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=== _ Au XVIIIème siècle la vie peut créer de la matière grâce à la "force vitale" ===
=== _ Au XVIIIème siècle la vie peut créer de la matière grâce à la "force vitale" ===



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Modèle:Une histoire des Transmutations Biologiques

_ Au XVIIIème siècle la vie peut créer de la matière grâce à la "force vitale"

Au XVIIIème siècle on attribue les réactions organiques à une "force vitale", ou une "force de vie". A cette époque A cette époque Thaer montre que dans certaines circonstances la plante change le calcium en silicium, d’après lui le silicium proviendrait du potassium. En 1832, Lampadius pensait que le silicium des plantes provenait de leur formation dans la plante.

_ 1777 Antoine Lavoisier et la conservation de la matière.

Antoine Lavoisier (1743-1794)

En 1661, le chimiste Robert Boyle (1627-1691) comprend la nécessité de différents éléments chimiques et commence à considérer la matière comme composée de particules primaires (atomes).

A cette époque la chimie est en train de se constituer en domaine scientifique ayant ses propres lois.
En 1777, Lavoisier propose deux lois :

  • Dans un système fermé, dans lequel se produisent des réactions chimiques, le poids total de matière est invariable.
  • Le poids total de chaque élément qui compose les substances est inchangé.

Pour les réactions purement chimiques (presque toutes), elle reste vraie. Dans le cas où il y a en même temps des réactions nucléaires (fission ou fusion), totalement inconnues à cette époque, la masse des noyaux des constituants de départ et d'arrivée est différente. C'est le cas des interactions dues à la radioactivité, aux rayons cosmiques ou aux neutrinos qui traversent la matière. C'est aussi le cas lors des transmutations biologiques qui combinent des réactions chimiques et nucléaires.

_ 1797 Des graines de céréales "créent" de la matière.

De 1795 à 1797, l'Académie des Sciences de Berlin organise un concours pour déterminer si les éléments chimiques que l’on trouve étaient déjà là, ou ont été fabriqués par la "force vitale". C’est Schrader qui gagne le concours. Il fait germer des graines de blé, d'orge et de seigle dans de la fleur de soufre et de l'eau distillée. La comparaison des analyses des germes et des graines montre que de la matière a été créée (éléments chimiques). [1]

_ 1799 La poule produit du phosphore et du calcium.

Louis Nicolas Vauquelin (1763-1829)

En 1799, Louis-Nicolas Vauquelin, membre de l’Académie des Sciences, étudie la ponte des poules. Il nourrit une poule uniquement d'avoine et, en 10 jours, elle produit 4 œufs et des fientes. Kervran rapporte la description très détaillée de Vauquelin. ([2] p 45 à 47)

Le bilan de phosphate de chaux est de 11,9 g dans les fientes moins 5,9 g dans l'avoine, donc une augmentation de 6,0 g.

Le bilan de carbonate de chaux est de 2,5 g dans les fientes plus 19,7 g dans les coquilles d'œufs moins presque rien dans l'avoine, donc une augmentation de 22,3 g.

Le total des sels calciques sortants est 4,75 fois le total des entrants. (K + H :=: Ca) Puisque le calcium n'est pas venu des entrées de l'expérience, il est forcément venu d'autres éléments chimiques.

La poule est donc capable de former la coquille de ses œufs soit à partir du calcium, soit à partir du magnésium.

En 1799, Louis-Nicolas Vauquelin, qui étudie la ponte des poules, après ses analyses, termine ainsi : "Je ne donne, au reste, ces résultats que comme des aperçus auxquels l'expérience m'a, en quelque sorte, conduit malgré moi, et auxquels je ne puis encore accorder une confiance entière ; mais s'ils paroissent de quelqu'intérêt, j'engage les chimistes à les répéter, et à les varier de diverses manières... ; et, si nous arrivions aux mémes résultats, ce seroit un grand pas de fait dans la philosophie naturelle, et beaucoup de phénomènes, dont la cause est inconnue, seroient expliqués". [3], ([2] p 48) [4]

Vauquelin est prudent car il n'a fait qu'une expérience, mais il a bien compris que les processus biologiques n'utilisent probablement pas que les phénomènes chimiques.

Kervran, qui rapporte cette expérience, ne l'a pas lui-même reproduite, mais invite des chercheurs à le faire.

_ 1807 La moutarde et le radis formeraient du potassium

Henri Braconnot (1780-1855)

En 1807, Braconnot, un chimiste réputé, montre la formation de potassium avec la germination de graines de moutarde et de radis. Cependant, des expériences faites par Lessaigne (1821), Jablonski (1836), de Sausure (1767-1845) ont contredit ces résultats, ils ne trouvèrent aucune variation de concentration en éléments chimiques. [1]

_ 1808 Théoriquement, la cellule est un système matériel sans variation de masse.

En 1808, Schwann expose la théorie de la cellule : A priori l'être vivant est un système matériel qui suit les lois de la mécanique, donc il n'y a pas de possibilité de variation de masse. {Référence nécessaire}

_ 1820 Concours : Les éléments inorganiques sont-ils fournis de l’extérieur ?

Dans les années 1820, la Société Royale de Science de Goettingen avait organisé un concours anonyme pour répondre à la question suivante : "Les éléments inorganiques que l’on trouve dans les plantes sont-ils des composés essentiels des plantes vivantes, nécessaires à leur développement, et sont-ils fournis de l’extérieur ?" [1]

La question se pose parce que les contradictions persistent.

_ 1842 La quantité de matière ne change pas

En 1842 Wiegmann et Polstorff ont montré que 1. si la graine se développe dans un milieu non nutritif, avec seulement de l’eau distillée, la croissance s’arrête lorsque les réserves d’éléments inorganiques sont épuisés. 2. les composés inorganiques de la plante ne peuvent pas être considérés comme des produits du processus de la vie ; 3. la quantité de matière ne change pas au cours de la germination.

_ 1875 la germination de graine ne respecte pas la conservation des éléments chimiques.

De 1875 à 1883, Von Herzeele étudie la germination de graines qui ne respectent pas la conservation des éléments simples.[1] {Référence nécessaire}

_ 1910 La radioactivité à haute énergie

Radioactivité alpha par émission d'un noyau d'hélium

Vers 1910 à 1950, les physiciens commencent à comprendre l'intérieur des atomes et à explorer les transmutations par les réactions nucléaires dites fortes, puis des réactions dites à faible énergie (entre "forte" et chimique). La radioactivité à haute énergie peut traverser la matière et provoquer des variations de composition chimique et des variations de masse globale dans un système qui alors n'est plus fermé.

Cette radioactivité à haute énergie n'est pas compatible avec la vie ; elle la perturbe et la détruit. Par contre les faibles énergies ne sont pas étudiées, ni leurs effets sur les processus biologiques.

La conservation de la matière s'étend à l'association masse et énergie par la correspondance e = mc2.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Jean-Paul Biberian et les transmutations biologiques http://www.prismeshebdo.com/prismeshebdo/article.php3?id_article=490
  2. 2,0 et 2,1 Preuves en Biologie de Transmutations à Faible Énergie, Louis C. Kervran, Paris 1975, Maloine, ISBN 2-224-00178-9.
  3. "Expériences sur les excréments des poules, comparés à la nourriture qu'elles prennent, et Réflexions sur la formation de la coquille d'œuf, par le citoyen Vauquelin", Annales de Chimie, vol 29, 30 nivôse an VII, 19/01/1799, pages 3 à 26
  4. Flaubert évoque indirectement Vauquelin dans "Bouvard et Pécuchet"