Recettes de villages qui bougent/Recettes de projets/Gratiferia
Gratiferia
[modifier | modifier le wikicode]Une foire où tous les objets sont donnés plutôt que vendus.
Présentation générale
[modifier | modifier le wikicode]Une gratiferia se déroule comme une foire ouverte au public où des objets qui ne servent plus à leur propriétaire sont proposés sur des stands (livres, CD, vêtements…). Chacun peut prendre librement les objets qui lui plaisent.
- durée de mise en place : 🕙
- facilité de mise en œuvre : 🔨
- Mots clés : don, gratuité
Pourquoi se lancer dans ce projet ?
[modifier | modifier le wikicode]Dans notre société, nous sommes plus habitués à l’échange ou à la vente. Le don pourtant permet de maximiser la “valeur d’usage” : ce qui n’est pas ou plus important pour l’un peut l’être pour un autre. C’est également le moyen de créer du lien et d’échanger avec des passants surpris par la gratuité.
Licence Creative Commons cc-by-sa 4.0.
[modifier | modifier le wikicode]Vous pouvez partager, copier, modifier librement cette recette à condition de citer la source “Recettes de projets” et de fournir la version modifiée avec la même licence.
Mieux comprendre la gratiferia
[modifier | modifier le wikicode]L’origine du projet :
[modifier | modifier le wikicode]La gratiferia “fête du gratuit” est une idée toute simple lancée en 2010 par l’argentin Ariel Rodriguez Bosio, qui s’est ensuite répandue dans le monde entier.
Ce que vit un utilisateur
[modifier | modifier le wikicode]Tout comme dans un vide grenier, le visiteur passe de stands en stands, regarde, fouille. Mais lorsqu’il trouve quelque chose qui l’intéresse, il lui suffit de le prendre ! Un panneau et/ou une personne peuvent lui expliquer le principe et surtout l’encourager à prendre même si il n’a rien apporté à donner. Il peut également recevoir gratuitement un ou plusieurs services sur place (cours, assistance…) ou plus tard.
Succès
[modifier | modifier le wikicode][à compléter]
Freins - difficultés
[modifier | modifier le wikicode]- Il faut souvent expliquer aux participants qu’ils peuvent prendre sans rien en retour (il est parfois plus difficile de recevoir que de donner dans notre culture…).
- À l’inverse dans de très rares cas, on peut avoir une personne qui prend le maximum de choses. Le fait d’être visible de tous rend ce type de comportement moins fréquent, mais si cela arrive, il suffit de demander à la personne de prendre ce qui lui plaît le plus et de laisser le reste pour que les autres puissent en profiter aussi.
Mettre en œuvre une gratiferia ou s’en inspirer ?
[modifier | modifier le wikicode]La recette pour les pressés
[modifier | modifier le wikicode]À quelques uns, rassemblez des objets qui ne vous servent plus (livres, CD voire vêtements, vélos d’enfants…). Invitez du monde le jour J ou insérez-vous dans un événement existants et posez le tout sur une table avec un écriteaux “servez-vous, c’est gratuit”
À faire avant
[modifier | modifier le wikicode]- Choisissez quand et où vous allez organiser votre gratiféria : lors d’un événement existants où vous pourrez avoir un stand (fête, marché, journée des associations…) ou bien décidez d’organiser votre propre événement (en contactant la Mairie si cela se passe sur l’espace public)
- Quelques jours avant, demandez à quelques amis d’apporter des objets qu’ils n’utilisent plus et qu’ils souhaitent donner. Vous serez surpris probablement par le nombre d’objets apportés. L’apport des objets peut aussi être un moment festif. Pourquoi par exemple ne pas organiser un repas entre amis ou avec votre groupe au cours duquel chacun pourra apporter ses objets
- Profitez en pour identifier quelques services qui pourraient être offerts par certains soit sur place soit plus tard (du cours de guitare à l’assistance juridique, le choix est vaste !)
- Préparez un ou plusieurs panneaux avec un texte tel que :
Servez-vous !
Ceci est une “gratiféria”, Un marché gratuit ou on peut donner et prendre des objets ou proposer des services gratuits… dans la seule limite du raisonnable. Une idée lancée en 2010 par l’argentin Ariel Rodriguez Bosio, qui s’est ensuite répandue dans le monde entier |
Le fait de présenter brièvement l’origine montre que ce n’est pas une idée folle isolée Le fait d’indiquer la “limite du raisonnable” à l’avance, facilite la gestion des prises d’objets “irraisonnables” si elles arrivent.
À faire pendant
[modifier | modifier le wikicode]- Installez les tables, les objets sur les tables (si vous en avez beaucoup ne sortez pas tout pour réapprovisionner progressivement), installez les panneaux et restez autour pour discuter avec chacun. C’est tout !
À faire après
[modifier | modifier le wikicode]- Chacun peut reprendre les objets qu’il a apporté et qui ne sont pas partis ou si vous pouvez les stocker, conservez-les pour une prochaine gratiferia !
Retours d’expérience
[modifier | modifier le wikicode]Saulieu Demain
[modifier | modifier le wikicode]La communauté Saulieu Demain, venait de naître quelques mois plus tôt. Les participants sont pour la grande majorité peu militants (des habitants, des commerçants, des producteurs locaux). Nous avions fait des premières actions “entre nous” comme des échanges de graines. La première gratiferia a été une excellente première étape pour “oser” faire des actions pour tous…
Pour aller plus loin
[modifier | modifier le wikicode]Pour ne pas rester seul
[modifier | modifier le wikicode]- Bibliographie, webographie :
- Quelques ressources pratiques :
- Commentaires de ceux qui ont testés la recette :
- Passer à l‘échelle : dans le même esprit, vous pouvez installer une boîte à don (plus permanente) ou montrer à tous l’ampleur des dons grâce à la donnaie.