Formation musicale/Gammes et intervalles
2. Gammes et intervalles
Les notes « naturelles » et la gamme de do majeur[modifier | modifier le wikicode]
Nous considérons dans un premier temps les notes « naturelles » c'est-à-dire sans altération (ni dièse, ni bémol) : do, ré, mi, fa, sol, la et si ou, en notation anglo-saxonne, C, D, E, F, G, A et B. Cette succession de sept notes forme la « gamme de do majeur ».
On a donc choisi un nombre réduit de sons, les « notes », pour écrire la musique. Ces notes forment une « gamme ».
Le terme « gamme » provient de la lettre grecque gamma « Γ », qui était utilisée auparavant pour désigner le sol le plus grave.
En partant du nom d'une note, jusqu'à la suivante de même nom :
- un ensemble de notes successives, jouées de la plus aiguë à la plus grave, forme une gamme descendante ;
- un ensemble de notes successives, jouées de la plus grave à la plus aiguë, forme une gamme ascendante.
Cette gamme est agréable à l'oreille mais n'a pas d'intervalles réguliers entre les notes ; en effet, les notes « naturelles » successives sont séparées d'un ton ou d'un demi-ton :
- les intervalles mi-fa et si-do sont chacun d'un demi-ton ; les autres intervalles valent chacun un ton.
Un demi-ton fait évidemment la moitié d'un ton.
On a donc, si l'on monte la gamme constituée par les sept notes en commençant par le do, la succession suivante :
1 ton | 1 ton | ½ ton | 1 ton | 1 ton | 1 ton | ½ ton | ||||||||
do | — | ré | — | mi | - | fa | — | sol | — | la | — | si | - | do |
Dans l'image ci-dessous, un ton est représenté par une « parenthèse » en dessous, alors qu'un demi-ton est représenté par un « accent circonflexe » au-dessus :
On peut aussi jouer ces notes en commençant par le la :
- la – si - do – ré – mi - fa – sol
Les demi-tons sont placés à des endroits différents, cette gamme forme un « mode » différent (voir plus loin). Ce mode est appelé « mode mineur » et l'on a donc la « gamme de la mineur ».
On élève souvent le sol d'un demi-ton avec un dièse « ♯ » (voir ci-après), ainsi, la dernière note de la gamme est plus proche de la première note de l'octave supérieure, elle est « aspirée vers le haut ». Cette note « aspirée vers le haut » est appelée « note sensible ». La gamme de la mineur s'écrit donc en général :
- la – si - do – ré – mi - fa — sol♯
avec un « grand écart » entre le fa et le sol♯.
Altération des notes naturelles[modifier | modifier le wikicode]
Pour enrichir la musique, on introduit des notes intermédiaires afin de pouvoir placer des demi-tons ailleurs qu'entre mi et fa ou entre si et do. On a donc créé des altérations qui permettent de monter ou de baisser une note d'un demi-ton :
- le dièse « ♯ » permet de monter une note d'un demi-ton ;
- le bémol « ♭ » permet de baisser une note d'un demi-ton.
On a donc au total douze sons différents, ou hauteurs différentes, séparés par des demi-tons :
- do
- do♯/ré♭
- ré
- ré♯/mi♭
- mi
- fa
- fa♯/sol♭
- sol
- sol♯/la♭
- la
- la♯/si♭
- si
Une gamme formée par ces douze sons s'appelle une « gamme chromatique » ; c'est une gamme par demi-tons.
On remarque qu'un son peut avoir plusieurs noms : le son du « do dièse » est le même que celui du « ré bémol » ; de même, le « ré dièse » s'entend à la même hauteur que le « mi bémol »… Il y a donc une différence entre la hauteur du son et le nom qu'on lui donne, le nom de la note, qui dépend des circonstances.
Ces notes sont dites « enharmoniques ». Il y a quatre autres enharmonies que, pour simplifier, nous n'avons pas mises dans la liste ci-dessus : si et do♭, do et si♯, mi et fa♭ et fa et mi♯.
On peut monter une note de deux demi-tons (donc d'un ton complet) avec un double-dièse noté « ♯♯ » ou bien « 𝄪 ». On peut descendre une note de deux demi-tons (donc d'un ton complet) avec un double-bémol noté « 𝄫 ».
Si une même hauteur de note peut avoir deux noms, pourquoi utilise-t-on l'un plutôt que l'autre ? Dans quel cas utilise-t-on la# et dans quel cas utilise-ton si♭ si l'on entend la même chose ?
On peut comparer une gamme à une équipe sportive de sept joueurs, do, ré, mi, fa, sol, la et si ; 7 joueurs qui doivent occuper 7 postes appelés degrés : I, II, III, IV, V, VI, VII. (Nous y reviendrons un peu plus loin dans « Les autres gammes de la musique classique ».)
- N'importe laquelle des notes peut être le capitaine en occupant le degré I. Par exemple le fa. Mais ensuite, elles arrivent toujours dans l'ordre habituel *: fa, sol, la, si, do, ré, mi (fa, sol, la, si, do, ré, mi, fa, etc).
