Technologie/Éléments théoriques et pratiques/Théorie des mécanismes/Grandeurs, représentations, actions, théories
Différents types de grandeurs
[modifier | modifier le wikicode]Dans l'exercice de leur art, les mécaniciens manipulent deux grandes catégories de grandeurs physiques.
Les unes, appelées scalaires, sont caractérisées par un nombre unique qui peut être :
- un entier positif : le nombre des dents d'une roue dentée,
- un rationnel : le rapport des vitesses des roues d'un engrenage,
- un réel positif : la pression en un point d'un fluide, une masse,
- un réel positif ou négatif : la température en ºC, le moment d'une force par rapport à un axe,
- un nombre décimal : le montant des heures supplémentaires que l'État n'est jamais pressé de payer aux Professeurs,
- ...
Les autres, dites orientées ou vectorielles, sont caractérisées à la fois par une direction, un sens et un nombre, que l'on appellera selon les cas intensité, module, norme, etc. :
- les forces,
- leurs moments calculés par rapport à un point,
- les vitesses,
- les champs électriques,
- ...
Additionner des grandeurs de natures différentes, par exemple la pointure de nos chaussures et la vitesse locale du vent serait bien entendu absurde, mais finalement guère plus qu'additionner une force et un moment, erreur pourtant commise par de nombreux étudiants.
Représentation des grandeurs orientées
[modifier | modifier le wikicode]Pour représenter commodément les grandeurs orientées, il a fallu inventer la notion mathématique de vecteur, que tous les étudiants en mécanique ont apprise mais pas toujours bien comprise. Malgré les apparences, représenter une action mécanique, une force par exemple, sous la forme d'un vecteur dessiné sur du papier ne va pas de soi : d'ailleurs, vous en avez déjà vu, vous, des force ?
Le très regretté peintre surréaliste belge René Magritte nous a légué le dessin d'une pipe, moult fois reproduit, sous lequel il a écrit : « Ceci n'est pas une pipe ».
Évidemment ! Pourtant, si nous vous montrions la photo d'une pipe et vous demandions à brûle-pourpoint ce que c'est, il est hautement probable que vous répondriez en chœur :
une pipe !
De même, si nous demandons à des étudiants novices « qu'est-ce qu'une force ? », presque tous répondent immédiatement cette ânerie :
UN VECTEUR !
Et vous, au fait, vous répondriez quoi ?
Non, non, on ne se dégonfle pas, on répond, et que ça saute !
Les actions mécaniques sont des causes qui provoquent, modifient, empêchent les mouvements ou les déformations des objets ... C'est à peu près ce que vous avez répondu ? Alors bravo ! On ne peut ni voir les actions mécaniques, ni les définir ou les décrire de façon directe, intrinsèque. En revanche on peut constater leurs effets, et souvent même les mesurer.
Représenter une force par une flèche est toujours un acte risqué : une force n'est jamais transmise d'un objet à un autre en un point précis, mais toujours dans une zone de l'espace plus ou moins étendue. Si nous nous tenons debout, le sol applique sous nos pieds une action mécanique qui nous soutient en s'opposant directement à notre poids. Cette action globale est en fait la somme d'une multitude d'actions élémentaires infimes qui s'exercent entre les aspérités du sol et la plante de nos pieds ou les « crans » de la semelle de nos chaussures. Dans le second cas, cela voudrait d'ailleurs dire que nos chaussures seraient considérées comme faisant partie de nous-mêmes (voir « essuyez vos pieds sur le paillasson »), autre problème de limite juste effleuré ici et que nous ne manquerons pas d'évoquer par la suite.
Représenter l'action mécanique qui nous soutient par un vecteur, c'est-à-dire par un être mathématique par définition sans épaisseur, c'est finalement faire comme si notre poids pouvait être exactement contrebalancé lorsque nous marchons sur une épine ou sur un clou rouillé dépassant d'une planche. Situation peu confortable évidemment.
