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LaTeX/Glossaire de typographie

Un livre de Wikilivres.


Sommaire : Haut - A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Voir aussi
Conventions typographiques de Wikipédia
Alinéa
L'alinéa désigne trois choses :
  1. Le retour à la ligne (a linea), qui est suivi en typographie d'un retrait de paragraphe, dans la composition dite « en alinéa » ;
  2. Le texte situé entre deux retours à la ligne ; dans ce sens, il y a souvent une confusion avec le paragraphe (voir plus bas) ;
  3. Le renfoncement du début de la première ligne proprement dit ; on utilise parfois les termes « indentation » ou « retrait de paragraphe ».
Les autres découpages du texte sont le paragraphe et la phrase, avec l'ordre hiérarchique : paragraphe > alinéa > phrase. Un paragraphe contient plusieurs alinéa (plusieurs retours à la ligne avec renfoncement) et un alinéa plusieurs phrases, mais dans la pratique, il est rare d'avoir besoin des trois niveaux de séparation de texte.
Lorsqu'il n'y a pas de renfoncement (composition en pavé ou en drapeau), on distingue les alinéa par un interligne plus grand (il n'est alors plus possible de distinguer alinéa et paragraphe).
En composition typographique, l'alinéa (renfoncement) vaut un cadratin à un cadratin et demi.
Approche
L'approche est l'espacement entre les lettres d'un mot, qui évitent qu'elles soient collées ; elle est proportionnelle au corps. Si l'outil informatique permet de modifier cette approche, cette solution est à éviter car elle rend la lecture difficile.
Les lettres présentant des diagonales ont un crénage permettant de les rappocher, comme par exemple « AV » (le haut du V est à l'aplomb du bas du A).
Voir aussi chasse, hauteur d'x.
B (écriture de type ~)
L'écriture de type B est une écriture normalisée utilisée en dessin technique (norme ISO 3098). Le cadratin, appelé « hauteur nominale » h, est indiqué en millimètres (de 2,5 à 20 mm) : une « écriture B, droite de 10 » désigne des lettres romaines de 10 mm de haut. On utilise des caractères linéaux (sans empattement, sans plein ni délié, de type Arial).
La hauteur d'x c vaut 0,7 fois le cadratin (c = 0,7⋅h ), l'épaisseur du trait d vaut un dixième du cadratin (d = 0,1⋅h ). La chasse (largeur) des capitales va de 0,4⋅h pour le J à h pour la W (sauf le I qui a bien sûr une largeur d), et vaut 0,6⋅h pour la plupart des caractères. La largeur des chiffres vaut un demi-cadratin sauf pour le 1.
L'approche a vaut deux fois l'épaisseur du trait (a = 2⋅d ), sauf lorsqu'il y a deux traits verticaux adjacent auquel cas il veut 2,5⋅d, et en cas « d'emboîtement » où l'approche est nulle (a = 0, cf. crénage ). L'interligne b vaut au moins 1,4⋅h. L'espacement entre les mots vaut un cadratin h.
Bas-de-casse
Désigne les caractères placés en bas de la casse, c'est-à-dire les lettres minuscules.
Certaines police ont des chiffres bas-de-casse, également appelés chiffres elzéviriens : 0123456789 (pour un bon rendu, la police Hoefler Text ou Georgia doivent être installées).
Voir aussi capitale.
Belle page
Sur un document en recto-verso, la belle page désigne une page impaire, le recto du feuillet. Le faux titre, le titre, la page indiquant les parties, et parfois la première page des chapitres sont en belle page.
Voir aussi fausse page.
Blanc
marge.
Bourdon
Oubli d'un ou plusieurs mots, voire d'une phrase ou d'un paragraphe.
Voir aussi coquille, doublon.
Cabochon
Petite illustration accompagnant un texte ; vignette.
Cadratin
Longueur égale au corps du texte ; largeur de la lettre M. Cette unité est appellée em en CSS et dans LaTeX.
Espace cadratin, tiret cadratin (—).
Capitale
Les capitales sont les lettres placées en tête de la casse (du latin caput, capitis, la tête), c'est-à-dire les grandes lettres. On distingue :
  • LES GRANDES CAPITALES ;
  • Les petites capitales.
Les capitales sont accentuées (ÀÂÄÉÈÊËÎÏÔÖÙÛÜŸ) et ligaturées (ÆŒ).
Voir aussi majuscule et bas-de-casse.
