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== Minorité de Louis XV ==
== Minorité de Louis XV ==
;Jeunesse de Louis XV
Louis XV est né le {{date|15|février|1710}} à [[w:château de Versailles|Versailles]]. Il est le troisième fils de Louis de France, duc de Bourgogne, surnommé le [[w:Louis de France (1682-1712)|''Petit Dauphin'']], et de [[w:Marie-Adélaïde de Savoie|Marie-Adélaïde de Savoie]]. Il est ainsi l'arrière-petit-fils de [[w:Louis XIV de France|Louis XIV]]. De ses deux frères aînés, également prénommés Louis, le premier (titré duc de Bretagne) mourra en [[w:1706|1706]] à l'âge d'un an, le second (reprenant le titre de duc de Bretagne), né en [[w:1707|1707]], ne vivra que cinq ans.

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Les deux fils aînés du duc de Bourgogne, les ducs de Bretagne et d'Anjou, contractent également la maladie. L'aîné, Bretagne, meurt le {{date|8|mars|1712}}. Le jeune duc d'Anjou, âgé alors d'à peine deux ans, devient alors l'héritier du trône de France avec le titre de Dauphin du Viennois, abrégé en Dauphin. Malade, sa santé est scrutée avec attention par Louis XIV, roi vieillissant et suffisamment affecté par les pertes familiales récentes pour se laisser aller à pleurer devant ses ministres. On craint longtemps pour la santé du jeune prince, mais, petit à petit, il se remet, soigné par sa gouvernante et protégé par elle des abus de saignées qui ont vraisemblablement causé la mort de son frère<ref>François Bluche, ''Louis XV'', {{p.}}16-17.</ref>.

En [[w:1714|1714]], Louis est confié à un précepteur, l'abbé Perot. Celui-ci lui apprend à lire et à écrire, et lui enseigne des rudiments d'histoire et de géographie et, bien sûr, lui donne l'enseignement religieux nécessaire au futur « roi très chrétien ». En [[w:1715|1715]], le jeune dauphin reçoit également un maître à danser, puis un maître à écrire. Son confesseur est le père Le Tellier. En [[w:1717|1717]], ayant atteint l'âge de raison, son éducation est désormais confiée à un gouverneur, le [[w:François de Neufville de Villeroy|duc de Villeroy]], et à un précepteur, [[w:André Hercule de Fleury|André Hercule de Fleury]], [[w:évêque|évêque]] de [[w:Fréjus|Fréjus]]. On lui apprend désormais le [[w:latin|latin]], les [[w:mathématiques|mathématiques]], la [[w:cartographie|cartographie]], le [[w:dessin|dessin]] et des rudiments d'[[w:astronomie|astronomie]], mais, aussi, on lui enseigne à [[w:chasse|chasse]]r. L'éducation manuelle n'est pas non plus négligée : en [[w:1717|1717]], il apprend un peu de [[w:typographie|typographie]], et en [[w:1721|1721]], il s'initie à tourner le bois. Depuis [[w:1719|1719]], il avait des maîtres de musique. Contrairement à [[w:Louis XIV de France|Louis XIV]], il n'avait que peu d'affinités pour la musique mais était attiré par l'architecture.
;Régence du duc d’Orléans
Le testament de Louis XIV établissait un conseil de régence ; le parlement cassa le testament et donna la régence au duc d’Orléans.
;Finances
Les finances étaient en désordre : les guerres du règne précédent laissaient une dette de plus de deux milliards ; il fallait porter remède à ce problème. Le duc d'Orléans accorda sa confiance à l'Écossais Law, qui fonda une banque (1716) dont les opérations furent d'abord heureuses ; mais l'essai tenté sans prudence aboutit bientôt à la banqueroute.
;Système de Law
D'après le système de Law, la monnaie d'or et d'argent, qui était rare, devait être remplacée par un papier monnaie dont la valeur serait garantie par l'État. Law fut donc autorisé à fonder une banque, puis une compagnie qui eut le monopole du commerce<ref>Monopole du commerce : droit de faire seul le commerce.</ref> de la Louisiane, du Mississipi et des Indes. Cette entreprise eut d'abord un grand succès ; chacun voulait avoir des actions de la banque et de la Combapigne, et ce qui s'était acheté 500 livres se vendit bien plus, vers {{formatnum:20000}} livres. Mais toutes ces fortunes consistaient en papiers. Des gens voulurent échanger leurs actions contre de l'or ; on s'aperçut bien vite qu'il n'y avait pas assez de numéraire pour rembourser tout le monde. Ce fut alors un désastre ; Law s'enfuit à l'étranger.
;Guerre contre l'Espagne
Cellamare, ambassadeur d'Espagne à Paris, avait formé une conspiration pour enelever la régence au duc d'Orléans, mais le ministre Dubois la découvrit (1717). Le régent conclut aussitôt une quadruple alliance avec l'Angleterre, la Hollande et l'Empire ; une armée de {{formatnum:30000}} hommes passa les Pyrénées et châtia les Espagnols. Philippe V demanda la paix et promit la main de l'infante d'Espagne au jeune Louis XV.
;La peste de Marseille
En 1720, la peste désola la Provence et enleva plus de {{formatnum:80000}} personnes. Louis XV fut déclaré majeur en 1723. Dubois mourut ; le duc d'Orléans ne tarda pas à le suivre au tombeau.

