« La politique monétaire/Les taux de change » : différence entre les versions

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==Le taux de change : définitions de base==
==Le taux de change : définitions de base==


Pour investir à l'étranger ou pour exporter/importer, tout agent devra échanger sa monnaie nationale contre de la monnaie étrangère : des euros s'échangent contre des yens, des dollars s’échangent contre des euros, etc. Mais pour que cet échange ait lieu, il faut obligatoirement un autre agent faisant l'échange strictement inverse : si j'échange 50 euros contre 100 yens, il faut un autre agent avec qui échanger, agent qui voudra échanger 100 yens contre 50 euros. Pour le dire autrement, l'échange de devises est un troc de monnaie, et non un achat ou une vente habituelle. Le '''taux de change nominal''' indique combien de monnaie nationale il faut donner pour obtenir X unités de monnaie étrangères (ou inversement).
Pour investir à l'étranger ou pour exporter/importer, tout agent devra échanger sa monnaie nationale contre de la monnaie étrangère : des euros s'échangent contre des yens, des dollars s’échangent contre des euros, etc. Mais pour que cet échange ait lieu, il faut obligatoirement un autre agent faisant l'échange strictement inverse : si j'échange 50 euros contre 100 yens, il faut un autre agent avec qui échanger, agent qui voudra échanger 100 yens contre 50 euros. Pour le dire autrement, l'échange de devises est un troc de monnaie, et non un achat ou une vente habituelle.

Le '''taux de change nominal''' est le prix d'échange de deux monnaies. Il définit combien il faut donner de monnaie nationale pour obtenir une unité de monnaie étrangère. Par exemple, si je dois donner 50 euros pour obtenir 30 yens, le taux de change est de 50/30 = 1,6666... De manière générale, le taux de change d'une monnaie nationale envers une monnaie étrangère est égal au rapport entre la somme de monnaie nationale <math>S_n</math> qu'il faut dépenser pour obtenir <math>S_e</math> unités de monnaies étrangères.

: <math>e = \frac{S_n}{S_e}</math>


Le taux de change peut varier au cours du temps, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Une baisse du taux de change porte le nom de '''dépréciation''', alors qu'une hausse s'appelle une '''appréciation'''. Quelques calculs algébriques nous permettent de calculer les variations du taux de change, à savoir la dépréciation ou l'appréciation de la monnaie. Ces deux valeurs indiquent si le taux de change a augmenté ou diminué de 5%, de 2%, de 15%, etc. Cette variation en pourcentage est au taux de change ce que l'inflation est au niveau des prix. Ce taux de dépréciation de la monnaie nationale est égal, par définition, à :
Le taux de change peut varier au cours du temps, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Une baisse du taux de change porte le nom de '''dépréciation''', alors qu'une hausse s'appelle une '''appréciation'''. Quelques calculs algébriques nous permettent de calculer les variations du taux de change, à savoir la dépréciation ou l'appréciation de la monnaie. Ces deux valeurs indiquent si le taux de change a augmenté ou diminué de 5%, de 2%, de 15%, etc. Cette variation en pourcentage est au taux de change ce que l'inflation est au niveau des prix. Ce taux de dépréciation de la monnaie nationale est égal, par définition, à :
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Une dépréciation se traduit par une hausse des prix des biens importés : les biens et services deviennent alors plus cher dans la monnaie nationale. De plus, elle rend moins chères les exportations dans la monnaie étrangère, ce qui rend les biens exportés plus compétitifs à l'étranger par rapport aux biens domestiques. A contrario, une appréciation a les effets inverses : baisse des prix importés, mais exportations plus chères.
Une dépréciation se traduit par une hausse des prix des biens importés : les biens et services deviennent alors plus cher dans la monnaie nationale. De plus, elle rend moins chères les exportations dans la monnaie étrangère, ce qui rend les biens exportés plus compétitifs à l'étranger par rapport aux biens domestiques. A contrario, une appréciation a les effets inverses : baisse des prix importés, mais exportations plus chères.

==La détermination des taux de change==

Qui dit échange dit marché. Ici, il s'agit de marchés où les agents économiques échangent des devises, d'où leur noms de '''marchés de devises'''. Sur ce marché, des personnes vendent de la monnaie et d'autres veulent en acheter : des agents vont vouloir échanger de la monnaie nationale contre une monnaie étrangère (offre de monnaie nationale), tandis que d'autres voudront faire la conversion inverse (demande de monnaie nationale). Ces marchés permettent ainsi un troc entre monnaies. Dit autrement, une offre de devises rencontre une demande. A l'équilibre, la demande et l'offre sont égales, ce qui fait que la rencontre entre cette offre et cette demande est à l'origine d'un prix : le taux de change nominal.

