de peigne (kalimba, sanza, boîte à musique) ;
  • idiophone frotté
  • idiophone soufflé
  • autres idiophones

Danse

Le rythme

Le rythme désigne les instants auxquels sont émis les sons.

L'humain possède naturellement cycles plus ou moins réguliers : battements du cœur, respiration, cycle de veille-sommeil… Certains sont nécessaire à la vie, d'autres sont une adaptation à un environnement ayant lui-même des cycles : alternance jour-nuit, cycle des saisons, cycle de la Lune et des marées.

Naturellement, un humain a une démarche régulière : l'alternance des pas est régulière. En absence de déficience psychomotrice (handicap, douleur), la durée de chaque pas est identique sur une courte période ; mais par moment, on peut être immobile, marcher lentement, rapidement ou courir. Par ailleurs, même une personne qui boite a un pas régulier : du fait de la claudication, les pas gauche et droit n'ont pas la même durée mais tous les pas gauches ont la même durée et tous les pas droit ont la même durée ; la succession « un pas gauche et un pas droit » a toujours la même durée sur une courte période.

De la même manière, la musique est en général rythmée. La durée du pas est appelée « pulsation ». La durée des sons est divisée en « temps », un temps a la durée d'une pulsation.

Première approche de la notion

Pour appréhender la notion de rythme, nous pouvons utiliser la marche et des percussions. On choisit une percussion ayant un son grave et une percussion ayant un son aigu, par exemple :

  • percussions corporelles : frappe du sternum (os au milieu de la poitrine) avec le poing ou le plat de la main pour le grave, frappe des mains pour l'aigu ;
  • tambourin pour le grave et cymbales pour l'aigu ;
  • deux types de clave ou de woodblock, un grave et un aigu ;

Nous notons la percussion grave « poum » et la percussion aiguë « tzim ». Pour un groupe, la moitié a une percussion grave, l'autre une percussion aiguë, ce qui permet de travailler la synchronisation de groupe et la notion d'ensemble.

En marchant, on produit un son à chaque pas :

  • en alternance sur deux pas grave/aigu/grave/aigu… : poum/tzim/poum/tzim …;
  • en rythme de valse, alternance sur trois pas : grave/aigu/aigu/grave/aigu/aigu… : poum/tzim/tzim/poum/tzim/tim…
  • en rythme de We Will Rock You (Queen, album News of the World, 1977), alternance sur quatre pas : grave/grave/aigu/silence/grave/grave/aigu/silence… : poum/poum/tzim/silence/poum/poum/tzim/silence

Cette déambulation peut se faire sur une musique adaptée ou en chantant. Par exemple, pour We Will Rock You, on peu chanter les paroles du refrain ou bien d'autres paroles comme « On est content d'être là ». On peut aussi faire ces exercices assis, sans déambuler, une personne ou un métronome donnant la cadence.

Rythmes binaires

Mesure à quatre temps

Le carré : figure à quatre pas utilisée pour l'apprentissage du rythme.

Pour appréhender la chose, commençons par une figure simple, le « carré » (voir image ci-contre) : on part pieds joints (0), on avance un pied (1), on amène l'autre pied à côté (2), on recule un pied (3) puis on amène le pied avant à côté de l'autre (4). Les pas doivent se faire de manière régulière, chaque pas ayant la même durée ; à la fin, nous sommes donc dans la même position qu'au début. C'est une figure à quatre pas, à quatre temps.

Nous pouvons émettre des sons durant ce carré. Par exemple, nous commençons par faire le carré une fois en comptant les pas (« un, deux, trois, quatre ») sans frapper des mains (« a vide ») puis :

  1. Lors du premier carré, nous tapons des mains sur le temps 1.
  2. Lors du deuxième, nous tapons des mains sur les temps 1 et 3.
  3. Lors du troisième, nous tapons des mains à chaque temps.

Chaque carré (succession des pas 1-2-3-4) est appelé une « mesure ». Pour représenter les moments d'émission, pour les « coder », nous utilisons deux symboles :

  • lorsque l'on tape des mains, on utilise une « noire », un rond noir avec une hampe : ♩ ;
  • lorsque l'on ne tape pas des mains, on utilise un « soupir », une ligne verticale en zigzag 𝄽, .
Tableau d'interprétation
Mesure Pas
1
2
3
4
0 un deux trois quatre
1 👏 <silence> <silence> <silence>
𝄽 𝄽 𝄽
2 👏 <silence> 👏 <silence>
𝄽 𝄽
3 👏 👏 👏 👏

Le codage en musique classique est donc le suivant :

Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : noires et soupirs.
Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : noires et soupirs.