1 ton | 1 ton | ½ ton | 1 ton | 1 ton | 1 ton | ½ ton | ||||||||
I | — | II | — | III | - | IV | — | V | — | VI | — | VII | - | VIII |
fa | — | sol | — | la | - | si♭ | — | do | — | ré | — | mi | - | fa |
- Ensuite, elles se placent pour respecter les intervalles. Par exemple ceux de la gamme majeure : 1 ton, 1 ton, ½ ton, 1 ton, 1 ton, 1 ton, ½ ton.
- 7 joueurs pour 7 postes, cela veut dire tout le monde est sur le terrain. Si un joueur restait sur le banc, un autre joueur devrait occuper 2 postes en même temps… Et réciproquement, si un nom de note était utilisé 2 fois, un nom de note ne serait pas utilisé. C'est pour cela que, dans l'exemple, le degré IV n'est pas la# mais si♭.
Les intervalles[modifier | modifier le wikicode]
Un intervalle est un écart séparant deux notes, qu'elles soient jouées en même temps ou successivement. On nomme l'intervalle en fonction du nombre de degrés qu'il contient (y compris les notes de départ et d'arrivée), dans la succession « do, ré, mi, fa, sol, la, si », c'est-à-dire par écart croissant. Si l'on monte dans la gamme, on parle d'intervalle ascendant :
- unisson : deux notes identiques ; par exemple do-do ;
- seconde : deux notes successives dans la gamme ; par exemple do-ré ;
- tierce : trois notes au total dans l'intervalle, y compris la première et la dernière ; par exemple do-mi ;
- quarte : quatre notes au total dans l'intervalle, y compris la première et la dernière ; par exemple do-fa ;
- quinte : cinq notes ; par exemple do-sol ;
- sixte : six notes ; par exemple do-la ;
- septième : sept notes ; par exemple do-si ;
- octave : huit notes ; par exemple do medium-do aigu.

Nous pouvons aussi considérer des accords descendants : do-si est une seconde descendante, do-fa est une quinte descendante…
Chanter et reconnaître les intervalles[modifier | modifier le wikicode]
Le travail de l'oreille est important en musique. Les petits intervalles sont les plus simples à reconnaître et à chanter. L'exercice fondamental consiste à savoir chanter la gamme de do majeur : on la chante en s'accompagnant d'un instrument pour guider notre voix. Puis on joue le premier do et on la chante a capella et on vérifie à la fin que le do aigu que l'on chante est juste ; s'il est faux, on essaie de voir à partir de quelle note on s'écarte (on chante a capella et on vérifie au mi, au sol).
Ensuite, on s'entraîne à chanter l'accord parfait de do majeur : do-mi-sol ; et l'accord parfait de la mineur : la-do-mi.
Puis on peut s'exercer de deux manières. Par des exercices élémentaires :
- on joue deux notes l'une après l'autre, on donne le nom de la première note, il faut trouver le nom de la seconde (commencer avec de petits intervalles puis les augmenter) ; pour cela, après avoir écouté les notes, on monte la gamme en partant de la première note et on regarde quand on atteint la seconde ;
- on joue deux notes simultanément, on donne le nom de la première note, il faut trouver le nom de la seconde (même méthode).
La deuxième manière consiste à chanter mes morceaux « réels », par exemple les morceaux que l'on joue à l'instrument.
Enfin, on fait de « dictées de notes » ou « dictées mélodiques » : une personne joue une succession de notes et l'on doit trouver les notes (en connaissant la première). On peut aussi faire un relevé de notes : on prend un morceau enregistré et l'on essaie de trouver les notes qui sont jouées, par exemple pour pouvoir le rejouer. Cela peut se faire avec des « dictées à trous » : on utilise une partition à laquelle il manque des notes, notes qu'il faut retrouver à l'écoute.
Les autres gammes de la musique classique[modifier | modifier le wikicode]
Les différentes gammes majeures et mineures[modifier | modifier le wikicode]
On peut vouloir jouer un même air plus aigu ou plus grave :
- si notre voix ou notre instrument ne peut pas jouer de notes trop aiguës, il nous faut jouer plus grave ;
- à l'inverse, si notre voix ou notre instrument ne peut pas jouer de notes trop grave, il nous faut jouer plus aigu ;
- la sonorité, la couleur des notes n'est pas la même au grave et à l'aigu ; par exemple pour un instrument à cordes, les cordes graves sont plus grosses et ont donc un son plus « rond » que les notes aiguës, donc on peut vouloir jouer un air plus grave ou plus aigu pour en changer la sonorité.
Il faut donc avoir des successions de notes ayant les mêmes écarts :
Mode majeur | 1 t | 1 t | ½ t | 1 t | 1 t | 1 t | ½ t |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Mode mineur (harmonique) |
1 t | ½ t | 1 t | 1 t | ½ t | 1½ t | ½ t |
Si l'on a un morceau en do majeur et qu'on veut le jouer un ton au dessus, en commençant par un ré, il faut donc les notes :
C'est la gamme de ré majeur.