Caractère mobile ou typographique
En typographie, un caractère est une pièce métallique qui va servir à l'impression. La pièce présente un relief, ou « œil » (pluriel : œils et non pas yeux), sur lequel va se déposer l'encre. Les caractères sont placés dans une casse ; lorsque le typographe compose un texte, il prend les caractères de la casse, il les place dans un composteur pour former la ligne. Puis, la ligne est transférée dans un châssis pour l'impression ; la page prète à être imprimée (châssis et caractères mobiles) est appelée « forme ».
Ce procédé a été rendu obsolète par la photocomposition et la pagination assistée par ordinateur. Les premiers caractères mobiles ont été utilisés en Chine au XIIe siècle ; en Europe, ils ont été découverts par Gutenberg au XVe siècle.
Certains caractères n'ont pas d'œil et servent uniquement à régler l'espacement entre les mots : ce sont les espaces, mot féminin.
Par extension, un « caractère » désigne maintenant un signe imprimable ou affichable : lettre, signe de ponctuation, espace, …
Casse
Boîte dans laquelle on dispose les caractères mobiles. En tête de casse se trouvent les grandes lettres, dites capitales (du latin caput, capitis, la tête, souvent appelées à tort « majuscules »), et en bas de la casse les… bas de casse (minuscules).
Césure
Lorsque le texte est composé de manière justifiée, il faut parfois couper les mots pour respecter à la fois le gris optique et la justification ; c'est la césure. La césure se marque pour un signe « - » appelé division, placé en fin de ligne. Elle suit des règles très précises, notamment :
  • la coupure ne doit pas changer la prononciation ;
  • les mots composés sont coupés selon l'étymologie : trans-action, cis-alpin, in-jonction, atmo-sphère, caou-tchouc ; s'il y a un trait d'union, ils sont coupés au trait d'union ;
  • les mots simples sont coupés entre les syllabes : ac-tion, al-pin, jonc-tion ;
  • on ne coupe pas les noms propres ;
  • on ne laisse pas deux lettre seules en fin de ligne, ni une lettre seule en début de ligne, et on évite d'avoir des césures sur plus de trois lignes consécutives ;
  • con-cu-vi : par bienséance, aucune ligne comportant une césure ne doit se terminer par une de ces trois syllabes.
Lorsque l'on compose par ordinateur (traitement de texte ou logiciel de PAO), la césure est soit automatique, soit l'on indique l'endroit possible de la césure avec une division conditionnelle (Ctrl+- sous Windows ou touche pomme+- sous MacOS), mais on ne place jamais la division à la main.
Chasse
La chasse désigne la largeur d'un caractère. Elle est proportionnelle au corps, mais varie d'une fonte à l'autre ; comparer :
  • Chasse (Arial corps 10 pt) ;
  • Chasse (Arial corps 12 pt) ;
  • Chasse (Times corps 12 pt) ;
  • Chasse (Courier corps 12 pt).
Dans les polices à chasse variable (les plus courantes), la lettre minuscule la plus large est le « m » et la plus étroite est le « i ». Les fontes de type machine à écrire (comme Courier) ont au contraire une chasse fixe.
Voir aussi approche, hauteur d'x.
Cicéro, ou douze
Longueur valant douze points didot, soit 4,51 mm.
Colophon
Le colophon est une note située à la fin d'un ouvrage de luxe, en belle page, et indiquant ses principales caractéristiques (qualité du papier, nombre d'exemplaires, reliure, ex-folio, …).
Voir parties d'un ouvrage.
Composition
La composition est la manière d'arranger un texte ; le texte peut être :
  • composition en alinéa : les caractères occupent toute la largeur de la ligne (justification), sauf la première ligne d'un paragraphe qui présente un renfoncement, et la dernière ligne qui est dite « creuse » (elle n'occupe pas toute la justification, elle est alignée à gauche) ; cela nécessite des espaces variables (espaces dites « justifiantes ») et des césures ;
  • composition en pavé : comme précédemment, mais la première ligne est justifiée ;
  • composé en drapeau droit : les caractères sont alignés au fer à gauche, les espaces sont fixes, il n'y a pas de césure, les lignes ne se terminent pas systématiquement au bord droit ;
  • composé en drapeau gauche : les caractères sont alignés au fer à droite, les espaces sont fixes, il n'y a pas de césure, les lignes ne commencent pas systématiquement au bord gauche ;
  • centré : les milieux des lignes sont à la même position.
