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Si le sujet est en mouvement pendant la pose, l'image obtenue sera floue ou plus ou moins « filée ». Il est sans doute moins facile d'obtenir l'immobilité d'un personnage que celle des objets constituant une nature morte, il faut donc avertir les personnes photographiées qu'elle devront rester aussi immobiles que possible. Par ailleurs, il est très difficile d'éviter les mouvements des flammes, il faut éliminer tout déplacement d'air intempestif et donner un support stable aux bougies.
Si le sujet est en mouvement pendant la pose, l'image obtenue sera floue ou plus ou moins « filée ». Il est sans doute moins facile d'obtenir l'immobilité d'un personnage que celle des objets constituant une nature morte, il faut donc avertir les personnes photographiées qu'elle devront rester aussi immobiles que possible. Par ailleurs, il est très difficile d'éviter les mouvements des flammes, il faut éliminer tout déplacement d'air intempestif et donner un support stable aux bougies.


L'éclairage aux chandelles donne des effets qu'il ne faut pas gâcher par l'intervention d'autres sources lumineuses. Lorsque les bougies sont éteintes la scène devrait être complètement obscure.
L'éclairage aux chandelles donne des effets qu'il ne faut pas gâcher par l'intervention d'autres sources lumineuses. Lorsque les bougies sont éteintes la scène devrait être complètement obscure et naturellement, lorsqu'elles sont allumées, le flash de l'appareil doit être éteint. Il peut cependant exister des situations telles qu'un apport extérieur de lumière se justifie, mais il doit alors être très discret et respecter la qualité de l'ambiance lumineuse, en particulier pour ce qui concerne sa [[Photographie/04 - Rayonnements et lumière/Rayonnement lumineux thermique#Émission des corps réels, température de couleur|température de couleur]].


Il est assez difficile de déterminer le bon temps de pose. Comme les flammes elles-mêmes sont petites et assez brillantes et que le reste de la scène est très sombre, on peut être à peu près assuré que les systèmes de mesure des appareils donneront des résultats aberrants. Avec les films les tests seront généralement laborieux mais l'utilisation d'un appareil numérique en mode automatique donnera très vite une idée de ce qu'il faut faire. À partir du temps de pose déterminé par l'appareil et de l'analyse des résultats de quelques essais de prise de vue, il sera facile de voir s'il faut allonger ou raccourcir l'exposition.
(coming soon)

La quantité de lumière disponible dépend directement du nombre de bougies allumées. Comme il s'agit de sources peu intenses, il faudra le plus souvent en utiliser plusieurs. Pour diminuer les contrastes, en particulier lorsque l'on souhaite qu'une ou plusieurs bougies apparaissent dans le champ, il est intéressant d'éclairer plus intensément le sujet lui-même. Ceci peut se faire à l'aide d'autres bougies placées de telle façon qu'elles n'apparaîtront pas dans le cadre, mais il faut alors faire très attention à la direction des ombres portées puisque la lumière est a priori censée venir des seules bougies visibles.

Utiliser des bougies est tout un art et cela requiert de l'expérience. La qualité de l'éclairage dépend avant tout de la position des flammes. Celles-ci seront presque toujours plus proches de l'appareil que le sujet, de façon à éviter d'obtenir des silhouettes en contre jour. En déplaçant les sources lumineuses, on modifie la disposition des zones éclairées et des ombres. D'une manière générale ce sont les parties les plus intéressantes du sujet qui doivent recevoir le plus de lumière, tandis que les parties les moins esthétiques gagnent à être masquées dans l'obscurité. En photographiant un personnage, on obtient un résultat grotesque si la source lumineuse est située plus bas que son visage ou plus naturel si elle est située un peu plus haut. Certaines ombres disgracieuses peuvent être éliminées par la lumière provenant d'autres bougies qui n'apparaîtront pas dans le champ. Même s'il est possible d'imaginer ce que donnera telle ou telle disposition des sources lumineuses, des essais restent toujours indispensables ; heureusement la photographie numérique permet de faire autant de tests que l'on veut et de voir presque immédiatement le résultat produit.

L'équilibrage des blancs reste également un problème délicat. En restant en mode automatique, les résultats ne seront généralement pas satisfaisants car l'appareil corrigera beaucoup plus que nécessaire la dominante jaune orangé qui correspond à la température de flamme relativement basse des bougies. Beaucoup d'appareils incluent maintenant une option « lumière des chandelles » qui évite la destruction de l'ambiance lumineuse. En l'absence de cette option, on peut conseiller d'utiliser comme base le réglage correspondant aux lampes tungstène qui conservera, en l'atténuant comme ferait l'œil, la dominante colorée. Si ce réglage n'est pas entièrement satisfaisant et si l'appareil permet d'effectuer une correction de la température de couleur, on n'hésitera pas à faire de nouveaux essais pour se rapprocher de l'idéal.

Rappelons une nouvelle fois ici que les écrans de visualisation des appareils numériques ne permettent pas d'apprécier vraiment l'équilibre colorimétrique des images. Celui-ci ne peut être vérifié convenablement que sur un ordinateur doté d'un moniteur parfaitement étalonné.