La partition comporte :

  • une longue ligne horizontale, pour écrire droit : c'est la « portée » ;
  • un chiffrage « 4/4 », que l'on prononce « quatre-quatre » : le premier « 4 » indique qu'il y a quatre temps par mesure, le deuxième « 4 » représente les noires, il y a donc une noire par temps ; elle est aussi souvent chiffrée « C » ;
  • des lignes verticales « 𝄀 » pour séparer les mesures, ce sont les « barres de mesure » ;
  • les symboles définis ci-dessus : noires et soupirs ;
  • une double barre de mesure « 𝄂 » pour indiquer la fin du morceau.
Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : noires et soupirs.

Vous pouvez écouter le résultat avec le fichier son ci-contre. Les pulsations marquant les temps (les pas) sont rendues par des coups de baguette. Le morceau commence par une mesure « à vide », avec juste des pulsations, afin de « prendre le rythme ».

Pour aider à la lecture, on peut mettre en place des marques de temps : on met un trait sous les signe qui correspondent aux temps.

Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : noires et soupirs.
Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : noires et soupirs.

On peut varier l'exercice de la manière suivante :

  • on marche en ligne droite ou en cercle au lieu de faire un carré ;

ou sans marcher :

  • on marque les temps en frappant des mains (au lieu de faire des pas) ;
  • on émet des sons par de claquements de langue ;

ou encore :

  • on marque les temps en frappant la cuisse gauche de sa main gauche ;
  • on émet des sons en frappant sa cuisse droite de sa main droite.

On peut ainsi s'adapter aux capacités motrices et de coordination selon les spécificités du public (âge, handicap…).

Les frappes de main ou les claquement de langue sont des sons courts. On peut à la place produire des sons longs en prononçant des syllabes, par exemple « pa » et « dou » :

  • un son de quatre temps est codé par une « ronde », un rond blanc sans hampe,  ;
  • un son de deux temps est codé par une « blanche », un rond blanc avec hampe, .
Tableau d'interprétation
Mesure Pas
1
2
3
4
0 un deux trois quatre
1 pa- -a- -a- -a
2 pa- -a dou- -ou
3 pa dou pa dou

Le codage est donc le suivant :

Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : ronde, blanches et noires.
Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : ronde, blanches et noires.

ou, sans les marques de temps :

Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : ronde, blanches et noires.
Ligne rythmique à 4/4 élémentaire : ronde, blanches et noires.

Comme la ronde dure quatre temps, il y a quatre marques de temps entre elle et la note suivante. De même, entre une blanche et la note suivante, il y a deux marques de temps.

Exercices

Pour la ligne rythmique suivante :

  1. Mettre en place les marques de temps.
  2. Remplir le tableau d'interprétation.
  3. Exécuter la partition (lire la partition à voix haute en respectant les durées et les syllabes).
Ligne rythmique à 4/4 avec syncopes.
Ligne rythmique à 4/4 avec syncopes.
Tableau d'interprétation (à remplir)
Temps Pas
1 2 3 4
0 un deux trois quatre
1

La mesure à quatre temps est extrêmement répandue. Citons par exemple le premier mouvement Allegro maestoso de la Sonate pour piano no 8 en la majeur de Wolfgang Amadeus Mozart (K. 310, 1777). La plupart des morceaux de musique jazz, rock ou pop sont écrits à 4/4 ; citons par exemple Mack the Knife, interprétation par Louis Armstrong de la chanson Die Moritat von Mackie Messer de Kurt Weill pour L'Opéra de quat'sous (Die Dreigroschenoper, 1928, livret de Bertolt Brecht).

Mesure à deux temps

La mesure à deux temps est la moitié d'une mesure à quatre temps. Elle est chiffrée « 2/4 » (deux noires par mesure), que l'on prononce « deux-quatre ». Voici un exemple de ligne rythmique à deux temps :

Ligne rythmique simple à 2/4.
Ligne rythmique simple à 2/4.

Le morceau Marche militaire de Robert Schumann (Soldatenmarsch), dans le cycle Album pour la jeunesse (Album für die Jugend, 1848), est par exemple écrit à 2/4.

Mesure à trois temps

Une mesure à trois temps se fait sur trois pas. Par exemple :

  • départ pieds joints ;
  • première mesure : trois pas en avant, arrivée pieds joints ;
  • deuxième mesure : trois pas en arrière, arrivée pieds joints ;
  • troisième mesure : trois pas en avant, arrivée pieds joints ;
  • quatrième mesure : trois pas en arrière, arrivée pieds joints ;
Figure à trois pas utilisée pour l'apprentissage du rythme.