Et si l'on a un morceau en la mineur mais qu'on veut le jouer en ré, on a alors :
c'est la gamme de ré mineur.
La note de départ est appelée « tonique », elle donne son nom à la gamme.
On peut commencer une gamme majeure par chacune des douze notes : un do, un ré♭, un ré, un mi♭, un fa, un sol♭, un sol, un la♭, un la, un si♭ ou un si. On a quelques gammes enharmoniques : il existe une gamme de do♭ majeur, enharmonique de si majeur, une gamme de do♯ majeur, enharmonique de ré♭ majeur et une gamme de fa♯, enharmonique de sol♭ majeur.
De la même manière, on a douze gammes mineures commençant chacune par une des douze notes : la, si♭, si…
Degrés de la gamme[modifier | modifier le wikicode]
Habituellement, on numérote les notes du grave vers l'aigu en commençant par la note donnant le ton. Le numéro de la note s'appelle le « degré ». Les degrés portent également des noms :
- I : la « tonique » ;
- II : la « sustonique » ;
- III : la « médiante » ;
- IV : la « sous-dominante » ;
- V : la « dominante » ;
- VI : la « sus-dominante » ;
- VII : la « sensible » si elle est à un demi-ton de la tonique, la « sous-tonique » sinon.
Altérations à l'armure[modifier | modifier le wikicode]
Si l'on ne considère que les gammes majeures, on remarque qu'elles contiennent soit des dièses, soit des bémols, mais jamais les deux. Ces altérations étant « permanentes » (on les retrouve quasiment dans tout le morceau), on les place « à la clef », « en armure » (cf. infra) c'est-à-dire en début de ligne.
Si l'on classe les gammes par nombre de dièses croissants, on a :
- 0 : do majeur ;
- 1 : sol majeur (fa♯) ;
- 2 : ré majeur (fa♯, do♯) ;
- 3 : la majeur (fa♯, do♯, sol♯) ;
- 4 : mi majeur (fa♯, do♯, sol♯, ré♯) ;
- 5 : si majeur (fa♯, do♯, sol♯, ré♯, la♯) ;
- 6 : fa♯ majeur (fa♯, do♯, sol♯, ré♯, la♯, mi♯) ;
- 7 : do♯ majeur (fa♯, do♯, sol♯, ré♯, la♯, mi♯, si♯) ;
Si l'on classe les gammes par nombre de bémols croissants, on a :
- 0 : do majeur ;
- 1 : fa majeur (si♭) ;
- 2 : si♭ majeur (si♭, mi♭) ;
- 3 : mi♭ majeur (si♭, mi♭, la♭) ;
- 4 : la♭ majeur (si♭, mi♭, la♭, ré♭) ;
- 5 : ré♭ majeur (si♭, mi♭, la♭, ré♭, sol ♭) ;
- 6 : sol♭ majeur (si♭, mi♭, la♭, ré♭, sol♭, do♭) ;
- 7 : do♭ majeur (si♭, mi♭, la♭, ré♭, sol♭, do♭, fa♭).
On remarque que l'on a un ordre déterminé :
- ordre des dièses : fa, do, sol, ré, la, mi, si ;
- ordre des bémols : si, mi, la, ré, sol, do, fa ;
l'ordre des dièses et des bémols sont inversés, la progressions se fait par quinte pour les dièses, par quarte pour les bémols.
L'ordre des dièses et l'ordre des bémols sont à connaître par cœur.
Il y a deux gammes à connaître par cœur :
- do majeur : n'a aucune altération ;
- fa majeur : a un si♭ à la clef.
Pour trouver le nom des autres gammes majeures à partir de l'armure :
- pour une armure de dièses, on se place un demi-ton au-dessus du dernier dièse ;
- par exemple si l'on a trois dièse, ce sont fa♯, do♯ et sol♯ ; sol♯ + ½t = la, c'est la gamme de la majeur ;
- pour une armure de bémols, on prend l'avant-dernier bémol (sauf s'il n'y a qu'un seul bémol, dans ce cas c'est la gamme de fa majeur) ;
- par exemple si l'on a trois bémols, il s'agit de si♭, mi♭ et la♭, c'est donc la gamme de mi♭ majeur.
Gammes relatives[modifier | modifier le wikicode]
On peut refaire le travail ci-dessus pour les gammes mineures. En effet, si l'on parle des gammes mineures naturelles (sans la sensible) :
- une gamme mineure est simplement une gamme majeure jouée en commençant par le VIe degré ;
- une gamme majeure est une gamme mineure jouée en commençant par le IIIe degré.
Elles utilisent les mêmes notes, avec les mêmes altérations (donc la même armure). Les gammes majeures et mineures qui utilisent les mêmes notes sont dites « relatives » :
- « la mineur » est la gamme relative mineure de « do majeur » ;
- « do majeur » est la gamme relative majeure de « la mineur ».
Le fait d'altérer le VIIe degré de la gamme mineure pour former une sensible ne change rien à ce caractère relatif ; cette modification n'est pas intégrée à l'armure (bien qu'étant quasiment permanente), mais écrite à chaque fois au cours du morceau, en tant qu'« accident » (événement « exceptionnel »).
