« Photographie/Thèmes/Couchers et levers de soleil » : différence entre les versions

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== Généralités ==
Le coucher (et le lever) du soleil sont des moments privilégiés pour les photographes lorsque la nature se pare de belles couleurs chaudes qui vont du jaune d'or au pourpre en passant par toutes les nuances du rouge, du rose ou du mauve. Les mauvaises langues disent d'ailleurs qu'il y a deux sortes de photographes : ceux qui photographient le lever du soleil et ceux qui photographient son coucher ... question de rythme de vie !


Au cours des années 1980 les couchers de soleil furent particulièrement somptueux ! Non, ce n'est pas une plaisanterie ... Le 18 mai 1980, l'explosion du mont Saint-Helens projeta dans la haute atmosphère des milliers de tonnes de fines poussières qui ont mis près d'une dizaine d'années à retomber sur terre. Entre temps, la [[Photographie - 06 - Diffusion de la lumière|diffusion de Rayleigh]] fit les délices des photographes !


D'une manière générale, l'aurore et le crépuscule sont rarement intéressants lorsque le ciel est vide et l'air limpide. La présence de brume ou de nuages est quasi nécessaire à l'obtention de belles photographies, mais il en faut ni trop, ni trop peu.


== La restitution des couleurs ==
Nous sommes là dans un des cas où les automatismes des tireuses (en photographie argentique) et des appareils numériques se font piéger le plus facilement. Ils confondent en effet très facilement les teintes particulières des scènes photographiées avec de simples dominantes colorées et opèrent alors des corrections qui sont purement et simplement catastrophiques : le déplacement chromatique se fait vers les couleurs complémentaires, les teintes brillantes et chaudes des parties claires se trouvent ramenées vers le gris tandis que les zones sombres deviennent verdâtres.

Ceux qui chargent leur appareil avec des films pour diapositives (type lumière du jour) ont un avantage certain car ils peuvent refuser les tirages des laboratoires tant que ceux-ci ne respectent pas les teintes de l'original. À partir de négatifs couleur c'est beaucoup plus délicat s'il n'y a pas de tirage positif de référence. Avec les appareils numériques, il est impératif de fixer la balance des blancs sur la position lumière du jour, quand l'appareil le permet.

Aucun film coloré n'est nécessaire et les faux couchers de soleil obtenus en fin de journée avec des filtres orangés sont presque toujours immédiatement reconnaissables.

Les meilleures lumières se présentent généralement en automne et en hiver, très rarement au plein cœur de l'été.


== Mesure du temps de pose ==
Avant d'aller plus loin, il faut être bien conscient qu'un coucher de soleil peut présenter des contrastes trop importants pour que l'on puisse enregistrer toutes les valeurs sur une seule image. Ceci est vrai aussi bien en argentique qu'en numérique, car les caractéristiques de base des capteurs sont grosso modo celles d'un film de 100 ISO.

Ces contrastes élevés obligent à soigner particulièrement l'exposition.

=== Le soleil est encore très apparent ===
Sa lumière risque d'influencer de façon prépondérante le posemètre de l'appareil, dans ce cas l'image obtenue sera bien trop sombre et beaucoup de détails essentiels seront perdus. Avec le soleil « en pleine pastille » on met toutes les chances de son côté pour obtenir une image sous-exposée de façon massive (et par dessus le marché mal composée).

