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Réaliser un duplicata de diapositive aussi fidèle que possible permet avant tout de sauvegarder le cliché original. Les amateurs de concours savent bien que les diapositives qui circulent de l'un à l'autre sont altérées par les projections successives et soumises à tous les aléas des manipulations, même quand celles-ci sont réalisées avec un maximum de soin. Disposer de plusieurs copies permet aussi de les envoyer à plusieurs concours en même temps ou de les utiliser dans plusieurs [[diaporama]]s différents.
Réaliser un duplicata de diapositive aussi fidèle que possible permet avant tout de sauvegarder le cliché original. Les amateurs de concours savent bien que les diapositives qui circulent de l'un à l'autre sont altérées par les projections successives et soumises à tous les aléas des manipulations, même quand celles-ci sont réalisées avec un maximum de soin. Disposer de plusieurs copies permet aussi de les envoyer à plusieurs concours en même temps ou de les utiliser dans plusieurs [[diaporama]]s différents.


Un duplicata idéal doit être une copie à l'identique de l'original : mêmes couleurs, même contraste, même cadrage, etc. On peut être amené à reproduire une diapositive pour ne garder qu'une partie de l'image ou encore pour corriger certains défauts, sous-exposition, surexposition, augmentation du contraste, suppression d'une dominante ou d'une tache, etc. mais il s'agit alors d'une copie modifiée de l'original, ou interprétée, et non plus d'un duplicata au strict sens du terme.
Un duplicata idéal doit être une copie à l'identique de l'original : mêmes couleurs, même contraste, même cadrage, etc. On peut être amené à reproduire une diapositive pour ne garder qu'une partie de l'image ou encore pour corriger certains défauts, sous-exposition, surexposition, augmentation du contraste, suppression d'une dominante ou d'une tache, etc. mais il s'agit alors d'une copie de l'original modifiée, ou interprétée, et non plus d'un duplicata au strict sens du terme.


Les professionnels n'emploient guère le mot « duplication », ils parlent plutôt de ''duplicating'' ou plus simplement de « duplis », ce qui évite la querelle linguistique.
Les professionnels n'emploient guère le mot « duplication », ils parlent plutôt de ''duplicating'' ou plus simplement de « duplis », ce qui évite la querelle linguistique.
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=== Principaux problèmes ===
=== Principaux problèmes ===


L'obtention de duplicata de haute qualité a toujours posé de gros problèmes.
L'obtention de duplicata de haute qualité a toujours posé de gros problèmes. Les laboratoires photographiques industriels réalisent des duplicata de qualité très inégale. Pour un travail de qualité il faut s'adresser aux laboratoires professionnels, mais alors l'addition peut être salée.


* L''''augmentation du contraste''' entre l'original et la copie est une constante. Pendant très longtemps, les amateurs qui souhaitaient réaliser eux-mêmes leurs duplicatas ont eu des résultats relativement corrects en rephotographiant leurs diapositives sur des films inversibles à grain aussi fin que possible et relativement doux, comme le [[Photographie/Fabricants/Kodak/Surfaces sensibles et procédés#Kodachrome|Kodachrome]], mais au prix de multiples essais. En 2011, la disparition de beaucoup de films inversibles et l'allongement sans fil des délais de développement n'arrangent pas les choses. Les diapositives trop peu contrastées, trop « molles », sortent souvent ragaillardies de la « duplication » et meilleures que l'original mais celles dont les valeurs s'étagent sur toute la gamme possible, allant du blanc pur au noir le plus profond, se trouvent toujours plus ou moins gravement amputées. Le succès tient donc bien souvent au choix des originaux qui peuvent être reproduits et les habitués des concours ont appris que les meilleures duplicata se font à la prise de vue ; plus facile à dire qu'à faire, sans problème pour les paysagistes mais pas pour les reportages sportifs !
* L''''augmentation du contraste''' entre l'original et la copie est une constante. Pendant très longtemps, les amateurs qui souhaitaient réaliser eux-mêmes leurs duplicatas ont eu des résultats relativement corrects en rephotographiant leurs diapositives sur des films inversibles à grain aussi fin que possible et relativement doux, comme le [[Photographie/Fabricants/Kodak/Surfaces sensibles et procédés#Kodachrome|Kodachrome]], mais au prix de multiples essais. En 2011, la disparition de beaucoup de films inversibles et l'allongement sans fil des délais de développement n'arrangent pas les choses. Les diapositives trop peu contrastées, trop « molles », sortent souvent ragaillardies de la « duplication » et meilleures que l'original mais celles dont les valeurs s'étagent sur toute la gamme possible, allant du blanc pur au noir le plus profond, se trouvent toujours plus ou moins gravement amputées. Le succès tient donc bien souvent au choix des originaux qui peuvent être reproduits et les habitués des concours ont appris que les meilleures duplicata se font à la prise de vue ; plus facile à dire qu'à faire, sans problème pour les paysagistes mais pas pour les reportages sportifs !
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=== Choix du matériel de reproduction ===
=== Choix du matériel de reproduction ===

