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Les zones claires, même quand elles fourmillent de détails, sont très gênantes lorsqu'elles sont situées sur les bords des photographies ; elles donnent plus ou moins l'impression que l'image sort du cadre, s'échappe en quelque sorte. Il convient de maintenir le regard du spectateur dans le cadre, c'est pourquoi beaucoup de tireurs avertis prennent soin de rendre les zones périphériques un peu plus foncées, toujours discrètement bien sûr. Lorsque la correction des zones claires ne peut pas être pratiquée de cette façon, alors la fuite du regard peut être évitée par la présentation du tirage dans un [[passe-partout]] plus ou moins sombre.
Les zones claires, même quand elles fourmillent de détails, sont très gênantes lorsqu'elles sont situées sur les bords des photographies ; elles donnent plus ou moins l'impression que l'image sort du cadre, s'échappe en quelque sorte. Il convient de maintenir le regard du spectateur dans le cadre, c'est pourquoi beaucoup de tireurs avertis prennent soin de rendre les zones périphériques un peu plus foncées, toujours discrètement bien sûr. Lorsque la correction des zones claires ne peut pas être pratiquée de cette façon, alors la fuite du regard peut être évitée par la présentation du tirage dans un [[passe-partout]] plus ou moins sombre.


=== Bibliographie ==
== Bibliographie ==


* BROERE, Chris W. .- Causeries sur la technique du Leica (XXXIV) - À propos de l'agrandissement. In : Leica Fotografie, n° 1, 1969, pp. 120-121.
* BROERE, Chris W. .- Causeries sur la technique du Leica (XXXIV) - À propos de l'agrandissement. In : Leica Fotografie, n° 1, 1969, pp. 120-121.

Version du 24 juillet 2011 à 00:58

PHOTOGRAPHIE


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L'intérêt du travail en chambre noire est de pouvoir « interpréter » le négatif que l'on a entre les mains pour en tirer la meilleure image finale possible. C'est l'habileté du tireur qui permet de donner la touche finale indispensable à la réussite.

Le recadrage

Certains photographes ont pu se targuer de ne jamais recadrer leurs photos, allant même jusqu'à suivre servilement une certaine mode états-unienne qui voulait que l'on tire les photos en incluant dans le cadre les perforations du film, histoire de bien mettre les points sur les « i ». Sans aller jusque là, Henri Cartier-Bresson exigeait que l'on respectât très exactement ses cadrages originaux, tant pour les expositions que pour la reproduction de ses œuvres dans les livres et les revues. Pour le commun des mortels il en va tout autrement, il est en pratique très rare que l'on puisse obtenir l'agrandissement idéal en agrandissant la totalité du négatif, ne serait-ce que parce que les viseurs de beaucoup d'appareils montrent un champ un peu moins large que celui qui est effectivement photographié.

Les « grandes images » sont presque toujours les plus simples, le sujet est montré de la meilleure façon possible et n'est pas concurrencé par des éléments superflus qui parasitent l'image. C'est pourquoi ils est le plus souvent nécessaire de corriger le cadrage au laboratoire, en prenant tout son temps et en pesant bien les avantages et les inconvénients qui résultent inévitablement de la conservation ou de la suppression de certains éléments.

Naturellement, l'usage de la photographie numérique impose les mêmes contraintes...

Recadrer suppose aussi que l'on sache se libérer de la contrainte des formats normalisés. Telle photo sera meilleure si elle s'inscrit dans un carré, telle autre aura plus d'impact si on la transforme en une bande allongée du style « panoramique », etc. Pour bien apprécier un recadrage dans la chambre noire, il faut agrandir l'image suffisamment pour bien en apprécier les détails, on peut considérer qu'avec un négatif 24 x 36, un rapport de 10 fois est un minimum. Quitte, éventuellement, à tirer par la suite en plus petit format, après que les limites de l'image ont été parfaitement définies.

Juger de ce que sera un agrandissement positif d'après l'aspect du négatif n'est pas chose aisée, et bien souvent on s'aperçoit en observant attentivement le tirage que l'on pouvait encore enlever quelques parties supplémentaires...

Le masquage et la surimpression

Principe et méthodes

Une fois le cadrage défini, il faut réfléchir à la façon de mettre en valeur le sujet de façon optimale. Il s'agit d'équilibrer les valeurs de gris, on dit parfois « harmoniser » ou « maquiller » l'image.

