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Le calcul opérationnel repose essentiellement sur un astucieux changement de variable basé sur la transformation de « Laplace-Carson » permettant l'algébrisation des symboles de dérivation et d'intégration des expressions mathématiques décrivant les phénomènes linéaires. Les techniciens emploient de préférence la transformation de Laplace-Carson, une constante ayant comme image la même constante.
L'expression :
ϕ
(
p
)
=
p
∫
0
+
∞
e
−
p
t
f
(
t
)
d
t
{\displaystyle \phi (p)=p\int _{0}^{+\infty }e^{-pt}f(t)\,dt}
permet d'associer à toute fonction d'une variable
t
↦
f
(
t
)
{\displaystyle t\mapsto f(t)}
dite « fonction origine » une « fonction image »
p
↦
ϕ
(
p
)
{\displaystyle p\mapsto \phi (p)}
. Ainsi la solution algébrique de l'équation image permet de retrouver, au moyen d'un tableau de correspondance opératoire, la solution de l'équation origine.
La transformation directe est notée :
ϕ
(
p
)
{\displaystyle \phi (p)\,}
image de
f
(
t
)
{\displaystyle f(t)\,}
La transformation inverse est notée :
f
(
t
)
{\displaystyle f(t)\,}
original de
ϕ
(
p
)
{\displaystyle \phi (p)\,}
La correspondance entre fonctions originales et fonctions images s'établit comme suit :
C
{\displaystyle C\,}
est l'original de
C
{\displaystyle C\,}
,
C
.
f
(
t
)
{\displaystyle C.f(t)\,}
est l'original de
C
.
ϕ
(
p
)
{\displaystyle C.\phi (p)\,}
,
f
1
(
t
)
+
f
2
(
t
)
{\displaystyle f_{1}(t)+f_{2}(t)\,}
est l'original de
ϕ
1
(
p
)
+
ϕ
2
(
p
)
{\displaystyle \phi _{1}(p)+\phi _{2}(p)\,}
,
C
1
.
f
1
(
t
)
+
C
2
.
f
2
(
t
)
{\displaystyle C_{1}.f_{1}(t)+C_{2}.f_{2}(t)\,}
est l'original de
C
1
.
ϕ
1
(
p
)
+
C
2
.
ϕ
2
(
p
)
{\displaystyle C_{1}.\phi _{1}(p)+C_{2}.\phi _{2}(p)\,}
p
∫
0
+
∞
e
−
p
t
.
t
.
d
t
=
−
∫
0
+
∞
t
.
d
(
e
−
p
t
)
=
−
[
t
.
e
−
p
t
]
0
+
∞
+
∫
0
+
∞
e
−
p
t
d
t
{\displaystyle p\int _{0}^{+\infty }e^{-pt}.t.dt=-\int _{0}^{+\infty }t.d(e^{-pt})=-[t.e^{-pt}]_{0}^{+\infty }+\int _{0}^{+\infty }e^{-pt}dt\,}
Pour
p
>
0
{\displaystyle {p}>0\,}
, on obtient l'image
1
p
{\displaystyle {\frac {1}{p}}\,}
Ainsi,
t
{\displaystyle t\,}
est l'original de
1
p
{\displaystyle {\frac {1}{p}}\,}
,
C
.
t
{\displaystyle C.t\,}
est l'original de
C
p
{\displaystyle {\frac {C}{p}}\,}
,
C
.
t
+
C
1
{\displaystyle C.t+C_{1}\,}
est l'original de
C
p
+
C
1
{\displaystyle {\frac {C}{p}}+C_{1}\,}
.
D'une manière générale, par récurrence pour tout « n » entier positif, on obtient :
t
n
{\displaystyle t^{n}\,}
original de
n
!
p
n
{\displaystyle {\frac {n!}{p^{n}}}\,}
p
∫
0
+
∞
e
−
p
t
.
e
a
t
d
t
=
p
a
−
p
.