* un '''appareil reflex''' à objectifs interchangeables est absolument nécessaire, toute autre solution relève du bricolage, quelle que soit la méthode utilisée. Naturellement un boîtier doté d'un objectif standard ne suffit pas, il faut compléter l'équipement par quelques accessoires, dont le coût pouvait aller en 1978, selon le magazine Chasseur d'Images, ''de 217 à plus de 5 000 F''.


* On peut utiliser les dispositifs de reproduction à soufflet ou à tubes qui possèdent leur propre objectif et se montent directement sur les boîtiers reflex, avec ou sans bague d'adaptation. L'extension permet de travailler au rapport 1:1 mais aussi d'agrandir l'original. La diapositive est placée devant un écran dépoli qui procure un éclairage uniforme et on la photographie. La source de lumière peut être le soleil, ou une source artificielle telle que flash ou lampe au tungstène. Cette façon de faire est la moins chère quant au matériel, mais la plus aléatoire quant aux résultats. Avec un peu de chance on arrive tout de même à s'en sortir.
* On peut utiliser les dispositifs de reproduction à soufflet ou à tubes qui possèdent leur propre objectif et se montent directement sur les boîtiers reflex, avec ou sans bague d'adaptation. L'extension permet de travailler au rapport 1:1 mais aussi d'agrandir l'original. La diapositive est placée devant un écran dépoli qui procure un éclairage uniforme et on la photographie. La source de lumière peut être le soleil, ou une source artificielle telle que flash ou lampe au tungstène. Cette façon de faire est la moins chère quant au matériel, mais la plus aléatoire quant aux résultats. Avec un peu de chance on arrive tout de même à s'en sortir.

Version du 17 juillet 2011 à 18:19

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Introduction

Cette technique est passée de mode, depuis l'apparition des techniques numériques, mais elle n'en est pas moins intéressante du point de vue historique.

Réaliser un duplicata de diapositive aussi fidèle que possible permet avant tout de sauvegarder le cliché original. Les amateurs de concours savent bien que les diapositives qui circulent de l'un à l'autre sont altérées par les projections successives et soumises à tous les aléas des manipulations, même quand celles-ci sont réalisées avec un maximum de soin. Disposer de plusieurs copies permet aussi de les envoyer à plusieurs concours en même temps ou de les utiliser dans plusieurs diaporamas différents.

Un duplicata idéal doit être une copie à l'identique de l'original : mêmes couleurs, même contraste, même cadrage, etc. On peut être amené à reproduire une diapositive pour ne garder qu'une partie de l'image ou encore pour corriger certains défauts, sous-exposition, surexposition, augmentation du contraste, suppression d'une dominante ou d'une tache, etc. mais il s'agit alors d'une copie de l'original modifiée, ou interprétée, et non plus d'un duplicata au strict sens du terme.

Les professionnels n'emploient guère le mot « duplication », ils parlent plutôt de duplicating ou plus simplement de « duplis », ce qui évite la querelle linguistique.

Il est possible d'obtenir des diapositives « copies » à partir de diapositives originales ou de photographies numériques. Les fichiers obtenus en scannant les originaux ou directement à partir d'un appareil numérique sont fournis à une machine spéciale qui « flashe » les images sur un film argentique conventionnel. Cela facilite grandement l'obtention de copies fidèles, mais le procédé est loin d'être gratuit...

Principaux problèmes

L'obtention de duplicata de haute qualité a toujours posé de gros problèmes. Les laboratoires photographiques industriels réalisent des duplicata de qualité très inégale. Pour un travail de qualité il faut s'adresser aux laboratoires professionnels, mais alors l'addition peut être salée.