Composteur
Un composteur est une sorte de règle permettant de bien placer les caractères pour bien former une ligne ; la largeur de la ligne, ou justification, est déterminée par la position des bords mobiles, ou fers.
Coquille
Une coquille est une faute dans la composition typographique, consistant à inverser des lettres ou à se tromper de lettre. Avec la fin de la composition à caractère mobile, la coquille a été remplacée par la faute de frappe, ou la reconnaissance optique erronée.
Voir aussi bourdon, doublon.
Corps de texte
Hauteur totale de toutes les lettres, hampe et jambage compris. Elle est en général exprimée en points.
Corps de 10 points, Corps de 12 points.
Voir aussi approche, cadratin, chasse, hauteur d'x.
Crénage
Voir approche.
Cul-de-lampe
Petite illustration placée en fin de chapitre ou de livre, centrée et souvent en forme de triangle pointe en bas. Il peut s'agir d'un cabochon ou simplement d'astérisques comme ci-dessous.
*****
 ***
  *
Demi-cadratin
longueur à la moitié du cadratin ; largeur de la lettre N, parfois abrégée « en » en anglais.
Espace demi-cadratin, tiret demi-cadratin (–)
Didot
Famille de typographes et imprimeurs : François Didot (1689–1757), François-Ambroise Didot (1730–1804), inventeur du point didot, et Firmin Didot (1764–1836), inventeur des polices Didot.
Division
La division est un caractère : c'est le signe « - » marquant la césure. Il se distingue du trait d'union qui lui est présent même en milieu de ligne. Le terme division désigne parfois par extension la césure. La division est plus courte que le tiret.
Doublon
Mot ou passage composé deux fois. Ce type d'erreur tend à se multiplier avec l'outil informatique et son copier-coller.
Voir aussi bourdon, coquille.
Douze
Voir cicéro.
Drapeau
Voir composition.
Elzévir
voir famille et bas-de-casse.
Em
voir cadratin.
Empagement
largeur des blancs (marges).
Ex
voir hauteur d'x.
Famille
Le terme « famille » est utilisé dans deux sens différents :
  • en typographie classique, la famille de caractères est une classification des polices :
    • famille des elzévirs (ou garaldes), à empattements triangulaires, avec des pleins et des déliés d'épaisseur modérée (Times, Garamond),
    • famille des didots (ou didones), à empattement filliformes et des pleins et déliés marqués (Bodoni, Didot),
    • famille égyptienne (ou mécanes) : à empattement rectangulaires, absence de pleins et de déliés (Rockwell, Clarendon, polices type machine à écrire),
    • famille des antiques (ou linéales) : sans empattement, absence de pleins et déliés (Arial, Helvetica, Univers),
    • les scriptes : imitent l'écriture manuscrite ;
  • de nos jours, avec la confusion entre les termes police et fonte, la famille de fonte désigne la police : « Times corps 12 romain » est une fonte, sa « police », ou « famille de fonte », est Times.
Fausse page
Dans les ouvrages en recto-verso, le terme de fausse page désigne les pages paires, les verso des feuillets.
Voir aussi belle page.
Faux titre
Le faux titre est sur recto (belle page) du deuxième feuillet suivant la couverture (dans le cas des livres reliés, le premier feuillet est collé sur la couverture, le faux titre est donc sur le deuxième feuillet du cahier). Elle comporte uniquement le titre succint de l'ouvrage.
Voir aussi parties d'un ouvrage, titre.
Fer
Les fers sont les parties mobiles du composteur déterminant la largeur de la ligne, ou justification. Voir Composition.
Forme
Voir caractère
Fonte
En typographie, la fonte est l'ensemble des caractères d'une police pour un corps donné, dans une famille (italique ou romain) et une graisse (gras ou moyen) donnés. Une fonte comportait typiquement 100 000 caractères mobiles (9 000 « e », 300 « k », 850 « E », 75 « K », 400 « 1 », 1 800 « ) », …)[1]. Les caractères de la fonte sont mis dans une boîte appelée casse. La fonte comprend les grandes lettres (grandes et petites capitales), les minuscules (bas de casse), les lettres ligaturées et accentuées. Le nom « fonte » provient du procédé d'élaboration des caractères : on faisait couler du métal fondus dans des moules.
Exemples de fontes : Garamond corps 10 italique, Times corps 12 romain, Arial corps 10 gras, …
En langage moderne, police est synonyme de fonte.
