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Les blancs d'un papier brillant renvoient environ 80 % de la lumière qu'ils reçoivent, tandis que les noirs n'en renvoient que 2 % dans les directions autres que celle de la réflexion spéculaire. Les blancs renvoient donc 40 fois plus de lumière que les noirs, ce qui donne un contraste d'image:
Les blancs d'un papier brillant renvoient environ 80 % de la lumière qu'ils reçoivent, tandis que les noirs n'en renvoient que 2 % dans les directions autres que celle de la réflexion spéculaire. Les blancs renvoient donc 40 fois plus de lumière que les noirs, ce qui donne un contraste d'image:
: <math>C_brillant = log(40) = 1,6</math>
: <math>C_{brillant} = log(40) = 1,6 \,</math>


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 12 mars 2011 à 14:57

PHOTOGRAPHIE


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Généralités

Les papiers photographiques destinés à l'agrandissement en noir et blanc sont constitués fondamentalement d'un support recouvert d'une émulsion sensible à la lumière. Après insolation et traitement, ils deviennent les « épreuves finales » destinées à l'observation directe des images.

La composition des papiers de tirage a subi de nombreuses évolutions depuis les débuts de la photographie, en fonction des procédés, des goûts du public, de l'usage prévu, etc.

Bien que l'éventail des types de papiers aujourd'hui disponibles ait une fâcheuse tendance à se restreindre, compte tenu de la progression des procédés numériques, il en reste une variété suffisante pour faire hésiter l'amateur qui veut se lancer dans l'agrandissement argentique de haute qualité en noir et blanc.

Constitution d'un papier photographique noir et blanc

Le support

Les « papiers » photographiques ne sont en fait pas tous des papiers, puisque le support de la future image peut être aussi bien une feuille de matière plastique, une toile, une tôle d'aluminium, etc.

Les papiers « barytés »

Les papiers dits barytés sont constitués d'un support classique à base de fibres de cellulose, qui peut exister en différentes épaisseurs. Les plus minces ont la « force » d'un papier ordinaire, ils permettent d'obtenir des photocopies ou des tirages qui peuvent être insérés dans des études, des mémoires ou des thèses avec la même rigidité que les pages « normales ». Les supports plus courants sont de type mince pour les tirages de petit format, épais pour des agrandissements de plus grand format, et l'on a beaucoup utilisé les supports de type cartoline à l'époque où les cartes postales en noir et blanc étaient constituées de véritables photographies.

Avant l'étendage de l'émulsion sensible, les supports fibreux sont généralement recouverts d'un enduit qui les rendra plus lisses et qui donnera plus d'éclat aux blancs des images. Cet enduit est constitué le plus souvent d'un composé chimique extrêmement peu soluble dans l'eau, le sulfate de baryum ; ce produit se présente sous une forme très divisée, avec des grains dont les dimensions sont inférieures au micromètre, on l'introduit dans un liant à base de gélatine ou parfois de caséine, voire de latex. La couche barytée a aussi pour fonction d'isoler la future image d'argent du papier proprement dit, qui peut contenir des impuretés potentiellement nuisibles à la bonne conservation des images.

Après étendage de la couche barytée, les papiers sont brossés ou calandrés de façon à présenter une surface aussi lisse que possible. Toutefois, on a fabriqué des papiers photographiques en cherchant à conserver la texture des fibres, ce qui nécessitait une couche barytée aussi mince que possible.

Les papiers plastifiés

Ils sont généralement désignés par la référence RC, pour resin coated.

À la différence des papiers barytés classiques, l'émulsion est ici étendue sur une pellicule de matière plastique. Ces papiers ont pour avantage de permettre un traitement très rapide, dans la mesure où seule l'émulsion est imprégnée par les produits chimiques. Le lavage et le séchage deviennent extrêmement rapides ; une fois sèches, les épreuves restent parfaitement planes, ce qui évite une des difficultés qui rebutent souvent les amateurs qui se lancent dans les travaux de laboratoire.