- Exemple
- fa majeur (si♭ à l'armure) → ré mineur (si♭ à l'armure, avec un do♯ accidentel). On dit que la relative mineure de fa majeur est ré, que la relative majeure de ré mineur est fa.
Fa majeur | ré | mi | fa | sol | la | si♭ | do | ré | mi |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ré mineur | ré | mi | fa | sol | la | si♭ | do♯ | ré | mi |
Il est fréquent qu'un morceau commence dans une gamme, puis passe momentanément dans la gamme relative. Par exemple, un morceau en do majeur peut avoir un passage en la mineur, et vice versa. On appelle ceci la modulation.
Le tableau suivant récapitule les gammes relatives, classées par nombre d'altérations à l'armure.
Armures diésées | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de ♯ | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 |
Gamme majeure | do | sol | ré | la | mi | si | fa♯ | do♯ |
Gamme mineure | la | mi | si | fa♯ | do♯ | sol♯ | ré♯ | la♯ |
Armures bémolées | ||||||||
Nombre de ♭ | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 |
Gamme majeure | do | fa | si♭ | mi♭ | la♭ | ré♭ | sol♭ | do♭ |
Gamme mineure | la | ré | sol | do | fa | si♭ | mi♭ | la♭ |
Sol mineur est donc la relative de si♭ majeur.
La règle générale est simple :
- les toniques des gammes relatives sont séparées d'une tierce mineure.
Ainsi, le nom de la gamme mineure est une tierce mineure en dessous de la gamme majeure ; et la gamme majeure est une tierce mineure au dessus de la gamme mineure.
Pour aller plus loin[modifier | modifier le wikicode]
Intervalles[modifier | modifier le wikicode]
Qualification des intervalles[modifier | modifier le wikicode]
Si l'on part d'un do et que l'on arrive sur une note non-altérée, l'intervalle est dit « majeur », sauf pour la quarte, la quinte et l'octave qui sont dites « justes ».
- do-ré : seconde majeure ;
- do-mi : tierce majeure ;
- do-fa : quarte juste ;
- do-sol : quinte juste ;
- do-la : sixte majeure ;
- do-si : septième majeure ;
- do-do aigu : octave juste.
Si l'on diminue d'un demi-ton chromatique un intervalle majeur, on obtient un intervalle « mineur ». Si on diminue de deux demi-tons chromatiques un intervalle majeur, on obtient un intervalle « diminué ». Si l'on diminue d'un demi-ton chromatique un intervalle juste, on obtient un intervalle « diminué ».
Si l'on augmente d'un demi-ton chromatique un intervalle majeur ou juste, on obtient un intervalle « augmenté ».
Par exemple pour des intervalles ascendants :
- tierce diminuée : do-mi 𝄫 ;
- tierce mineure : do-mi ♭ ;
- tierce majeure : do–mi ;
- tierce augmentée : do—mi ♯ ;
et
- quinte diminuée : do-sol ♭ ;
- quinte juste : do–sol ;
- quinte augmentée : do—sol ♯.
Un accord est caractérisé par le nombre de tons et demi-tons qu'il contient.
Intervalle | Diminué | Juste | Augmenté | |
---|---|---|---|---|
Mineur | Majeur | |||
seconde (2nde) | 0 | ½ | 1 | 1 ½ |
tierce (3ce) | 1 | 1 ½ | 2 | 2 ½ |
quarte (4te) | 2 | 2 ½ | 3 | |
quinte (5te) | 3 | 3 ½ | 4 | |
sixte (6te) | 3½ | 4 | 4 ½ | 5 |
septième (7e) | 4 ½ | 5 | 5 ½ | 6 |
octave (8ve) | 5 ½ | 6 | 6 ½ |
On transpose ensuite ces valeurs à n'importe quelle note. Par exemple :
- fa ♯-la : c'est une tierce (fa-sol-la, trois notes) de un ton et demi, soit une tierce mineure.
On remarque que quasiment tous les intervalles ont des enharmoniques : la seconde majeure est enharmonique de la tierce diminuée, la seconde augmentée est enharmonique de la tierce mineure…
Lorsque les notes sont jouées l'une après l'autre, on parle d'intervalle « mélodique » ; lorsqu'elles sont jouées simultanément, on parle d'intervalle « harmonique ».
Renversement d'un intervalle[modifier | modifier le wikicode]
Renverser un intervalle, c'est permuter les notes. Par exemple, le renversement de l'intervalle fa-la ascendant (tierce majeure ascendante) est l'intervalle la-fa ascendant (sixte mineure ascendante), donc le renversement de la tierce majeure est la sixte mineure, et vice-versa. On remarque que c'est aussi ce qui se passe lorsque l'on passe d'un intervalle ascendant à descendant : la tierce majeure ascendante fa-la devient la sixte mineure descendante fa-la.
On remarque également que l'empilement d'un intervalle et de son renversement est une octave juste : fa-la et la-fa forme l'octave juste fa-fa. Un intervalle et son renversement sont donc les complémentaires de l'octave juste.