Les valses sont des exemples typiques de mesures à trois temps.

Nous pouvons par exemple interpréter l'exercice suivant ; par commodité, nous mettons deux mesures par ligne :

Tableau d'interprétation
Mesure Pas
1
2
3
1
2
3
0 un deux trois un deux trois
1 | 2 👏 <silence> <silence> 👏 <silence> <silence>
𝄽 𝄽 𝄽 𝄽
3 | 4 👏 <silence> 👏 👏 <silence> 👏
𝄽 𝄽
5 | 6 👏 👏 👏 👏 👏 👏
Codage de l'exercice à trois temps ci-dessus.

Le chiffrage de la mesure est « 3/4 », « trois-quatre » : (trois noires par mesure). Pour le reste, la représentation est similaire aux mesures à quatre temps. Pour faciliter la lecture, nous pouvons là encore mettre des marques de temps sous la portée.

Nous pouvons ici aussi utiliser des blanches, mais il nous faut aussi une figure représentant trois temps : il s'agit de la « blanche pointée », une blanche suivie d'un point.

Exercice

Pour la ligne rythmique suivante :

  1. Mettre en place les marques de temps.
  2. Remplir le tableau d'interprétation.
  3. Exécuter la partition (lire la partition à voix haute en respectant les durées et les syllabes).
Ligne rythmique simple avec marques de temps et paroles.
Ligne rythmique simple avec marques de temps et paroles.
Tableau d'interprétation (à remplir)
Temps Pas
1 2 3
0 un deux trois
1

Par exemple, le morceau de Robert Schumann Curieuse histoire (Kuriose Geschichte), du recueil Scènes d'enfants (Kinderszenen, 1838), est écrit en 3/4. C'est également le cas de certaines danses comme les menuets ou les valses, et de leur descendantes les javas ; citons par exemple le Beau Danube bleu (An der schönen blauen Donau, 1866) de Johann Strauss fils ou encore les valses de Django Reinhardt. Les scherzos sont aussi à trois temps, comme par exemple L'Apprenti sorcier de Paul Dukas (1897).

Divisions du temps

Les mesures présentées ci-dessus s'appellent « binaires » car le temps se divise en deux parties égales, en deux demi-temps. Une note d'un demi-temps est représentée par une croche : une croche seule est une note noire avec une hampe en crochet, , mais on peut regrouper plusieurs croches et les hampes sont alors reliées par une barre de ligature, .

Le silence d'un demi-temps est représenté par un « sept à l'envers » 𝄾.

Rythmes ternaires

Les mesures ternaires sont des mesures pour lesquelles le temps est divisé en trois parties égales. Le numérateur (chiffre du haut) du chiffrage est un 6, un 9 ou un 12. Le dénominateur (chiffre du bas) est en général un 8, représentant la croche.

Par exemple, une mesure à « 6/8 », que l'on prononce « six-huit », est une mesure comportant six croches. C'est une mesure à deux temps ternaires, chaque temps comportant trois croches.

Puisqu'un temps dure trois croches, la figure qui remplit un temps est la noire pointée, c'est-à-dire une noire suivie d'un point. Le silence équivalent est le soupir pointé.

Une mesure à « 9/8 », « neuf-huit », est une mesure à trois temps ternaires : elle comporte neuf croches regroupées en trois noires pointées. Une mesure à « 12/8 », « douze-huit », est une mesure à quatre temps ternaires : elle comporte douze croches regroupées en quatre noires pointées.

Mélange binaire et ternaire

Dans une mesure binaire, il est possible d'introduire du ternaire donc de diviser un temps en trois notes de durée égale. On appelle ceci un « triolet » ; on place pour cela un « 3 » au-dessus ou en dessous du groupe de trois croches.

Dans une mesure ternaire, il est possible de diviser un temps en deux ; il suffit d'utiliser pour cela des croches pointées.

Autres mesures

Les mesures dont le numérateur est « 2 », « 3 » ou « 4 » sont donc des mesures binaires, et celles dont les numérateurs sont « 6 », « 9 » ou « 12 » sont des mesures ternaires. Ce sont les six types de mesure les plus utilisées en musique occidentale.

