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* Claudia de Medici .- Innsbruck, [[Tyrolia-Verlag]], 2004, 304 p. {{ISBN|370222615X|9783702226152}}
* Claudia de Medici .- Innsbruck, [[Tyrolia-Verlag]], 2004, 304 p. {{ISBN|370222615X|9783702226152}}


* BAURET, Gabriel, JURZAC, Ingrid et WEISS, Sabine .- Musiciens des villes et des campagnes .- [[Filigranes Éditions]], 2006. {{ISBN|9 782350 460741}}
* BAURET, Gabriel, JURZAC, Ingrid et WEISS, Sabine .- Musiciens des villes et des campagnes .- Trézelan, [[Filigranes Éditions]], 2006. {{ISBN|9 782350 460741}}



* ''See and Feel'' , aux Éditions ABP (Pays-Bas), 2007
* ''See and Feel'' , aux Éditions ABP (Pays-Bas), 2007

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Sabine Weiss photographiée en juin 2016 au château de Tours par Jacques Maugars


Sabine Weiss, née Sabine Weber, est une photographe suisse naturalisée française, née le 23 juillet 1924 à Saint-Gingolph, sans le Valais suisse.

Elle est, avec Robert Doisneau, Willy Ronis, Édouard Boubat et Izis, l'une des principales représentantes du courant de la photographie humaniste française.

Biographie

Son père était ingénieur chimiste et fabriquait des perles artificielles à partir d'écailles de poissons. La famille demeurait à côté du poste frontière et quitta Saint-Gingolph, alors qu'elle était encore enfant. Attirée très jeune par la photographie, elle dit elle-même : « J'ai pris conscience très jeune que la photographie serait mon moyen d'expression. J'étais plus visuelle qu'intellectuelle... Je n'étais pas très douée pour les études. J'ai quitté le lycée, je suis partie un jour d'été à bicyclette »

Sabine Weiss commença à photographier en 1932 avec un appareil acheté au moyen de son argent de poche. Son père l'a soutenue dans son choix, et elle apprit plus tard la technique photographique, de 1942 à 1946, auprès de Frédéric Boissonnas, photographe de studio à Genève. Elle a obtenu son diplôme en 1945.

Paris

Elle vint à Paris en 1946 et devint l'assistante de Willy Maywald : « Quand je suis venue à Paris, j'ai pu travailler chez Maywald à qui un ami m'avait recommandée. J'y ai travaillé dans des conditions inimaginables aujourd'hui, mais avec lui j'ai compris l'importance de la lumière naturelle. La lumière naturelle comme source d'émotion ». Willy Maywald travaillait à cette époque au premier étage d'une remise située au 22 rue Jacob et qui appartenait à un antiquaire ; il n'y avait ni eau ni téléphone. Elle assista à l'ouverture de la maison Dior et à la présentation de la première collection au 37 avenue Montaigne. En 1949, elle voyagea en Italie et rencontra le peintre américain Hugh Weiss, qu'elle épousa le 23 septembre 1950. Le couple adopta une fille, Marion. Elle ouvrit alors son propre studio.

Sabinbe Weiss a travaille dans des secteurs variés : passionnée de musique, elle fixa les visages de grands noms de la musique (Igor Stravinsky, Benjamin Britten, Pablo Casals, Stan Getz...) mais aussi de la littérature et de l’art (Fernand Léger, F. Scott Fitzgerald, Jean Pougny, Alberto Giacometti et Annette Giacometti, Robert Rauschenberg, Jan Voss, Jean Dubuffet, Françoise Sagan...), du cinéma (Jeanne Moreau), de la mode (Coco Chanel). Elle collabora également à plusieurs revues et journaux connus en Amérique et en Europe pour des commandes publicitaires et de presse (Vogue, Paris Match, Life, Time Magazine, Town and Country, Holiday, Newsweek, etc.). Enfin, elle parcourut le monde en tant que photojournaliste et en rapporta de nombreux clichés.

L'agence Rapho

À partir de 1950, elle fut représentée par l’Agence Rapho, première agence de presse française gérant entre autres le travail de Robert Doisneau. Celui-ci lui proposa d'entrer dans l’agence après une rencontre dans le bureau du directeur de Vogue. Elle se lia d’amitié avec des personnalités du milieu artistique comme Jean Cocteau, Maurice Utrillo, Georges Rouault et Jacques-Henri Lartigue. Elle partagea avec ce dernier l’amour de l’humanité et le goût pour les visions intimes de la vie.

En 1955, Edward Steichen choisit trois de ses photographies pour l'exposition « The Family of Man » au Museum of Modern Art de New York.

En 1957, elle réalisa une série de photographies du peintre Kees van Dongen qu'elle découvrit avec son mari et d'un coup de cœur acheta un petit cabanon avec vue sur les ruines du château de Grimaud (Var). Ils agrandirent la maison en 1969 et y vinrent régulièrement en famille jusqu'à la mort de son mari en 2007. En 1983, elle obtint une bourse du Ministère français des Affaires Culturelle et réalisa une Étude sur les Coptes d’Égypte. Le même Ministère lui délivra en 1992 une autre bourse lui permettant de réaliser une Étude sur la Réunion.

Malgré ses succès et la publication d’une quarantaine d’ouvrages dont 100 photos de Sabine Weiss pour la liberté de la presse par Reporters sans frontières en 2007, Sabine Weiss resta une personnalité discrète et peu connue du grand public. Elle fut photographiée par Gilles Dacquin en 2007. Exposée en 2009 aux Rencontres d'Arles en 2009, cette photo humoristique fut vendue aux enchères.

Ses photographies sont diffusées par l'agence Gamma-Rapho.

