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William Klein à la Cinémathèque française le 14 juin 2008


William Klein, né le 19 avril 1928 à New York, est un photographe américain, peintre, et réalisateur de films. Il est parfois surnommé bad boy. Il vit et travaille à Paris.

En photographie, il a réalisé des livres marquants ayant pour thème des grandes villes: New York, Rome, Moscou, Tokyo et enfin Paris, où il vit depuis 1948 et qu'il aime cosmopolite, multiculturelle et multiethniqueModèle:Référence nécessaire. Il a influencé des artistes comme Helmut Newton, Richard Avedon, Frank Horvat, David Bailey et Jeanloup Sieff. Il a aussi révolutionné le genre de la mode.

Biographie

Fils d'immigrés juifs, William Klein fait des études de sociologie puis effectue son service militaire. Le 13 juillet 1947, il se rend pour la première fois à Paris, en tant que G.I., et tombe amoureux de «la plus belle fille de Paris». Peu après il entre dans l'atelier de peinture d'André Lhote (comme Henri Cartier-Bresson), puis dans celui de Fernand Léger. Il part vivre à La Garenne-Colombes et épouse Jeanne Florin.

Au début des années 1950, Klein passe quelques années a Milan afin de travailler avec des architectes italiens sur des peintures murales géométrique Hard-edge.

En 1954, il rencontre Alex Liberman, directeur artistique de Vogue, qui lui propose un contrat et des moyens financiers pour poursuivre son travail. Il est l'un des photographes attitrés de Vogue avec Richard Avedon. Il part à New-York et réalise un "journal photographique" de son séjour. Il en tire un livre : "New-York" qui sortira au Seuil en 1956 appuyé par Chris Marker. Son travail photographique contraste avec tout ce qui s'était fait auparavant. Novateur, il suscite des réactions violentes et obtient le prix Nadar en 1957. Le livre devient très vite un collector quasiment introuvable aujourd'hui.

Deux maîtres de la photographie signent l'entrée de la photo dans l'art contemporain. Robert Frank et son ouvrage "Les américains" publié par Robert Delpire, et William Klein avec "New-York", initient une véritable révolution : la photographie est considérée comme une rupture avec l'ancienne école et l'image propre, parfaite, autonome (Cartier-Bresson, Doisneau, etc.) : décadrage, flous, grains, vitesses, mouvements et bougés, forts contrastes. Il adopte la leçon de Capa : "Si tes photos ne sont pas bonnes, c'est parce que tu n'es pas assez près".

La photo doit bousculer. Elle est forte et ne prétend à aucune objectivité documentaire, le photographe est présent et peut se mettre en scène, interagir avec le sujet : le regard caméra est dans ce sens percutant. Klein a su imposer un style et un regard istinctif a la photo. La réalité est vécue avec subjectivité et montrée comme elle est : parfois dérangeante, parfois douce.

Fellini l'invite pour devenir assistant, Klein en revient avec son album de photos Rome au début des années 1960, puis Moscou et Tokyo qui furent des succès d'édition. Il fera Paris dans les années 2000.

Il tourne plusieurs émissions pour l'émission Cinq Colonnes à la une, notamment Les Français et la politique qui sera censurée. En 1966, William klein réalise un film qui est considéré comme l'une des grandes oeuvres au cinéma : Qui êtes-vous Polly Magoo ?

Pour ses photos de mode, il a réellement révolutionné le genre : ses mannequins n'ont pas les mains sur les hanches et leurs pieds ne prennent plus la position de danseuse classique. Un parfum de scandale entoure son œuvre. il amène de la modernité au milieu de la mode.

Sa carrière de cinéaste est marquée par l'engagement, notamment auprès des Noirs dont il soutient les luttes pour exister au travers de personnages comme Mohamed Ali, Little Richard ou Eldridge Cleaver.

En 1982 et en 2005, le Centre Pompidou lui consacre une grande rétrospective et il co-édite avec la maison d'édition Marval, RETROSPECTIVE, ouvrage de plus de 400 pages qui retrace ses travaux photographiques les plus importants.

Il reviendra à la peinture avec ses contacts peints, faisant une sorte de synthèse entre la peinture et la photographie.

William Klein a réalisé lui-même les maquettes de ses livres, voulant un "nouvel objet visuel", rompant avec le style classique d'une photographie sur une page avec des marges blanches et le texte explicatif sur l'autre. Il a été à l'origine d'un changement éditorial avec des doubles pages et des pleines pages sans marges de photographie, modernisant la lecture : les photographies apparaissent au lecteur comme un grand mouvement, des séquences qui sautent aux yeux.

William Klein est représenté par les galeries Le Réverbère à Lyon et Polka à Paris.

Prix et récompenses

Son œuvre

Films documentaires

Films de fictions

Avec Delphine Seyrig, Jacques Seiler, Alice Sapritch, Philippe Noiret, Samy Frey, Roland Topor.

Avec Delphine Seyrig, John Abbey, Donald Pleasance, Jean-Claude Drouot, Serge Gainsbourg.

Avec Charlotte Levy, Roland Topor, les Gazolines, Coline Serreau.

  • Le Couple témoin (1977) : Quand la sociologie et les statistiques décident de la vie courante.

Avec Anémone, André Dussolier, Zouc, Jacques Boudet, Eddie Constantine, Georges Descrières.

Travaux photographiques célèbres

  • La photo "Gun 1, New York" (1955).
  • La photo "Sainte famille à moto" (Rome, 1956).
  • La photo "Cineposter" réalisé à Tokyo en 1961.
  • Le travail pour "Vogue" réalisé avec des mannequins de mode dans les rues de New York en 1963.
  • La pochette de l'album Love on the Beat (1984), réalisée pour Serge Gainsbourg.
  • Le travail "Club Allegro Fortissimo" (1990).
  • "Autoportrait" (1995), un contact peint.

Bibliographie

  • New York (1956)
  • Life is good and good for you in New-York : Trance Witness Revels (1958)
  • Rome (1958)
  • Moscou (1964)
  • Tokyo (1964)
  • Mister Freedom" (1970)
  • Close up (1989)
  • Torino '90 (1990)
  • Mode in & out (1994)
  • New York 1954-55 nouvelle édition augmentée - éd. Marval (1995)
  • William Klein Films - éd. Marval (1998)
  • Paris + Klein - éd. Marval (2002)
  • MMV Romani (2005)
  • William Klein, rétrospective - éd. Marval (2005) - plus de 300 photos et 384 pages
  • Roma + Klein - éd. du Chêne (2009)

Citations

« Prendre une photo, c'est une excuse pour être badaud. Je me donne l'impression de faire quelque chose donc j'ai moins mauvaise conscience »

Liens externes

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