Mais dans la musique orientale, on trouve des mesures avec des nombres de temps par mesure différents. On peut avoir une mesure à cinq temps, par exemple « 5/4 » ; on peut le voir comme une mesure à « 3/4 » suivie d'une mesure à « 2/4 », ou le contraire. Par exemple, le morceau Take Five de Paul Desmond (Dave Brubeck Quartet, album Time Out, 1959), est à cinq temps. C'est aussi le cas du générique de la série télévisée Mission Impossible, composé par Lalo Schifrin en 1966 dont le rythme caractéristique est indiqué ci-dessous ; la mesure à 5/4 est séparée en deux sous-mesures à 3/4 et 2/4 par une barre de mesure pointillée.

Ligne rythmique à 5/4 décomposée en sous-mesures à 3/4 et 2/4.
Ligne rythmique à 5/4 décomposée en sous-mesures à 3/4 et 2/4.

Le morceau Blue Rondo a la Turk de Dave Brubeck (Dave Brubeck Quartet, album Time Out, 1959) est à neuf temps mais ce n'est pas une mesure à trois temps ternaires : c'est une mesure à quatre temps inégaux composée de trois temps binaires et un temps ternaire (donc 2 + 2 + 2 + 3 = 9 croches), notée « 2 + 2 + 2 + 3/8 » ou bien « 4 + 2 + 3/8 ». Cette mesure provient d'une danse turque, le karsilamas (karşılama), d'où le « à la turc ». De Turquie, ces rythmes ont diffusé dans les Balkans, on les retrouve par exemple chez Béla Bartók, notamment dans certaines pièces de la suite Mikrokosmos (1939).

Tempo, pulsation

Le tempo désigne la vitesse d'exécution d'un morceau : un morceau peut être joué plus ou moins rapidement, donc avec un tempo lent ou un tempo rapide.

Le tempo est caractérisé par la pulsation (beat) ; la pulsation est un phénomène cyclique, qui revient régulièrement, et qui indique quand doivent tomber les temps. La pulsation peut être donnée par ne personne, par exemple le chef d'orchestre qui bat la mesure ou un des musiciens qui compte au début du morceau (« 1… 2… 1, 2, 3, 4 ») ; elle peut être donnée par un appareil appelé métronome qui émet un son (« tac » pour un métronome mécanique, « bip » pour un métronome électronique) et éventuellement a un mouvement (balancier d'un métronome mécanique). Un ou plusieurs instrumentistes peuvent avoir la responsabilité de donner la pulsation durant le morceau, typiquement la grosse caisse dans une fanfare ou la batterie dans un groupe de musique populaire.

Ci-dessous, nous représentons une ligne rythmique à 4/4 avec les pulsations marquées par un métronome.

Ligne de rythme simple en 4/4 avec pulsations du métronome sur chaque temps.
Ligne de rythme simple en 4/4 avec pulsations du métronome sur chaque temps.

Sur une partition, le tempo peut être indiqué par un adjectif, souvent en italien : largo (large, lent), andante (allant), allegro (allègre, gai)… Elle peut aussi être indiqué par un nombre, le nombre de pulsations par minute (BPM, beats per minute).

Le métronome est un outil important de l'apprentissage de la musique : il permet d'imposer une contrainte au musicien et de développer son sens de la régularité, ce qui lui servira lorsqu'il jouera en formation, avec d'autres musiciens. En jazz, on met souvent le métronome à la moitié de la pulsation indiquée, le métronome ne donnant pas chaque temps mais les temps 2 et 4 d'une mesure à quatre temps ; cela permet de travailler l'accentuation des temps faibles (afterbeats).

Ci-dessous, nous représentons la même ligne rythmique mais avec des pulsations de métronome uniquement sur les temps faibles.

Ligne de rythme simple en 4/4 avec pulsations du métronome sur les temps faibles.
Ligne de rythme simple en 4/4 avec pulsations du métronome sur les temps faibles.

Entre la régularité et la variation

Ci-dessus, nous avons considéré une pulsation régulière qui ne varie pas, et des sons émis sur les pulsations. La musique ne suit pas toujours ce schéma. Dans les partition de plain chant par exemple, il n'y a pas de mesure, d'indication de rapidité ni d'indication de durée des notes.

Par ailleurs, il y a parfois des accélérations (que l'on désigne par le terme italien accelerando), des ralentis (ritenuto, rallentando ou ritardando) ou des moments en suspens (point d'orgue). Dans certains cas on s'attache à jouer exactement sur les pulsations, dans d'autre on cherche à être légèrement en avance ou légèrement en retard sur le temps. Tout ceci dépend de ce que l'on veut exprimer. En musique classique, les solistes ont une liberté d'interprétation des durées, de même qu'en jazz ; les rythmes notés sur la partition ne sont alors pas là pour assurer une synchronisation parfaite des instruments mais pour assurer des « rendez-vous », que les instruments en soient au même point à des endroits clefs du morceau, typiquement lors des changements de parties.