  • L'augmentation du contraste entre l'original et la copie est une constante. Pendant très longtemps, les amateurs qui souhaitaient réaliser eux-mêmes leurs duplicatas ont eu des résultats relativement corrects en rephotographiant leurs diapositives sur des films inversibles à grain aussi fin que possible et relativement doux, comme le Kodachrome, mais au prix de multiples essais. En 2011, la disparition de beaucoup de films inversibles et l'allongement sans fil des délais de développement n'arrangent pas les choses. Les diapositives trop peu contrastées, trop « molles », sortent souvent ragaillardies de la « duplication » et meilleures que l'original mais celles dont les valeurs s'étagent sur toute la gamme possible, allant du blanc pur au noir le plus profond, se trouvent toujours plus ou moins gravement amputées. Le succès tient donc bien souvent au choix des originaux qui peuvent être reproduits et les habitués des concours ont appris que les meilleures duplicata se font à la prise de vue ; plus facile à dire qu'à faire, sans problème pour les paysagistes mais pas pour les reportages sportifs !
  • La correction des dominantes colorées est un autre problème important. Selon le film utilisé pour l'original, la qualité de son développement, la source de lumière servant pour l'éclairage, le film de copie, les dérives de couleurs imprévisibles sont la règle, et il faut parfois des dizaines de tentatives pour obtenir un résultat à peu près satisfaisant.
  • La stabilité des conditions opératoires, allant de l'éclairage utilisé lors de la reproduction au choix du laboratoire qui réalisera les traitements, est un autre point auquel il faut apporter une grande attention, ce qui conduit généralement à prendre note de tout ce que l'on fait, au fur et à mesure des opérations. En effet, si cette stabilité n'est pas assurée, on est conduit à s'en remettre au hasard et tout ce qui a été noté lors d'une séance ne sert à rien pour les suivantes.

Choix du matériel de reproduction

  • un appareil reflex à objectifs interchangeables est absolument nécessaire, toute autre solution relève du bricolage, quelle que soit la méthode utilisée. Naturellement un boîtier doté d'un objectif standard ne suffit pas, il faut compléter l'équipement par quelques accessoires, dont le coût pouvait aller en 1978, selon le magazine Chasseur d'Images, de 217 à plus de 5 000 F.
  • On peut utiliser les dispositifs de reproduction à soufflet ou à tubes qui possèdent leur propre objectif et se montent directement sur les boîtiers reflex, avec ou sans bague d'adaptation. L'extension permet de travailler au rapport 1:1 mais aussi d'agrandir l'original. La diapositive est placée devant un écran dépoli qui procure un éclairage uniforme et on la photographie. La source de lumière peut être le soleil, ou une source artificielle telle que flash ou lampe au tungstène. Cette façon de faire est la moins chère quant au matériel, mais la plus aléatoire quant aux résultats. Avec un peu de chance on arrive tout de même à s'en sortir.
  • Les systèmes du style « reprodia » se montent devant l'objectif et fonctionnent exactement comme le précédent. Ils permettent d'obtenir des duplicatas corrects à condition d'utiliser un objectif de bonne qualité, de préférence de type « macro » et permettant l'obtention directe du rapport 1:1.
  • Les bancs de reproduction spécialisés représentent la meilleure solution mais ils sont très coûteux, sauf si on les réalise soi-même. Ne dit-on pas qu'un bon photographe doit toujours être un bon bricoleur ? L'ensemble appareil-soufflet-objectif est placé sur un statif, la diapositive à reproduire se trouve sur un support indépendant, ce qui permet de la positionner de façon très précise et d'interposer devant elle ou derrière elle tous les masques et/ou filtres nécessaires pour travailler comme on l'entend. Ce support n'est autre qu'une boîte à lumière possédant son propre système d'éclairage ou recevant la lumière d'une source extérieure.

On peut bien sûr être tenté de projeter une diapositive sur un écran non granuleux et de la rephotographier. Le résultat est toujours décevant.