===L'équilibre du marché des changes===

L'offre du marché des changes est la quantité de devises que les agents souhaitent échanger contre de la monnaie domestique, l'offre étant l'opération inverse. On peut s'en rendre compte facilement : plus le taux de change est fort, plus la conversion d'une unité de devises rapportera de monnaie nationale. L'opération de conversion de devises en monnaie nationale est donc favorable, contrairement à l'autre opération. On a donc un flux entrant d'un côté et un flux sortant de l'autre. L'offre et la demande de devises/monnaie dépendent des flux de capitaux, mais aussi des importations et exportations, ainsi que des interventions des banques centrales sur le marché. Si on omet l'intervention des banques centrales, alors seules comptes les transferts de capitaux et les importations/exportations. Les

Un premier composant de la demande de monnaie nationale provient des exportations. : un exportateur est payé en monnaie étrangère, qu'il doit convertir en monnaie nationale. Par contre, les importateurs doivent transformer leur monnaie nationale en devises étrangères pour payer leurs vendeurs. Ce qui fait que les importations rentrent dans la composition de l'offre de devise nationale. A cela, il faut ajouter les flux de capitaux entrants et sortants, à savoir l'investissement étranger ou à l'étranger. Premièrement, des capitaux vont rentrer sur le territoire national, pour y être investis. Ceux-ci doivent être convertis d'une monnaie étrangère vers la monnaie nationale : ils font donc partie de la demande de monnaie. Les capitaux sortants, qui quittent le pays pour être investis à l'étranger, font partie de l'offre de monnaie nationale.

Si on fait le bilan l'offre sur le marché des change est donc la somme des exportations et du flux de capitaux entrant, les deux représentant l'argent qui rentre dans le pays. Par contre, la demande est la somme de l'argent qui sort du pays : paiement des importations, et flux sortants de capitaux. A l'équilibre, offre et demande sont égaux sur ce marché, le taux de change évoluant de manière à ce que ce soit le cas. On obtient donc l'équation ci-dessous, avec les notations suivantes :

* E pour les exportations et I pour les importations ;
* <math>C_s</math> et * <math>C_e</math> pour les flux de capitaux sortant et entrant.

: <math>E + C_e = I + C_s</math>

===La relation entre exportations nettes et flux net de capitaux===

Il est possible de reformuler cette relation en faisant intervenir la différence entre exportations et importations, ainsi que la différence entre capitaux sortants et entrants.

: <math>E - I = C s - C_e</math>

Le premier terme est ce qu'on appelle les '''exportations nettes''', alors que le second est le '''flux de capitaux net sortant'''. En notant <math>N_e</math> les exportations nettes et <math>F_c</math> le flux de capitaux net sortant, on a :

: <math>N_e = F_c</math>

Cette équation est la vraie équation qui donne l'équilibre sur le marché des change. En effet, les exportations nettes correspondent à la quantité d'argent nette qui doit être convertie en devises. Les importations compensent en partie les exportations, le solde restant étant le seul à convertir. Même chose pour les flux de capitaux : les capitaux entrants compensent les sortants, seule la différence entre les deux devant effectivement être convertie. Cette équation dit que les conversions causées par les exportations nettes doit avoir une contrepartie inverse, pour respecter le fait que le marché des change n'est qu'un troc de monnaie. Cette compensation est, par nature, le fait des flux de capitaux nets.

==Le régime de change==

De nos jours, la plupart des pays n'interviennent pas sur le marché des changes, ce qui fait qu'ils laissent les taux de change varier suivant les conditions de marché. On parle alors de '''politique de change flottant'''. Mais d'autres pays font intervenir le gouvernement et/ou la banque centrale pour contrôler les taux de change. Cela arrive dans beaucoup de pays émergents, qui dépendent beaucoup des importations. Dans ces pays, maintenir l'inflation sous contrôle demande de contrôler les prix des biens importés, et donc le taux de change. La banque centrale a alors pour objectif de maintenir les taux de change fixes, à une valeur qui maintient le prix des biens importés sous contrôle. On dit alors que la politique de taux de change est une '''politique de change fixe'''.

Pour déterminer comment la banque centrale peut faire varier les taux de change, il nous faut étudier en détail les composants de l'offre et de la demande en devise. Une appréciation traduit le fait que la monnaie nationale devient plus cher sur le marché des devises, la dépréciation traduisant une diminution de la rareté de la monnaie nationale. Or, le contrôle de la rareté de la monnaie est identique au contrôle de la masse monétaire. Plus une banque centrale crée de monnaie, plus on trouvera de monnaie nationale sur le marché des devises : le taux de change se dépréciera. Et inversement en cas de politique restrictive, qui engendrera une appréciation.

===Taux de change fixes===

Pour avoir des taux de change fixes, le gouvernement (par le biais de sa banque centrale) doit intervenir sur le marché des changes, soit en achetant de la monnaie étrangère avec de la monnaie nationale, soit en vendant de la monnaie étrangère. Généralement, la banque centrale laisse flotter le taux de change dans un intervalle très précis, histoire de borner les évolutions du taux de change.

