« États généraux du multilinguisme dans les outre-mer/Thématiques/Langues et création artistique » : différence entre les versions

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Vu les bienfaits attendus et prouvés de l’utilisation de la chanson et des danses en langues d’outre-mer, il serait nécessaire :
Vu les bienfaits attendus et prouvés de l’utilisation de la chanson et des danses en langues d’outre-mer, il serait nécessaire :
*que les autorités supérieures empêchent les institutions intermédiaires de bloquer les projets intermédiaires. Il est absolument nécessaire même qu’elles les accompagnent et les soutiennent ;
*que les autorités supérieures empêchent les institutions intermédiaires de bloquer les projets intermédiaires. Il est absolument nécessaire même qu’elles les accompagnent et les soutiennent ;
*d’accompagner et de soutenir les initiatives sonores développées par des institutions telles que le [http://www.cadeg.gf/"www.cadeg.gf CADEG] ;
*d’accompagner et de soutenir les initiatives sonores développées par des institutions telles que le [http://www.cadeg.gf CADEG] ;
*d’accompagner le développement des résidences croisées et activer la présence d’artistes professionnels dans les lieux labellisés sur des projets ayant aux musiques en langues d’outre-mer (répertoires ou créations) ;
*d’accompagner le développement des résidences croisées et activer la présence d’artistes professionnels dans les lieux labellisés sur des projets ayant aux musiques en langues d’outre-mer (répertoires ou créations) ;
*de créer des passerelles entre les différents pays d’outre-mer pour non seulement accompagner le développement mais pour favoriser aussi des espaces de de rencontres dialogues entre les différents pays d’outre-mer et les pays voisins.
*de créer des passerelles entre les différents pays d’outre-mer pour non seulement accompagner le développement mais pour favoriser aussi des espaces de de rencontres dialogues entre les différents pays d’outre-mer et les pays voisins.

Version du 14 février 2012 à 15:50

Langues et pratiques culturelles

À travers la langue qu’ils parlent, les hommes et les femmes se situent dans l’histoire, énoncent leurs itinéraires et leurs récits de vie, inventent le présent, et le transmettent aux générations futures par la parole, la poésie, le conte, le chant, la danse, la musique…

Il s’agissait ici de réfléchir à la coexistence harmonieuse des langues, à la circulation des idées, au passage d’une langue à l’autre, et de penser le commun comme désir de vivre ensemble, de partager et de transmettre la diversité des richesses d’un territoire.

« Chanter et danser ses langues »

L’atelier « Chanter et danser ses langues », animé par Serge Hureau, directeur du Hall de la chanson et Stéphanie Geneix-Rabault, ethnomusicologue et responsable scientifique et technique de l’Académie des Langues Kanak (Nouvelle-Calédonie), avait pour objectif de mettre en débat la pertinence d’inscrire et d’utiliser les chansons en langue d’outre-mer dans le système scolaire, indifféremment de la maternelle au lycée, jusqu’à l’enseignement supérieur, en proposant une approche pluridisciplinaire où tout un chacun des participants était invité à partager ses spécialités et son implication la plus personnelle dans l’une des expressions culturelles les plus rassembleuses qu’est la chanson. L’atelier a rassemblé une quarantaine de participants. L’inscription plus large de la chanson et de la danse en langues d’outre-mer dans le système scolaire et dans la sphère publique apparait comme un fort désir de la part des participants, des praticiens et des enseignants : la chanson se présentant comme un véritable outil d’apprentissage, comme un outil dynamique profondément ouvert et intégrateur sur les cultures environnantes est à ce titre particulièrement pertinent pour répondre à des objectifs de valorisation, de revitalisation, de création et d’enseignement.

Pour pouvoir répondre à ce désir, quelques besoins et recommandations émergent de l’ensemble des échanges : Ce qui frappe au premier abord aux vues des échanges, c’est la forte hétérogénéité des pratiques en fonction des espaces, qui reposent sur la bonne volonté des hommes et de leurs investissements personnels.

L’atelier a permis de faire un premier point sur la nature et l’avancée d’initiatives souvent isolées dans les différents pays d’outre-mer. La première recommandation qui découle de ce tour d’horizon serait donc la nécessité de réaliser un état des lieux à l’échelle des différents territoires d’outre-mer sur ce qui se fait dans ce domaine pour donner plus de visibilité à de multiples initiatives isolées pour recréer un lien et une articulation entre les expériences.


Au niveau scolaire

De l’ensemble des échanges, plusieurs recommandations émergent sur la nécessité :

  • de préciser de manière beaucoup plus précise une entrée de la chanson et des danses en langues d’outre-mer dans les programmes officiels ;
  • d’accompagner au niveau pédagogique l’exploitation optimale des chansons et danses en langues d’outre-mer ;
  • de redynamiser les classes à PAC (Éducation artistique et culturelle en France) : classes à projets artistiques et culturelles qui sont au point mort :
  • de développer des infrastructures pour la collecte et l’archivage des langues, des chants et des danses des pays d’outre-mer pour contribuer à développer des passerelles entre le 1er degré et l’université autour de cet outil qu’est la chanson et la danse en langues d’outre-mer ;
  • de simplifier les procédures administratives pour faire intervenir des artistes et des praticiens de chants et de danses en milieu scolaire et amateur ;
  • de former les enseignants à l’utilisation de la chanson en langues d’outre-mer dans une perspective transversale, en particulier dans le cadre du programme d’histoire des arts sur lequel une demande d’encadrement et de formation est fortement exprimée.

Au niveau institutionnel

Vu les bienfaits attendus et prouvés de l’utilisation de la chanson et des danses en langues d’outre-mer, il serait nécessaire :

  • que les autorités supérieures empêchent les institutions intermédiaires de bloquer les projets intermédiaires. Il est absolument nécessaire même qu’elles les accompagnent et les soutiennent ;
  • d’accompagner et de soutenir les initiatives sonores développées par des institutions telles que le CADEG ;
  • d’accompagner le développement des résidences croisées et activer la présence d’artistes professionnels dans les lieux labellisés sur des projets ayant aux musiques en langues d’outre-mer (répertoires ou créations) ;
  • de créer des passerelles entre les différents pays d’outre-mer pour non seulement accompagner le développement mais pour favoriser aussi des espaces de de rencontres dialogues entre les différents pays d’outre-mer et les pays voisins.

====Au niveau juridique====  De l’ensemble des échanges a émergé la nécessité de combler un vide juridique et administratif pour reconnaitre un véritable statut pour les artistes/intervenants dans les classes qui manquent cruellement de reconnaissances.


Pour cette première synthèse, Stéphanie Geneix-Rabault et Serge Hureau. Etats généraux du multilinguisme dans les Outre-Mer - Atelier « Chanter et danser ses langues » - Première synthèse - Stéphanie Geneix-Rabault et Serge Hureau - Vendredi 16 décembre 2011 -Cayenne.