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Modèle:Serie photo La photographie d'œuvres d'art plastique couvre les prises de vues de tableaux, de sculptures, ou d'installations. Elle permet de reproduire, d'archiver et de diffuser l'image d'une œuvre. Outre ses utilisations institutionnelles (catalogues des collections des musées) et éditoriales (édition de « beaux livres »), elle est utile aux artistes qui veulent présenter leurs travaux sur un book ou un site internet, aux particuliers qui veulent garder une trace des œuvres qu'ils possèdent pour des besoins d'assurance, etc.

La photographie des œuvres d'art est soumise aux règles de la propriété intellectuelle. Mais même les œuvres d'art anciennes tombées dans le domaine public ne sont pas simples à photographier, d'une part, parce que tous les musées ne l'autorisent pas, d'autre part, en raison des difficultés techniques propres à ce type de photographie, qui exige une fidélité extrême à l'original.

Cet article traite essentiellement de la photographie de tableaux ou autres œuvres d'art en deux dimensions (mosaïques, tapisseries, etc.). Il rassemble quelques conseils pratiques pour obtenir des reproductions photographiques satisfaisantes, notamment avec un appareil photographique numérique.

Prise de vue

Il est difficile de photographier un tableau, de faire une reproduction d'une œuvre, sans rencontrer les problèmes suivants (et les causes possibles) :

  • Image floue (erreur de mise au point) ou bougée (mouvement de l'appareil ou du modèle)
  • Déformation du tableau (position de l'appareil ou choix de l'objectif)
  • Modification des couleurs et des contrastes (réglage de de l'appareil, qualité de la lumière)
  • Déséquilibre de l'éclairage, reflets (positions des lampes, de l'appareil)

Ces défauts peuvent être largements minimisés lors de la prise de vue. Dans une certaine mesure, ils pouront aussi être corrigés lors du tirage en photographie argentique, ou par un travail de retouche d'image avec un logiciel spécialisé en photographie numérique (voir plus bas).

Eclairage

Vérifiez que votre document à photographier est le plus uniformément éclairé, sans ombres ou dégradé (idéalement par 4 sources homogènes à 45 degrés, orientées vers le coin opposé, et positionées deux fois plus loin que l'appareil). Une grande feuille, d’un blanc neutre et mat, peut aider à égaliser la lumière, comme un réflecteur. Attention aux volumes de la surface : toute orientation différente de la lumière changera le rendu de la matière.
Le flash unique monté sur l'appareil est "le pire des éclairages" (trop près de l'objet, dans l'axe de l'objectif, etc.), mais il est parfois la seule solution.
On peu aussi faire des "reproductions subjectives", de sculptures par exemple. Là c'est un choix.

Position idéale

  • Le plan du film est parfaitement parallèle au plan de l'œuvre à photographier.
  • L'objet est parfaitement centré dans le cadre.

Autrement dit, l'objectif se trouve dans l’axe perpendiculaire qui part du centre du document à reproduire. Un des moyens pour y arriver est de placer un miroir au centre du tableau, et parallèle à ce dernier. Si l'on voit l'objectif de l'appareil photo reflété par le miroir au centre de l'image, lorsque l'on regarde par le viseur de l'appareil, c'est que l'on se trouve dans la bonne position.
Ces conditions idéales sont difficiles à réunir et demandent une grande attention aux reflets (surtout si le document est brillant).

Support de l'appareil

Pour éviter le "bougé" (l’appareil a bougé lors de la prise de vue) dans votre photo, l'idéal est de fixer l'appareil sur un trépied. Ce n'est pas toujours possible, alors n'hésitez pas à l'appuyer sur un mur, un dossier de chaise, une colonne (voir à une béquille ou une canne "bricolée").

Réglage de l'appareil

Grand angle ou téléobjectif ?

L'inconvénient majeur de l'objectif grand angle est qu'il accentue les déformations optiques de l'image (effet "fish-eye" ou "barillet"). Son intérêt est qu'il absorbe moins de lumière que les focales longues, ce qui est utile en situation de faible luminosité.
A l'inverse, l'utilisation du téléobjectif provoque l'"effet coussinet", inverse du précédent mais généralement moins visible à l'oeil nu. De plus la quantité de lumière parvenant au capteur étant plus faible (les focales longues en absorbent), le temps de pose est plus long, ce qui peut provoquer un "bougé" en l'absence de pied (amplifiée par l'éloignement de l'objet).

