Introduction à ParaView/Interface
Vocabulaire
[modifier | modifier le wikicode]Dans ParaView, la première étape consiste à obtenir des données, soit en important les résultats obtenus par des mesure ou des simulations (cas général), soit en créant les données dans ParaView. Cette étape se nomme la source.
Puis, les données sont modifiées pour obtenir l'affichage désiré. Chaque étape du traitement est appelée filtre (filter).
Le volume de données étant potentiellement très élevé, chaque étape peut prendre beaucoup de temps. Pour cette raison, l'application des filtres ne se fait pas de manière automatique : l'utilisateur doit cliquer sur un bouton Apply
pour effectuer le traitement. c'est le concept d'évaluation économe (lazy evaluation)[1].
Description de la fenêtre
[modifier | modifier le wikicode]La fenêtre ParaView, outre les parties habituelles (barre de titres, barre d'état, barre d'outils), se compose essentiellement de trois zones :
- la « tuyauterie » (pipeline) : l'arborescence montrant l'enchaînement des étapes de traitement (filtres) ;
- à côté de la source et de chaque filtre figure une icône en forme d'œil ; en cliquant sur cette icône, on active ou on désactive l'affichage des données issues du filtre ;
- la boîte de propriétés/informations, permettant de modifier les paramètres des filtres et d'avoir des informations sur les données ;
- lorsque l'on est sur l'onglet Properties, un bouton en forme d'engrenage permet d'avoir accès à plus de paramètres ;
- les paramètres et données correspondent au filtre actif, c'est-à-dire celui qui est surligné ;
- la fenêtre de visualisation, montrant l'état de l'affichage ;
- il peut y avoir plusieurs fenêtres d'affichage, représentant chacune des données issues de filtres différents ; l'état des icônes en forme d'œil à côté des filtres (grises si les données sont cachées, noires si elles sont affichées) correspond à la fenêtre active, c'est-à-dire celle encadrée de bleu.
Démarche de traitement des données
[modifier | modifier le wikicode]La base de la structure des données est la notion de maillage. L'espace géométrique est découpé en mailles, c'est-à-dire en éléments de volume, qui peuvent être :
- des hexaèdres : cubes (appelés voxels pour volume elements, par analogie aux pixels qui sont des picture elements), parallélépipèdes rectangles, hexaèdres quelconques ;
- des prismes à base triangulaire (appelés wedges, litt. coins) ;
- des pyramides à base carrée ou du moins quadrilatérales ;
- des tétraèdres.
Si l'on travaille avec des surfaces, les mailles sont des éléments plans :
- polygones quelconques ;
- quadrilatères : carrés (appelés pixels) ou quadrilatères quelconques ;
- triangles.
On part de données issues de la source (importées d'un fichier ou créées de la source). Ces données comprennent :
- la géométrie, qui se compose de :
- points : désignés par un numéro identifiant (un indice), et caractérisés par leurs cordonnées (trois valeurs réelles),
- cellules, ou mailles : désignées par un numéro identifiant, et caractérisées par les points qui les composent, chaque point étant un nœud de la maille ;
- le cas échéant, de valeurs correspondant en général à des grandeurs physiques, fixées a priori, mesurées ou résultats de simulation ; ces valeurs sont appelées « ensembles de données » (dataset), et peuvent être essentiellement des scalaires (nombres réels ou complexes), des vecteurs (trois composantes réelles), des tenseurs 3×3 (tableau de 9 valeurs), ou des n-uplets (ou tuples)[2] appelés « tableaux de données » (data arrays).
Chaque étape de traitement consiste à appliquer un filtre. Un filtre a pour effet :
- de créer un affichage à partir des valeurs ;
- de modifier les valeurs (modifier la géométrie ou bien les ensembles de données) ;
- de créer de nouvelles valeurs et, le cas échéant, de les représenter ; ces nouvelles valeurs peuvent être créées à partir des valeurs existantes.