[
e
(
a
−
p
)
t
]
0
+
∞
{\displaystyle p\int _{0}^{+\infty }e^{-pt}.e^{at}dt={\frac {p}{a-p}}.[e^{(a-p)t}]_{0}^{+\infty }\,}
Si
a
=
α
+
i
β
{\displaystyle a=\alpha +i\beta \,}
, la parenthèse devient :
[
e
(
α
−
p
)
t
(
c
o
s
β
t
+
i
s
i
n
β
t
]
0
+
∞
{\displaystyle [e^{(\alpha -p)t}(cos\beta t+isin\beta t]_{0}^{+\infty }\,}
, expression qui tend vers
−
1
{\displaystyle -1\,}
lorsque que
p
>
α
{\displaystyle p>\alpha \,}
, dans ce cas l'image de
e
a
t
{\displaystyle e^{at}\,}
est
p
p
−
a
{\displaystyle {\frac {p}{p-a}}\,}
Pour « a » réel, le tableau de correspondance opératoire s'établit comme suit :
Fonction origine
Fonction image
Fonction origine
Fonction image
Condition(s)
e
a
t
{\displaystyle e^{at}\,}
p
p
−
a
{\displaystyle {\frac {p}{p-a}}\,}
(
e
a
t
−
1
)
{\displaystyle (e^{at}-1)\,}
a
p
−
a
{\displaystyle {\frac {a}{p-a}}\,}
p
>
a
,
a
>
0
{\displaystyle {p}>{a},{a}>0\,}
e
−
a
t
{\displaystyle e^{-at}\,}
p
p
+
a
{\displaystyle {\frac {p}{p+a}}\,}
−
(
e
−
a
t
−
1
)
{\displaystyle -(e^{-at}-1)\,}
a
p
+
a
{\displaystyle {\frac {a}{p+a}}\,}
p
>
−
a
,
a
<
0
{\displaystyle {p}>{-a},{a}<0\,}
e
a
t
−
1
a
{\displaystyle {\frac {e^{at}-1}{a}}\,}
1
p
−
a
{\displaystyle {\frac {1}{p-a}}\,}
−
e
−
a
t
−
1
a
{\displaystyle -{\frac {e^{-at}-1}{a}}\,}
1
p
+
a
{\displaystyle {\frac {1}{p+a}}\,}
c
h
(
a
t
)
{\displaystyle ch(at)\,}
p
2
p
2
−
a
2
{\displaystyle {\frac {p^{2}}{p^{2}-a^{2}}}\,}
s
h
(
a
t
)
{\displaystyle sh(at)\,}
p
a
p
2
+
a
2
{\displaystyle {\frac {pa}{p^{2}+a^{2}}}\,}
p
>
a
{\displaystyle {p}>{a}\,}
Pour
a
=
i
ω
{\displaystyle a=i\omega \,}
Fonction origine
Fonction image
Fonction origine
Fonction image
Condition(s)
e
i
ω
t
{\displaystyle e^{i\omega t}\,}
p
p
−
i
ω
{\displaystyle {\frac {p}{p-i\omega }}\,}
e
−
i
ω
t
{\displaystyle e^{-i\omega t}\,}
p
p
+
i
ω
{\displaystyle {\frac {p}{p+i\omega }}\,}
c
o
s
(
ω
t
)
{\displaystyle cos({\omega t})\,}
p
2
p
2
+
ω
2
{\displaystyle {\frac {p^{2}}{p^{2}+\omega ^{2}}}\,}
s
i
n
(
ω
t
)
{\displaystyle sin({\omega t})\,}
p
ω
p
2
+
ω
2
{\displaystyle {\frac {p\omega }{p^{2}+\omega ^{2}}}\,}
1
−
c
o
s
(
ω
t
)
ω
2
{\displaystyle {\frac {1-cos({\omega t})}{\omega ^{2}}}\,}
1
p
2
+
ω
2
{\displaystyle {\frac {1}{p^{2}+\omega ^{2}}}\,}
Si
a
=
α
+
i
β
{\displaystyle a=\alpha +i\beta \,}
, l'image de
e
(
α
+
i
β
)
t
{\displaystyle e^{(\alpha +i\beta )t}\,}
est :
p
(
p
−
α
+
i
β
)
(
p
−
α
)
2
+
β
2
{\displaystyle {\frac {p(p-\alpha +i\beta )}{(p-\alpha )^{2}+\beta ^{2}}}\,}