  • Moralité : dans les situations confortables utilisez une focale moyenne (50 mm en 24×36), avec un trépied si la lumière est faible (voir plus bas). N'utilisez le grand angle ou le téléobjectif que dans les situations où il est impossible de faire autrement.

Traditionnellement, pour faire une reproduction avec un reflex argentique 24×36, on utilise un objectif de focale entre 50 et 70 mm (ces réglages sont possibles sur la majorité des numériques). Pour les prise de vue rapprochées on utilise un objectif macro, parfois de focale plus longue (entre 70 et 110 mm) pour éviter l'ombre de l'appareil.

Cadrage

Les déformations et les différences de qualités de la lumière sont toujours particulièrement accentuées sur les bords des photographies. Pour en diminuer l'effet, vous pouvez prendre votre photo en cadrant légèrement plus large que l'objet à reproduire (attention alors de choisir la plus haute definition possible).

Diaphragme

L'ouverture du diaphragme est aussi responsable de la qualité de la lumière. Schématiquement plus il est ouvert, plus il y a de parasites et de différences entre le centre de l'image et les bords. Mais, fermé au maximum, d’autres dégradations apparaissent...
Ainsi côté lumière, pour avoir le "meilleur" de son objectif, on règle le diaphragme deux stop avant la fin (soit un diaphragme f/11 pour un objectif qui ferme à f/22), d’où la grande quantité de lumière nécessaire (certains numériques permettent le choix du diaphragme, ou de forcer une vitesse lente pour choisir un diaphragme plus fermé).

Balance des blancs

Les couleurs seront mieux rendues si vous calibrez la balance des blancs (voir les réglages de votre appareil numérique) sur une feuille de papier blanc à côté de l'objet à reproduire, ou sur une zone gris neutre (dit "gris kodak") ou blanche du document (voir les détails plus bas).

  • Bon, reproduire c’est traduire (Traduttore, Traditore !), il faut toujours choisir ! et c'est en faisant et regardant que l'on apprend, bonne chance !

Rendu des couleurs

Fichier:Chartes.jpg
chartes de couleurs et contraste Kodak
Fichier:General.jpeg
Tableau photographié avec des chartes

La couleur de la lumière réfléchie par un objet dépend de la couleur de la source lumineuse qui l'éclaire. Le cerveau humain est capable de s'adapter aux changements de couleurs de la lumière pour faire en sorte qu'un objet blanc, par exemple, soit perçu comme étant blanc quelle que soit la nature de la source lumineuse. Ce n'est pas le cas du film couleur, ni du capteur numérique. Selon la source de lumière, un objet blanc paraîtra rouge-orangé sous une lumière incandescente, bleuté en lumière du jour, verdâtre sous un éclairage fluorescent. Il faut donc prendre certaines précautions lors de la prise de vue pour obtenir un rendu des couleurs aussi fidèle que possible.

Lors de la prise de vue, et dans la mesure du possible, il est vivement recommandé de faire figurer, le plus près possible du sujet, des chartes de couleurs et de contraste ainsi qu'une charte de gris neutre. Le gris neutre est un carton gris (neutre comme son nom l'indique) réfléchissant 18 % de la lumière et d'une densité de 0,74. Ce carton gris peut également être utilisé pour une mesure en lumière réfléchie afin de déterminer un temps de pose correct. Ces chartes serviront, lors du traitement de l'image, de repères objectifs pour juger de la qualité du rendu des couleurs, de la densité et du contraste général de la photo. S'il y a impossibilité de placer l'ensemble des chartes, privilégier, dans l'ordre : la charte de densité, puis le gris neutre, enfin la charte de couleurs. Pour un bon résultat, elles doivent être correctement positionnées : rigoureusement planes et parallèles au plan du tableau à photographier, sinon des reflets ou une réflexion incomplète de la lumière vers l'appareil en modifieront l'objectivité. Elles peuvent éventuellement être enrichies d'indication du copyright (atténuées dans l'illustration ci-contre). Ces chartes se trouvent dans le commerce spécialisé en photographie professionnelle.