[[File:Mechanism of Fixed Exchange Rate System.png|centre|vignette|upright=2.0|Mechanism of Fixed Exchange Rate System]]

Quand le taux de change menace de dépasser la borne maximale, c'est signe qu'il y a un excès de demande de monnaie nationale par rapport à l'offre. Dit autrement, c'est signe que la quantité de monnaie nationale est trop forte. Pour éviter cela, la banque centrale doit acheter sa monnaie nationale, avec de la monnaie étrangère. Pour cela, toute banque centrale possède des réserves de devises étrangères qu'elle peut échanger à volonté sur les marchés des devises. Une autre solution est d'utiliser une politique monétaire restrictive.

[[File:Excess Demand for Dollars.png|centre|vignette|upright=2.0|Excess Demand for Dollars]]

Inversement, un taux de change trop bas signifie qu'il y a excès d'offre de monnaie étrangère, ou un manque de demande. Dit autrement, la monnaie nationale est trop rare, que la création monétaire est insuffisante. Pour éviter cela, la banque centrale doit vendre sa monnaie nationale, contre de la monnaie étrangère. Pour cela, la banque centrale a juste à créer de la monnaie nationale avec une politique monétaire accommodante.

[[File:Excess Supply of Dollars.png|centre|vignette|upright=2.0|Excess Supply of Dollars]]

==Le taux de change réel et sa relation avec l'inflation==

Le '''taux de change nominal''' est le prix d'échange de deux monnaies. Il définit combien il faut donner de monnaie nationale pour obtenir une unité de monnaie étrangère. Par exemple, si je dois donner 50 euros pour obtenir 30 yens, le taux de change est de 50/30 = 1,6666... De manière générale, le taux de change d'une monnaie nationale envers une monnaie étrangère est égal au rapport entre la somme de monnaie nationale <math>S_n</math> qu'il faut dépenser pour obtenir <math>S_e</math> unités de monnaies étrangères.

: <math>e = \frac{S_n}{S_e}</math>


A toute variable nominale, il existe une variable réelle équivalente. Le taux de change ne fait pas exception. Le '''taux de change réel''' est la quantité de biens nationaux que l'on peut échanger contre des biens étrangers. On le calcule à partir du taux de change nominal, en divisant par les prix nationaux et étrangers.
A toute variable nominale, il existe une variable réelle équivalente. Le taux de change ne fait pas exception. Le '''taux de change réel''' est la quantité de biens nationaux que l'on peut échanger contre des biens étrangers. On le calcule à partir du taux de change nominal, en divisant par les prix nationaux et étrangers.
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A partir de cette équation, on peut déterminer les relations entre dépréciation et inflation. Les deux sont en effet liés, du fait de la présence des prix nationaux dans la formule précédente. Si les prix nationaux changent, alors cela peut (ou non) se répercuter sur le taux de change réel. Tout dépend quel est le régime de change en vigueur : le résultat n'est pas le même selon que le pays soit en régime de change fixes ou en change flottants. Tout dépend aussi si les prix nationaux sont considérés comme rigides ou s'ils sont flexibles.
A partir de cette équation, on peut déterminer les relations entre dépréciation et inflation. Les deux sont en effet liés, du fait de la présence des prix nationaux dans la formule précédente. Si les prix nationaux changent, alors cela peut (ou non) se répercuter sur le taux de change réel. Tout dépend quel est le régime de change en vigueur : le résultat n'est pas le même selon que le pays soit en régime de change fixes ou en change flottants. Tout dépend aussi si les prix nationaux sont considérés comme rigides ou s'ils sont flexibles.


===Le cas d'un régime de change fixe===
===Le cas avec un taux de change nominal constant===


Pour commencer, nous allons étudier le cas d'un régime de change fixe. Nous allons supposer que les prix étrangers restent constants, pour simplifier l'analyse. Dit autrement, <math>P_e</math> est une constante. Vu que l'économie est en régime de change fixe, le taux de change nominal ne peut pas varier. La seule chose qui peut varier dans cette équation est le niveau général des prix nationaux. Si on injecte ces hypothèses dans la formule précédente, on a :
Pour commencer, nous allons étudier le cas le taux de change nominal est fixe, ce qui est possible dans certains pays où le gouvernement maintient son taux de change fixe par divers moyens légaux et macroéconomiques. Nous allons supposer que les prix étrangers restent constants, pour simplifier l'analyse. Dit autrement, <math>P_e</math> est une constante. Vu que l'économie est en régime de change fixe, le taux de change nominal ne peut pas varier. La seule chose qui peut varier dans cette équation est le niveau général des prix nationaux. Si on injecte ces hypothèses dans la formule précédente, on a :


: <math>\Delta q = \frac{e}{P_e} \cdot \Delta P_n</math>
: <math>\Delta q = \frac{e}{P_e} \cdot \Delta P_n</math>
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Cette équation n'a qu'une seule interprétation. En régime de change fixe, les variations des taux de change réels sont causés par l'inflation.
Cette équation n'a qu'une seule interprétation. En régime de change fixe, les variations des taux de change réels sont causés par l'inflation.