Vraies et fausses grandeurs vectorielles
[modifier | modifier le wikicode]Prenez un livre, à plat, devant vous. Faites-lui faire un quart de tour dans le sens des aiguilles d'une montre, autour d'un axe vertical. Le déplacement qui l'amène de sa position initiale à sa position finale possède-t-il les caractéristiques d'une grandeur vectorielle ? Apparemment oui, puisque ce déplacement se fait selon une direction donnée, autour d'un axe vertical, dans un sens donné, celui des aiguilles d'une montre et avec une « intensité » donnée, 90 °.
Remettez maintenant le livre dans sa position initiale et faites-lui subir une rotation d'un quart de tour dans le sens des aiguilles d'une montre, puis relevez-le à la verticale en le faisant tourner à nouveau d'un quart de tour vers vous. Notez bien la position finale. Recommencez en lui faisant subir les deux mêmes mouvement, mais dans l'ordre inverse, d'abord un quart de tour vers vous, puis un quart de tour dans le sens des aiguilles d'une montre, autour d'un axe vertical. La position finale n'est pas la même... Ça ne vous rappelle rien ?
La « somme » de deux déplacements par rotation n'est donc pas commutative, et donc le déplacement en rotation n'est pas une grandeur vectorielle. D'ailleurs, si nous reprenons le premier déplacement, nous pouvons remarquer que le résultat final peut aussi être obtenu par une rotation de trois quarts de tour dans le sens antihoraire, ou de 17 tours plus un quart de tour dans le sens horaire, ce qui veut dire que ni le sens ni la direction ne sont bien définis. Il n'en va pas de même avec les vitesses de rotation, pour lesquelles les trois caractéristiques des grandeurs vectorielles, direction, sens et norme, sont clairement déterminées.
L'intensité lumineuse possède aussi certaines caractéristiques des grandeurs vectorielles : la direction, le sens, celui du déplacement de la lumière, et l'intensité. Cependant, si deux lampes torches allumées sont orientées l'une vers l'ouest et l'autre vers le nord, de telle manière que leurs faisceaux lumineux se croisent, il est fort peu probable que les deux lumières puissent se combiner de façon à former un faisceau lumineux dirigé vers le nord-ouest. Cette fois c'est l'associativité de la somme qui ne fonctionne pas.
Modes d'application des actions mécaniques
[modifier | modifier le wikicode]La nature profonde des actions mécaniques nous échappe mais nous pouvons affirmer sans gros risque qu'il n'y a que deux façons d'agir sur un objet :
- à distance ou
- par contact direct.
L'action à distance la plus commune est due à l'attraction universelle : tout objet placé dans un champ gravitationnel a un poids.
Les historiens racontent que Newton, voyant une pomme tomber à ses pieds, pensa soudain que l'attraction terrestre, cause de cette chute, pourrait bien s'étendre jusqu'à la Lune et en expliquer le mouvement. Appliquant cette idée au Soleil et aux planètes il retrouva par le calcul les lois de Kepler.
Certains historiens affirment que Newton aurait reçu la fameuse pomme sur la tête. D'autres assurent qu'il s'agissait d'une poire. S'ils savaient la vérité !
En fait, le grand homme se reposait tout simplement à l'ombre parfumée d'un tilleul. Un seul témoin était présent sur les lieux à l'instant de la géniale découverte. Après avoir consommé plus que de raison certaines baies laxatives, il était perché dans l'arbre, à l'exacte verticale de celui qui n'allait pas tarder à devenir un des plus illustres physiciens. Le bienfaisant relâchement sphinctérien qui allait changer notre vision du Monde se produisit ; il fut suivi, dix-huit pieds au-dessous du volatile, d'un hurlement terrible.
C'est à cet instant précis que, par une lumineuse et géniale association d'idées, WAIT (attends un peu que je te vole dans les plumes !) devint WEIGHT (le poids... bon sang mais c'est bien sûr !).
Si non e vero, e bene trovato !
L'attraction de notre bonne vieille Terre engendre des forces de volume qui concernent l'ensemble de la matière des objets. De nombreux problèmes sont simplifiés si l'on « ramène » tout le poids des corps au niveau de leur centre de gravité mais cette opération n'est possible que dans des conditions bien précises.