Les papiers RC ont failli faire disparaître tous les autres dans les années 1970, malgré des inconvénients notoires : gamme de gris restreinte par rapport aux papiers classiques, aspect souvent désagréable de toile cirée, conservation plus ou moins aléatoire, etc. Beaucoup de photographes de renom, dont Jean Dieuzaide, ont dénoncé l'acharnement de l'industrie photographique à promouvoir ces papiers qui, certes, lui procuraient plus de profits, mais au détriment de la qualité.

Même si les papiers plastifiés de 2011 sont bien meilleurs que ceux des années 1970, ils restent plus difficiles à traiter du fait de la réaction très rapide de leurs couches sensibles, et moins beaux que les papiers barytés à cause de leur plus faible teneur en argent.

Les toiles photographiques

Elles sont réservées aux agrandissements géants, car il est très difficile de manipuler, à l'état humide, des tirages papier de très grande surface.

Les supports métalliques

Les émulsions photographiques peuvent être déposées sur les supports les plus divers. Les photographies tirées sur des plaques d'aluminium ont un aspect très particulier, souvent variable avec l'angle d'observation ; cet aspect n'est pas approprié à tous les types de sujets.

Le caractère rigide des supports métalliques oblige à mettre en œuvre des cuves de traitement d'une surface plus grande que les plaques elles-mêmes, contrairement à ce qui se passe avec les papiers ou avec les toiles qui restent souples et peuvent être traités dans des cuves allongées munies de systèmes d'enroulement et de déroulement.

Ces supports sont toujours beaucoup plus onéreux que les papiers classiques. Pour les photos qui nécessitent des opérations correctrices, des masquages, etc., il est hautement conseillé de faire d'abord des essais sur des surfaces courantes avant de passer à l'agrandissement définitif.

Les émulsions

pochette de papier photographique Leonar Leigrano (années 1960)

Beaucoup de produits sensibles ont été utilisés au fil des temps et même si certains photographes remettent à l'honneur des procédés anciens, pratiquement tous les papiers photographiques actuellement disponibles utilisent des émulsions à base de gélatine et de bromure ou de chlorobromure d'argent.

Selon leur composition chimique, les émulsions actuelles présentent des tonalités plus ou moins bleutées (tons « froids ») ou brunâtres (tons « chauds »). Ces tonalités dépendent aussi dans une large mesure des produits utilisés pour le traitement.

D'autres colorations sont possibles, mais tombées en désuétude. En Allemagne, par exemple, on a longtemps aimé des papiers dotés d'une tonalité verte. La firme Leonar offrait encore, au cours des années 1960, un riche nuancier dans lequel on pouvait trouver de telles émulsions, très appréciées en Allemagne.

Les émulsions sont généralement recouvertes d'une couche protectrice de gélatine vierge. En effet, les grains de bromure d'argent peuvent être rendus développables non seulement par l'action de la lumière, mais aussi par de nombreuses autres actions physico-chimiques, à commencer par le frottement. Il suffit de plier une feuille de papier photographique, puis de la développer, pour constater le noircissement qui se produit à la pliure.

L'aspect des surfaces

Couleur du fond

Les papiers de couleur crème ou « chamois », jadis très en vogue, ont de nos jours pratiquement disparu. On préfère maintenant les fonds blancs.

État de surface

Entre les papiers brillants et les papiers mats, on peut trouver toute une gamme de textures semi-mates, toilées, etc.

Outre leur aspect superficiel, le rendu des valeurs n'est pas du tout le même pour les divers états de surface, en ce qui concerne la finesse des détails et l'étendue de la gamme des gris possible.

Les blancs d'un papier brillant renvoient environ 80 % de la lumière qu'ils reçoivent, tandis que les noirs n'en renvoient que 2 % dans les directions autres que celle de la réflexion spéculaire. Les blancs renvoient donc 40 fois plus de lumière que les noirs, ce qui donne un contraste d'image:

Bibliographie

  • DUBREUIL, Jean-Pierre .- Savoir choisir son papier d'agrandissement. In : Chasseur d'Images, n° 7, octobre-novembre 1977, pp. 27-29.