===Le cas d'un régime de taux flottant===
===Le cas avec un taux de change nominal variable (flottant)===


Le cas d'un régime de change flottant n'est pas très différent du précédent. La seule différence est que le taux de change nominal peut lui aussi varier. On suppose, encore une fois, que le niveau des prix étrangers ne change pas, pour simplifier l'analyse. On a alors :
Le cas le gouvernement laisse le taux de change varier n'est pas très différent du précédent. La seule différence est que le taux de change nominal peut lui aussi varier. On suppose, encore une fois, que le niveau des prix étrangers ne change pas, pour simplifier l'analyse. On a alors :


: <math>\Delta q = \frac{1}{P_e} \cdot \Delta (e \cdot P_n)</math>
: <math>\Delta q = \frac{1}{P_e} \cdot \Delta (e \cdot P_n)</math>
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Reste alors à savoir comment l'inflation interagit avec les taux de change. L'équation précédente nous donne une égalité, mais elle ne dit pas dans quel sens les variables interagissent. Par exemple, on peut supposer que l'inflation influence le taux de change nominal et/ou réel. Mais on peut aussi supposer que les relations vont dans l'autre sens : ce sont les taux de change qui influencent l'inflation. Ou alors, les deux sont influencés par une variable indépendante, comme les taux d'intérêts. Dans les faits, les taux de change nominaux sont influencés par l'inflation. Sur le long-terme, ils covarient avec elle, ce qui signifie que toute variation de l'inflation entraîne une variation identique des taux de change nominaux. Le résultat est que leur différence ne varie pas : le taux de change réel reste le même. Ce comportement fait qu'en régime de change fixe, les taux de change réels ne varient pas : les taux de change n'ont pas d'effet à long-terme. À plus court-terme, les variations des taux de change nominaux ne sont cependant pas identiques à l'inflation. Le taux de change réel peut alors varier, dans une certaine mesure, et avoir un effet sur l'économie réelle.
Reste alors à savoir comment l'inflation interagit avec les taux de change. L'équation précédente nous donne une égalité, mais elle ne dit pas dans quel sens les variables interagissent. Par exemple, on peut supposer que l'inflation influence le taux de change nominal et/ou réel. Mais on peut aussi supposer que les relations vont dans l'autre sens : ce sont les taux de change qui influencent l'inflation. Ou alors, les deux sont influencés par une variable indépendante, comme les taux d'intérêts. Dans les faits, les taux de change nominaux sont influencés par l'inflation. Sur le long-terme, ils covarient avec elle, ce qui signifie que toute variation de l'inflation entraîne une variation identique des taux de change nominaux. Le résultat est que leur différence ne varie pas : le taux de change réel reste le même. Ce comportement fait qu'en régime de change fixe, les taux de change réels ne varient pas : les taux de change n'ont pas d'effet à long-terme. À plus court-terme, les variations des taux de change nominaux ne sont cependant pas identiques à l'inflation. Le taux de change réel peut alors varier, dans une certaine mesure, et avoir un effet sur l'économie réelle.

==La détermination des taux de change==

Qui dit échange dit marché. Ici, il s'agit de marchés où les agents économiques échangent des devises, d'où leur noms de '''marchés de devises'''. Sur ce marché, des personnes vendent de la monnaie et d'autres veulent en acheter : des agents vont vouloir échanger de la monnaie nationale contre une monnaie étrangère (offre de monnaie nationale), tandis que d'autres voudront faire la conversion inverse (demande de monnaie nationale). Ces marchés permettent ainsi un troc entre monnaies. Dit autrement, une offre de devises rencontre une demande. A l'équilibre, la demande et l'offre sont égales, ce qui fait que la rencontre entre cette offre et cette demande est à l'origine d'un prix : le taux de change nominal.