L'attraction ou la répulsion mutuelle des charges électriques et, plus couramment, des systèmes magnétiques, sont d'autres actions à distance. Le pôle Nord de l'aiguille d'une boussole, qui nous indique la direction du pôle Nord terrestre, pointe en réalité avec obstination vers... devinez quoi ! Demandez donc aux physiciens où se trouve le pôle Sud magnétique. Ça leur évitera peut-être de partir à la retraite en continuant à ignorer ce léger détail.
Les actions de contact seront au cœur de vos préoccupations quand vous entreprendrez la résolution d'un problème de statique. Ce qui se passe lorsque les corps se touchent est, en effet, un sujet si important que tout un livre lui est consacré : le wikilivre de tribologie !
L'action d'une ficelle supportant le poids d'un objet suspendu et immobile s'imagine sans peine. Mais les fibres torsadées qui composent cette ficelle ne sont liées par aucune colle. Comment tiennent-elles ensemble ?
Comment les efforts se répartissent-ils entre le sol et un tas de cailloux, entre notre postérieur et le siège de notre voiture, ou entre deux surfaces que nous venons tout juste d'usiner ? Quelles forces agissent sur la digue d'un barrage ? Autant de questions dont les réponses ne sont pas immédiates...
Petit problème, graves questions
[modifier | modifier le wikicode]Aujourd'hui, nous avons entrepris de déplacer une armoire en la faisant glisser sur le sol. Si nous ne poussons pas assez fort, elle ne bouge pas. Si nous poussons trop haut, elle bascule. En plus, avec des semelles de cuir, nous glissons sur le carrelage... Quand on n'est pas fort, il faut être malin. Nous avons trouvé comment faire et nous vous raconterons ça plus tard si vous êtes sages. Mais nous nous posons de nouvelles et angoissantes questions.
Notre armoire pourrait tenir debout sur trois pieds seulement, pourvu que ceux-ci ne soient pas alignés. Pourtant, elle en a quatre. Pour si bien la doter, l'ébéniste qui la fabriqua jadis avait sans doute de très bonnes raisons. Le L.E.M. qui permit pour la première fois à des hommes de poser le pied sur la Lune, en Juillet 1969, avait lui aussi quatre pieds. Quant aux fauteuils des dactylos, ils en ont au moins cinq, pour des raisons de sécurité ! Étonnant, non ?
Notre lourde armoire avance par sauts de puce. Tout en massant nos pauvres muscles endoloris par l'effort, nous pouvons observer que ses pieds touchent très rarement ensemble le carrelage. En général, l'un des pieds avant décolle du sol de quelques millimètres, indifféremment à droite ou à gauche.
N'importe qui vous dira que notre armoire est surtout chargée vers le fond. Mais sauriez-vous démontrer simplement :
- qu'elle est plutôt rigide,
- qu'elle n'est pas trop bancale,
- et que le carrelage a été posé à la Jean-foutre ?
En fait ce n'est pas tellement ça qui nous angoisse. Il y a pire ! Nous voici en train de rédiger un polycopié de mécanique et nous n'allons pas tarder à passer pour des marioles ! Où que nous décidions de pousser notre armoire, nous, professeurs, ne sommes même pas capables de dire sur combien de pieds elle va reposer ! Dans de telles conditions, chercher quelle charge supporte chacun d'eux est bien sûr, pour le moins, totalement incongru...
Faut-il jeter l'éponge ?
[modifier | modifier le wikicode]Une théorie n'a pas besoin d'être juste, disait Poincaré, pourvu qu'elle soit utile. Ouf ! Nous ne sommes donc pas obligés de tout comprendre dans les moindres détails pour agir et c'est heureux, car autrement nous ne ferions pas grand chose !
Tout comprendre serait-il un bien, ou une malédiction ? Et puis, ne dit-on pas que lorsque l'on commence à comprendre pourquoi on aime une chose, c'est en fait qu'on ne l'aime plus ? Or, nous aimons ce que nous faisons. Vous en déduirez... ce que vous voudrez !
