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LaTeX/Structuration du texte

Un livre de Wikilivres.

Parties d'un texte

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Un texte est typiquement découpé en parties, chapitres et sections. Cela n'est pas nécessaire pour un texte court, mais même un court article possède en général deux ou trois sections. Pour un livre, on aura au moins deux chapitres.

Pour structurer un texte, on utilise des instructions qui définissent le titre et le « niveau de titre ». La hiérarchie est :

  1. partie : l'instruction est \part{Titre de la partie} ;
  2. chapitre : \chapter{Titre du chapitre} ; n'existe pas avec la classe article ;
  3. section : \section{Titre de la section} ;
  4. sous-section : \subsection{Titre de la sous-section} ;
  5. sous-sous-section : \subsubsection{Titre de la sous-sous-section} ;
  6. paragraphe : \paragraph{Titre du paragraphe} ;
  7. sous-paragraphe : \subparagraph{Titre du sous-paragraphe}.

Il existe des versions « étoilées » de ces commandes, qui ne génèrent pas de numéro de partie/chapitre/section : \part*, \chapter*, … Par exemple, la préface pourra être introduite par

\chapter*{Préface}

Voici à titre d'exemple ce que pourrait être le début de Michel Strogoff de Jules Verne :

\documentclass[a4paper, 11pt]{book}

\usepackage[latin1]{inputenc}
\usepackage[T1]{fontenc}
\usepackage[frenchb]{babel}

\begin{document}

\title{Michel Strogoff}
\author{Jules \bsc{Verne}}
\date{\oldstylenums{1875}} 

\maketitle

 
% *******************
% *                 *
% * Premiere partie *
% *                 *
% *******************

\part*{Première partie}

% ********************
% * Chapitre premier * 
% ********************

\chapter{Une fête au palais-neuf.}

\og Sire, une nouvelle dépêche.
[…]

\tableofcontents

\end{document}

On notera ici qu'en typographie française, la table des matières est à la fin de l'ouvrage.

La génération de la table des matières nécessite deux compilations successives.

Dans le cas d'un livre (classe book), on dispose de trois commandes de structuration supplémentaire :

  • \frontmatter, qui indique tout ce qui se trouve avant la matière principale (page de titre, dédicace, avant-propos, introduction, préface) ; les parties ne sont pas numérotées mais figurent dans la table des matières, et les pages sont numérotées en chiffres romain bas-de-casse ;
  • \mainmatter, qui introduit le corps de l'ouvrage ;
  • \backmatter qui introduit les index et tables des matières.
\documentclass[a4paper, 11pt]{book}

[...]

\begin{document}

\frontmatter

\title{Ma vie, mon œuvre}
\author{Moi-même}}
\date{\today} 

\maketitle

\mainmatter

\chapter{Avant ma naissance}

[...]

\backmatter

\tableofcontents

\end{document}

Notons que les classes article et report disposent d'un environnement abstract permettant la mise en forme d'un résumé :

\begin{abstract}
   Résumé du document
\end{abstract}

Changement de page

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Le changement de page est géré automatiquement par LaTeX. Mais vous pouvez forcer un saut de page avec l'instruction \newpage.

On peut aussi se contenter de donner une indication à LaTeX :

  • \pagebreak encourage un changement de page à cet endroit-là ;
  • \nopagebreak décourage un changement de page.

LaTeX ne suivra pas systématiquement ces recommandations, en fonction des blancs que cela laisse en bas de page ou des débordements en fin de page.

Fonction d'une portion de texte

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Une portion de texte peut avoir une fonction particulière : on utilise alors une instruction pour indiquer au typographe virtuel de mettre en forme cette portion en fonction de sa fonction. C'est le cas par exemple des titre évoqués ci-dessous.

Si une portion de texte doit être mise en emphase, on utilisera l'instruction \emph{texte en emphase}. On évitera la syntaxe {\em texte en emphase} que l’on pourra trouver dans de vieux documents (voir la section Mise en forme du texte).

Si une portion de texte est une liste non numérotée, on l'encadrera par \begin{itemize}…\end{itemize}, et chaque élément énuméré — chaque article, anglais item — sera introduit par l'instruction \item, par exemple :

\begin{itemize}
   \item premier élément~;
   \item deuxième élément~;
   \item troisième élément.
\end{itemize}

(voir la section Listes structurées).

Nous remarquons ici que comme le nombre d'espaces n'a pas d'importance, nous avons utilisé des espaces multiples pour faciliter la lecture du code. Par ailleurs, nous n'avons à aucun moment indiqué de quelle manière le texte allait être mis en forme (en l'occurrence : composition en sommaire, avec un tiret en début d'alinéa).

