Blender 2.7/Installation pour les distributions de GNU/Linux basées sur Debian

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Introduction[modifier | modifier le wikicode]

L'archive sur le site officiel, bien que plus récente, n'offre pas une réelle intégration au système. Selon les distributions GNU/Linux, il existe un système d'installation qui permet, à la condition d'en avoir le droit, d'installer des logiciels (souvent, cela signifie un accès au compte root, ou un utilisateur qui figure dans le fichier sudoers).
Ce système possède plusieurs avantages: il garantit la mise à jour automatique de l'application lors des mises à jour du système, permet une intégration totale à l'environnement de bureau que vous utilisez (si vous en utilisez un, naturellement) et évite les problèmes de dépendances.
L'inconvénient, c'est qu'il est possible que la version du site officiel soit plus récente. (Par exemple, au moment où ces lignes sont écrites, les dépôts Debian n'ont que la 2.61, alors que le site officiel propose la 2.63. Vu la différence de numéro de version, il y a cependant fort à parier qu'il ne s'agit que de modifications mineures telles que des ajouts de "petites" fonctionnalités et correctifs de bugs. L'ensemble de l'interface devrait être quasi identique. Plus d'infos ici: Blender 2.63.
Ne connaissant que la distribution Debian, je vais indiquer ici la marche à suivre pour cette distribution, mais il est à noter que la procédure devrait fonctionner pour toutes les distributions basées sur Debian, telles qu'Ubuntu.
Je vais également détailler la procédure en ligne de commande, parce qu'il est plus simple d'indiquer les commandes à saisir que de décrire l'arborescence des menu d'un logiciel. En plus, la seule chose commune aux utilisateurs de GNU/Linux, c'est la ligne de commande. Les logiciels graphiques ayant tendance à proliférer, chacun avec ses spécificités...
En bref, les étapes sont:

  • vérification de la présence d'une version suffisamment récente dans les dépôts
  • vérification que les dépôts activés sur la machine possèdent une version qui nous intéresse
    • si ce n'est pas le cas, configuration de ces dits dépôts
  • installation

Utiliser un terminal[modifier | modifier le wikicode]

Préalablement à toute manipulation, il va falloir lancer ce que l'on appelle un émulateur de terminal, ou une console (TTY). Les environnements de bureau (KDE, Gnome, XFCE...) et les configurations pouvant changer d'une machine à l'autre, en fonction des préférences de l'utilisateur, je vais essayer d'être le plus général possible. Pour cela, je vais décrire 3 méthodes différentes, de la plus simple d'accès (mais moins universelle) à un débutant à la plus déstabilisante (on ne peux pas vraiment parler de compliquée...). Une fois l'une des 3 méthodes que je décris par la suite suivie, vous aurez ce que l'on appelle une console.
La console vous affichera quelque chose du genre "user@computer:~$", mais le sujet n'étant pas ici de faire un tutoriel sur la ligne de commande, je n'expliciterai pas. Cependant, je vais tout de même signaler un point: par convention, on (et par défaut le système aussi) utilise le $ pour indiquer les commandes à faire par l'utilisateur normal, tandis que celles du super-utilisateur (ou "root") sont préfixées d'un #. Ces caractères ne sont pas à saisir ! Ce ne sont que des repères qui apparaissent également sur la console elle-même.
À noter qu'il est tout à fait possible de faire ces manipulation au travers d'interfaces classiques, mais il est plus simple d'expliquer comment faire en ligne de commande, parce que cette technique est identique partout. C'est d'ailleurs pourquoi sur les forums et articles très peu de gens évoquent les logiciels comme synaptic, qui font la même chose, en moins puissant mais plus simple.

Méthode visuelle[modifier | modifier le wikicode]

Ce que j'appelle la méthode visuelle est celle qui est le moins générique de toutes:
trouver sur votre bureau et/ou dans votre menu un émulateur de terminal. En général, il s'agit d'une icône représentant une fenêtre noire avec un $ à l'intérieur. Mais comme les icônes changent selon les goûts des gens...
Le nom peut contenir soit "console", "terminal" ou tout autre synonyme.

Méthode clavier graphique[modifier | modifier le wikicode]

Ici, je parle d'utiliser un raccourcis clavier qui vous permettra de lancer ce fameux émulateur sans toucher à la souris, et donc sans avoir à chercher sur votre bureau une icône ou un texte.
Les environnements de bureau on une application qui sert à en lancer d'autres en saisissant leur nom. Le nom peut très bien être "launcher", "starter"... aucune idée. Généralement, une telle application est liée à un raccourcis clavier. Pour XFCE et Gnome, c'est Alt + F2. Pour KDE je n'en ai aucune idée.
Dans la ligne de saisie, entrez simplement "x-terminal-emulator" (émulateur de terminal pour X, qui est le logiciel qui vous permet d'avoir du graphisme avec linux) et votre émulateur apparaîtra.
À noter que sous Gnome 3, il est aussi possible d'appuyer directement sur la touche Super, en général représentée par le logo Windows, de commencer à taper les premières lettres de "terminal" pour filtrer les applications installées, puis de valider.

Méthode clavier TTY[modifier | modifier le wikicode]

TTY, c'est le diminutif de Text TeletYpe. Il s'agit en fait de l'interface première de Debian (et d'ailleurs, de la seconde interface historique des ordinateurs, la première étant des fiches perforées).
Pour sortir de ce "mode", il faut utiliser le raccourci clavier suivant: Ctrl + Alt + Fx avec Fx correspondant aux touches F7 ou F8 (selon la configuration de votre machine).
Pour y entrer, c'est la même chose, mais avec les touches de F1 à F6.