En tous cas, pour prévoir un tant soit peu le résultat de nos actions, nous devons comprendre le comportement des objets sur lesquels nous voulons agir... bien que ce comportement ne semble pas toujours couler de source ! Et si par hasard il existait des lois grâce auxquelles nous pourrions pronostiquer que certains résultats ne peuvent pas être prévus ? C'est ça qui serait génial !
Immobilité, mouvement, repères
[modifier | modifier le wikicode]C'était le bon temps. Il y avait à l'Institut Universitaire de Technologie de Bordeaux un étudiant libanais très malin et un professeur de construction mécanique au caractère assez entier. Le premier attendait toujours la fin d'une brillante démonstration pour poser au second, en prenant un air un peu niais, une de ces questions dont il avait le secret : « M'sieur, vous pourriez pas recommencer ? J'ai pas bien compris ce que ça voulait dire, immobile ».
Entre eux c'était souvent la crise mais au fond ils s'aimaient bien ; les anciens s'en souviennent encore avec émotion.
Au fait, que dit le dictionnaire ?
- immobile : qui ne se déplace pas, ne bouge pas. V. fixe.
- fixe : qui ne bouge pas, qui reste toujours à la même place à l'intérieur d'un système donné. V. immobile.
- déplacer : changer de place. V. bouger.
- bouger : faire un mouvement.
- mouvement : changement de position dans l'espace, en fonction du temps, par rapport à un système de référence.
- système de référence : par rapport auquel on peut définir un point dans l'espace, une grandeur, ...
- espace : milieu concret où coexistent et se meuvent les choses matérielles. Milieu dans lequel l'homme localise ses perceptions, ses représentations.
- espace galiléen : système de points en translation rectiligne et uniforme par rapport à un système de référence dit absolu.
Comme toutes les notions simples en apparence, l'immobilité ne peut guère être définie que par son contraire, le mouvement. Oui, mais le mouvement par rapport à quoi ?
Les objets posés dans le vide-poches de notre voiture restent tranquilles lorsque la route est à peu près rectiligne, mais ils glissent à droite lorsque nous virons à gauche et inversement. Notre bolide n'est sans doute pas un très bon espace de référence. Nous nous arrêtons (mais est-ce bien sûr ?), nous descendons et nous nous asseyons par terre pour réfléchir. Finalement, rien ne vaut le bon vieux plancher des vaches.
Manque de pot ! La Terre se promène aussi par rapport au Soleil. Allons donc sur le Soleil voir si les choses sont plus simples. Non, non, nous ne sommes pas fous, nous n'allons pas nous brûler, nous irons en douce, une de ces nuits.
Re-manque de pot ! Le Soleil aussi se promène dans notre Galaxie, laquelle s'offre une joyeuse excursion dans l'Univers qui lui-même ...
On se calme !
Pour leur usage, les astronomes ont imaginé un repère fixe lié à certaines étoiles judicieusement choisies. Appelons-le avec un grand respect dans la voix le REPERE ABSOLU. Et notons bien que tout autre repère qui se déplace en translation uniforme par rapport à celui-là est aussi un repère absolu, de sorte que le repère absolu existe partout et nulle part et que finalement personne ne peut savoir ce qui bouge ou ce qui est fixe, et réciproquement.
Nous avons voulu repérer la nouvelle position de mon armoire par rapport aux étoiles mais nous n'avons pas bien su comment nous devions nous y prendre. Finalement nous y avons renoncé. Était-ce bien raisonnable ?
Ce n'est qu'avec une grande peine que nous pouvons imaginer le firmament, affirme le contrepéteur fou !
Chaque soir, en rentrant du boulot, nous voyons avec plaisir que notre maison ne semble pas avoir bougé par rapport à celles des voisins et que notre armoire est apparemment toujours là où nous l'avons laissée. Alors les étoiles peuvent bien tourner là-haut, pourvu que le ciel ne nous tombe pas sur la tête ...
Le repère terrestre, pour les usages courants, ça n'est au fond pas si mal !
En déménageant, une autre idée nous est venue. Nous l'avons testée illico : ça marche ! Comme vous avez été sages et avez accepté de nous lire jusqu'ici, nous vous donnons ce truc épatant : quand on vide un meuble, c'est vachement plus facile de le faire glisser !
