Modèle:La Mabilière/Architecture

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Architecture[modifier le wikicode]

Architecture extérieure[modifier le wikicode]

Qui voit "La Mabilière" aujourd’hui a bien de la peine à en retrouver les traces de sa splendeur d’antan note André Montoux[1].

Elle apparaît composée de deux bâtiments accolés, dont le plus élevé, avec une avancée au midi, s’appuie à l’est sur un mur d’environ un mètre d’épaisseur, à l’ouest elle est bordée par un mur de deux mètres d’épaisseur, vestige probable de l’édifice médiévale.

Devenue, depuis très longtemps, une simple ferme, "La Mabilière" a perdu peu à peu ses fortifications dont les vestiges disparurent, semble-t-il, au début du XXe . En 1932 on pouvait encore remarquer un très ancien puits à toiture conique au milieu de la cour intérieure et une très belle porte[2].

Le texte faisant description du fief est ici reproduit : Château de La Mabilière.

La ferme de "La Mabilière" (commune de Courcoué) est située entre la Tour Saint-Gelin et Richelieu (Indre-et-Loire). C'est un ancien château qui relevait jadis de la baronnie de Faye-la-Vineuse, et qui, en 1639, possédait trois tours crénelées.[3]

On accède à la cour au midi par une entrée charretière entre deux piliers dont l’un à côté de la porte piétonne est consolidé par un contrefort. Dans la cour à l’ouest, une dépendance s’appuie sur un pan de mur incurvé portant au sommet quatre rangées de six boulins avec cordon d’appui à la base, fragment d’un colombier cylindrique encore visible en 1945.

Ce fragment cylindrique flanquant l'enceinte d'origine et encore garnie de deux meurtrières, transformé en colombier puisqu’il porte à son sommet quatre rangées de six boulins avec leur cordon d’appui (au total, elle devait compter 80 niches. Les propriétaires de terres nobles pouvaient détenir deux boulins par arpent, ce qui conduit à penser que "La Mabilière" possédait environ 168 hectares). De l’extérieur, elle a encore l'apparence de ce qu’elle fut à l'époque l'une des trois tours qui fortifiaient "La Mabilière". Celle-ci s'étant écroulée en 1956 lors du mariage d’une fille Fabre.

Dans une autre servitude, on remarquera un four à pain, ayant curieusement deux bouches donnant chacune dans un bâtiment différent.

On accède à la cour au midi par une entrée charretière entre deux piliers dont l’un à côté de la porte piétonne est consolidé par un contrefort. Dans l’axe de l’entrée de "La Mabilière", sur le bord du plateau, une guérite servait de poste de surveillance, nommée « la grotte du clos labouré ».

Architecture intérieure[modifier le wikicode]

Pourtant, sous son aspect de vieille ferme du terroir, subsiste plusieurs éléments, qui à l’intérieur, en attestent l’ancienneté.

À l’intérieur, une arcature en plein cintre donne accès à un escalier à volées droites inégales puisqu’elles ont respectivement, huit, deux et six marches en tuffeau très usées.

La vaste salle basse du corps de logis adjacent donne à "La Mabilière" tout son caractère et son originalité.

Décalogue de La Mabilière.
Décalogue de La Mabilière.

Celle-ci est chauffée par une imposante cheminée du XVIIe siècle avec Jambages en forme de console et hotte droite à corniche. Son trumeau quadrangulaire entouré de moulures en bas-relief, porte en lettres d’or sur fond noir et sur deux colonnes en lettres capitales : "LES DIX COMMANDEMENS DE LA LOI DE DIEV EXODE XX". Le septième commandement relatif à la luxure s’énonce ainsi : "TU NE PAILLARDERAS POINT"[4] L’inscription se termine par : "LE SOMMAIRE DE TOVTE LA LOI. MATTHIEV".

Retranscription du décalogue de "La Mabilière".

Dans un "Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français"[3], nous trouvons un ancien descriptif du décalogue :

À l'intérieur, dans une pièce haute de plafond, au-dessus de la grande cheminée, se voient les tables de la Loi; l'inscription entourée de moutures en bas-relief n'a pas pu être transporté d'ailleurs, car elle est gravée sur les pierres mêmes du mur. Les lettres d'or sur fond noir ont perdu beaucoup de leur éclat. Par endroits, elles ont été grattées ou recouvertes de plâtre. L'ensemble peut avoir 1 m. 75 de haut.
Les poutres décoratives signées

On observera sur les chevrons apparents du plafond de cette pièce ainsi que sur deux des quatre poutres maîtresses sur lesquelles ils reposent, sont peints des monogrammes polychromes inlassablement répétés qui semblent être formés de deux D inversés et entrelacés, d’un M et d’un P, dont la signification n’a pas été découverte à ce jour (ces inscriptions couvertes par des s de suie ont été mises à jour, après sablage, par les derniers propriétaires).

  • R. Ranjard (La Touraine Archéologique)
  • Bulletin des Amis du Vieux Chinon
  • Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français
  • J. X. Carré de Busserolle (Dictionnaire d’Indre et Loire M.S.A.T.)
  • Archives Communales et Départementales
  • Archives des délibérations du Conseil Municipale

Notes et références[modifier le wikicode]

  1. A. Montoux, Vieux Logis de Touraine du 8 juin 1982
  2. Bulletin de la Société de l’histoire du Protestantisme français, janvier-mars 1932 5e volume, 6e série page 37
  3. 3,0 et 3,1 Bulletin - Société de l'histoire du protestantisme français; Date d'édition : 1903; Identifiant : ISSN 00379050; Droits : domaine public; Source : Bibliothèque nationale de France, 8-Lc-1897; Provenance : bnf.fr; Pages 37 et 38
  4. Littré : Paillarder /Faire des actes d’impudicité, Jean Calvin employa pour la première fois ce mot