« Photographie/Thèmes/Couchers et levers de soleil » : différence entre les versions

Un livre de Wikilivres.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 73 : Ligne 73 :
Image:Midnight sun in Disko Bay.jpg
Image:Midnight sun in Disko Bay.jpg
Image:Sunset Starnberger See.jpg
Image:Sunset Starnberger See.jpg
Image:Sonnenuntergang Queensland.jpg
Image:Sunset in Kuching, Sarawak.jpg
Image:Sonnenuntergang Delsbo.jpg
Image:Sonnenuntergang Delsbo 2.jpg
</gallery>
</gallery>

Version du 15 octobre 2005 à 01:04

Modèle:Photographie

Généralités

Le coucher (et le lever) du soleil sont des moments privilégiés pour les photographes lorsque la nature se pare de belles couleurs chaudes qui vont du jaune d'or au pourpre en passant par toutes les nuances du rouge, du rose ou du mauve. Les mauvaises langues disent d'ailleurs qu'il y a deux sortes de photographes : ceux qui photographient le lever du soleil et ceux qui photographient son coucher ... question de rythme de vie !


Au cours des années 1980 les couchers de soleil furent particulièrement somptueux ! Non, ce n'est pas une plaisanterie ... Le 18 mai 1980, l'explosion du mont Saint-Helens projeta dans la haute atmosphère des milliers de tonnes de fines poussières qui ont mis près d'une dizaine d'années à retomber sur terre. Entre temps, la diffusion de Rayleigh fit les délices des photographes !


D'une manière générale, l'aurore et le crépuscule sont rarement intéressants lorsque le ciel est vide et l'air limpide. La présence de brume ou de nuages est quasi nécessaire à l'obtention de belles photographies, mais il en faut ni trop, ni trop peu.


La restitution des couleurs

Nous sommes là dans un des cas où les automatismes des tireuses (en photographie argentique) et des appareils numériques se font piéger le plus facilement. Ils confondent en effet très facilement les teintes particulières des scènes photographiées avec de simples dominantes colorées et opèrent alors des corrections qui sont purement et simplement catastrophiques : le déplacement chromatique se fait vers les couleurs complémentaires, les teintes brillantes et chaudes des parties claires se trouvent ramenées vers le gris tandis que les zones sombres deviennent verdâtres.

Ceux qui chargent leur appareil avec des films pour diapositives (type lumière du jour) ont un avantage certain car ils peuvent refuser les tirages des laboratoires tant que ceux-ci ne respectent pas les teintes de l'original. À partir de négatifs couleur c'est beaucoup plus délicat s'il n'y a pas de tirage positif de référence. Avec les appareils numériques, il est impératif de fixer la balance des blancs sur la position lumière du jour, quand l'appareil le permet.

Aucun film coloré n'est nécessaire et les faux couchers de soleil obtenus en fin de journée avec des filtres orangés sont presque toujours immédiatement reconnaissables.

Les meilleures lumières se présentent généralement en automne et en hiver, très rarement au plein cœur de l'été.


Mesure du temps de pose

Avant d'aller plus loin, il faut être bien conscient qu'un coucher de soleil peut présenter des contrastes trop importants pour que l'on puisse enregistrer toutes les valeurs sur une seule image. Ceci est vrai aussi bien en argentique qu'en numérique, car les caractéristiques de base des capteurs sont grosso modo celles d'un film de 100 ISO.

Ces contrastes élevés obligent à soigner particulièrement l'exposition.

Le soleil est encore très apparent

Sa lumière risque d'influencer de façon prépondérante le posemètre de l'appareil, dans ce cas l'image obtenue sera bien trop sombre et beaucoup de détails essentiels seront perdus. Avec le soleil « en pleine pastille » on met toutes les chances de son côté pour obtenir une image sous-exposée de façon massive (et par dessus le marché mal composée).

Sans intervention particulière, lorsque la pose est bonne pour le ciel, tous les éléments placés en contre-jour donneront des ombres chinoises sans aucun détail. Un coup de flash, de préférence discret, peut éventuellement être utile pour « déboucher » les ombres des sujets proches, mais il faut choisir car alors ces éléments deviendront des sujets pouvant entrer en conflit avec le décor.

