Aller au contenu

Photographie/Personnalités/Y/Jan Yoors

Un livre de Wikilivres.

PHOTOGRAPHIE


Un wikilivre pour ceux qui veulent apprendre la photographie de façon méthodique et approfondie.

Enrichissez-le en mettant votre propre savoir à la disposition de tous.

Si vous ne savez pas où intervenir, utilisez cette page.

Voyez aussi le « livre d'or ».


Aujourd'hui 23/11/2024, le Wikilivre de photographie comporte 7 160 articles
plan du chapitre en cours

Index des noms de personnes

Biographies, portfolios, publications, etc.

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Voir aussi les éditeurs de cartes postales

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z

Articles à créer



Quoi de neuf
Docteur ?


ajouter une rubrique

les 10 dernières mises à jour notables
  1. Southworth & Hawes (2 mars)
  2. Showa Optical Works (29 février)
  3. Bradley & Rulofson (4 janvier, MàJ)

- - - - - - - - - -

  1. Lucien Lorelle (10 décembre, MàJ)
  2. Groupe des XV (10 décembre)
  3. MàJ de la liste des APN Sony (10 décembre)
  4. Alfred Stieglitz (17 novembre)
  5. Classement et archivage (12 novembre)
  6. ADOX (24 août)
  7. Hippolyte Bayard (22 août)
cliquez sur les titres ci-dessous pour dérouler les menus



Jan Yoors était un artiste belgo-américain (Anvers, 12 avril 1922 - 27 novembre 1977). Il a touché à beaucoup de domaines : photographie, peinture, sculpture, tapisserie, écriture.

Yoors est né à Anvers dans une famille d'artistes cultivée et libérale. À l'âge de 12 ans, il quitta sa famille pour suivre une troupe de Gitans qui l'emmena dans une pérégrination de 10 années à travers l'Europe orientale et les Balkans. Le livre qui raconte les souvenirs accumulés pendant cette période fut publié en 1965 ; il est considéré comme une source essentielle d'information sur la vie des Gitans, vue de l'intérieur de leur monde. Son analyse de la langue gitane suggère la façon dont le sanscrit original a été transformé au cours des temps par les diverses tribus, alors que les adages et proverbes en usage parmi elles sont pratiquement les mêmes de l'Angleterre à l'Andalousie.

Avant la 2e Guerre mondiale, Yoors a étudié la sculpture à l'Académie Royale des Beaux-Arts d'Anvers et à l'Institut Supérieur d'Art de La Cambre à Bruxelles.

Au cours de la 2e Guerre mondiale, il servit d'officier de liaison entre les forces alliées et les tribus gitanes persécutées et exterminées par les nazis. Arrêté par la police allemande, il fut mis au secret et condamné à mort, mais il réussit à s'échapper. Après avoir été arrêté à nouveau en Espagne, il réussit enfin à rejoindre Londres quelques mois avant le débarquement des Alliés. Il resta dans cette ville jusqu'en 1948, et mit ces trois années à profit pour reprendre ses études artistiques et suivre les cours de l'École des Études Orientales de l'Université de Londres. Ses expériences de la guerre ont été racontées dans un livre, Crossing, publié en 1971

C'est au cours d'une exposition que Yoors découvrit l'art de la tapisserie. Il n'avait pas eu l'occasion d'étudier ce domaine mais il acquit rapidement une grande expertise en étudiant les traditions de la tapisserie d'Aubusson à Samarcande. Ses premières tapisseries étaient figuratives mais les sujets des dernières devinrent largement abstraits.

Définitivement installé à New-York en 1950, il y installé un studio. Sa femme Marianne et sa sœur Annebert le rejoignirent en 1951 et collaborèrent à la réalisation de ses tapisseries. Yoors commençait par créer un carton en vraie grandeur et sélectionnait des laines en provenance de Perse, teintes exactement selon ses prescriptions. Marianne, Annebert et d'autres artisans habiles tissaient la tapisserie sous sa supervision.

Ce travail lui valut une renommée internationale. Il monta une première exposition au Montclair Art Museum en 1956. En 1959 Le magazine Art in America le désigna comme un des nouveaux talents des USA. La reconnaissance internationale vint lorsqu'il représenta les États-Unis à la Biennale Internationale de Tapisserie Contemporaine à Lausanne, en Suisse, en 1962 et 1965.

Yoors voyagea dans de nombreux pays, au Japon, dans l'Asie du sud et du centre, en Union Soviétique, en Europe, en Amérique du Sud, et in ramena de ses voyages des milliers de clichés originaux et poétiques. Dans les années 1960, il entreprit de fixer par la photographie et par le cinéma la vie des minorités ethniques qui peuplent New-York ; en particulier, il réussit à se fondre dans les milieux très fermés de Chinatown et de Harlem, traitant les aspects mystérieux et insolites de la ville avec un regard d'humaniste. Il en résulta un film et un livre de même nom, Only One New York, parus respectivement en 1963 et 1965. Il renoua également des relations avec les Gitans d'Europe survivants de l'holocauste, ce qui donna une exposition au National Museum of Science de New-York et un livre The Gypsies.

De son vivant, les tapisseries de Jan Yoors ont été exposées dans de très nombreux musées, galeries et bâtiments publics et on les trouve dans de très nombreuses collections publiques. Il ne se préoccupait pas outre mesure de vendre ses œuvres et il en existait une vaste réserve dans son appartement de New-York, où Marianne et Annebert ont continué d'exécuter ses cartons inédits dans un local garni de ses tapisseries, photographies, peintures, écrits et sculptures.

  • YOORS, Jan .- The heroic present - Live among the Gypsies .- New-York, Monacelli Press, 21 octobre 2004. 160 pages, (ISBN 1580931375 et 978-1580931373)
  • YOORS, Jan .- Crossing - A Journal of Survival & Resistance in WW II .- New-York, Simon and Schuster, 1971. (ISBN 9780671209889 et 0671209884)
  • SAMUEL, Charles (texte) et YOORS, Jan (photographies) .- Only one New-York ; the Unknown Worlds of the Great City .- New-York, Simon and Schuster, 1965, 136 p. (ISBN aucun ou inconnu[à vérifier : ISBN invalide])
  • WAUTERS, André .- New-York aux cent visages. In : Photo-Ciné-Revue, septembre 1969, pp. 362-366.