===L'équilibre du marché des changes===

L'offre du marché des changes est la quantité de devises que les agents souhaitent échanger contre de la monnaie domestique, l'offre étant l'opération inverse. On peut s'en rendre compte facilement : plus le taux de change est fort, plus la conversion d'une unité de devises rapportera de monnaie nationale. L'opération de conversion de devises en monnaie nationale est donc favorable, contrairement à l'autre opération. On a donc un flux entrant d'un côté et un flux sortant de l'autre. L'offre et la demande de devises/monnaie dépendent des flux de capitaux, mais aussi des importations et exportations, ainsi que des interventions des banques centrales sur le marché. Si on omet l'intervention des banques centrales, alors seules comptes les transferts de capitaux et les importations/exportations. Les

Un premier composant de la demande de monnaie nationale provient des exportations. : un exportateur est payé en monnaie étrangère, qu'il doit convertir en monnaie nationale. Par contre, les importateurs doivent transformer leur monnaie nationale en devises étrangères pour payer leurs vendeurs. Ce qui fait que les importations rentrent dans la composition de l'offre de devise nationale. A cela, il faut ajouter les flux de capitaux entrants et sortants, à savoir l'investissement étranger ou à l'étranger. Premièrement, des capitaux vont rentrer sur le territoire national, pour y être investis. Ceux-ci doivent être convertis d'une monnaie étrangère vers la monnaie nationale : ils font donc partie de la demande de monnaie. Les capitaux sortants, qui quittent le pays pour être investis à l'étranger, font partie de l'offre de monnaie nationale.

Si on fait le bilan l'offre sur le marché des change est donc la somme des exportations et du flux de capitaux entrant, les deux représentant l'argent qui rentre dans le pays. Par contre, la demande est la somme de l'argent qui sort du pays : paiement des importations, et flux sortants de capitaux. A l'équilibre, offre et demande sont égaux sur ce marché, le taux de change évoluant de manière à ce que ce soit le cas. On obtient donc l'équation ci-dessous, avec les notations suivantes :

* E pour les exportations et I pour les importations ;
* <math>C_s</math> et * <math>C_e</math> pour les flux de capitaux sortant et entrant.

: <math>E + C_e = I + C_s</math>

===La relation entre exportations nettes et flux net de capitaux===

Il est possible de reformuler cette relation en faisant intervenir la différence entre exportations et importations, ainsi que la différence entre capitaux sortants et entrants.

: <math>E - I = C s - C_e</math>

Le premier terme est ce qu'on appelle les '''exportations nettes''', alors que le second est le '''flux de capitaux net sortant'''. En notant <math>N_e</math> les exportations nettes et <math>F_c</math> le flux de capitaux net sortant, on a :

: <math>N_e = F_c</math>

Cette équation est la vraie équation qui donne l'équilibre sur le marché des change. En effet, les exportations nettes correspondent à la quantité d'argent nette qui doit être convertie en devises. Les importations compensent en partie les exportations, le solde restant étant le seul à convertir. Même chose pour les flux de capitaux : les capitaux entrants compensent les sortants, seule la différence entre les deux devant effectivement être convertie. Cette équation dit que les conversions causées par les exportations nettes doit avoir une contrepartie inverse, pour respecter le fait que le marché des change n'est qu'un troc de monnaie. Cette compensation est, par nature, le fait des flux de capitaux nets.

==Le régime de change==

De nos jours, la plupart des pays n'interviennent pas sur le marché des changes, ce qui fait qu'ils laissent les taux de change varier suivant les conditions de marché. On parle alors de '''politique de change flottant'''. Mais d'autres pays font intervenir le gouvernement et/ou la banque centrale pour contrôler les taux de change. Cela arrive dans beaucoup de pays émergents, qui dépendent beaucoup des importations. Dans ces pays, maintenir l'inflation sous contrôle demande de contrôler les prix des biens importés, et donc le taux de change. La banque centrale a alors pour objectif de maintenir les taux de change fixes, à une valeur qui maintient le prix des biens importés sous contrôle. On dit alors que la politique de taux de change est une '''politique de change fixe'''.

Pour déterminer comment la banque centrale peut faire varier les taux de change, il nous faut étudier en détail les composants de l'offre et de la demande en devise. Une appréciation traduit le fait que la monnaie nationale devient plus cher sur le marché des devises, la dépréciation traduisant une diminution de la rareté de la monnaie nationale. Or, le contrôle de la rareté de la monnaie est identique au contrôle de la masse monétaire. Plus une banque centrale crée de monnaie, plus on trouvera de monnaie nationale sur le marché des devises : le taux de change se dépréciera. Et inversement en cas de politique restrictive, qui engendrera une appréciation.

===Taux de change fixes===

Pour avoir des taux de change fixes, le gouvernement (par le biais de sa banque centrale) doit intervenir sur le marché des changes, soit en achetant de la monnaie étrangère avec de la monnaie nationale, soit en vendant de la monnaie étrangère. Généralement, la banque centrale laisse flotter le taux de change dans un intervalle très précis, histoire de borner les évolutions du taux de change.

[[File:Mechanism of Fixed Exchange Rate System.png|centre|vignette|upright=2.0|Mechanism of Fixed Exchange Rate System]]

Quand le taux de change menace de dépasser la borne maximale, c'est signe qu'il y a un excès de demande de monnaie nationale par rapport à l'offre. Dit autrement, c'est signe que la quantité de monnaie nationale est trop forte. Pour éviter cela, la banque centrale doit acheter sa monnaie nationale, avec de la monnaie étrangère. Pour cela, toute banque centrale possède des réserves de devises étrangères qu'elle peut échanger à volonté sur les marchés des devises. Une autre solution est d'utiliser une politique monétaire restrictive.

