Utilisateur:Hippocrate~frwikibooks

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De la même manière que Freud n'était pas psychnaliste puisqu'il esquissait les balbutiements de la discipline, de la même manière que Hegel ne pouvait être un disciple discipliné de la philosophie qu'il inventait, Hippocrate était-il médecin lui qui sortit les pratiques de santé des pratiques magico-religieuses ?


Ainsi va la vie: par définition un innovateur est un être "innommable" qui fabrique des idées innommables pour des pratiques innommables.


Hippocrate innovateur n'a pas échappé à cette dure réalité et la résistance contre ses idées et ses modèles d'intervention a été grande au fil des siècles et des millénaires.


Dans l'article WikiPédia sur Hippocrate il est dit - septembre 2008: Au moyen-age, les Arabes ont adopté les méthodes d'Hippocrate et traduit ses textes. Après la Renaissance et sous l’influence des arabes, les méthodes d’Hippocrate ont été redécouvertes en Europe et même développées au xixe siècle. À noter parmi ceux qui ont pratiqué les méthodes cliniques rigoureuses d’Hippocrate les personnalités suivantes : Sydenham, Heberden, Charcot et Osler. Un médecin français Henri Huchard, a déclaré que ces retours aux sources jalonnent « toute l'histoire de la médecine interne »


Le travail que je propose ici est à nouveau de revenir aux sources hippocratiques.


Bien sûr cette proposition rencontrera l'opposition "normale" qui convient même si les idées explorées ont 2400 ans d'existence et la noble signature d'Hippocrate. (1)


P.S.: Au fait, c'est de moi que je devais parler ici. Il existe en France deux titres de "Docteur". Un titre d'exercice professionnel de Docteur en Médecine, en Pharmacie, etc.. Un titre de Docteur sanctionnant un mémoire de recherche dit "bac + 8". C'est la voie que j'ai suivie en réalisant un millier de page de mémoires académiques. Les félicitations du jury m'ont donné une certaine légitimité.

Notes: (1) Écoutons Serge Moscovici (1988, p.141-142) : "[...] Nul doute que, durant la plus longue période de l'histoire humaine, toutes les sociétés ont une seule crainte en commun : la crainte des idées. Partout, elles se méfient de leur action et des hommes qui les diffusent. A chaque époque, on commence par rejeter les groupes qui propagent une doctrine ou une croyance neuves : les chrétiens dans l'Antiquité, les philosophes des Lumières aux temps classiques, les socialistes à l'époque moderne. Et, en général, toutes les minorités qui ont l'audace de se rassembler autour d'une idée prohibée ou d'une vision inacceptable - un art déroutant, une science inconnue, une religion extrême, une promesse de révolution - et semblent vivre dans un monde à l'envers [...] N'allez pas croire que je décris là une situation d'exception ou une vision extrême, sous prétexte que je vais droit aux faits. Mais cette crainte est aussi une manière de reconnaître la puissance des idées. La plupart des cultures savent qu'elles peuvent avoir des effets aussi sensibles et de même nature que les forces physiques. [...] Remplacez [le mot] idée par un terme qui vous semblera plus exacte : idéologie, vision du monde, mythe, information ou représentation sociale. Reste l'intention première : en s'associant, les hommes transforment quelque chose de mental en quelque chose de physique. Il faut la garder à l'esprit et s'en imprégner. En disant que, dans l'idée, il y a une puissance qui opère comme une énergie matérielle, on n'entend pas ce mot au sens métaphorique. On y définit, au contraire, le substrat sans lequel nous ne sommes mutuellement rien. Faute de quoi les liens sociaux n'ont aucune chance de se former, ni de durer."