Version du 15 mai 2007 à 01:35

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La lumière des bougies est très particulière et difficile à maîtriser. Elle n'a rien de comparable, pour les ambiances qu'elle peut suggérer, avec celle du soleil, des flashes ou des classiques lampes à incandescence. Deux cas principaux peuvent se présenter :

  • les bougies sont l'unique source de lumière, elles éclairent des objets mais ne figurent pas dans le champ,
  • elles participent à la composition du sujet, seules ou en même temps que d'autres éléments.

La lumière des bougies est beaucoup plus faible que celle des autres sources usuelles, comme par exemple celle du flash intégré à l'immense majorité des appareils photo numériques. En conséquence, il faudra trouver la bonne combinaison de paramètres en fonction du résultat souhaité, objectif lumineux utilisé avec un diaphragme très ouvert, long temps de pose et sensibilité élevée. Évidemment, la grande ouverture ne permettra pas d'avoir une profondeur de champ importante, les temps de pose très longs exposent aux risques de bougé de l'appareil et/ou du sujet, la sensibilité élevée donne une image granuleuse et de mauvaise qualité. Il vaut mieux, d'une manière générale, ouvrir le diaphragme plutôt qu'allonger le temps et ne pas utiliser les sensibilités les plus élevées.

Si le sujet est en mouvement pendant la pose, l'image obtenue sera floue ou plus ou moins « filée ». Il est sans doute moins facile d'obtenir l'immobilité d'un personnage que celle des objets constituant une nature morte, il faut donc avertir les personnes photographiées qu'elle devront rester aussi immobiles que possible. Par ailleurs, il est très difficile d'éviter les mouvements des flammes, il faut éliminer tout déplacement d'air intempestif et donner un support stable aux bougies.

L'éclairage aux chandelles donne des effets qu'il ne faut pas gâcher par l'intervention d'autres sources lumineuses. Lorsque les bougies sont éteintes la scène devrait être complètement obscure et naturellement, lorsqu'elles sont allumées, le flash de l'appareil doit être éteint. Il peut cependant exister des situations telles qu'un apport extérieur de lumière se justifie, mais il doit alors être très discret et respecter la qualité de l'ambiance lumineuse, en particulier pour ce qui concerne sa température de couleur.

Il est assez difficile de déterminer le bon temps de pose. Comme les flammes elles-mêmes sont petites et assez brillantes et que le reste de la scène est très sombre, on peut être à peu près assuré que les systèmes de mesure des appareils donneront des résultats aberrants. Avec les films les tests seront généralement laborieux mais l'utilisation d'un appareil numérique en mode automatique donnera très vite une idée de ce qu'il faut faire. À partir du temps de pose déterminé par l'appareil et de l'analyse des résultats de quelques essais de prise de vue, il sera facile de voir s'il faut allonger ou raccourcir l'exposition.

La quantité de lumière disponible dépend directement du nombre de bougies allumées. Comme il s'agit de sources peu intenses, il faudra le plus souvent en utiliser plusieurs. Pour diminuer les contrastes, en particulier lorsque l'on souhaite qu'une ou plusieurs bougies apparaissent dans le champ, il est intéressant d'éclairer plus intensément le sujet lui-même. Ceci peut se faire à l'aide d'autres bougies placées de telle façon qu'elles n'apparaîtront pas dans le cadre, mais il faut alors faire très attention à la direction des ombres portées puisque la lumière est a priori censée venir des seules bougies visibles.

Utiliser des bougies est tout un art et cela requiert de l'expérience. La qualité de l'éclairage dépend avant tout de la position des flammes. Celles-ci seront presque toujours plus proches de l'appareil que le sujet, de façon à éviter d'obtenir des silhouettes en contre jour. En déplaçant les sources lumineuses, on modifie la disposition des zones éclairées et des ombres. D'une manière générale ce sont les parties les plus intéressantes du sujet qui doivent recevoir le plus de lumière, tandis que les parties les moins esthétiques gagnent à être masquées dans l'obscurité. En photographiant un personnage, on obtient un résultat grotesque si la source lumineuse est située plus bas que son visage ou plus naturel si elle est située un peu plus haut. Certaines ombres disgracieuses peuvent être éliminées par la lumière provenant d'autres bougies qui n'apparaîtront pas dans le champ. Même s'il est possible d'imaginer ce que donnera telle ou telle disposition des sources lumineuses, des essais restent toujours indispensables ; heureusement la photographie numérique permet de faire autant de tests que l'on veut et de voir presque immédiatement le résultat produit.

L'équilibrage des blancs reste également un problème délicat. En restant en mode automatique, les résultats ne seront généralement pas satisfaisants car l'appareil corrigera beaucoup plus que nécessaire la dominante jaune orangé qui correspond à la température de flamme relativement basse des bougies. Beaucoup d'appareils incluent maintenant une option « lumière des chandelles » qui évite la destruction de l'ambiance lumineuse. En l'absence de cette option, on peut conseiller d'utiliser comme base le réglage correspondant aux lampes tungstène qui conservera, en l'atténuant comme ferait l'œil, la dominante colorée. Si ce réglage n'est pas entièrement satisfaisant et si l'appareil permet d'effectuer une correction de la température de couleur, on n'hésitera pas à faire de nouveaux essais pour se rapprocher de l'idéal.

Rappelons une nouvelle fois ici que les écrans de visualisation des appareils numériques ne permettent pas d'apprécier vraiment l'équilibre colorimétrique des images. Celui-ci ne peut être vérifié convenablement que sur un ordinateur doté d'un moniteur parfaitement étalonné.