Sans intervention particulière, lorsque la pose est bonne pour le ciel, tous les éléments placés en contre-jour donneront des ombres chinoises sans aucun détail. Un coup de flash, de préférence discret, peut éventuellement être utile pour « déboucher » les ombres des sujets proches, mais il faut choisir car alors ces éléments deviendront des sujets pouvant entrer en conflit avec le décor.
* si l'on peut désactiver l'automatisme ou mémoriser l'exposition, il faut faire une mesure sur des zones de luminosité moyenne et recadrer. On peut aussi mesurer la lumière sur la paume de sa main éclairée par le soleil et '''doubler''' l'exposition (donc multiplier le temps de pose par 2 ou encore ouvrir le diaphragme d'une division). Si l'appareil est sur pied, on peut aussi déterminer l'exposition, après avoir cadré, en plaçant à une certaine distance devant l'appareil un objet capable de faire de l'ombre à l'objectif. Un simple bâton de randonnée peut suffire.
* certains appareils sont dotés de programmes spécifiques pour les couchers ou les levers de soleil, la façon dont ils réagiront en fonction du sujet n'est pas toujours facile à deviner. Il faut les essayer à diverses reprises pour se faire une idée ...
* un filtre gris dégradé judicieusement positionné peut diminuer dans une large mesure le contraste existant entre le ciel et la terre et donc permettre d'enregistrer davantage de détails. L'image originale sera donc beaucoup plus riche et il en sera de même pour les tirages ultérieurs. Cette méthode est infiniment préférable à un assombrissement du ciel grâce à un traitement informatique, celui-ci étant évidemment incapable de faire apparaitre des détails qui n'auraient pas été enregistrés lors de la prise de vue.
* en l'absence d'éléments mobiles on peut aussi opérer sur pied et effectuer deux poses très différentes, l'une nettement surexposée enregistrera les détails des ombres, l'autre nettement sous-exposée enregistrera ceux des hautes lumières ; les deux images seront ensuite superposées grâce à un logiciel de traitement d'image pour donner la photographie finale. Il est impossible de donner des valeurs précises car le résultat dépendra très fortement des contrastes en présence, un rapport de 4 à 8 entre les deux temps de pose (il vaut mieux ne pas toucher au diaphragme) peut donner un bon point de départ.

=== Le soleil est peu visible, masqué, ou il a déjà disparu derrière l'horizon ===
C'est le moment d'en profiter ! Lorsque les nuages sont éclairés par dessous et que l'on se situe au-dessus d'un plan d'eau, tous les contrastes sont abaissés, la luminosité semble remonter et il n'y a pas grand inconvénient à laisser l'appareil se débrouiller pour le temps de pose (mais pas pour la balance des couleurs !). Il faut généralement attendre 15 à 20 minutes après la disparition du soleil derrière l'horizon pour que ce petit miracle se produise mais cela ne marche pas à tous les coups, loin de là !

En attendant encore un peu, on atteint progressivement le domaine très différent de la [[Photographie - 31 - La nuit|photograhie de nuit]].


== Galerie de photos ==






Version du 13 octobre 2005 à 21:39

Modèle:Photographie

Généralités

Le coucher (et le lever) du soleil sont des moments privilégiés pour les photographes lorsque la nature se pare de belles couleurs chaudes qui vont du jaune d'or au pourpre en passant par toutes les nuances du rouge, du rose ou du mauve. Les mauvaises langues disent d'ailleurs qu'il y a deux sortes de photographes : ceux qui photographient le lever du soleil et ceux qui photographient son coucher ... question de rythme de vie !


Au cours des années 1980 les couchers de soleil furent particulièrement somptueux ! Non, ce n'est pas une plaisanterie ... Le 18 mai 1980, l'explosion du mont Saint-Helens projeta dans la haute atmosphère des milliers de tonnes de fines poussières qui ont mis près d'une dizaine d'années à retomber sur terre. Entre temps, la diffusion de Rayleigh fit les délices des photographes !


D'une manière générale, l'aurore et le crépuscule sont rarement intéressants lorsque le ciel est vide et l'air limpide. La présence de brume ou de nuages est quasi nécessaire à l'obtention de belles photographies, mais il en faut ni trop, ni trop peu.


La restitution des couleurs

Nous sommes là dans un des cas où les automatismes des tireuses (en photographie argentique) et des appareils numériques se font piéger le plus facilement. Ils confondent en effet très facilement les teintes particulières des scènes photographiées avec de simples dominantes colorées et opèrent alors des corrections qui sont purement et simplement catastrophiques : le déplacement chromatique se fait vers les couleurs complémentaires, les teintes brillantes et chaudes des parties claires se trouvent ramenées vers le gris tandis que les zones sombres deviennent verdâtres.

Ceux qui chargent leur appareil avec des films pour diapositives (type lumière du jour) ont un avantage certain car ils peuvent refuser les tirages des laboratoires tant que ceux-ci ne respectent pas les teintes de l'original. À partir de négatifs couleur c'est beaucoup plus délicat s'il n'y a pas de tirage positif de référence. Avec les appareils numériques, il est impératif de fixer la balance des blancs sur la position lumière du jour, quand l'appareil le permet.