Gris typographique ou optique
Le gris typographique est l'impression générale que laisse la feuille lorsqu'on la regarde en plissant les yeux. Un texte agréable à lire a un gris uniforme. Lors de la composition, on modère les espaces en ayant recours à la césure, voire exceptionnellement en rompant la justification : une ligne peut être légèrement plus longue ou plus courte que les autres.
Voir aussi lézarde.
Hauteur d'« x »
Souvent appelé à tort « hauteur d'œil », c'est la hauteur d'une bas de casse sans hampe ni jambe, c'est-à-dire la hauteur d'un « x ». Cette unité est appelée ex en CSS et dans LaTeX
Voir aussi approche, chasse, corps.
Justification
La justification est la largeur de la ligne d'écriture. Le terme « justifié » est maintenant utilisé pour indiquer que les lignes occupent toute la justification, sauf la dernière ligne d'un paragraphe qui est dite « creuse », et la première ligne qui peut présenter un renfoncement (alinéa) ; en typographie, on parle dans ce cas de composition en alinéa ou en pavé, par opposition aux compositions en drapeau ou centrées (pour lesquelles les lignes n'occupent pas toute la justification).
Lettrine
Une lettrine est la première lettre du premier paragraphe d'un chapitre ou d'un article de journal. Elle est composée d'un corps plus grand que le reste du texte, en général le double ou le triple. Le Haut de la lettrine est aligné avec le haut de la première ligne de texte. Dans les livres, le mot qui suit, ou parfois le groupe de mots lorsque le premier mot est court ou fait partie d'une expression, est en petites capitales. Le reste du texte encadre la lettrine. Il n'y a pas d'alinéa (retrait de paragraphe) à ce paragraphe.
Exemple
L

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Lézarde
La lézarde est un défaut du gris typographique : c'est lorsque, sur plusieurs lignes successives, des espaces sont quasiment alignées verticalement, donnant une impression de zébrure, de fissure.
Majuscule
Les majuscules sont les initiales des phrases et des noms propres. Elles sont mises en grandes capitales, mais on peut avoir un texte en capitales sans que ce soient des majuscules, comme par exemple un titre en grandes capitales, ou un patronyme en petites capitales (Victor Hugo : seules le V et le H sont des majuscules).
Moins
Voir tiret.
Paragraphe
Un paragraphe est une portion de texte ayant une unité de sens (parlant d'un sujet donné par exemple, ou bien décrivant une scène, une situation). Il s'agit d'un découpage du texte permettant au lecteur de bien ordonner ses idées. Les autres découpages sont l'alinéa et la phrase. On a dans l'ordre hiérarchique : paragraphe > alinéa > phrase : un paragraphe comporte plusieurs alinéas et un alinéa comporte plusieurs phrases
On sépare deux paragraphes par une ligne vide, avec un retrait à la première ligne (retrait également appelé « alinéa »).
La plupart du temps, on confond les notions de paragraphe et d'alinéa ; en effet, si le découpage en chapitre, sections, sous-sections, … est assez « fin », il n'y a aucune nécessité de faire deux niveaux de distinction. Certains logiciels ont tendance à ne mettre que des paragraphes (par exemple Microsoft Word), d'autre à ne mettre que des alinéa (donc pas de saut de ligne au sein d'une section ou d'une sous-section) ; c'est la seconde solution qui est considérée comme correcte d'un point de vue typographique (la section ou la sous-section est composée d'un unique paragraphe qui contient plusieurs alinéas).
Parties d'un ouvrage
Un ouvrage comporte en début de volume, dans cet ordre :
  • une couverture ;
  • un feuillet blanc, ou s'il s'agit d'un ouvrage relié, deux feuillets blancs dont le premier sera collé à la couverture ;
  • le faux titre, en belle page ;
  • le titre, en belle page ;
  • éventuellement la dédicace, en belle page ;
  • éventuellement, un avis ou avertissement au verso (fausse page) d'un des feuillet précédent ;
  • éventuellement, dans cet ordre et en belle page, l'avant-propos, l'introduction et la préface ;
  • le texte proprement dit. La numérotation des pages débute à la première page de l'ouvrage, non à la première page du corps du texte.