Il faut mettre ici l'accent sur la notion de séparation du fond et de la forme. On ne devrait jamais indiquer directement la mise en forme, mais indiquer simplement la fonction. Le problème est que, par défaut, LaTeX ne possède qu'un nombre limité de fonctions de texte, qui ne couvrent pas nécessairement vos besoins. Il va donc falloir créer vos propres instructions, ou commandes personnelles, et pour cela connaître les instructions de mise en forme de LaTeX. Ainsi, par exemple, si vous avez à écrire des noms de programmes, vous créerez une commande \nomprog, dans laquelle vous indiquerez d'utiliser une police à chasse fixe, ce qui donnera :

Code source
Le programme \nomprog{yap} sert à visualiser des fichiers DVI.
Rendu

Le programme yap sert à visualiser des fichiers DVI.

On pourrait utiliser directement les fonctions de mise en forme de LaTeX dans le corps du document, mais cela amènerait des confusions.

Listes structurées

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LaTeX compose les listes en sommaire, c'est-à-dire que le texte est justifié mais que la première ligne est saillante.

Listes numérotées

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L'environnement enumerate permet de créer des listes numérotées. Chaque élément d'une liste numérotée est introduit par la commande \item :

\begin{enumerate}
   \item Premier élément;
   \item Deuxième élément.
\end{enumerate}

La numérotation est automatique.

 En typographie française, on met une capitale au début de chaque alinéa commençant par un numéro ou une lettre de classification suivie d'un point, ce qui est le cas des listes numérotées.

Listes non numérotées

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Les listes non numérotées sont fournies par l'environnement itemize. Elles fonctionnent comme les listes numérotées :

\begin{itemize}
   \item premier élément;
   \item deuxième élément.
\end{itemize}

En typographie française, les lignes commencent par un tiret long (ou « sur quadratin », à ne pas confondre avec le trait d’union ou le signe moins) « — » ; en typographie anglaise, elles commencent par un disque plein (ou « point ») « • » ou par un tiret moyen (ou « sur demi-quadratin ») « – ». Le caractère initial est géré directement par LaTeX en fonction de la langue déclarée lors de l'appel de l'extension babel, et du niveau de liste (liste dans une liste par exemple).

 En typographie française, on met une minuscule en début d'alinéa tireté (qui commence par un tiret), ce qui est le cas des listes non numérotées.

L'environnement description permet d'associer une définition à un terme :

\begin{description}
   \item[terme1] définition1;
   \item[terme2] définition2.
\end{description}

On peut imbriquer les listes.

\begin{enumerate}
   \item Voici le premier élément;
   \item le deuxième élément se décompose en
       \begin{itemize}
          \item élément a,
          \item élément b,
          \item élément c;
       \end{itemize}
   \item le troisième élément clôt tout ceci.
\end{enumerate}
  1. Voici le premier élément ;
  2. le deuxième élément se décompose en
    • élément a,
    • élément b,
    • élément c ;
  3. le troisième élément clôt tout ceci.

Notes de bas de page

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Pour introduire une note de bas de page, on utilise l'instruction \footnote. Elle se place après le mot où l'on veut mettre l'appel de note, et le contenu de la note se trouve dans un bloc accolé à l'instruction, par exemple :

La SNCF\footnote{Société nationale des chemins de fer français} fournit
un service de transport de voyageurs et de fret.

Donne

La SNCF1 fournit un service de transport de voyageurs et de fret.

1. Société nationale des chemins de fer français

La numérotation se fait de manière automatique. Notez qu'en typographie française, dans un tableau, la note se situe en bas du tableau avec une numérotation spécifique (par exemple des lettres) et non pas au bas de la page. Le nombre de notes étant en général réduit, on gèrera cela « à la main » (mais il existe des solutions permettant de gérer les notes de tableaux automatiquement).

Lorsque l'on fait référence à une partie du texte, il peut être utile d'indiquer le numéro de chapitre et de section, ainsi que la page. Comme ces références vont varier au fur et à mesure des modifications du texte, mieux vaut laisser LaTeX gérer ceci.

Lorsque l'on veut faire référence à un passage, on place une étiquette à l'endroit désiré, avec la commande \label{étiquette}. Pour indiquer la référence, on utilise :

  • \ref{étiquette} pour mettre le numéro de chapitre et de section ;
  • \pageref{étiquette} pour mettre le numéro page.

Ceci nécessite une double compilation :

  • lors de la première compilation, LaTeX relève les emplacements des étiquettes et les place dans le fichier .aux, et génère des erreurs Reference undefined ;
  • lors de la seconde compilation, il génère les références.

Exemple :

Les points forts de \LaTeX{} sont~:\label{points-forts}
[…]
Comme relevé précédemment (section~\ref{points-forts} p.~\pageref{points-forts}), […]

Erreurs possibles

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  • Label '[…]' multiply defined : une étiquette a été utilisée à deux endroits différents ;
  • Reference '[…]' on page […] undefined : un \ref/\pageref appelle une étiquette non définie ; vous avez probablement oublié de mettre une étiquette ou vous avez fait une faute de frappe entre le \label et le \ref/\pageref ;
  • Labels may have changed : indique qu'il faut faire une autre compilation.