Le rythme est un élément important de la dynamique du morceau mais ce n'est pas le seul. Le jeu ou le chant peuvent être doux ou saccadé, avec une impression de calme ou de précipitation, joué fort ou doucement, les instruments peuvent jouer ensemble ou l'un après l'autre… Ceci se retrouve dans les autres arts de représentation : la danse, le théâtre ou les arts du cirque.

Notons enfin que même lorsqu'il ne s'agit que de musique, l'effet visuel peut être important. Ainsi, les violonistes et altistes, violoncellistes et contrebassistes synchronisent les mouvements d'archet (ce qui évite aussi de se gêner), les spectateurs et spectatrices voient les mouvement du chef d'orchestre, des coulisses des trombones, des baguettes des percussionnistes. En musique de chambre, les regards et mouvement de corps des instrumentistes les aident à se synchroniser. Un soliste fait souvent des mouvements expressifs pour accompagner son jeu.

Choix de notes parmi une infinité

Un son peut être aigu ou grave, cette caractéristique est appelée « hauteur du son ». Le fait d'organiser les sons passe par le choix de certaines hauteurs de son.

Les notes « naturelles »

Un son est une vibration de l'air. L'air vibre car il est mis en mouvement par un objet, qui par exemple chute ou bien se brise, ou un phénomène, par exemple le vent qui siffle dans les arbres ou un bruit de frottement. La plupart du temps, cela crée des sons « désorganisés », de type souffle, grésillement, claquement ou craquement. Mais le cri d'un animal est différent, il est « organisé » : en forçant le passage à travers les cordes vocales, l'air met ces cordes vocales en vibration, cette vibration dépend de la tension des muscles et obéit à des lois physiques déterminées.

La capacité à distinguer les bruits « désorganisés » — qui comprennent les bruits d'un animal rodant dans les herbes hautes — et « organisés » — animal, et notamment congénère humain, communiquant une information — a probablement été déterminant pour la survie. L'évolution a donc sélectionné des êtres dont le cerveau est capable de distinguer les sons organisés des sons désorganisés, et de comparer les sons organisés pour reconnaître la nature du signal.

Un son peut être décomposé en vibrations élémentaires caractérisées par une fréquence, qui est le nombre de vibrations par seconde ; la fréquence la plus basse du son est appelée « fondamentale ». Un son « désorganisé » se compose de vibrations sans rapport particulier entres elles. Dans un son « organisé », les vibrations ont une fréquence qui est un multiple entier de la fondamentale. Ces sons ont donc une « hauteur » clairement identifiée, qui correspond à la fréquence fondamentale. L'oreille, et le cerveau, permettent de dire que « deux notes sont identiques » ou « différentes ».

La manière la plus simple de créer un son organisé est de tendre une corde et de la pincer. On peut montrer par une étude mécanique que cette corde ne peut vibrer que selon certaines fréquences, qui dépendent de sa masse, de sa longueur et de sa tension (la force qui sert à la tendre), et ces fréquences sont toutes des multiples de la fondamentale.

Quand deux sons sont émis en même temps, leurs vibrations se superposent. Considérons ici uniquement des sons « organisés » :

  • si la fréquence fondamentale de l'un est la même que l'autre, alors les vibrations se superposent parfaitement ; le cerveau interprète cela comme étant « la même note », une « note de même hauteur » ; on parle « d'unisson » ;
  • si la fréquence d'un des sons est le double de l'autre, alors les vibrations se superposent également parfaitement, mais un son est plus aigu que l'autre ; nous interprétons cela comme étant « la même note, mais plus aiguë », ce que l'on appelle une octave (car, dans la musique classique, cet écart est décomposé en une échelle de huit degrés) ;
  • si les fréquences sont très proches, il se produit un phénomène de battements désagréable ; on parle de « dissonance ».

La gamme de sept notes

Progression continue sur une octave (info)

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Avec la voix, on peut monter de manière continue d'une note à son octave supérieure. Il y a donc un nombre « infini » de notes différentes. Toutefois, utiliser « n'importe quelle note » ne mènerait pas à un résultat satisfaisant — harmonieux, agréable — mais ces critères sont subjectifs. Dans la musique européenne, on a donc distingué sept notes au sein d'une octave, et on les a nommées : do ou ut, , mi, fa, sol, la et si ; dans d'autres langues, notamment en anglais, les notes sont appelées par des lettres : C, D, E, F, A, G et B.