== Louis XV — Le cardinal Fleury ==
== Louis XV — Le cardinal Fleury ==
== Louis XV — La guerre de sept ans ==
== Louis XV — La guerre de sept ans ==

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Sommaire
Ce livre est actuellement en travaux. Tant que cet avis n'aura pas disparu, veuillez en considérer le plan et le contenu encore incomplets, temporaires et sujets à caution.
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Chapitre XI
Décadence de la monarchie
Introduction

Cette période comprend deux règnes, et s'étend de 1715 à 1789.

Minorité de Louis XV

Jeunesse de Louis XV

Louis XV est né le 15 février 1710 à Versailles. Il est le troisième fils de Louis de France, duc de Bourgogne, surnommé le Petit Dauphin, et de Marie-Adélaïde de Savoie. Il est ainsi l'arrière-petit-fils de Louis XIV. De ses deux frères aînés, également prénommés Louis, le premier (titré duc de Bretagne) mourra en 1706 à l'âge d'un an, le second (reprenant le titre de duc de Bretagne), né en 1707, ne vivra que cinq ans.

À sa naissance, en pleine guerre de succession d'Espagne, le futur Louis XV, titré duc d'Anjou — titre porté précédemment par son oncle, Philippe de France, prétendant français au trône d'Espagne et futur roi Philippe V (1700-1746) — est immédiatement confié à sa gouvernante, la duchesse de Ventadour. Il n'est alors pas destiné à régner, se plaçant au quatrième rang dans l'ordre de succession dynastique. Avant lui, doivent logiquement régner le fils de Louis XIV, le Grand Dauphin, puis son père le Petit Dauphin, et enfin son frère aîné, le duc de Bretagne. Mais entre 1710 et 1715, une série de morts dans la famille royale met brusquement le jeune prince en première ligne dans la succession de Louis XIV : le Grand Dauphin meurt de la variole le 14 avril 1711. L'année suivante, une « rougeole maligne » emporte le Petit Dauphin et son épouse les 18 et 12 février 1712.

Les deux fils aînés du duc de Bourgogne, les ducs de Bretagne et d'Anjou, contractent également la maladie. L'aîné, Bretagne, meurt le 8 mars 1712. Le jeune duc d'Anjou, âgé alors d'à peine deux ans, devient alors l'héritier du trône de France avec le titre de Dauphin du Viennois, abrégé en Dauphin. Malade, sa santé est scrutée avec attention par Louis XIV, roi vieillissant et suffisamment affecté par les pertes familiales récentes pour se laisser aller à pleurer devant ses ministres. On craint longtemps pour la santé du jeune prince, mais, petit à petit, il se remet, soigné par sa gouvernante et protégé par elle des abus de saignées qui ont vraisemblablement causé la mort de son frère[1].