Il est fréquent de devoir intégrer des références bibliographiques. Cela peut se faire sous la forme de notes de bas de page, en employant éventuellement les abréviations ibid., op. cit. ou loc. cit. pour éviter les redondances.

Il est fréquent de regrouper les références à la fin du document. La réalisation « à la main » de cette tâche est vite pénible et source d'erreur, notamment si l'on change la disposition de l'ouvrage.

Heureusement, LaTeX dispose d'un outil auxiliaire appelé BibTeX qui gère automatiquement la bibliographie.

La description des ouvrages — auteurs, titre, année de parution, éditeur, … — sont écrites dans un fichier extérieur ; vous avez alors un fichier unique contenant toute votre bibliographie, et auquel se réfèrent vos différents documents LaTeX. Ainsi, si un ouvrage est mentionné dans plusieurs documents, il n'est rentré qu'une seule fois (écrire une fois, et lire beaucoup), ce qui limite les erreurs.

L'inclusion de références bibliographiques dans le document LaTeX nécessite l'utilisation du programme bibtex sur le document LaTeX.

Vous devez donc créer un fichier de bibliographie. Il s'agit d'un fichier texte ayant l'extension .bib. Dans notre exemple, nous l'appelons mabiblio.bib.

L'extension tocbibind permet de faire figurer la bibliographie dans la table des matières.

Fichier de bibliographie

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La constitution de ce fichier suit un formalisme précis :

  • il faut choisir une référence unique pour l'ouvrage, elle sera utilisée dans le document LaTeX ; on utilise fréquemment les initiales de l'auteur ou des auteurs suivi de l'année, mais le choix est totalement libre ;
  • on commence par indiquer le type de document (article, livre, thèse, actes d'une conférence, …) sous la forme d'un arobase suivi d'un mot-clef ; par exemple, @book pour un livre, @article pour un article, …
  • la description de l'ouvrage est incluse dans un bloc {…} accolé au type précédent ; elle est de la forme champ = contenu ;
  • les différents champs sont séparés par une virgule, et le contenu doit être entre guillemets droits "…" ou dans un bloc {…}.
Exemple
% ***** livres *****

@book{VER1875,
   author="Verne, Jules",
   title="Michel {Strogoff}",
   year="1875",
   publisher="Le livre de poche"
}

% ***** articles *****

@article{MERQUI2007,
   author="Merchet, Jean-Dominique and Quinot, Paul",
   title="L'{\'e}lection dans le miroir des sondages",
   journal="Lib{\'e}ration",
   number="21 f{\'e}vrier",
   year="2007"
}

On note que :

  • certains mots sont entre accolade, ce qui permet de conserver leur mise en forme, notamment la casse ;
  • il ne peut y avoir dans le fichier que des caractères sans diacritique (ni accent, ni cédille) ni ligature (pas de œ ni æ) ; pour utiliser de tels caractères, il faut donc utiliser les commandes \', \`, \^, \", \c, … placées dans un bloc (par exemple {\'e} pour « é ») ;
  • les auteurs sont sous la forme nom, prénom, et lorsqu'il y a plusieurs auteurs, ils sont séparés par le mot-clef and.

Document LaTeX

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Lorsque l'on veut introduire la référence au livre, on place dans le texte \cite{mot_de_référence}. Par exemple

Ainsi, Jules Verne faisait dire à Wassili Fédor \cite{VER1875} :

Si l'on veut faire figurer un ouvrage dans la liste sans qu'il y ait de référence dans le texte, on utilise \nocite, n'importe où — mais à un endroit où on le retrouve facilement, par exemple juste avant la table des références —, par exemple :

\nocite{VER1875}

À l'endroit où l'on veut placer la liste des ouvrages (en général à la fin), on met :

\bibliographystyle{style}
\bibliography{nom_du_fichier}

par exemple

\bibliographystyle{plain-fr}
\bibliography{mabiblio}

Le style plain-fr est un style francisé, c'est-à-dire que les noms de famille des auteurs sont en grandes et petites capitales et que les mots de description sont en français. Le style plain est un style dans lequel les références se font sous la forme d'un numéro entre crochets, les ouvrages étant numérotés dans l'ordre de citation dans le texte.

Il faut compiler une première fois le document LaTeX avec latex afin qu'il repère les citations à la bibliographie. Puis, on effectue une compilation du document laTeX avec bibtex, et enfin une ou deux compilations avec latex.

Avec Texmaker
La compilation avec bibtex se fait avec la touche F11 ou bien avec le menu Tools | BibTeX.
Avec TeXShop
Pour compiler avec bibtex : sélectionner BibTeX dans le menu déroulant des programmes (le premier menu) et cliquer sur le bouton Composition ; puis, revenir sur l'option LaTeX du menu déroulant des programmes, et cliquer à nouveau sur Composition pour recompiler avec latex.
En ligne de commande
La compilation avec bibtex se fait par la commande bibtex nom_du_document_LaTeX.
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