Fonction origine
Fonction image
Fonction origine
Fonction image
Condition(s)
e
α
t
c
o
s
β
t
{\displaystyle e^{\alpha t}cos\beta t\,}
p
(
p
−
α
)
(
p
−
α
)
2
+
β
2
{\displaystyle {\frac {p(p-\alpha )}{(p-\alpha )^{2}+\beta ^{2}}}\,}
e
α
t
s
i
n
β
t
{\displaystyle e^{\alpha t}sin\beta t\,}
p
β
(
p
−
α
)
2
+
β
2
{\displaystyle {\frac {p\beta }{(p-\alpha )^{2}+\beta ^{2}}}\,}
Si
α
<
0
{\displaystyle {\alpha }<0\,}
, la valeur de
e
(
α
+
i
β
)
t
{\displaystyle e^{(\alpha +i\beta )t}\,}
est égale à zéro pour
t
=
+
∞
{\displaystyle t={+\infty }\,}
, idem pour la valeur de la fonction image lorsque
p
=
0
{\displaystyle {p}=0\,}
.
L'hypothèse fondamentale du calcul opérationnel est que toutes fonctions d'origine f(t) ont une valeur nulle pour toute valeur de « t » négative. Bien que négligées la plupart du temps dans la pratique, il convient cependant d'écrire les fonctions d'origines comme facteur de la fonction
U
(
t
)
{\displaystyle U(t)}
, dite fonction échelon-unité. Exemple : la forme d'origine de
p
p
+
a
{\displaystyle {\frac {p}{p+a}}\,}
est
U
(
t
)
.
e
a
t
{\displaystyle U(t).e^{at}\,}
Représentation de
U
(
t
)
.
e
a
t
{\displaystyle U(t).e^{at}}
.
La fonction U(t) échelon-unité est nulle pour toute valeur négative de « t » et égale à 1 pour toute valeur positive de « t ». Elle est représentée ci-dessous. Son symbole est la lettre grecque Upsilon majuscule et se lit « grand upsilon » de t. Elle se caractérise par son brusque passage de 0 à 1 entre 0- et 0+. Elle admet partout une dérivée nulle sauf en zéro où elle devient infinie.
Représentation de la fonction échelon-unité U(t).
Considérons une fonction h(t) telle que représentée ci-dessous. Elle est définie par :
h
(
t
)
=
0
{\displaystyle h(t)=0\,}
pour
t
<
0
{\displaystyle t<0\,}
,
h
(
t
)
=
t
ϵ
{\displaystyle h(t)={\frac {t}{\epsilon }}\,}
pour
0
<
t
<
ϵ
{\displaystyle 0<t<\epsilon \,}
,
h
(
t
)
=
1
{\displaystyle h(t)=1\,}
pour
t
>
ϵ
{\displaystyle t>\epsilon \,}
.
Représentation de la fonction
h
(
t
)
{\displaystyle h(t)\,}
.
La fonction h(t) a pour dérivée g(t), représentée ci-dessous, caractérisée par :
g
(
t
)
=
0
{\displaystyle g(t)=0\,}
pour
t
<
0
{\displaystyle t<0\,}
,
g
(
t
)
=
1
ϵ
{\displaystyle g(t)={\frac {1}{\epsilon }}\,}
pour
0
<
t
<
ϵ
{\displaystyle 0<t<\epsilon \,}
,
g
(
t
)
=
0
{\displaystyle g(t)=0\,}
pour
t
>
ϵ
{\displaystyle t>\epsilon \,}
.
Quel que soit
ϵ
{\displaystyle \epsilon \,}
, l'aire du rectangle est égal à l'unité.