En 1714, Louis est confié à un précepteur, l'abbé Perot. Celui-ci lui apprend à lire et à écrire, et lui enseigne des rudiments d'histoire et de géographie et, bien sûr, lui donne l'enseignement religieux nécessaire au futur « roi très chrétien ». En 1715, le jeune dauphin reçoit également un maître à danser, puis un maître à écrire. Son confesseur est le père Le Tellier. En 1717, ayant atteint l'âge de raison, son éducation est désormais confiée à un gouverneur, le duc de Villeroy, et à un précepteur, André Hercule de Fleury, évêque de Fréjus. On lui apprend désormais le latin, les mathématiques, la cartographie, le dessin et des rudiments d'astronomie, mais, aussi, on lui enseigne à chasser. L'éducation manuelle n'est pas non plus négligée : en 1717, il apprend un peu de typographie, et en 1721, il s'initie à tourner le bois. Depuis 1719, il avait des maîtres de musique. Contrairement à Louis XIV, il n'avait que peu d'affinités pour la musique mais était attiré par l'architecture.

Régence du duc d’Orléans

Le testament de Louis XIV établissait un conseil de régence ; le parlement cassa le testament et donna la régence au duc d’Orléans.

Finances

Les finances étaient en désordre : les guerres du règne précédent laissaient une dette de plus de deux milliards ; il fallait porter remède à ce problème. Le duc d'Orléans accorda sa confiance à l'Écossais Law, qui fonda une banque (1716) dont les opérations furent d'abord heureuses ; mais l'essai tenté sans prudence aboutit bientôt à la banqueroute.

Système de Law

D'après le système de Law, la monnaie d'or et d'argent, qui était rare, devait être remplacée par un papier monnaie dont la valeur serait garantie par l'État. Law fut donc autorisé à fonder une banque, puis une compagnie qui eut le monopole du commerce[2] de la Louisiane, du Mississipi et des Indes. Cette entreprise eut d'abord un grand succès ; chacun voulait avoir des actions de la banque et de la Combapigne, et ce qui s'était acheté 500 livres se vendit bien plus, vers 20 000 livres. Mais toutes ces fortunes consistaient en papiers. Des gens voulurent échanger leurs actions contre de l'or ; on s'aperçut bien vite qu'il n'y avait pas assez de numéraire pour rembourser tout le monde. Ce fut alors un désastre ; Law s'enfuit à l'étranger.

Guerre contre l'Espagne

Cellamare, ambassadeur d'Espagne à Paris, avait formé une conspiration pour enelever la régence au duc d'Orléans, mais le ministre Dubois la découvrit (1717). Le régent conclut aussitôt une quadruple alliance avec l'Angleterre, la Hollande et l'Empire ; une armée de 30 000 hommes passa les Pyrénées et châtia les Espagnols. Philippe V demanda la paix et promit la main de l'infante d'Espagne au jeune Louis XV.

La peste de Marseille

En 1720, la peste désola la Provence et enleva plus de 80 000 personnes. Louis XV fut déclaré majeur en 1723. Dubois mourut ; le duc d'Orléans ne tarda pas à le suivre au tombeau.

Louis XV — Le cardinal Fleury

Louis XV — La guerre de sept ans

Louis XV — Le ministre Choiseul

Louis XV — Guerre d'Amérique

État de la France en 1789

Questions de récapitulation

Première partie

Deuxième partie

Tableau synoptique des guerres de Pologne et d'Autriche, sous Louis XV

Tableau synoptique de la guerre de sept ans et de la guerre d'Amérique

Notes

  1. François Bluche, Louis XV, p. 16-17.
  2. Monopole du commerce : droit de faire seul le commerce.