Une fois cette combinaison de touches faite, vous ne verrez plus qu'un terminal noir avec du texte blanc. C'est moche et peut faire peur, mais rassurez-vous, c'est moins difficile à utiliser que cela ne le semble.
La machine devrait afficher "login:" afin de vous demander votre nom d'utilisateur. Ensuite, elle vous demandera votre mot de passe. Notez qu'au fur et à mesure de la frappe, rien ne s'affichera (pas même les astérisques habituelles), c'est tout à fait normal, il s'agit d'une mesure de sécurité (que je trouve personnellement moyennement utile sur une machine familiale, mais Debian n'est pas que pour les machines de ce type).
À noter que vous aurez quitté (temporairement) le mode graphique, et que donc la souris est inutilisable dans ce mode.

Vérifications[modifier | modifier le wikicode]

Maintenant que j'ai résumé les intérêts et les grandes lignes de ce type d'installation, le détail de la procédure: Vérification de la présence du paquet dans les dépôts sources:
Il suffit d'aller sur cette URL pour Debian: Blender sur le site des packages Debian.
Le premier résultat ("Paquet blender") étant celui qui nous intéresse, on y va directement. Il y a plusieurs entrées, assez explicites. Vous noterez que selon l'architecture de votre machine, les versions disponibles ne sont pas les mêmes. Si vous ne savez pas quelle est celle de votre machine, il y a très fort à parier qu'il s'agit d'une des plus répandues pour les ordinateurs de bureau: amd64 ou i386 (pour les tablettes, il s'agit de armel). Blender 2.6x est donc disponible (à l'heure de l'écriture de cette page, la dernière version disponible pour Debian est 2.63a-1) à partir du dépôt "wheezy" (aka: testing).

Pour vérifier que le dépôt qui nous intéresse (wheezy ou testing) est activé, il faut afficher le fichier "/etc/apt/sources.list" pour cela tapez: $cat /etc/apt/sources.list et cherchez une entrée qui ressemble à deb http://ftp.fr.debian.org/debian/ testing main (si il y a aussi les termes contrib et/ou non-free, ce n'est pas gênant).
Pour les prochaines étapes, on va avoir besoin des droits du super-utilisateur (que j'appellerai "root" maintenant. Déjà, c'est son nom habituel, ensuite, c'est plus court), les manipulations suivantes doivent être effectuées avec prudence, comme toujours quand on doit utiliser le compte root.
Selon votre machine, il y a 2 façons d'accéder au compte root:

  • "$su" suivi du mot de passe root
  • "$sudo su" (certaines installations désactivent le compte root donc on doit passer par un sudo) suivi de VOTRE mot de passe

Si ça a fonctionné, vous devriez donc avoir une invite (le texte avant le curseur) qui ressemble à ça: "root@computer:/home/user#". Notez le # qui indique que l'on utilise le compte root et qu'il faut être prudent (c'est à dire, ne saisir que des choses que l'on comprend. Si on ne comprend pas une commande, il y a internet et la commande "man commande_que_je_n_ai_pas_comprise) !
Si cette entrée n'existe pas, nous allons devoir l'ajouter. Si elle existe, il est inutile de suivre les instructions suivantes, jusqu'à l'installation proprement dite.

Note: Dans mon exemple, j'ai préféré utiliser le nom générique de la distribution dite "testing". Il est aussi possible que le nom utilisé soit le "nom de baptême" de la version. Je vous renvoie à wikipédia pour le nom de l'actuelle testing : Debian : Historique des versions (à l'heure de l'écriture de ces lignes, c'est wheezy)

Ajout de l'entrée[modifier | modifier le wikicode]

Les commandes suivantes sont simples:

  • #echo deb http://ftp.fr.debian.org/debian/ testing main >> /etc/apt/sources.list permet d'ajouter à sources.list le dépôt testing.
  • Afin d'éviter une mise à jour complète du système, il convient de configurer le système pour qu'il ne prenne que blender de ce dépôt plus récent (mon but n'est pas de vous faire changer la version de votre OS). Cette pratique s'appelle "apt-pinning" pour les intéressés. Cette configuration consiste à ajouter les lignes suivantes dans le fichier "/etc/apt/preferences" (le créer s'il n'existe pas) au moyen d'un éditeur de texte. Debian installe par défaut nano et vim-tiny, mais si vous ne maîtrisez pas vim (probable, si vous lisez ces lignes), je vous conseille chaudement nano (plus simple à utiliser.). Ou vous pouvez utiliser la technique utilisée dans la dernière commande: "#echo ligne à ajouter au fichier >> fichier à modifier". À vous de voir.

Les lignes à ajouter sont celles-ci:

Package: *
Pin: release a=stable
Pin-Priority: 850

Package: *
Pin: release a=testing
Pin-Priority: 800

Package: Blender*
Pin: release a=testing
Pin-Priority: 855


Il faut maintenant mettre votre système à jour (ce qui permet de prendre en compte le fait qu'un dépôt ait été ajouté) via la commande suivante: #aptitude update (vous pouvez aussi utiliser #apt-get update, c'est une question de goûts).

Installation[modifier | modifier le wikicode]

Pour l'installation, rien de plus simple, il suffit d'un:
#aptitude install blender (encore une fois, on peut aussi faire apt-get install blender, question de goûts, toujours)
Votre installation est maintenant terminée, et il n'y a plus qu'a lancer blender de la même façon que vous lanceriez n'importe quelle autre application (vous pouvez aussi vous amuser à le lancer à partir du terminal si vous n'avez pas utilisé de TTY, il suffit de taper "$blender" pour ça.)