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[[Catégorie:Techniques et technologie marine]]
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Version du 25 août 2013 à 16:55

L'entretien d'un navire quel qu'il soit est une préoccupation constante.
On peut limiter cet entretien par une mise à terre à condition d'avoir nettoyé et vidangé tout ce qui pourrait se détériorer en particulier l'eau stagnante dans le moteur et les réservoirs.

À l'intérieur :

  • Le moteur devrait fonctionner tous les 15 jours, surtout en été.
  • Les batteries devraient être vérifiées tous les trimestres. Elles ne doivent jamais être complètement déchargées.
  • Les pompes de cale doivent être éprouvées régulièrement et vérifiées dès que des salissures apparaissent.
  • Le désalinisateur doit être impérativement nettoyé et rincé après chaque saison et utilisé quasiment chaque jour après sa mise en service.

À l'extérieur :

  • La coque doit être carénée chaque année avant l'été, et en permanence sous les tropiques.
  • Le pont doit être impérativement nettoyé de ses moisissures qui le noircissent.

Entretien du moteur.

Il est impératif de se conformer aux recommandations d'entretien du moteur. Effectuer les vidanges régulièrement et renouveler l'huile conformément aux indications du constructeur.
Le niveau d'huile des inverseurs doit être très surveillé ! Penser à toujours avoir une réserve d'huile suffisante pour remplir complètement l'inverseur.

À flot

  • Entretien hebdomadaire :
Pour maintenir le moteur en bon état de marche il faudrait le faire tourner en moyenne tous les 15 jours; 8 jours en été, entre 21 et 28 jours en hiver.
Avant tout démarrage :
  1. Vérifier qu'il n'y a pas de trace d'huile sous le moteur et sous l'inverseur. Dans le cas contraire vérifier les niveaux d'huile et nettoyer sous le moteur.
  2. Vérifier l'aspect général : corrosion, fuites d'eau sur l'échappement et sur le circuit de refroidissement interne notamment les connexions au chauffe eau, arbre d'hélice et sortie d'étambot, etc.
  3. Vérifier le niveau de carburant !
  4. Vérifier l'état de charge de la batterie de démarrage au voltmètre, ou à l'indicateur qui devrait être vert.
  5. Démarrer le moteur : Normalement les vannes sont ouvertes pour éviter les corrosions par défaut d'oxydant[1][2] ainsi que des dépôts calcaires. Toutefois on ne jettera pas la pierre aux capitaines qui préfèrent fermer les vannes, mais dans ce cas il est encore plus impérieux de respecter les temps de maintenance.
    1. Faire tourner en régime lent pendant 5 minutes,
    2. Enclencher franchement l'inverseur en marche avant et augmenter le régime moteur sous la limite d'enclenchement du turbo [3](1300 à 1400 tr/min, si équipé d'un turbo). Laisser chauffer le corps du moteur pendant 15 minutes.
    3. Augmenter le régime pour le faire tourner, au plus à son régime de croisière [3](1700 à 2200 tr/min selon l'hélice) pendant 5 minutes.
    4. Augmenter le régime à son maximum pendant une trentaine de secondes puis ralentir doucement jusqu'au minimum. Débrayer l'inverseur.
    5. Laisser tourner quelques minutes pour rééquilibrer les températures du corps moteur (5 minutes minimum au ralenti).
    6. Arrêter le moteur; Noter l'heure moteur dans le cahier de bord. Couper la batterie de démarrage moteur. (Refermer les vannes s'il y a lieu !)
  • Entretien annuel :

À sec

A sec s'entend hors d'eau au carénage ou en hivernage.
Au carénage :
  • Contrôler et graisser le presse étoupe de l'étambot. Vérifier, resserrer les boulons de l'accouplement.
  • Changer la turbine de la pompe d'eau de mer, au minimum à chaque vidange d'huile moteur.
  • Vérifier l'état du liquide de refroidissement. Il devrait être changé chaque année.
  • Vérifier l’alignement du moteur (si possible), resserrer les fixations du moteur au moins une ou deux années de suite après une intervention sur ces fixations.
  • Contrôler les colliers de fixation des tuyauteries et des câbles électriques.
En hivernage :
Avant
  • Vider toutes les tuyauteries et contenants.
  • Vider le liquide de refroidissement.
  • Démonter la turbine d'aspiration d'eau de mer.
Remise en service
  • Remonter une turbine d'eau de mer neuve ou l'ancienne si elle est en TRÈS BON ÉTAT.
  • Remplir le corps du moteur avec du liquide de refroidissement neuf.
  • Procéder comme Au Carénage

Entretien des batteries.

Les batteries automobiles (dites batteries de démarrage) sont prévues pour fonctionner 4 à 6 ans. Elles sont fortement mises à l'épreuve par des courants importants de plusieurs centaines d’ampères au démarrage des moteurs. Elles sont nettement plus vulnérables que les batteries de service qui peuvent avoir des durées de vie deux fois plus longues (8 à 12 ans, voire plus). Il faut constamment surveiller la tension aux bornes de ces batteries. Il est rare que l'on ait à vérifier l'acidité des batteries actuelles (2011); on a souvent un petit indicateur : vert pour une bonne acidité qui devient progressivement rouge lorsque la batterie est hors d'usage. Une batterie complètement déchargée à 10 Volts peut être considérée comme morte.
Tout savoir sur la batterie au plomb

Entretien du désalinisateur.