Choix de l'éclairage

Les lampes à incandescence sont théoriquement les meilleures sources car les diapositives sont toujours un peu trop bleues, volontairement, de façon à mieux rendre les couleurs lorsqu'un les projette à l'aide d'une lampe tungstène qui émet un large excès de rouge. En pratique elles ont de nombreux inconvénients, elles vieillissent en émettant progressivement moins de lumière, et une lumière plus rouge, et par dessus le marché leur émission varie très vite en fonction de la tension du secteur. Lorsque celle-ci augmente, l'émission est plus intense et contient davantage de bleu, lorsqu'elle diminue, l'émission diminue aussi et la lumière tire davantage vers les teintes chaudes. C'est pourquoi les amateurs qui reproduisaient eux-mêmes leurs diapositives obtenaient souvent des duplicata à la fois bleus et surexposés, ou rouges et sous-exposés. L'utilisation de lampes à iode s'impose, et il faut les alimenter à travers un régulateur de tension si l'on veut des résultats constants.

La lumière du soleil constitue évidemment la source la plus puissante et la plus économique, mais elle varie considérablement en fonction de la saison, de l'heure et des conditions météorologiques. Faute de pouvoir la contrôler, mieux vaut éviter de s'en servir.

Finalement ce sont les flashes électroniques qui apportent la solution la plus simple et la plus fiable. On ne peut toutefois pas les utiliser seuls, un éclairage à incandescence classique est nécessaire pour faire le cadrage et la mise au point. Par ailleurs, il faut procéder systématiquement à des essais, car la cellule de l'appareil devient inopérante, d'où le passage obligé par le mode manuel.

Les films

Pour un usage occasionnel le Kodachrome était la meilleure émulsion possible, mais Kodak et d'autres fabricants fabriquaient des émulsions spéciales, particulièrement douces et donc adaptées au travail à effectuer. Ces émulsions existaient pour la lumière artificielle et pour la lumière du jour, elles n'étaient disponibles qu'en métrages importants et il fallait les étalonner convenablement avant l'usage. De plus, elles étaient équilibrées pour donner de bons résultats avec les émulsions inversibles traitées par le procédé E6 et de sérieux problèmes d'équilibrage se posaient en tentant de dupliquer les diapositives Kodachrome.

Les filtres

Les gélatines vendues par Kodak permettent d'obtenir toutes les combinaisons de couleur possible et donc de trouver la combinaison susceptible de convenir à telle ou telle diapositive. Il faut disposer d'un jeu assez complet pour faire face à toutes les situations. On obtient de meilleurs résultats en filtrant la lumière à la source, plutôt qu'en plaçant les filtres au niveau de l'objectif, car on évite ainsi tous les problèmes de qualité optique posés par les filtres qui, malgré toutes les précautions prises, finissent par s'altérer et se tacher.

La prélumination

Les films spéciaux pour la reproduction ayant disparu, il est encore possible de travailler mais il faut utiliser un procédé susceptible de réduire l'augmentation de contraste résultant de la copie. Ce procédé consiste à voiler légèrement le film, de façon à récupérer un maximum de détails dans les ombres. On expose donc le film de façon uniforme à une lumière blanche, et malgré son nom cette exposition peut se faire à peu près indifféremment avant ou après la pose. Cette exposition doit être suffisamment faible pour ne pas entraîner, à elle seule, un éclaircissement notable des noirs de la future diapositive, ce qui produirait par la suite des images très fades et délavées. Les zones très faiblement lumineuses de l'original ne sont pas traversées par une lumière suffisante pour impressionner la pellicule servant à la duplication, mais la faible exposition qu'elle provoquent vient s'ajouter à celle créée par la prélumination et la somme des deux permet de faire apparaître des détails qui seraient autrement perdus. Cette méthode connaît toutefois de sérieuses limites, mais elle permet de limiter les dégâts. Il faut évidemment un dosage aux petits oignons pour optimiser le processus.

Méthodes modernes

Elles passent, comme on peut le deviner facilement, par une phase numérique. La diapositive à reproduire est scannée avec soin, puis le fichier obtenu est « flashé » sur un support film. En fait on peut transformer par ce procédé des images issues de n'importe quel support, diapositive évidemment, mais aussi négatif couleur, photographie sur papier, négatif noir et blanc, ou bien sûr fichier issu d'un appareil numérique. Entre temps, il est toujours possible de procéder à des retouches, à des recadrages, à des modifications des images, beaucoup plus facilement qu'auparavant. On peut aussi flasher non seulement de nouvelles diapositives 24 x 26 pour obtenir des duplicata, mais aussi des documents transparents de plus grande surface destinés, par exemple, à la rétroprojection.


Techniques particulières