[[File:Excess Demand for Dollars.png|centre|vignette|upright=2.0|Excess Demand for Dollars]]

Inversement, un taux de change trop bas signifie qu'il y a excès d'offre de monnaie étrangère, ou un manque de demande. Dit autrement, la monnaie nationale est trop rare, que la création monétaire est insuffisante. Pour éviter cela, la banque centrale doit vendre sa monnaie nationale, contre de la monnaie étrangère. Pour cela, la banque centrale a juste à créer de la monnaie nationale avec une politique monétaire accommodante.

[[File:Excess Supply of Dollars.png|centre|vignette|upright=2.0|Excess Supply of Dollars]]


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Version du 29 août 2021 à 22:35

La politique monétaire a un effet sur la quantité de monnaie et les taux d'intérêts, mais aussi sur les taux de change. Aussi, nous avons dédié un chapitre sur ceux-ci. Les taux de change ont de nombreux points communs avec l'inflation ou les taux d'intérêt. Le premier est d'être des variables dites nominales, qui dépendent du niveau général des prix. On peut en donner des valeurs dites réelles, qui suppriment l'effet de l'inflation ou des prix, et les taux de change ne font pas exception : on distingue le taux de change réelle du taux nominal. De plus, le taux de change et l'inflation sont tous deux influencés par des paramètres réels et par la politique monétaire et fiscale du gouvernement. Reste à voir ce que sont ces taux de change et d'où ils proviennent.

Le taux de change : définitions de base

Pour investir à l'étranger ou pour exporter/importer, tout agent devra échanger sa monnaie nationale contre de la monnaie étrangère : des euros s'échangent contre des yens, des dollars s’échangent contre des euros, etc. Mais pour que cet échange ait lieu, il faut obligatoirement un autre agent faisant l'échange strictement inverse : si j'échange 50 euros contre 100 yens, il faut un autre agent avec qui échanger, agent qui voudra échanger 100 yens contre 50 euros. Pour le dire autrement, l'échange de devises est un troc de monnaie, et non un achat ou une vente habituelle.

Le taux de change nominal est le prix d'échange de deux monnaies. Il définit combien il faut donner de monnaie nationale pour obtenir une unité de monnaie étrangère. Par exemple, si je dois donner 50 euros pour obtenir 30 yens, le taux de change est de 50/30 = 1,6666... De manière générale, le taux de change d'une monnaie nationale envers une monnaie étrangère est égal au rapport entre la somme de monnaie nationale qu'il faut dépenser pour obtenir unités de monnaies étrangères.

Le taux de change peut varier au cours du temps, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Une baisse du taux de change porte le nom de dépréciation, alors qu'une hausse s'appelle une appréciation. Quelques calculs algébriques nous permettent de calculer les variations du taux de change, à savoir la dépréciation ou l'appréciation de la monnaie. Ces deux valeurs indiquent si le taux de change a augmenté ou diminué de 5%, de 2%, de 15%, etc. Cette variation en pourcentage est au taux de change ce que l'inflation est au niveau des prix. Ce taux de dépréciation de la monnaie nationale est égal, par définition, à :

, avec e le taux de change.

Une dépréciation se traduit par une hausse des prix des biens importés : les biens et services deviennent alors plus cher dans la monnaie nationale. De plus, elle rend moins chères les exportations dans la monnaie étrangère, ce qui rend les biens exportés plus compétitifs à l'étranger par rapport aux biens domestiques. A contrario, une appréciation a les effets inverses : baisse des prix importés, mais exportations plus chères.

A toute variable nominale, il existe une variable réelle équivalente. Le taux de change ne fait pas exception. Le taux de change réel est la quantité de biens nationaux que l'on peut échanger contre des biens étrangers. On le calcule à partir du taux de change nominal, en divisant par les prix nationaux et étrangers.

Quelques manipulations algébriques triviales donnent le taux de change réel  :

, avec le taux de change réel, le taux de change nominal, le niveau général des prix nationaux et le niveau moyen des prix étrangers.

A partir de cette équation, on peut déterminer les relations entre dépréciation et inflation. Les deux sont en effet liés, du fait de la présence des prix nationaux dans la formule précédente. Si les prix nationaux changent, alors cela peut (ou non) se répercuter sur le taux de change réel. Tout dépend quel est le régime de change en vigueur : le résultat n'est pas le même selon que le pays soit en régime de change fixes ou en change flottants. Tout dépend aussi si les prix nationaux sont considérés comme rigides ou s'ils sont flexibles.