Ce découpage en sept notes est arbitraire et pas du tout universel. En particulier, de nombreuses cultures — notamment en Chine et en Afrique — ont choisi seulement cinq notes, d'autres cultures utilisent les degrés ayant un écart différent. Ce découpage a par ailleurs été bousculé dans la musique contemporaine.

Par ailleurs, des notes ont été insérées entre ces sept notes, on parle de « notes altérées » par un dièse ♯ — la note est plus aiguë — ou un bémol ♭ — la note est plus grave. Par exemple, la note do dièse est insérée entre le do et le  ; la note bémol est également insérée entre le do et le , c'est la même note que le do dièse.

Ainsi, on a au final douze notes dans une octave, séparées par un « demi-ton ». Cette gamme par demi-tons est appelée « gamme chromatique » ; avec les dièses, elle s'écrit

dodo♯ — ♯ — mifafa♯ — solsol♯ — lala♯ — si
C — C♯ — D — D♯ — E — F — F♯ — G — G♯ — A — A♯ — B

et avec les bémols :

do♭ — mi♭ — mifasol♭ — solla♭ — lasi♭ — si
C — D♭ — D — E♭ — E — F — G♭ — G — A♭ — A — B♭ — B.

Là encore, ce découpage en douze demi-tons n'est pas universel. En particulier, certaines cultures utilisent des quarts de ton.

On remarque que certaines notes sont identiques, ce sont des « enharmonies » : do♯ = ♭ ; ♯ = mi♭…

Éléments de notation musicale

Papier à musique vierge.

La notation musicale sera vue dans le chapitre suivant. Nous avons choisi de présenter le cœur de la musique — la constitution des mélodies, des harmonies — avant la notation formelle, puisque la notation a été créée pour servir ces mélodies et harmonies. Mais nous avons toutefois besoin d'un certain nombre d'éléments de notation pour présenter les gammes et intervalles.

Note
Une note représente la hauteur et la durée d'un son ; il s'agit d'une figure ronde, de couleur noire ou blanche, avec ou sans hampe, qui est placée sur une portée (voir ci-après). Plus la note est haute, plus le son est aigu. Comme la valeur rythmique ne nous intéresse pas, nous utiliserons ici toujours des « noires » (note de couleur noire avec une hampe simple) ou des « rondes » (note de couleur blanche sans hampe).
Les notes sont appelées : do (ou ut), , mi, fa, sol, la et si. Ces noms ont été donnés par Guido d'Arezzo et sont les premières lettres des 7 vers de la première strophe de l'Hymne de Saint-Jean Baptiste, un chant grégorien latin. Auparavant, on utilisait des lettres — de A pour la à G pour sol, système encore utilisé par les anglo-saxons.
Portée
La portée est un ensemble de cinq lignes, qui sert à repérer la hauteur d'une note. La note peut être sur une ligne ou sur un interligne (entre deux lignes). La première ligne est la ligne du bas, la cinquième ligne est la ligne du haut.
Si une note est trop aiguë ou trop grave pour être représentée sur la portée, on utilise des lignes supplémentaires.
Clef
La clef est un symbole placé en début de ligne qui sert à donner la référence de la hauteur. Nous n'utiliserons ici que la clef de sol  : elle indique que la note située sur la deuxième ligne est un sol.
Altération
Une altération est un signe placé devant la note et qui sert à augmenter ou diminuer la hauteur du son. Le dièse, noté ♯, rend la note plus aiguë, le bémol, noté ♭, rend la note plus grave, et le bécarre, noté ♮, annule une altération. Il existe aussi le double-dièse, noté ♯♯ ou , et le double-bémol noté 𝄫.

Remarque
Le dièse « ♯ » est un signe différent du symbole numérique « # » (appelé « croisillon ») présent sur les claviers d'ordinateur. Par ailleurs, le symbole Unicode pour le double-dièse, U+1D12A, n'est pas encore bien interprété partout.

La correspondance entre les figures et le nom des notes est donc :

Apprendre à dessiner une clef de sol
Pour dessiner une clef de sol, on part de la deuxième ligne (la ligne du sol). Puis, on fait un escargot en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre ; la spirale fait un tour complet et touche la première et la troisième ligne. Ensuite, on dessine un « ℓ » cursif, on redescend sous la portée et on termine par une crosse, un « J ».
Apprendre à dessiner une clef de sol.