Analyse de son œuvre

Son travail personnel est attaché à la vie quotidienne, aux émotions et aux gens. Il mêle habilement poésie et observation sociale, c’est pour cette raison que l’on rattache son œuvre au courant de la photographie humaniste.

Sabine Weiss, comme le photographe Bernard Plossu, récuse le statut d'artiste. Son but est de témoigner plutôt que de créer : « Je témoignais, je pensais qu'une photo forte devait nous raconter une particularité de la condition humaine. J'ai toujours senti le besoin de dénoncer avec mes photos, les injustices que l'on rencontre... Je n'aime pas les choses très éclatantes mais plutôt la sobriété... il ne s'agit pas d'aimer bien, il faut être ému. L'amour des gens, c'est beau. C'est grave, il y a une profondeur terrible. Il faut dépasser l'anecdote, dégager le calice, le recueillement. Je photographie pour conserver l'éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages de notre passage. L'appareil les ramasse, les fige au moment même où ils disparaissent ».

La photographe utilise essentiellement le noir et blanc en axant sa recherche sur un cadrage précis, une certaine qualité de lumière, des ambiances. Elle fait de la photographie un art de vivre, en arpentant les rues de Paris, souvent la nuit, pour trouver des sujets variés mais toujours proches de l’homme dans ses moments universels : scènes de rue, solitudes, enfants, croyances, figures humaines dans le brouillard, fugacité d’une émotion. On retrouve dans sa production beaucoup d’enfants, de vieillards, de sourires de stars, tous reliés par une caractéristique commune de spontanéité et simplicité : « J'aime beaucoup ce dialogue constant entre moi, mon appareil et mon sujet, ce qui me différencie de certains autres photographes qui ne cherchent pas ce dialogue et qui préfèrent se distancier de leur sujet ».

Robert Doisneau dit à propos des photographies de Sabine Weiss : « Les scènes, en apparence inoffensives, ont été inscrites avec une volontaire malice juste à ce moment précis de déséquilibre où ce qui est communément admis se trouve remis en question ».

Publications

Années 1960

  • VALOGNE, Catherine .- J'aime le théâtre [illustré d'une photographie noir et blanc de Sabine Weiss].- Lausanne, Suisse, Éditions Rencontre, 1962, cartonné In-12, 301 p., .
  • A week in Daniel's world [Une semaine de la vie de Daniel] .- New York, Macmillan, 1969.

Années 1970

Années 1980

  • Place Laganne, Toulouse, Mai 1985 .- 1985.
  • Sabine Weiss, Photographies .- Dunkerque, Musée d'Art Contemporain, 1988. Catalogue de l'exposition du 22 janvier au 7 mars 1988.

Années 1990

  • SERRI, Jérôme et WEISS, Sabine [photographies] .- Vu à Pontoise .- Pontoise, Éditions municipales, 1992. ISBN 978-2-905199-31-7
  • Sabine Weiss à l'île de la Réunion .- Saint Pierre, Éditions de la galerie Vincent & Résidence Mengin-Lecreulx, 1995.
  • BOUCHET, André du et WEISS, Sabine .- Poussière sculptée .- Saint-Clément-de-Rivière, Hérault, Éditions Fata Morgana, 1997, 24 p.

repère de MAJ

Années 2000

  • GRACQ, Julien .- Plénièrement [avec 5 photographies d'André Breton par Sabine Weiss] .- Saint-Clément-de-Rivière, Éditions Fata Morgana, 27 juillet 2000. ISBN 2851946722
[Édition originale, tirage limité à 30 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches avec cinq photographies originales de Sabine Weiss représentant André Breton dans son atelier rue Fontaine à Paris. Un des 12 exemplaires hors commerce, signé au crayon au colophon par l'auteur et l'artiste avec les cinq photographies originales.]


  • See and Feel , aux Éditions ABP (Pays-Bas), 2007

Années 2010

  • « Masques et Rites, Burkina Faso », dans la revue d'art TROU, no 20, 2010
  • l'Œil intime , Presses de e-Center, 2011, Modèle:Isbn
  • l'Œil intime , Impression Escourbiac, nouvelle édition octobre 2014, Modèle:Isbn
  • Sabine Weiss, co-édition Jeu de Paume / La Martinière, préface de Marta Gili, texte de Virginie Chardin, juin 2016

Littérature primaire

Weiss, Sabine: Musiciens des villes et des campagnes, Trézélan, Filigranes Editions 2006. Weiss, Sabine: 100 photos de Sabine Weiss pour la liberté de la presse, Paris, Reporters sans frontières 2007. Weiss, Sabine: L'oeil intime, Paris, Escourbiac 2014. Weiss, Sabine: Homepage, Stand Mai 2016, sabineweissphotographe.com/

Expositions

Années 1950

Années 1960

  • 1963, exposition collective « Femmes Photographes », Studio 28, Paris
  • 1967, exposition collective « Regards sur la Terre des Hommes » , Montréal
  • 1978, Centre Culturel Noroit, Arras
  • 1978, Centre Culturel de Châtillon
  • 1978, exposition itinérante organisée par L'ACMAE

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Conférences animées par Sabine Weiss (France)

Années 2010

Collections publiques

En France

Émissions télévisées et vidéographie

Distinctions

Sources

Extraits de différents entretiens de Sabine Weiss avec des journalistes et le rédacteur de l'article. La liste de ses expositions est tirée de son CV publié par différentes galeries.

Bibliographie

  • Vincent Josse, L'Atelier, éditions Flammarion, 2013.
  • Raphaël Dupouy, « Figure Libre », in Le petit journal du réseau Lalan, no 29, avril 2010.

Articles sur elle

Iconographie

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Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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