Aucun film coloré n'est nécessaire et les faux couchers de soleil obtenus en fin de journée avec des filtres orangés sont presque toujours immédiatement reconnaissables.

Les meilleures lumières se présentent généralement en automne et en hiver, très rarement au plein cœur de l'été.


Mesure du temps de pose

Avant d'aller plus loin, il faut être bien conscient qu'un coucher de soleil peut présenter des contrastes trop importants pour que l'on puisse enregistrer toutes les valeurs sur une seule image. Ceci est vrai aussi bien en argentique qu'en numérique, car les caractéristiques de base des capteurs sont grosso modo celles d'un film de 100 ISO.

Ces contrastes élevés obligent à soigner particulièrement l'exposition.

Le soleil est encore très apparent

Sa lumière risque d'influencer de façon prépondérante le posemètre de l'appareil, dans ce cas l'image obtenue sera bien trop sombre et beaucoup de détails essentiels seront perdus. Avec le soleil « en pleine pastille » on met toutes les chances de son côté pour obtenir une image sous-exposée de façon massive (et par dessus le marché mal composée).

Sans intervention particulière, lorsque la pose est bonne pour le ciel, tous les éléments placés en contre-jour donneront des ombres chinoises sans aucun détail. Un coup de flash, de préférence discret, peut éventuellement être utile pour « déboucher » les ombres des sujets proches, mais il faut choisir car alors ces éléments deviendront des sujets pouvant entrer en conflit avec le décor.

  • si l'on peut désactiver l'automatisme ou mémoriser l'exposition, il faut faire une mesure sur des zones de luminosité moyenne et recadrer. On peut aussi mesurer la lumière sur la paume de sa main éclairée par le soleil et doubler l'exposition (donc multiplier le temps de pose par 2 ou encore ouvrir le diaphragme d'une division). Si l'appareil est sur pied, on peut aussi déterminer l'exposition, après avoir cadré, en plaçant à une certaine distance devant l'appareil un objet capable de faire de l'ombre à l'objectif. Un simple bâton de randonnée peut suffire.
  • certains appareils sont dotés de programmes spécifiques pour les couchers ou les levers de soleil, la façon dont ils réagiront en fonction du sujet n'est pas toujours facile à deviner. Il faut les essayer à diverses reprises pour se faire une idée ...
  • un filtre gris dégradé judicieusement positionné peut diminuer dans une large mesure le contraste existant entre le ciel et la terre et donc permettre d'enregistrer davantage de détails. L'image originale sera donc beaucoup plus riche et il en sera de même pour les tirages ultérieurs. Cette méthode est infiniment préférable à un assombrissement du ciel grâce à un traitement informatique, celui-ci étant évidemment incapable de faire apparaitre des détails qui n'auraient pas été enregistrés lors de la prise de vue.
  • en l'absence d'éléments mobiles on peut aussi opérer sur pied et effectuer deux poses très différentes, l'une nettement surexposée enregistrera les détails des ombres, l'autre nettement sous-exposée enregistrera ceux des hautes lumières ; les deux images seront ensuite superposées grâce à un logiciel de traitement d'image pour donner la photographie finale. Il est impossible de donner des valeurs précises car le résultat dépendra très fortement des contrastes en présence, un rapport de 4 à 8 entre les deux temps de pose (il vaut mieux ne pas toucher au diaphragme) peut donner un bon point de départ.

Le soleil est peu visible, masqué, ou il a déjà disparu derrière l'horizon

C'est le moment d'en profiter ! Lorsque les nuages sont éclairés par dessous et que l'on se situe au-dessus d'un plan d'eau, tous les contrastes sont abaissés, la luminosité semble remonter et il n'y a pas grand inconvénient à laisser l'appareil se débrouiller pour le temps de pose (mais pas pour la balance des couleurs !). Il faut généralement attendre 15 à 20 minutes après la disparition du soleil derrière l'horizon pour que ce petit miracle se produise mais cela ne marche pas à tous les coups, loin de là !

En attendant encore un peu, on atteint progressivement le domaine très différent de la photograhie de nuit.


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