Fichier:Entretien des dessalininateurs.pdf
Entretien des désalinisateurs par l'exemple.
Les désalinisateurs sont chers à l'achat et à entretenir.
L'entretien manuel des désallinisateurs est assez complexe. Il existe maintenant des systèmes complètement automatisés.
Les produits d'entretien restent chers.
La notice en exemple a été traduite de l'américain.
Cette notice permet de réfléchir sur l'utilité de monter un tel appareil très coûteux en énergie, cependant on peut en avoir un besoin absolu à bord.

Entretien du pont.

Le pont est très exposé aux intempéries. L'action combinée du soleil et de l'humidité font se développer des bactéries et des champignons qui noircissent le bois. Parfois le vent dépose de la terre et les mousses s'y développent. Le pont, en conséquence, doit être surveillé et régulièrement nettoyé.

Entretien du teck.

Le teck se nettoie à l'acide oxalique. Il est nécessaire de bien rincer et de prendre des précaution pendant l'utilisation de cet acide.
On peut aussi nettoyer le teck au projecteur d'eau sous pression ou le poncer. On entretient ce bois avec une l'huile quelconque que l'on essuie quelques minutes après application. L'huile de teck n'a pas de qualité particulière, éventuellement on peut lui préférer une lasure pour prolonger le temps entre deux nettoyages.

Entretien du liège.

Entretien à l'eau sous pression
Le liège se nettoie avec un petit projeteur d'eau sous pression et éventuellement à la ponceuse (grain 80). Le projecteur d'eau doit avoir une pression juste suffisante pour éviter d'arracher les particules de liège. Il faut ensuite nourrir ce liège avec un produit très fluide et pénétrant ou le nourrir légèrement avec de l'huile. N'importe quelle huile peut convenir; on utilise souvent l'huile de lin. Il faut éviter de saturer ce liège pour en conserver sa qualité anti-dérappante.

Entretien des vernis.

Il faut prévoir une couche de vernis par an. À la construction, mieux vaut prévoir une base de huit couches de vernis marin. Les années suivantes il faut envisager de passer autant de couches que d'années écoulées depuis la dernière couche. On peut faire chauffer certaines huiles et vernis pour en améliorer la fluidité et faciliter la pénétration dans les bois tendres ou poreux (Iroko). Il faut toujours attendre une hygrométrie faible avant d'appliquer les vernis.

On préfère parfois utiliser une lasure.

Entretien des peintures.

Les peintures polyuréthanes mono et bi-composants ont une durée de vie importante, de l'ordre de 10 ans pour deux couches. L'inconvénient de la peinture polyuréthane mono-composants (sans mélange avec un durcisseur) est qu'on ne peut pas la recouvrir d'une couche de peinture bi-composante; il faut complètement poncer l'ancienne peinture.

Entretien des espars

Les rivets

Les espars sont généralement en aluminium anodisé. Les rivets pop ne font pas toujours bon ménage avec le mélange acier inox et aluminium.
Il est recommandé de tremper les rivets dans un vernis avant de le poser; mais ça ne tient qu'un "certain temps".

On choisit souvent les rivets aluminium par souci d'économie.
Les rivets en alliage cupro-nickel sont parfois recommandés.
Le rivet inox 316 (18-12) est un bon compromis. Le rivet inox 404 marche aussi, il risque seulement de se piquer un peu.

Le suif

A ne pas confondre avec le saindoux pour la cuisine.

Le suif de plombier, ou le suif traité pour les machines-outils et dépourvu d'humidité, reste le meilleur protecteur contre la corrosion en dehors des parties immergées (haubans inox).
C'est un excellent lubrifiant pour tout ce qui coulisse (embouts de tangons) et frotte (sur le bois, cales de lancement).

Des tentatives de protection de parties immergées ont été essayées, notamment sur les hélices.
La couche de protection existe bien, mais la végétation prolifère; Il est facile de nettoyer l'hélice une première fois avec une spatule en bois dur et un tampon inox, ... la deuxième fois ... c'est plus difficile !

Entretien des voiles

Il y a les maniaques, les amateurs de régates et les navigateurs au long cours.

Quels qu'ils soient, il est nécessaire de bien protéger les voiles contre les brûlures du soleil.
De nos jours on laisse les voiles en place avec des tauds de protection :
Génois sur enrouleur avec bordure de chute protectrice,
Grand voile en place sur la bôme et taud protecteur, etc.
  • Les maniaques achèteront les produits de blanchiment chez le voilier ou chez le ship du coin.
  • Les régatiers prendront grand soin de leurs voiles en évitant de les plier sur sols abrasifs
  • Les autres, nous ? feront comme les navigateurs au long cours, ils se contenteront, si nécessaire (pluie brunâtre), de rincer et sécher les voiles.
Le sel ne peut être néfaste que s'il se cristallise et s'il y a frottement.

Notes et références

  1. w:Pitting
  2. w:Passivation
  3. 3,0 et 3,1 VOLVO D2-75 Enclenchement du turbo autour de 1600 tours/min>