Le cas avec un taux de change nominal constant

Pour commencer, nous allons étudier le cas où le taux de change nominal est fixe, ce qui est possible dans certains pays où le gouvernement maintient son taux de change fixe par divers moyens légaux et macroéconomiques. Nous allons supposer que les prix étrangers restent constants, pour simplifier l'analyse. Dit autrement, est une constante. Vu que l'économie est en régime de change fixe, le taux de change nominal ne peut pas varier. La seule chose qui peut varier dans cette équation est le niveau général des prix nationaux. Si on injecte ces hypothèses dans la formule précédente, on a :

En divisant par q, on a :

On injecte alors la formule dans le terme de droite, ce qui donne :

En simplifiant, on trouve :

Le terme de droite n'est autre que l'inflation (des produits nationaux), ce qui donne :

Cette équation n'a qu'une seule interprétation. En régime de change fixe, les variations des taux de change réels sont causés par l'inflation.

Le cas avec un taux de change nominal variable (flottant)

Le cas où le gouvernement laisse le taux de change varier n'est pas très différent du précédent. La seule différence est que le taux de change nominal peut lui aussi varier. On suppose, encore une fois, que le niveau des prix étrangers ne change pas, pour simplifier l'analyse. On a alors :

En divisant par q, on a :

On injecte alors la formule dans le terme de droite, ce qui donne :

En simplifiant par , on trouve :

La dérivée/variation au numérateur peut se calculer en utilisant la formule :  :

On décompose l'addition :

En simplifiant, on trouve :

Le terme de droite n'est autre que l'inflation (des produits nationaux), ce qui donne :

On voit que dans le cas général, la dépréciation des taux de change réel est la somme : de la dépréciation du taux de change nominal, et de l'inflation. Le résultat est assez contre-intuitif, surtout quand on compare avec les taux d'intérêts. Pour les taux d'intérêt, on corrige l’impact de l'inflation en la soustrayant des taux nominaux. Alors que pour les taux de change, c'est l'inverse : on doit l'ajouter pour obtenir les taux de change corrigés de l'inflation.

Reste alors à savoir comment l'inflation interagit avec les taux de change. L'équation précédente nous donne une égalité, mais elle ne dit pas dans quel sens les variables interagissent. Par exemple, on peut supposer que l'inflation influence le taux de change nominal et/ou réel. Mais on peut aussi supposer que les relations vont dans l'autre sens : ce sont les taux de change qui influencent l'inflation. Ou alors, les deux sont influencés par une variable indépendante, comme les taux d'intérêts. Dans les faits, les taux de change nominaux sont influencés par l'inflation. Sur le long-terme, ils covarient avec elle, ce qui signifie que toute variation de l'inflation entraîne une variation identique des taux de change nominaux. Le résultat est que leur différence ne varie pas : le taux de change réel reste le même. Ce comportement fait qu'en régime de change fixe, les taux de change réels ne varient pas : les taux de change n'ont pas d'effet à long-terme. À plus court-terme, les variations des taux de change nominaux ne sont cependant pas identiques à l'inflation. Le taux de change réel peut alors varier, dans une certaine mesure, et avoir un effet sur l'économie réelle.

La détermination des taux de change

Qui dit échange dit marché. Ici, il s'agit de marchés où les agents économiques échangent des devises, d'où leur noms de marchés de devises. Sur ce marché, des personnes vendent de la monnaie et d'autres veulent en acheter : des agents vont vouloir échanger de la monnaie nationale contre une monnaie étrangère (offre de monnaie nationale), tandis que d'autres voudront faire la conversion inverse (demande de monnaie nationale). Ces marchés permettent ainsi un troc entre monnaies. Dit autrement, une offre de devises rencontre une demande. A l'équilibre, la demande et l'offre sont égales, ce qui fait que la rencontre entre cette offre et cette demande est à l'origine d'un prix : le taux de change nominal.

L'équilibre du marché des changes

L'offre du marché des changes est la quantité de devises que les agents souhaitent échanger contre de la monnaie domestique, l'offre étant l'opération inverse. On peut s'en rendre compte facilement : plus le taux de change est fort, plus la conversion d'une unité de devises rapportera de monnaie nationale. L'opération de conversion de devises en monnaie nationale est donc favorable, contrairement à l'autre opération. On a donc un flux entrant d'un côté et un flux sortant de l'autre. L'offre et la demande de devises/monnaie dépendent des flux de capitaux, mais aussi des importations et exportations, ainsi que des interventions des banques centrales sur le marché. Si on omet l'intervention des banques centrales, alors seules comptes les transferts de capitaux et les importations/exportations. Les

Un premier composant de la demande de monnaie nationale provient des exportations. : un exportateur est payé en monnaie étrangère, qu'il doit convertir en monnaie nationale. Par contre, les importateurs doivent transformer leur monnaie nationale en devises étrangères pour payer leurs vendeurs. Ce qui fait que les importations rentrent dans la composition de l'offre de devise nationale. A cela, il faut ajouter les flux de capitaux entrants et sortants, à savoir l'investissement étranger ou à l'étranger. Premièrement, des capitaux vont rentrer sur le territoire national, pour y être investis. Ceux-ci doivent être convertis d'une monnaie étrangère vers la monnaie nationale : ils font donc partie de la demande de monnaie. Les capitaux sortants, qui quittent le pays pour être investis à l'étranger, font partie de l'offre de monnaie nationale.