Il comporte en fin de volume, dans cet ordre et en belle page :
  • éventuellement la postface ;
  • éventuellement les notes de fin d'ouvrage ;
  • éventuellement la bibliographie ;
  • éventuellement un ou des index, table des illustrations (avec le crédit photo) ;
  • la table des matières ;
  • le colophon ;
  • l'achevé d'imprimé ;
  • le dépôt légal et le nom de l'imprimeur ;
  • un feuillet blanc, ou deux si l'ouvrage est relié.
On remarque qu'en typographie française, la table des matières se situe à la fin. Certains placent un sommaire (table des matières succincte) en début d'ouvrage, ou bien mettent la table des matières au début, à l'anglo-saxonne.
Les notes doivent figurer dans le même champ visuel que l'appel de note (soit dans la « marge » extérieure si on a la place, soit en pied de page).


Pica
Le pica est une longueur valant douze points anglo-saxons, soit 4,22 mm ou 0,17 pouces. Il y a donc environ 6 pica dans un pouce. Cette unité est appelée pc en CSS.
Point typographique
Le point est une unité de longueur utilisée en typographie. Il vaut à peu près 0,4 mm, il y a donc 2,5 points dans un millimètre. On distingue en fait :
  • le point Didot de 0,375 9 mm (env. 3/8 mm, 1775) ; cette unité est appelée dd en LaTeX ;
  • le point métrique de 0,4 mm (1790) ;
  • le point de l'Imprimerie nationale, ou point IN, de 0,398 77 mm (en raison d'une erreur lors du passage au point métrique) ;
  • le point anglo-saxon de 0,351 35 mm, soit 0,014 pouces ; il y a environ 72 points dans un pouce ; cette unité est appelée pt en CSS et dans LaTeX.
Voir aussi cicéro et pica.
Police
En typographie, la police est l'ensemble des caractères mobiles (pièces métalliques) suivant un dessin donné servant à réaliser l'impression. La police comprend les grandes lettres (grandes et petites capitales), les minuscules (bas de casse), les lettres ligaturées et accentuées, et ce dans plusieurs corps, en romain, italique et en gras.
Exemple de polices : Arial, Bodoni, Chicago, Courier, Didot, Times, …
Dans le langage courant, la police est synonyme de fonte ; lorsque l'on veut faire la distinction, on parle de « famille de fonte » pour désigner la police.
Teletype
Teletype est un mot anglais signifiant « terminal ». Avant les années 1980, un terminal était un clavier et un écran reliés à un ordinateur distant, l'unité centrale ; plusieurs terminaux étaient donc reliés à cette unité centrale (celle-ci était très volumineuse). Du fait des faibles capacités d'affichage, l'écran pouvait contenir 25 lignes de 80 caractères, les lettre étaient toutes inscrites dans un rectangle de 8×8 pixels (les pixels n'étaient pas carrés), on avait donc une police à chasse fixe. Le terme teletype est de fait souvent utilisé pour désigner les polices à chasse fixe.
Tiret
Les tirets sont des caractères qui sont formés d'un trait horizontal. Les typographes parlent de « moins » (bien que le signe mathématique moins soit différent). Les tirets sont différents du trait d'union ou de la division, ceux-ci étant plus courts. On distingue :
  • le tiret cadratin ou tiret long « — » (caractère Unicode U+2014, HTML —, LaTeX ---, clavier Mac Alt+-) ;
  • le tiret demi-cadratin ou tiret moyen « – » (caractère Unicode U+2013, HTML –, LaTeX --, clavier Mac Alt+Maj+-).
En typographie française, le tiret demi-cadratin sert à introduire les éléments d'une liste non numérotée (en typographie anglaise, on utilise des puces), ou un dialogue. En typographie anglaise, il sert à indiquer séparer les deux nombres extrêmes d'un intervalle (par exemple 1938–2008) ; en typographie française, on utilise un trait d'union.
Le tiret cadratin ou demi-cadratin ou jouent un rôle similaire à une parenthèse (tiret d'incise, précédé et suivi d'une espace justifiante). Traditionnellement, on utilisait plutôt le tiret cadratin, mais celui-ci génère un blanc important ; certains préfèrent le tiret demi-cadratin pour mieux respecter le gris typographique.
Titre
Le titre figure sur le recto (belle page) du troisième feuillet suivant la couverture (dans le cas d'un ouvrage relié, le premier feuillet est collé à la couverture, le titre est donc sur le quatrième fuillet du cahier). Il comporte :
  • le nom de l'auteur, ses titres et qualités ;
  • le titre de l'ouvrage, et éventuellement le sous-titre ;
  • éventuellement le nom du traducteur, du préfacier, de l'illustrateur, … ;
  • le numéro de l'édition ;
  • le nom de l'éditeur ou de l'imprimeur ;
  • l'année de parution ;
  • éventuellement, le nom de la collection.