Souvent, on s'aperçoit que certaines zones de l'image positives sont trop sombres, mais que les zones claires correspondantes du négatif présentent des détails. On s'arrange alors pour masquer ces zones, ou les « retenir », afin qu'elle apparaissent plus claires sur l'épreuve finale. Au contraire, les zones les plus sombres du négatif donnent facilement des plages blanches, sans détails, sur l'agrandissement. De telles zones donnent une impression de vide très désagréable et il faut les surimpressionner de façon que les détails qu'elles contiennent puissent apparaître. Cette surimpression (à ne pas confondre avec une superposition d'images) est d'autant plus nécessaire que lorsque l'on examine une photographie, le regard se porte en priorité vers les zones les plus claires et si celles-ci ne sont pas intéressantes, alors il y a de grandes chances pour que l'épreuve soit ratée.

Inversement, au lieu de faire apparaître certains détails, il est parfois intéressant de les faire disparaître. En éclaircissant la tonalité d'un visage, on peut ainsi atténuer dans une certaine mesure les défauts de la peau. De même, si des détails gênants apparaissent dans les zones sombres, il est souhaitable de les atténuer ou même de les faire disparaître grâce à un assombrissement local. C'est le même principe que pour la prise de vue en studio, le portraitiste habile s'efforcera de mettre en lumière ce qu'il y a de meilleur dans un visage et de laisser dans l'ombre ce qui ne mérite pas d'être montré.

Le masquage et la surimpression ne peuvent être pratiqués commodément que si le temps de pose du papier d'agrandissement est suffisamment long. En-dessous d'une dizaine de secondes, il devient très difficile de contrôler les durées de façon fiable et répétitive.

Dans les cas les plus simples, s'il s'agit de masquer ou de surimpressionner des zones relativement vastes de l'image, les mains suffisent. Avec un peu d'habileté et d'expérience, il est possible de masquer efficacement les zones à retenir avec un ou plusieurs doigts, de réaliser des contours approximatifs pour éclaircir un visage, la terre par rapport au ciel, des rochers, etc. De même, en accolant les mains et en laissant entre elles quelque espace, on peut donner plus de lumière aux zones qui en ont besoin. Il est recommandé dans ce cas d'équiper l'agrandisseur d'un allumage par pédale, de façon à garder les mains libres pendant cette opération.

Pour les masquages plus localisés ou demandant plus de précision, de petits morceaux de carton découpés à la demande et tenus au bout d'une tige au-dessus des zones à masquer sont indispensables. On peut les fixer avec des pinces ou avec un peu de pâte adhésive. Des feuilles de carton découpées à un profil donné ou percées de trous pour laisser passer la lumière sont d'un usage commun.

Pour produire des tirages masqués en série, l'établissement d'une procédure rigoureuse s'impose. Les caches peuvent être disposés sur un châssis spécial qui les maintient à une distance précise et constante du papier de tirage.

Une fois que l'agrandissement est terminé, les opérations de masquage et de surimpression doivent passer totalement inaperçues, il n'est pas toujours très facile d'arriver à ce résultat, loin de là !

Sur quoi faut-il intervenir ?

Parmi les exemples typiques de prises de vues qui imposent pratiquement le maquillage, il y a celui très classique du portrait d'une personne qui porte des vêtements blancs. Ces derniers sont souvent très lumineux et sont traduits d'autant plus facilement par des zones blanches uniformes que l'on tire souvent les portraits assez clairs pour minimiser les défauts de la peau, particulièrement pour les modèles féminins. La surimpression permet d'éviter l'affreux effet de « trou » qui survient lorsqu'une photo présente une plage blanche sans aucun détail.

Lorsque l'on réalise un portrait avec des éclairages trop brutaux et venant trop d'« en haut », les yeux apparaissent souvent trop sombres. Il convient alors de les éclaircir par un masquage bien dosé, qui donne toujours des résultats bien meilleurs que ceux que l'on pourrait obtenir sur l'épreuve finale par un blanchiment chimique partiel.

Les zones claires, même quand elles fourmillent de détails, sont très gênantes lorsqu'elles sont situées sur les bords des photographies ; elles donnent plus ou moins l'impression que l'image sort du cadre, s'échappe en quelque sorte. Il convient de maintenir le regard du spectateur dans le cadre, c'est pourquoi beaucoup de tireurs avertis prennent soin de rendre les zones périphériques un peu plus foncées, toujours discrètement bien sûr. Lorsque la correction des zones claires ne peut pas être pratiquée de cette façon, alors la fuite du regard peut être évitée par la présentation du tirage dans un passe-partout plus ou moins sombre.

Bibliographie

  • BROERE, Chris W. .- Causeries sur la technique du Leica (XXXIV) - À propos de l'agrandissement. In : Leica Fotografie, n° 1, 1969, pp. 120-121.