Si on fait le bilan l'offre sur le marché des change est donc la somme des exportations et du flux de capitaux entrant, les deux représentant l'argent qui rentre dans le pays. Par contre, la demande est la somme de l'argent qui sort du pays : paiement des importations, et flux sortants de capitaux. A l'équilibre, offre et demande sont égaux sur ce marché, le taux de change évoluant de manière à ce que ce soit le cas. On obtient donc l'équation ci-dessous, avec les notations suivantes :

  • E pour les exportations et I pour les importations ;
  • et * pour les flux de capitaux sortant et entrant.

La relation entre exportations nettes et flux net de capitaux

Il est possible de reformuler cette relation en faisant intervenir la différence entre exportations et importations, ainsi que la différence entre capitaux sortants et entrants.

Le premier terme est ce qu'on appelle les exportations nettes, alors que le second est le flux de capitaux net sortant. En notant les exportations nettes et le flux de capitaux net sortant, on a :

Cette équation est la vraie équation qui donne l'équilibre sur le marché des change. En effet, les exportations nettes correspondent à la quantité d'argent nette qui doit être convertie en devises. Les importations compensent en partie les exportations, le solde restant étant le seul à convertir. Même chose pour les flux de capitaux : les capitaux entrants compensent les sortants, seule la différence entre les deux devant effectivement être convertie. Cette équation dit que les conversions causées par les exportations nettes doit avoir une contrepartie inverse, pour respecter le fait que le marché des change n'est qu'un troc de monnaie. Cette compensation est, par nature, le fait des flux de capitaux nets.

Le régime de change

De nos jours, la plupart des pays n'interviennent pas sur le marché des changes, ce qui fait qu'ils laissent les taux de change varier suivant les conditions de marché. On parle alors de politique de change flottant. Mais d'autres pays font intervenir le gouvernement et/ou la banque centrale pour contrôler les taux de change. Cela arrive dans beaucoup de pays émergents, qui dépendent beaucoup des importations. Dans ces pays, maintenir l'inflation sous contrôle demande de contrôler les prix des biens importés, et donc le taux de change. La banque centrale a alors pour objectif de maintenir les taux de change fixes, à une valeur qui maintient le prix des biens importés sous contrôle. On dit alors que la politique de taux de change est une politique de change fixe.

Pour déterminer comment la banque centrale peut faire varier les taux de change, il nous faut étudier en détail les composants de l'offre et de la demande en devise. Une appréciation traduit le fait que la monnaie nationale devient plus cher sur le marché des devises, la dépréciation traduisant une diminution de la rareté de la monnaie nationale. Or, le contrôle de la rareté de la monnaie est identique au contrôle de la masse monétaire. Plus une banque centrale crée de monnaie, plus on trouvera de monnaie nationale sur le marché des devises : le taux de change se dépréciera. Et inversement en cas de politique restrictive, qui engendrera une appréciation.

Taux de change fixes

Pour avoir des taux de change fixes, le gouvernement (par le biais de sa banque centrale) doit intervenir sur le marché des changes, soit en achetant de la monnaie étrangère avec de la monnaie nationale, soit en vendant de la monnaie étrangère. Généralement, la banque centrale laisse flotter le taux de change dans un intervalle très précis, histoire de borner les évolutions du taux de change.

Mechanism of Fixed Exchange Rate System

Quand le taux de change menace de dépasser la borne maximale, c'est signe qu'il y a un excès de demande de monnaie nationale par rapport à l'offre. Dit autrement, c'est signe que la quantité de monnaie nationale est trop forte. Pour éviter cela, la banque centrale doit acheter sa monnaie nationale, avec de la monnaie étrangère. Pour cela, toute banque centrale possède des réserves de devises étrangères qu'elle peut échanger à volonté sur les marchés des devises. Une autre solution est d'utiliser une politique monétaire restrictive.

Excess Demand for Dollars

Inversement, un taux de change trop bas signifie qu'il y a excès d'offre de monnaie étrangère, ou un manque de demande. Dit autrement, la monnaie nationale est trop rare, que la création monétaire est insuffisante. Pour éviter cela, la banque centrale doit vendre sa monnaie nationale, contre de la monnaie étrangère. Pour cela, la banque centrale a juste à créer de la monnaie nationale avec une politique monétaire accommodante.

Excess Supply of Dollars