  • si l'on peut désactiver l'automatisme ou mémoriser l'exposition, il faut faire une mesure sur des zones de luminosité moyenne et recadrer. On peut aussi mesurer la lumière sur la paume de sa main éclairée par le soleil et doubler l'exposition (donc multiplier le temps de pose par 2 ou encore ouvrir le diaphragme d'une division). Si l'appareil est sur pied, on peut aussi déterminer l'exposition, après avoir cadré, en plaçant à une certaine distance devant l'appareil un objet capable de faire de l'ombre à l'objectif. Un simple bâton de randonnée peut suffire.
  • certains appareils sont dotés de programmes spécifiques pour les couchers ou les levers de soleil, la façon dont ils réagiront en fonction du sujet n'est pas toujours facile à deviner. Il faut les essayer à diverses reprises pour se faire une idée ...
  • un filtre gris dégradé judicieusement positionné peut diminuer dans une large mesure le contraste existant entre le ciel et la terre et donc permettre d'enregistrer davantage de détails. L'image originale sera donc beaucoup plus riche et il en sera de même pour les tirages ultérieurs. Cette méthode est infiniment préférable à un assombrissement du ciel grâce à un traitement informatique, celui-ci étant évidemment incapable de faire apparaitre des détails qui n'auraient pas été enregistrés lors de la prise de vue.
  • en l'absence d'éléments mobiles on peut aussi opérer sur pied et effectuer deux poses très différentes, l'une nettement surexposée enregistrera les détails des ombres, l'autre nettement sous-exposée enregistrera ceux des hautes lumières ; les deux images seront ensuite superposées grâce à un logiciel de traitement d'image pour donner la photographie finale. Il est impossible de donner des valeurs précises car le résultat dépendra très fortement des contrastes en présence, un rapport de 4 à 8 entre les deux temps de pose (il vaut mieux ne pas toucher au diaphragme) peut donner un bon point de départ.

Le soleil est peu visible, masqué, ou il a déjà disparu derrière l'horizon

C'est le moment d'en profiter ! Lorsque les nuages sont éclairés par dessous et que l'on se situe au-dessus d'un plan d'eau, tous les contrastes sont abaissés, la luminosité semble remonter et il n'y a pas grand inconvénient à laisser l'appareil se débrouiller pour le temps de pose (mais pas pour la balance des couleurs !). Il faut généralement attendre 15 à 20 minutes après la disparition du soleil derrière l'horizon pour que ce petit miracle se produise mais cela ne marche pas à tous les coups, loin de là !

En attendant encore un peu, on atteint progressivement le domaine très différent de la photograhie de nuit.


Galerie de photos

Château de Kaloe, Danemark (1313)

Le soleil est encore très haut par rapport à l'horizon, les couleurs du couchant commencent à apparaître. Les contrastes violents ont fait perdre des détails à la fois dans les hautes lumières, qui sont « brûlées », et dans les ombres réduites pour l'essentiel à des masses sombres. Il est difficile d'obtenir une meilleure image autrement qu'en effectuant deux poses très différentes et en les assemblant, au prix évidemment d'un changement radical de l'ambiance lumineuse.
Fichier:Paraguana.jpg
Paraguana

Le soleil est là aussi loin de l'horizon mais en grande partie masqué. La partie visible a toutefois émis une lumière assez violente pour influencer le système de mesure de la lumière, la sous-exposition est manifeste. Malgré quelques nuages et le passage d'un vol d'oiseaux, la photographie est tout de même assez vide ; le résultat aurait sans doute été meilleur si le soleil avait été décentré, à la fois pour la pose et pour la composition.
Fichier:Vgama.jpg
Pont Vasco de Gama, Lisbonne

Comme pour la première photo, les contrastes sont violents et la photo est globalement sous-exposée, ce qui dans le cas présent n'est pas forcément un défaut ... Le soleil, heureusement quelque peu voilé, et son reflet dans l'eau sont en revanche nettement surexposés. Le ciel est vide, mais cela n'a guère d'importance ici car le véritable sujet n'est pas le décor mais bien plutôt le pont, bien situé dans le cadre pour obtenir une image dynamique.
Pêcheurs sur le lac Tanganyika

Le soleil est toujours visible mais sa lumière est très probablement assez atténuée par la brume pour que l'on puisse le regarder à l'œil nu sans que cela provoque de dégâts oculaires. Intrinsèquement, le ciel et l'eau sont plutôt vides mais les couleurs sont agréables, l'image est bien composée et les pêcheurs apportent un élément de vie fort intéressant.
Soleil de minuit dans le fjord d'Itivdleq

Le soleil de minuit donne une ambiance crépusculaire de longue durée. Le voile atmosphérique asoucit les contrastes et les montagnes ne sont plus noires mais brunes. Cette photographie n'est pas vraiment bien composée, l'auteur aurait dû choisir entre le ciel et l'eau au lieu de nous proposer deux parties égales. Un cadrage panoramique obtenu en coupant le haut du ciel aurait sans doute été plus harmonieux mais le principal problème est l'absence d'un premier plan.


En travauxlink={{{link}}}

Cette page est en travaux. Tant que cet avis n'aura pas disparu, veuillez en considérer le plan et le contenu encore incomplets, temporaires et sujets à caution. Si vous souhaitez participer, il vous est recommandé de consulter sa page de discussion au préalable, où des informations peuvent être données sur l'avancement des travaux.