Voir aussi faux titre, parties d'un ouvrage.
Trait d'union
Signe « - » séparant deux mots d'un mot composé. C'est le même caractère que la division qui marque la césure, mais le trait d'union est présent même en milieu de ligne. Il est plus court qu'un tiret.
Le caractère typographique a été conçu pour s'aligner au milieu de la lettre minuscule « x ». Avec les capitales, les typographes plaçaient le caractère la tête en bas pour qu'il apparaisse plus haut. En PAO ou avec un traitement de texte, il faut penser à décaler le caractère vers le haut pour qu'il soit centré sur la hauteur d'une capitale.
Il vaut mieux vérifier l'orthographe d'un nom composé dans le dictionnaire. Notons toutefois quelques règles générales :
  • en orthographe « traditionnelle », les nombres écrits en lettre inférieur à cent ont soit un trait d'union, soit un « et » : dix-sept, vingt et un, quatre-vingt-dix, mille neuf cent quatre-vingt-dix-sept ; la rectification de l'orthographe de 1990 propose de mettre systématiquement un trait d'union : mille-neuf-cent-dix ;
  • les points cardinaux ont un trait d'union (nord-est) ;
  • le trait d'union permet de distinguer un mot composé d'une expression de deux mots (par exemple « hors texte » et « un hors-texte ») ou d'un nom propre composé (Victor Hugo l'écrivain, mais le musée Victor-Hugo) ;
  • un nom d'espèce individualisé est un nom propre composé d'un nom d'espèce indiquant le type d'objet qui est précisé par un autre nom ou un adjectif (par exemple dans « mont Blanc », « mont » est le nom d'espèce) ; lorsqu'un nom d'espèce individualisé sert lui-même à préciser un autre nom, on met un trait d'union (« le mont Blanc » mais « le massif du Mont-Blanc », « les îles du Cap-Vert ») ;
  • les prénoms français composés prennent un trait d'union, y compris en abrégé (Pierre-Gilles de Gennes, P.-G. de Gennes) ; lorsque la personne utilise une partie comme prénom usuel, on la compose en italique (Louis-Charles-Alfred de Musset) ;
  • les noms composés de rues et de villes françaises prennent un trait d'union, sauf pour l'article initial (avenue de la Porte-des-Lilas, rue Charles-de-Gaulle, La Rochelle, Saint-Étienne-du-Rouvray) ;
  • lorsqu'une enseigne commerciale est reproduite partiellement, on met des traits d'union (par exemple « on va à la taverne Au gosier en pente » mais « le patron du Gosier-en-pente ») ;
  • un mot composé avec « anti » ne prend pas de trait d'union sauf lorsque le second mot commence par « i » (anti-inflammatoire), que le second mot est lui-même composé (anti-sous-marin) ou lorsque le mot n'est pas courant mais formé pour la circonstance (anti-bruit) ;
  • la plupart des mots composés avec « contre » prennent un trait d'union, mais il existe une cinquantaine d'exceptions (contrebande, contrebas, contrecarrer, contrecœur, contrefaçon, contrefort, contremaître, contrepartie, contrepétrie, contrepoids, contrepoint, contresens, contretemps, contrevenir, contrevérité, contrordre, …) ;
  • les noms communs et les noms de ville composés avec « saint » prennent un trait d'union (un saint-honoré, saint Étienne désigne la personne ou le jour du calendrier, Saint-Étienne désigne la ville) ; certaines expressions prennent un trait d'union (Saint-Empire, Saint-Siège, Saint-Esprit, Sainte-Trinité, …) ;
  • certains grades de l'armée comportent un trait d'union (ceux composés avec chef, amiral, colonel, major, lieutenant : sergent-chef, maréchal des logis-chef, sergent-major, …), les autres n'en ont pas (médecin général, maréchal des logis, premier maître, …).
En typographie française, le trait d'union sert aussi à séparer les extrêmes d'un intervalle (par exemple 1938-2008) ; les anglais utilisent le tiret demi-cadratin à la place.
  1. P. Boman, C. Laucou, La typographie cent règles, éd. La Polygraphe, 2005, p. 75)