Nous avons constaté aussi que tous les efforts que nous avons pu appliquer à notre armoire n'ont pas eu le même effet, tant s'en faut. Le jour où il a fallu la monter à l'étage, nous avons embauché quelques collègues et nous l'avons décollée du sol sans trop de peine. Aujourd'hui nous la remplissons avec des tas de livres et ça ne la fait pas bouger d'un millimètre. Du moins, tant que le plancher résiste ! Car de toute évidence le poids du papier que nous rangeons est répercuté sur le sol et le papier, ça pèse. Pour arriver à faire glisser notre armoire (nous pouvons la faire avancer ou la faire tourner sur place), nous devons lui appliquer des efforts suffisants, et convenablement orientés. Si elle avait des roulettes, ces efforts seraient très faible, au point que cela deviendrait peut-être gênant car elle se déplacerait avec trop de facilité.
Bon, nous vous bassinons peut-être avec nos problèmes domestiques ! Prenons donc ensemble un peu de recul (en regardant où nous mettons les pieds, c'est plus prudent).
Pifomètre ou mathématiques ?
[modifier | modifier le wikicode]Dans la vie courante, nous résolvons en permanence des quantités phénoménales de problèmes de statique, de cinématique ou de dynamique de façon plus ou moins instinctive. La marche et la course, par exemple, sont des processus mécaniques extrêmement compliqués, très difficiles à modéliser sous forme mathématique, pourtant nous les pratiquons quotidiennement, et avec succès, sans avoir besoin d'écrire la moindre équation ni même de réfléchir. D'autres exercices, comme lancer un ballon dans un panier, rouler à bicyclette ou conduire une automobile, soulever une lourde charge avec un levier, etc. nécessitent eux aussi un certain apprentissage, et nous pouvons là encore apprendre à les réussir sans même savoir ce que c'est que la mécanique.
Mais arrive un moment où nos capacités mentales et notre pifomètre, osons le mot, se révèlent insuffisants. D'autres façons de faire s'imposent, qui nécessitent des connaissances plus spécifiques. Il faut alors apprendre les méthodes de la mécanique et l'usage d'outils mathématiques plus ou moins sophistiqués, afin de résoudre les divers problèmes qui peuvent se poser au cours de la vie professionnelle.
Dans ce cours nous apprendrons à trouver beaucoup de résultats grâce au bon sens ou à l'intuition mais très souvent il faudra aller plus loin.
Les méthodes graphiques, lorsqu'elles sont possibles, doivent être utilisées en priorité, car d'une part elles donnent très souvent une précision largement suffisante et d'autre part elles permettent un examen critique immédiat des résultats.
Si ces méthodes ne sont pas appropriées au problème à traiter il faudra se résoudre à utiliser des méthodes de calcul mathématique. Le premier travail sera de traduire les données sous forme d'équations, dans lesquelles les inconnues représenteront tout ce dont on cherche à connaître les valeurs. Cette mise en équations est un acte à la fois essentiel et très délicat, qui nécessite d'être conduit avec le plus grand soin, car la moindre erreur survenant à ce stade se traduit immanquablement par des résultats faux.
L'expérience montre que l'une des causes principales des erreurs commises par les étudiants (ou les ingénieurs, ou les professeurs...) lors de la résolution de problèmes de mécanique est un mauvais inventaire des inconnues. Il est bien évident que si, lors de la résolution d'un problème qui comporte normalement 8 inconnues, on en introduit 7 ou 10, rien ne va plus. Nous allons tenter de vous montrer comment on peut poser et résoudre les problèmes en mettant toutes les chances de son côté !
Rions un peu
[modifier | modifier le wikicode]Petite conversation entendue à l'occasion d'un jeu télévisé :
Le candidat, à propos d'une question sur GALILEE : c'est lui qui a dit « Epur si muove ».
L'animateur : « En latin il faut dire Epour si mouove » !
Rumeur dans le studio : « Mais c'est pas du latin » !
L'animateur : « Oh, je sais bien, mais le latin et l'espagnol, c'est presque pareil » !