Représentation de la fonction
g
(
t
)
=
h
′
(
t
)
{\displaystyle g(t)=h^{'}(t)\,}
.
Si l'on fait tendre
ϵ
{\displaystyle \epsilon \,}
vers zéro,
h
(
t
)
{\displaystyle h(t)\,}
tend vers
U
(
t
)
{\displaystyle U(t)\,}
et
g
(
t
)
{\displaystyle g(t)\,}
tend vers une fonction notée
U
′
(
t
)
{\displaystyle U^{'}(t)\,}
qui est notre fonction de Dirac (ou percussion-unité) caractérisée par deux valeurs :
*
U
′
(
t
)
=
0
{\displaystyle U^{'}(t)=0\,}
quel que soit « t » sauf pour
t
=
0
{\displaystyle t=0\,}
où la valeur de
U
′
(
t
)
{\displaystyle U^{'}(t)\,}
devient infinie, et
*
∫
t
0
+
t
U
′
(
t
)
d
t
=
1
{\displaystyle \int _{t_{0}}^{+t}U^{'}(t)dt=1\,}
,quel que soit t0 ≤ 0 et t > 0.
Il vient alors :
∫
0
+
t
U
′
(
t
)
d
t
=
U
(
t
)
{\displaystyle \int _{0}^{+t}U^{'}(t)dt=U(t)\,}
L'image de la fonction de Dirac est la limite quand
ϵ
{\displaystyle \epsilon \,}
tend vers zéro de l'expression maintenant bien connue :
p
∫
0
+
∞
e
−
p
t
.
g
(
t
)
.
d
t
=
p
∫
0
ϵ
e
−
p
t
.
1
ϵ
d
t
=
1
ϵ
.
[
−
e
−
p
t
]
0
ϵ
{\displaystyle p\int _{0}^{+\infty }e^{-pt}.g(t).dt=p\int _{0}^{\epsilon }e^{-pt}.{\frac {1}{\epsilon }}dt={\frac {1}{\epsilon }}.[-e^{-pt}]_{0}^{\epsilon }\,}
Ce qui est égal à
1
ϵ
.
(
1
−
e
−
p
ϵ
)
{\displaystyle {\frac {1}{\epsilon }}.(1-e^{-p\epsilon })\,}
qui, quand
ϵ
{\displaystyle \epsilon \,}
tend vers zéro, est égale à
p
{\displaystyle p\,}
.
L'image de la fonction de Dirac
U
′
(
t
)
{\displaystyle U^{'}(t)\,}
est donc p.
Ainsi à l'équation différentielle :
A
d
3
y
d
t
3
+
B
d
2
y
d
t
2
+
C
d
y
d
t
+
D
y
↦
f
(
y
,
y
′
,
y
″
,
y
‴
)
{\displaystyle A{\frac {d^{3}y}{dt^{3}}}+B{\frac {d^{2}y}{dt^{2}}}+C{\frac {dy}{dt}}+Dy\mapsto f(y,y^{'},y^{''},y^{'''})\,}
avec A, B, C, D étant des constantes et les conditions initiales définies en
y
0
″
,
y
0
′
,
y
0
{\displaystyle y_{0}^{''},y_{0}^{'},y_{0}\,}
,
correspond une équation algébrique image de
f
(
y
,
y
′
,
y
″
,
y
‴
)
{\displaystyle f(y,y^{'},y^{''},y^{'''})\,}
:
(
A
p
3
+
B
p
2
+
C
p
+
D
)
⋅
Y
=
A
⋅
p
3
y
0
+
(
A
y
0
′
+
B
y
0
)
⋅
p
2
+
(
A
y
0
″
+
B
y
0
′
+
C
y
0
)
⋅
p
+
ϕ
(
p
)
{\displaystyle (Ap^{3}+Bp^{2}+Cp+D)\cdot Y=A\cdot p^{3}y_{0}+(Ay'_{0}+By_{0})\cdot p^{2}+(Ay''_{0}+By'_{0}+Cy_{0})\cdot p+\phi (p)\,}