Niveau expert : Construction des échelles de notes

Construction pythagoricienne et gamme de sept tons

Revenons sur la superposition des vibrations :

  • comme nous l'avons vu précédemment, quand deux notes ont des fondamentales de fréquences doubles l'une de l'autre, elles sont plus ou moins perçues comme identiques, mais pourtant différentes, l'une étant plus aiguë que l'autre (octave) ;
  • quand deux notes ont des fondamentales de fréquences respectivement double et triple d'une même base, elles sont fortement perçues comme harmonieuse ; cette situation est appelée « quinte » (dans la musique occidentale, on divise cet intervalle en cinq degrés).

En utilisant cette relation, Pythagore, et avant lui les Babyloniens, ont construit une échelle de notes toutes séparées par des quintes, ce qui a donné une gamme de sept tons, dite heptatonique (do, , mi, fa, sol, la, si) qui forme la base de la musique occidentale.

Vibration d'une corde entière (haut), immobilisée à la moitié (milieu) et au tiers (bas).

Prenons par exemple une corde vibrant avec une fréquence de base ƒ0 de cent dix vibrations par seconde, dite « cent dix hertz » et notée 110 Hz. Si nous pinçons a corde à sa moitié, seule une moitié de corde vibre et étant deux fois plus légère,elle vibre deux fois plus vite, avec une fréquence 2 × ƒ0 soit 220 Hz ; pinçons la corde pour que seul un tiers vibre, la vibration est trois fois plus rapide, avec une fréquence et 3 × ƒ0 soit 330 Hz. Pythagore considère que ce rapport de 3/2 entre la note à 330 Hz et celle à 220 Hz est un rapport idéal, une quinte.

Continuons vers le haut : la quinte suivante s'obtient en multipliant à nouveau par 3/2, soit 3/2 × 330 Hz = 495 Hz. Redescendons d'une octave pour se rapprocher de ƒ0 : on divise la fréquence par 2 soit 495/2 = 247,5 Hz. À l'inverse progressions ver le bas : la quinte d'en dessous s'obtient en divisant par 3/2, soit 220 Hz/(3/2) = 146,67 Hz. Montons d'une octave pur se rapprocher de ƒ0 : on multiplie la fréquence par 2 soit 146,67 × 2 = 293,3 Hz.

La sixième note ainsi générée en montant est presque une octave de la première note : (3/2)6 = 11,4 est proche de 12, un multiple de 2. On peut ainsi construire une gamme de cinq notes, dite gamme pentatonique. Les cinq fréquences obtenue en multipliant par 3/2 s'étendent sur une grande plage de hauteurs ; on les ramène à l'intérieur d'une seule octave (ici entre 220 et 440 Hz (exclus), simplement en les divisant par 2 un « nombre suffisant de fois »).

Dans le tableau suivant, la gamme pentatonique do--mi-sol-la est contenue dans les cinq lignes centrales (lignes 2 à 6) ; les deux notes permettant de compléter la gamme heptatonique sont les lignes extrêmes (la première et la dernière).

Le tableau se lit de la manière suivante : en partant du la à 110 Hz, si l'on descend de deux quintes (quinte –2, la fréquence est divisée deux fois par 3/2), on obtient un sol ; il faut remonter ce sol de trois octaves (la fréquence est multipliée trois fois par 2) pour être dans la gamme [220 Hz ; 440 Hz[. Si l'on monte de deux quintes (quinte 2, la fréquence est multipliée par (3/2)2), on obtient un si ; ce si est déjà dans la gamme [220 Hz ; 440 Hz[.

Fréquences multiples de 110
Quinte Puissance
de 3/2 (quintes)
Puissance
de 2 (octaves)
Fréquence
(Hz)
Note
–4 1/(3/2)4 24 347,7 fa
–3 1/(3/2)3 23 260,7 do
–2 1/(3/2)2 23 391,1 sol
–1 1/(3/2) 22 293,3
0 1 2 220 la
1 3/2 2 330 mi
2 (3/2)2 1 247,5 si

Mais on peut aussi poursuivre cette construction. À la douzième quinte, on obtient une fréquence qui est également presque une octave de la première note (l'écart par rapport à l'octave parfaite est de 5 % pour la sixième quinte, et de 0,2 % pour la douzième quinte). On peut donc définir douze degré de cette manière. Comme précédemment, on les ramène à l'intérieur d'une seule octave. Comme il est compliqué de construire une musique avec autant de notes, on n'en retient qu'un nombre limité, typiquement cinq ou sept, mais on garde parfois les douze (musique dodécaphonique) qui forment une gamme.

Ces douze degrés sont appelés des « demi-tons ».