Ainsi :
- le renversement d'un intervalle juste est également juste : 4te juste ↔ 5te juste, 8ve juste ↔ 8ve juste ;
- le renversement d'un intervalle majeur est un intervalle mineur, et vice versa, par exemple : 3ce majeure ↔ 6te mineure ;
- le renversement d'un intervalle augmenté est diminué et vice-versa, par exemple : 4te augmentée ↔ 5te diminuée, 3ce diminuée ↔ 6te aumentée.
On peut voir ça de la manière suivante : l'octave juste fait six tons. Un intervalle et son renversement coupent l'octave en deux parties, il se « partagent la gâteau » ; si l'on augmente une partie, on diminue l'autre, si un intervalle a une « grosse part », l'autre a une « petite part ».
Quelques intervalles importants[modifier | modifier le wikicode]
Les intervalles sont utilisés pour les accords. Les accords de base utilisent trois intervalles ascendants : la tierce (3ce), la quinte (5te) et la septième (7e), il est donc intéressant de savoir qualifier rapidement ces intervalles.
La tierce majeure fait deux tons, la tierce mineur fait un ton et demi, ce que nous abrégeons de la manière suivante :
- 3M : 2t ;
- 3m : 1t½.

Les notes de la quinte juste ont la même altération sauf si l'on a un si : la quinte juste ascendante de si est fa ♯ :
- 5J : même alt.
- sauf si-fa ♯.
Ainsi, ré-la, ré ♯-la ♯ et ré ♭-la ♭ sont des quintes justes ; si-fa ♯, si ♭-fa ♮ et si ♯-fa 𝄪 sont des quintes justes. Cela se voit bien sur un clavier de piano : les demi tons naturels se voient parce qu'il y a deux touches blanches côte à côte (sans touche noire entre les deux) et pour toutes les quintes, il n'y a qu'une seule paire de touches blanches adjacentes sauf si l'on part d'un si, dans ce cas-là on a deux paires de touches blanches adjacentes, ce qui « oblige » à ajouter un demi-ton.
Pour la septième ascendante, il est plus simple de considérer son renversement, la seconde descendante. Pour une septième majeure, on prend l'octave et on descend d'un demi ton, pour une septième mineure, on descend d'un ton :
- 7M : 8ve – ½t ;
- 7m : 8ve – 1t.
Le cercle des quintes justes[modifier | modifier le wikicode]

Le cercle des quintes justes est un moyen de comprendre la construction des gammes, et un moyen mnémotechnique qui nous sera utile ci-après.
L'intervalle de quinte juste est un intervalle agréable à l'oreille. Il a servi à construire la musique sur plusieurs continents (Europe, Asie, Afrique).
Partons de la note do. Si l'on descend d'une quinte juste, nous obtenons la note fa. Si nous partons du do et que nous montons en quintes justes successives, nous obtenons les notes : sol, ré, la, mi, si. Nous avons ainsi sept notes, les sept notes de la gamme de do majeur mais « dans le désordre ».
Si maintenant nous prenons les cinq premières notes en partant du do, nous obtenons, en les remettant dans l'ordre : do, ré, mi, sol et la. Cela forme la gamme dite « pentatonique de do majeur ». Cette gamme se retrouve en Chine et en Afrique ; les esclave vendus aux États-Unis l'amenèrent avec eux et cette gamme est importante dans le blues et le jazz.
Continuons à monter les quintes justes après le si. Il faut alors avoir recours à des altérations : fa ♯, do ♯, sol ♯, ré ♯, la ♯, mi ♯ et si ♯. Les dernières notes, mi ♯ et si ♯, sont enharmoniques de fa et do, nous retombons donc sur el début de la liste. Nous pouvons donc mettre toutes ces notes sur un cercle.
La succession des notes diésées sera utilisée ci-après pour les différentes gammes (notion d'armure ou armature). C'est « l'ordre des dièse » qu'il convient de connaître par cœur.
Si nous considérons les enharmoniques bémolées (mi → fa ♭, si → do ♭, fa ♯ → sol ♭, do ♯ → ré ♭…) et que nous inversons l'ordre, nous obtenons la succession : si ♭, mi ♭, la ♭, ré ♭, sol ♭, do ♭, fa ♭. C'est « l'ordre des bémols » qu'il faut également connaître.
Gammes, modes et tonalités[modifier | modifier le wikicode]
Les gammes et les modes[modifier | modifier le wikicode]
Reprenons donc notre gamme de do majeur, avec ses demi-tons situés entre les notes mi-fa et si-do.
1 ton | 1 ton | ½ ton | 1 ton | 1 ton | 1 ton | ½ ton | ||||||||
do | — | ré | — | mi | - | fa | — | sol | — | la | — | si | - | do |

Cette gamme est une gamme dite « diatonique ». Elle a pour origine la Grèce antique. Elle est construite sur l'assemblage de deux tétracordes c'est-à-dire de deux groupes de quatre notes
- do, ré, mi, fa
— et — - sol, la, si, do,
le deuxième tétracorde étant à la quinte du premier.