Il est également important de choisir une bonne température de couleur de la lumière, dans le cas de prises de vue numériques (voir les réglages de l'appareil : balance des blancs), ou d'utiliser un éclairage équilibré dans le cas de travail en film argentique. La température de couleur, exprimée en kelvin (K) se mesure au moyen d'un thermocolorimètre. Lors d'un écart sensible entre la température de couleur mesurée et la température de couleur de référence du film, il y a lieu d'utiliser des filtres correcteurs[1] devant l'objectif, cette correction étant indiquée lors de la lecture de la mesure sur le thermocolorimètre. Ce travail peut parfois se compliquer lors de prise de vue en éclairage mixte (lumières de sources variées : jour + tungstène + fluorescente par exemple). C'est pour cette raison que le travail en studio se fait dans un local entièrement occulté, avec des sources de lumière d'une seule nature, flash, ou incandescente, ou fluorescente (plus rarement, et surtout pour le numérique). Il faut également éviter d'avoir des surfaces de couleurs, ou réfléchissantes, pouvant renvoyer une lumière colorée vers le tableau à photographier.

Retouches informatiques

Problèmes courants

A rédiger

Logiciels

Correction des déformations

On peut minimiser les déformations en se mettant à distance et en travaillant au téléobjectif (optique de préférence).
Si l'on travaille avec le flash de l'appareil comme unique source d'éclairage, il faut se décaler de toute perpendiculaire au tableau pour éviter les reflets. Il en résulte des déformations qui peuvent être atténuées, quoique de façon imparfaite, en procédant de la façon suivante sur Photoshop :

Pour l'image d'un tableau rectangulaire

  • Poser un repère vertical à partir de l'angle le plus proche du photographe ;
  • Appliquer une rotation à la zone de travail pour faire coïncider le côté le plus haut avec cette verticale ;
  • Poser 3 autres repères (2 horizontaux et un vertical) pour figurer les proportions normales du tableau ;
  • Sélectionner le quadrilatère du tableau déformé ;
  • Dans le menu édition choisir transformation > torsion ;
  • Déplacer les points d'ancrage jusqu'à faire coïncider les côtés du tableau avec les repères.

Ajustage des couleurs & contrastes

L'ajustage des couleurs et du contraste d'une photo numérique, ou d'un scan de négatif ou de diapositive, est une opération délicate qui peut s'effectuer sous Photoshop au moyen des commandes que l'on va trouver dans le menu déroulant Images/Réglages. C'est lors de ces opérations que l'on appréciera la présence des chartes dont il est question plus haut. En effet, on n'a généralement plus le tableau sous les yeux au moment du traitement de l'image.

L'outil Niveaux permettra de régler le contraste. L'outil Balance des couleurs permettra la correction de dominantes éventuelles.

Il existe un outil Luminosité/Contraste qu'il ne faut utiliser, à mon sens, qu'avec modération, seulement si l'on n'a pu obtenir de résultat satisfaisant avec Niveaux. L'outil Filtre photo peut-être fort intéressant dans le cas de prise de vue qui présente une dominante prononcée par suite d'une erreur de réglage de la balance des blancs.

Enfin, l'outil Courbes peut être une alternative intéressante à Niveaux. Il permet d'obtenir les mêmes résultats par un autre chemin, mais est nettement moins intuitif.

Il reste enfin un point à ne pas oublier: ce que l'on voit à l'écran ne sera pas obligatoirement ce qui sera imprimé, ni ce que l'on verra sur un autre écran. Il faut, pour bien faire, calibrer toute la chaîne de production des images pour obtenir un résultat conforme à l'affichage sur écran.

On trouvera sur le site du photographe Gérard Desroches une initiation au travail de retouche avec Photoshop.

Techniques scanner

Les scanners HP 4600 et HP 4670 se composent d'un cadre transparent qui permet de le poser sur un tableau, une gravure ou un gros livre ouvert en visualisant son positionnement. Une œuvre de grande surface comme une affiche peut être scannée en plusieurs fois. Un logiciel fourni permet d'assembler les parties de l'image. Veiller cependant à choisir une définition ne générant pas des fichiers trop lourds à l'assemblage. Autre contrainte : les surfaces transparentes de l'appareil sont très sensibles à la rayure et aux traces de doigts. Il faut énormément de soin, éventuellement des gants.

Le 4700 s'accompagne d'un accessoire permettant la numérisation des négatifs et des diapositives. Il faut cependant procéder un à un, ce qui est lent et assez fastidieux.

Quelques exemples

Illustration des possibilités et des problèmes qui apparaissent.

Notes

  1. Voir l'article Thermocolorimètre.

Modèle:Photographie