Quintes pures pythagoriciennes
Quinte Facteur Fréquence
(Hz)
Note
0 1 220 la
7 1,07 234,9 la♯/si
2 1,13 247,5 si
9 1,20 264,3 do
4 1,27 278,4 do♯/
11 1,35 297,3
6 1,42 313,2 ♯/mi
1 1,5 330 mi
8 1,60 352,4 fa
3 1,69 371,3 fa♯/sol
10 1,80 396,4 sol
5 1,90 417,7 sol♯/la
12 2,03 (≃ 2) 446,0 (≃ 440) la

Nous voyons que les sept premières notes que nous avions générées (premier tableau), les notes « naturelles » (dont le nom ne comporte ni dièse, ni bémol), sont diversement espacées : il y a une note qui s'intercale entre les notes do-ré ; -mi ; fa-sol ; sol-la ; la-si. Et il n'y a pas de note qui s'intercale entre les notes mi-fa et si-do.

Nous disons donc qu'il y a un demi-ton entre les notes mi-fa et si-do ; et qu'il y a un ton complet (deux demi-tons) entre les autres notes consécutives.

Certaines musiques, notamment arabe, turque et perse, utilisent d'autres degrés, qualifiés de « quarts de tons ».

Commas

Nous voyons que dans la construction précédente, l'empilement de sept quintes pythagoriciennes donne une fréquence de 446 Hz alors que l'octave donne 440 Hz. Il y a donc un écart de 6 Hz sur 440 donc de 100 × 6/440 = 1,36 %. Si nous faisons la construction inverse, c'est-à-dire que nous partons du la à 440 Hz et que nous descendons les quintes, nous allons donc obtenir des notes un peu plus basses.

Par ailleurs, nous remarquons que pour passer d'une note à la note suivante, on multiplie parfois par 1,0535 (28/35) et parfois par 1,0679 (37/211) ; il y a donc des grands demi-tons et des petits demi-tons avec toujours cet écart de 100 × (1,0679 - 1,0535)/1,0535 = 1,36 %. Le ton a ainsi été découpé en neuf parties appelées « commas » ; ainsi, il n'y a pas de demi-ton exact mais un grand demi-ton de cinq commas et un petit demi-ton de quatre commas.

Commas, demi-tons diatoniques et chromatiques

La distance séparant les notes naturelles mi-fa et si-do est de quatre commas ; on l'appelle « demi-ton diatonique ». La distance séparant une note naturelle de la note altérée, par un dièse ou un bémol, fait cinq commas et est appelée « demi-ton chromatique ». L'octave contient 5 tons (soit 5 × 9 = 45 commas) et 2 demi-tons diatoniques (2 × 4 = 8 commas) soit 53 commas.

On a :

1 ton = ½ ton diatonique + ½ ton chromatique.

On voit donc que dans ce système, le ré ♭ est légèrement plus grave que le do ♯ :

  • do–do ♭ : demi-ton chromatique ;
  • do-si : demi-ton diatonique ;
  • do-ré ♭ : demi-ton diatonique ;
  • do–do ♯ : demi-ton chromatique ;
  • do ♯-ré : demi-ton diatonique.

Gamme tempérée

Vers la fin du xve-début du xvie siècle, on invente une nouvelle gamme découpée en demi-tons tous égaux, on parle de « tempérament égal » ou de « gamme tempérée ». L'idée est de multiplier toujours par la même quantité k pour monter d'un demi-ton. Si on multiplie douze fois par k, on doit obtenir une octave juste donc k12 = 2. Le facteur pour monter d'un demi-ton est donc k = 21/12 = 1,059,5.

Fréquences des notes (en hertz) dans la gamme tempérée
Note Fréquence
(Hz)
la 220
la♯ ou si 233,1
si ou do 246,9
do ou si 261,6
do♯ ou 277,2
293,7
♯ ou mi 311,1
mi ou fa 329,6
fa ou mi 349,2
fa♯ ou sol 370,0
sol 392,0
sol♯ ou la 415,3
la 440

La gamme tempérée est une gamme relativement récente, créée pour les instruments à « son fixe » comme le piano — la plupart des instruments permettent de moduler le son, en faisant varier la position des doigts sur une touche lisse pour le violon, en faisant varier la pression de l'air pour les vents… Les instruments frettés, comme les guitares, avaient autrefois des frettes coulissantes afin de régler le tempérament ; les frettes sont maintenant fixes pour un tempérament égal.

Comparaison des gammes pythagoricienne et tempérée.
Comparaison des gammes pythagoricienne et tempérée.

Voir les articles de Wikipédia Tempérament et Gamme et tempéraments.


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