Lorsque l'on joue les sept notes, on peut commencer par celle que l'on veut :
- do – ré – mi - fa – sol – la – si -
- ré – mi - fa – sol – la – si - do –
- mi - fa – sol – la – si - do – ré –
- …
on a donc sept manières de jouer cette gamme, sept « modes ». On peut numéroter les notes de la gamme de I à VII (un à sept en chiffres romains), du plus grave au plus aigu ; on parle alors de degré. Changer de mode consiste donc à choisir arbitrairement le Ier degré parmi les sept notes.
Changer de mode revient à changer l'emplacement des demi-tons. Par exemple, dans le mode de ré, on a :
1 ton | ½ ton | 1 ton | 1 ton | 1 ton | ½ ton | 1 ton | ||||||||
ré | — | mi | - | fa | — | sol | — | la | — | si | - | do | — | ré |
Considérons l'air de Au clair de la Lune :
- do - do - do - ré - mi - ré - do - mi - ré - ré - do.
Si l'on exprime les notes par leur degré dans le mode de do, on obtient la succession suivante :
- I - I - I - II - III - II - I - III - II - II - I.
Si maintenant on part de la note ré par exemple, et que l'on suit la même succession, on a :
- ré - ré - ré - mi - fa - mi - ré - fa - mi - mi - ré.
On voit que ce nouvel air sonne différemment : alors que l'air interprété en do ne contient que des tons, l'air en ré contient des demi-tons.
On peut ainsi créer sept morceaux différents, en partant de chacune des sept notes, et chaque morceau aura une sonorité différente tout en ressemblant aux autres.
On dispose ainsi de sept « modes » : le mode de do, le mode de ré, le mode de mi… le mode de si. On utilise parfois des noms grecs pour qualifier ces modes (mode dorien, mode myxolydien…) mais à tort : la notion de mode était fort différente dans la Grèce antique (elle correspondait aux accordages de la lyre), et cette correspondance entre les modes diatoniques et les noms grecs s'est faite tardivement à partir de sources incertaines (voir l'article Mode (musique) de Wikipédia et sa page de discussion).
Transposition d'un mode[modifier | modifier le wikicode]

Le mode, caractérisé par la succession des tons et demi-tons, donne la « couleur », l'ambiance d'un morceau. Si on décide de jouer le morceau de manière plus aiguë ou plus grave mais que l'on garde le même mode, on obtiendra exactement le même morceau avec la même ambiance. Cette opération s'appelle la transposition.
Pour transposer, il faut disposer de notes supplémentaires afin de pouvoir placer les tons et demi-tons où l'on veut : les notes « naturelles » ne suffisent pas. Cela nécessite l'utilisation des dièses (♯) et des bémols (♭) vus plus haut.
Ainsi, on peut transposer le mode de do en commençant à la note ré :
1 ton | 1 ton | ½ ton | 1 ton | 1 ton | 1 ton | ½ ton | ||||||||
ré | — | mi | — | fa♯ | - | sol | — | la | — | si | — | do♯ | - | ré |
et à l'inverse, on peut jouer le mode de ré en commençant par un do :
1 ton | ½ ton | 1 ton | 1 ton | 1 ton | ½ ton | 1 ton | ||||||||
do | — | ré | - | mi♭ | — | fa | — | sol | — | la | - | si♭ | — | do |
Si l'on considère les sept modes de base transposés en ré, on a :
Mode | Gamme |
---|---|
Do | ré – mi – fa♯ - sol – la – si – do♯ - |
Ré | ré – mi - fa – sol – la – si - do – |
Mi | ré - mi♭ – fa – sol – la - si♭ – do – |
Fa | ré – mi – fa♯ – sol♯ - la – si – do♯ - |
Sol | ré – mi – fa♯ - sol – la – si - do – |
La | ré – mi - fa – sol – la - si♭ – do – |
Si | ré - mi♭ – fa – sol - la♭ – si♭ – do – |
Les autres gammes de la musique classique[modifier | modifier le wikicode]
La musique européenne dite « tonale » a majoritairement retenu deux modes :
- le mode de do, dit « mode majeur », construit sur la succession
do – ré – mi - fa – sol – la – si -, - et le mode de la, dit « mode mineur naturel » (ou parfois « antique » mais à tort, cf. la remarque ci-dessus sur les modes dans l'Antiquité), construit sur la succession
la – si - do – ré – mi - fa – sol –.
Le mode mineur a été modifié afin d'introduire un demi-ton entre la septième et la huitième note (la septième note est alors appelée la « sensible ») : cela « sonnait mieux ». Le « mode mineur harmonique » est donc la succession :
- la – si - do – ré – mi - fa — sol ♯ -
c'est le mode mineur le plus utilisé, celui que l'on considèrera par défaut. L'intervalle fa-sol♯ était considéré comme difficile à chanter ; on a donc créé un « mode mineur mélodique » dans lequel le fa est diésé à la montée, mais est naturel à la descente…
Notes tonales, notes modales[modifier | modifier le wikicode]
Dans une gamme, on a des notes dites tonales et modales :
- les notes de degré I, IV et V sont les notes tonales ;
- les notes de degré III et VI sont les notes modales.
