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Toutefois, pour réaliser des images de qualité acceptable, le sténopé doit répondre au moins à deux qualités :
Toutefois, pour réaliser des images de qualité acceptable, le sténopé doit répondre au moins à deux qualités :
<blockquote> 1 - le diamètre du trou doit être le plus petit possible, car il conditionne la [[définition de l'image]], c'est à dire la taille des plus petits détails distincts.<br />
<blockquote> 1 - le diamètre du trou doit être le plus petit possible, car il conditionne la [[définition de l'image]], c’est-à-dire la taille des plus petits détails distincts.<br />
2 - le trou doit être percé dans un matériau le plus mince possible, tout en étant parfaitement opaque. Si l'épaisseur du matériau est trop importante, il se produit un effet de [[diffraction]] que l'on peut expliquer très sommairement par la reflexion des rayons lumineux sur la tranche du trou, et qui crée des images parasites provoquant un flou général plus ou moins accentué. Pour cela, certains amateurs réussissent à percer leurs sténopés dans des feuilles de métal très minces, comme des feuilles d'or (utilisées par les artisans doreurs), à l'aide de minuscules trépans qu'ils confectionnent eux-mêmes. Ces sténopés sont ensuite montés sur des supports pour être manipulés et placés sur la chambre noire.</blockquote>
2 - le trou doit être percé dans un matériau le plus mince possible, tout en étant parfaitement opaque. Si l'épaisseur du matériau est trop importante, il se produit un effet de [[diffraction]] que l'on peut expliquer très sommairement par la reflexion des rayons lumineux sur la tranche du trou, et qui crée des images parasites provoquant un flou général plus ou moins accentué. Pour cela, certains amateurs réussissent à percer leurs sténopés dans des feuilles de métal très minces, comme des feuilles d'or (utilisées par les artisans doreurs), à l'aide de minuscules trépans qu'ils confectionnent eux-mêmes. Ces sténopés sont ensuite montés sur des supports pour être manipulés et placés sur la chambre noire.</blockquote>



Version du 24 avril 2005 à 00:48


Le sténopé est un appareil photographique dérivé de la camera obscura. Il s’en distingue par sa capacité à capturer une image par le biais d’un support sensible.

Principe de fonctionnement

Le sténopé se présente sous la forme d’une boîte dont l’une des faces est percée d’un minuscule trou qui laisse entrer la lumière. Sur la surface opposée au trou vient se former l'image inversée de la réalité extérieure, capturée par un support photosensible (le plus souvent du papier photographique). Le sténopé ne comporte ni objectif optique ni diaphragme : l’image obtenue est directement constituée par la lumière qui pénètre à l’intérieur de la boîte. L’image produite est de type négatif.

Du fait de la petitesse de l’orifice permettant à la lumière de pénétrer à l’intérieur de l’appareil et de l’absence d’objectif optique permettant de canaliser et concentrer la lumière, le temps nécessaire pour impressionner la surface photosensible est très important. Selon la taille de l’appareil, il peut se chiffrer en heure.

Historique

D’un point de vue historique, le sténopé est la forme primitive de l’appareil photographique. La première photographie, prise par Nicéphore Niepce, l’a été grâce à un dispositif de type sténopé : une camera obscura équipée d’une plaque métallique recouverte d’une émulsion photosensible (du bitume de Judée).

Le sténopé se distingue de l’appareil photographique moderne par l’absence de dispositif optique (objectif) et de diaphragme.

Pratique

La construction d’appareils sténopés est extrêmement simple. Il suffit d’une boîte suffisamment bien fermée pour être étanche à la lumière. Son intérieur doit être recouvert d’une substance noire et mate pour éviter toute réflexion des rayons lumineux. L’une des faces est percée d’un petit trou, à l’aide d’une aiguille par exemple. C'est ce petit trou qui est à proprement parler le sténopé, il peut être percé dans un matériau différent de la chambre noire et être monté sur celle-ci comme un objectif classique.

Toutefois, pour réaliser des images de qualité acceptable, le sténopé doit répondre au moins à deux qualités :

1 - le diamètre du trou doit être le plus petit possible, car il conditionne la définition de l'image, c’est-à-dire la taille des plus petits détails distincts.
2 - le trou doit être percé dans un matériau le plus mince possible, tout en étant parfaitement opaque. Si l'épaisseur du matériau est trop importante, il se produit un effet de diffraction que l'on peut expliquer très sommairement par la reflexion des rayons lumineux sur la tranche du trou, et qui crée des images parasites provoquant un flou général plus ou moins accentué. Pour cela, certains amateurs réussissent à percer leurs sténopés dans des feuilles de métal très minces, comme des feuilles d'or (utilisées par les artisans doreurs), à l'aide de minuscules trépans qu'ils confectionnent eux-mêmes. Ces sténopés sont ensuite montés sur des supports pour être manipulés et placés sur la chambre noire.

La face opposée accueille du papier photographique. Le trou est découvert pour la prise de vue, laissant la lumière pénétrer à l’intérieur de l’appareil et impressionner le papier photographique. Le papier peut alors être développé et révèle une image en négatif, inversée par rapport à la réalité. Cette image négative peut ensuite faire l'objet d'un tirage par contact pour obtenir une ou plusieurs épreuves positives.

Il est possible d’utiliser une multiplicité de boîtes différentes. L’usage d’une boîte circulaire présente la particularité de donner des images déformées du fait que le papier photographique n’est pas positionné sur une surface plane.

Art

Le sténopé est utilisé par certains artistes photographes pour le charme des images qu’il concourt à produire : les légères imperfections et autres particularismes (vignetage, flou de certaines zones, etc.), le caractère suranné et intemporel qui peut s’en dégager participent de ce caractère original.