Livre de cuisine/Fugu
Cuisine
[modifier | modifier le wikicode]Au Japon, seuls les cuisiniers disposant d'une licence accordée par l'État sont autorisés à préparer ce plat considéré comme très raffiné. Pour en retirer la toxine, il leur faut enlever notamment la peau, le foie, les intestins et les gonades. Néanmoins en 2011, 17 personnes ont été empoisonnées par le fugu au Japon, et l'une d'entre elles en est morte. En décembre 2011, les autorités ont ainsi retiré sa licence à un restaurant qui avait servi un foie de fugu à la demande du client. À partir d'octobre 2012, tous les restaurants japonais pourront proposer du fugu, à condition qu'il ait été préparé et nettoyé par un chef agréé.
Un occidental pourra le trouver un peu fade, mais la texture particulière, la rareté du mets et le folklore lié à sa préparation font de sa dégustation un événement singulier. Il se sert en sashimi (coupé en tranches fines, on peut voir la vaisselle à travers le poisson) et en nabe. En 2012, un plat de fugu coûtait de 5 000 yens (environ cinquante euros) auprès de la chaîne Torafugu-tei, jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de yens dans de grands restaurants. Les Polynésiens préparent le fugu, dans l'archipel des Tuamotu, c'est une tradition qui se transmet de génération en génération.
Toxicité
[modifier | modifier le wikicode]Le foie et les ovaires des fugus contiennent un poison très toxique : la tétrodotoxine, contre laquelle il n'existe pas d'antidote, la mort intervenant dans un délai de quatre à six heures. Cette neurotoxine paralyse les muscles et entraîne la mort par arrêt respiratoire. Toutefois le fugu ne produit pas cette toxine en milieu d'élévage. En effet, des traces en ont été trouvées dans les algues rouges du genre Jania (Rhodophyta). On peut isoler de cette algue une bactérie qui, cultivée, produira ce poison. Celle-ci est vraisemblablement digérée avec l'algue par les animaux, qui accumulent par la suite la tétrodotoxine. Le fugu y est lui-même résistant.