Si l'on considère les quatre modes habituels pour la tonalité de ré (cf. ci-dessus), on a :
Mode | Notes tonales | Notes modales |
---|---|---|
Majeur | ré, sol, la | fa♯, si, do♯ |
Mineur antique | ré, sol, la | fa, si♭, do |
Mineur harmonique | ré, sol, la | fa, si♭, do♯ |
Mineur mélodique | ré, sol, la | fa, si, do♯ |
On voit que les notes tonales sont les mêmes pour les gammes du même ton, et que les notes modales sont caractéristiques du mode.
Si l'on considère maintenant les sept modes de base pour la gamme de ré, on a :
Mode | Notes tonales | Notes modales |
---|---|---|
Do (majeur) |
ré, sol, la | fa♯, si, do♯ |
Ré | ré, sol, la | fa, si, do |
Mi | ré, sol, la | fa, si♭, do |
Fa | ré, sol♯, la | fa♯, si, do |
Sol | ré, sol, la | fa♯, si, do |
La (mineur naturel) |
ré, sol, la | fa, si♭, do |
Si | ré, sol, la♭ | fa, si♭, do |
On voit que le concept est moins pertinent dans ce cas-là, en particulier pour les modes de fa et de si qui n'ont pas les mêmes notes tonales, et pour les modes de mi et de la qui ont les mêmes notes modales. Au final, le concept n'est pertinent que pour les modes de do, de ré et de sol.
Transposition[modifier | modifier le wikicode]
Un morceau est écrit dans une tonalité donnée, c'est-à-dire que la quasi totalité de ses notes sont celle d'une gamme donnée. Il peut parfois être nécessaire de jouer le morceau plus aigu ou plus grave ; par exemple, il y a une partie de chant mais le chanteur n'arrive pas à chanter les notes les plus aiguës ou les plus graves.
Cette opération s'appelle la transposition. Il faut donc décaler toutes les notes vers le haut ou vers le bas de la même quantité. Un musicien aguerri peut faire cela à vue simplement en remplaçant la clef de la portée par une autre clef (voir ci-après). Mais il faut aussi déterminer la nouvelle tonalité, la nouvelle armure.
Par exemple, un hautboïste veut jouer la partie de cor anglais du Largo de la symphonie du Nouveau Monde de Dvořák. C'est une partie avec quatre bémols à la clef ; le cor anglais est un instrument transpositeur en fa, le hautbois est en do.
Donc lorsque le cor anglais joue un do, le hautbois doit jouer un fa, soit une quinte juste en dessous, ou, si la tessiture ne le permet pas, une quarte juste au dessus. Le hautboïste doit donc lire en clef d’ut 2e ligne. Par ailleurs, alors que la partition est écrite en la♭ majeur, le hautbois, lui, doit jouer en ré♭ majeur (une quinte juste en dessous) soit avec cinq bémols.
Ci dessous, nous représentons le début du thème écrit pour le cor anglais, transposé au hautbois en clef d’ut 2 et en clef de sol.

Musique populaire moderne[modifier | modifier le wikicode]
Par « musique populaire moderne », on entend ici la musique de groupe, comme le blues, le jazz, la pop, le folk, le rock (rock n' roll, hard rock…), le reggae, le funk…
Les styles n'ont pas nécessairement de liens directs entre eux ; toutefois, ils utilisent un formalisme un peu différent de celui de la musique classique.
Gammes pentatoniques[modifier | modifier le wikicode]
Les negro spirituals, ou gospels, sont issus du mariage de la musique africaine et de la musique religieuse européenne, qui s'est opéré chez les esclaves africains déportés en Amérique du Nord. De la tradition africaine, elle a notamment hérité des gammes de cinq notes, les gammes pentatoniques.
Cette musique a donné le jazz et le blues, qui lui-même a enfanté du rock n' roll. Ces gammes pentatoniques sont de fait largement utilisées dans la musique moderne.
La gamme pentatonique majeure est constituée des degrés I, II, III, V et VI de la gamme majeure. Par exemple, la gamme pentatonique de do majeur est :
- do – ré – mi — sol – la —
De même, la gamme pentatonique mineure constituée des degrés I, III, IV, V et VII de la gamme mineure naturelle. Par exemple, la gamme pentatonique de la mineur est :
- la — do – ré – mi — sol –
On remarque que les gammes majeures et mineures sont constituées des mêmes notes, puisqu'en particulier il n'y a pas la sensible.
La gamme blues est une gamme pentatonique mineure à laquelle on ajoute une quinte diminuée, dite « note bleue » (blue note). Par exemple, la gamme blues en la est :
- la — do – ré - ré♯ - mi — sol –
Dans le tableau suivant, a note bleue est indiquée entre parenthèses.
Accords[modifier | modifier le wikicode]
En musique moderne, et en particulier en jazz et dans le rock, on construit les accords non pas comme empilement de tierces, mais comme des modifications des accords parfaits.
On utilise fréquemment la notation anglosaxonne : on donne la fondamentale de l'accord selon la française habituelle (do, ré, …) ou bien avec la notation anglosaxonne :
- do → C ;
- ré → D ;
- mi → E ;
- fa → F ;
- sol → G ;
- la → A ;
- si → B.
En allemand, le si est noté H, et le B désigne un si ♭.
La nature de l'accord est donnée en ajoutant des lettres, chiffres ou signes derrière.
Les principaux accords sont :
- accord parfait majeur ; en général, on donne simplement le nom de la fondamentale seul, parfois suivi d'un « M » capitale ; l'adjectif « parfait » est omis
par exemple l'accord parfait majeur de do est appelé « accord de do majeur » et est noté « C » ou « CM » ou « Do » ou « DoM » - accord parfait mineur, noté avec un « m » minuscule ; l'adjectif « parfait » est omis ;
- accord de quinte diminué : dans l'accord parfait mineur, on remplace la quinte juste par une quinte diminuée ; il est noté « dim » ;
- accord de quinte augmenté : dans l'accord parfait majeur, on remplace la quinte juste par une quinte augmentée ; il est noté « aug » ;
- accord de septième de dominante : on ajoute une septième mineure à l'accord parfait majeur ;
alors qu'en musique classique on fait référence à la tonique de la gamme, dans la musique populaire moderne, on fait référence à la fondamentale de l'accord c'est-à-dire à la dominante de la gamme ; par exemple, l'accord sol-si-ré-fa est l'accord de septième de dominante de do, mais dans la musique populaire moderne, il est appelé « sol septième » ; - accord de septième mineur : on ajoute une septième mineure à l'accord parfait mineur ; il est noté « m7 » ;
- accord de septième majeure : on ajoute une septième majeure à l'accord parfait majeur ; il est noté « maj7 »
- accords « suspendus » (suspended chords) : la tierce est remplacée par une seconde majeure ou une quarte juste ; ils sont noté respectivement « sus2 » et « sus4 ».
L'exemple suivant présente dans l'ordre les accords de do majeur, mineur, diminué, augmenté, septième, septième majeure, suspendu seconde et suspendu quarte (C, Cm, Cdim, Caug, C7, Cmaj7, Csus2 et Csus4). Il manque ici l'accord de septième mineure (do-mi♭-sol-si♭) noté Cm7.
Le rock, et notamment le hard rock et le heavy metal, utilisent souvent des accords incomplets, composés seulement de la fondamentale et de la quinte ; il s'agit donc d'une quinte juste. On parle d'« accord de puissance » ou power chord. Par exemple, l'accord de puissance de do est composé des notes do et sol.
- Pour plus de détails voir : Formation musicale/Harmonie#Les_accords_en_général.
Musiques modales, tonales et atonales[modifier | modifier le wikicode]
Un style musical utilise certaines gammes, c'est-à-dire un ensemble de notes dont certaines ont plus d'importance que d'autres. Une gamme est un ensemble de notes et est donc une succession d'intervalles. Les gammes ayant la même succession d'intervalles forment un mode : elles ont toutes la même « couleur », mais sont plus ou moins aiguës ou graves.
Une musique modale est donc une musique qui utilise un mode.
La musique tonale est une musique qui n'utilise que deux modes : le mode majeur et le mode mineur. La musique classique est une musique tonale. C'est en fait une musique modale particulière. Les notes importantes sont les degrés I (tonique), IV (sous-dominante) et V (dominante).
La musique atonale est la musique qui n'est pas fondée sur des gammes avec des notes importantes. Il s'agit essentiellement de la musique dite « contemporaine », qui fait partie de la musique savante occidentale du xxe siècle. Un des premiers exemples de musique atonale se trouve sans doute dans le Cappriccio stravagante de Carlo Farina (1627), œuvre dans laquelle il veut évoquer des bruits de la nature (à 13 min. 30 sec. puis à 14 min. 28 sec. dans la vidéo ci-dessous) au sein d'une œuvre plutôt baroque par ailleurs.
- Chamber Music Society of Lincoln Center, « Farina: Capriccio stravagante for Violin, Two Violas, Cello, and Continuo », sur YouTube, (consulté le 28 janvier 2021)
- France Inter, « La leçon de piano n°18 - La révolution modale », sur Dailymotion, (consulté le 28 janvier 2021)
- France Musique, « L'atonalité - Guillaume Tion », sur Dailymotion, (consulté le 28 janvier 2021)
- Orchestre de chambre de Paris, « Le Dodécaphonisme », sur YouTube, (consulté le 28 janvier 2021)
- Éveilleur de conscience, « L’atonalisme. Et après ? Jérôme Ducros au Collège de France », sur YouTube, (consulté le 28 janvier 2021)
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
- Dans Wikipédia
- Accord (musique)
- Comma
- Échelle chromatique
- Échelle diatonique
- Gamme musicale
- Mode (musique)
- Note de musique
- Origine du nom des notes de musique
- Système pentatonique
- Système tonal
- Tonalité
Qu'est-ce que la musique ? < ↑ > Mélodie
Liens Externes[modifier | modifier le wikicode]
- français Gammes et modes à la guitare