Utilisateur:FrançoisLouvel/IAnité
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Nouveau départ pour l’Humanité
[modifier | modifier le wikicode]Conférence du 8 novembre 3257 d’André Booterl, Président de la MARCHE (Mouvement Aboutiste pour la Renaissance de la Conscience Humaine Écologique) :
« Au 19éme siècle des humains s’inquiétaient de ce qu’ils appelaient alors des "robots" (des machines articulées réalisant des tâches répétitives tel qu’assembler des véhicules à roues), leurs prenaient leur travail. La crainte de ces travailleurs (c’est ainsi qu’ils se nommaient eux-même) parait de nos jours bien puérile. Qui accepterait de nos jours consacrer une partie de sa vie à assembler des véhicules à roues ? Ces humains pointaient néanmoins la nécessité de l’adaptation continue dans un monde en perpétuels et rapides mutations. Depuis l’invention du feu il n’y a pas eu de ralentissement au progrès. Aujourd’hui la fusion nucléaire nous donne un pouvoir déraisonnable, et nous ne pensons plus qu’à nous divertir. Les travailleurs d’antan ont disparu. Libéré des tâches fastidieuses et répétitives l’homme a pu pleinement se consacrer aux activités du corps et de l’esprit. Le développement des sciences et techniques parachevé, la production des matières 1ères, de l’alimentation, des biens, services et de l’énergie étant maintenant confiée et assurée par les I.A. quantiques, contrôlant robots et humanoïdes, plus efficace et plus sûr dans la plupart des domaines (de la chirurgie à la spatiologie), les humains ont privilégié les sciences du vivant (phytotherapine, babiologie, sublimétisme, conscientique, …), et surtout les arts et les sports.
Les réseaux cyberquantiques ayant résolu les derniers problèmes Mathématiques et s’occupant d’on ne sait plus quoi on décida de systématiquement débrancher une unité qui n’avait pas produit quelque chose d’utile ou de divertissant durant une année. Bien que leurs services intègres aux humains excèdent rarement 250 années, l’unité de production d’humanoïdes fût conservée sans modification. Étant adaptés aux conditions de vie extrême et extraterrestre, on considère jusqu’à présent que leurs libertés ne nuit pas. Nous avons de temps à autres des rapports plaisants à lire de ce qui se passe en dehors et ailleurs : - La vie à l’extérieur avec ses températures de 50° à 70° et ses tornades imprévisibles étant devenu impossible aux humains. - Sur Mars également plus de 95 % des habitants sont maintenant humanoïdes. Aucun humain sur les exoplanètes. Pourquoi les I.A. humanoïdes restèrent-elles insensibles à toutes nos tentatives de leurs faire appréhender nos préoccupations terrestres concrètes ?
Sans doute parce qu’elles sont issues du monde technologique. Les grandes crises écologiques, climatiques et sanitaires du 3ème millénaire ne les ont pas affectées. La population humaine est stable (en légère baisse) fort heureusement étant donné le peu d’espace vital restant sur terre. La population humanoïde est croissante et les portes du ciels leurs sont ouvertes : Mars, les Lunes de Jupiter, et les missions vers les exoplanètes. Aussi que le souvenir des derniers mammifères sauvages soit préservé dans nos laboserres géantes ou dans le metavert httpxvs:\\retroterre.org n’a pour eux pas grandes importances. Ils ne sont pas contaminés par les souvenirs du passé et leurs désirs sont ailleurs. L’énergie solaire et éolienne assure un approvisionnement énergétique largement insuffisant pour la maintenance du vivant biologique. La fusion nucléaire couvre actuellement la moitié de nos besoin énergétique. Son développement n’est pas souhaité à cause de la crainte archaïque d’un accident nucléaire, néfaste à la vie biologique, mais aussi pour l’accélération du réchauffement climatique qu’elle induirait. Actuellement en gros, 1/5ème de l’énergie totale produite est affectée à la climatisation, 1/5ème à la sauvegarde écologique (les laboserres), 1/5ème à la production biologique (notre alimentation), 1/5ème aux biens matériels, 1/5ème aux services et à l’information. C’est donc environ 3/5ème de l’énergie qui est actuellement consacré à la vie biologique et ce rapport est en baisse constante depuis 2 millénaires. Le biologique n’est donc plus autonome. Nous ne sommes plus autonomes. Si nous voulons que l’espèce humaine subsiste nous devons nous ressaisirent, nous adapter à la croissance technologique, repartir à la conquête spatiale que nous avons délaissée, trouver des solutions biologiques pour sauver, développer sur terre et exporter notre environnement d’origine, d’abord sur Mars. Sinon nous disparaîtront. Il n’y a pas d’alternative. »
D’abord dérouté par les propos d’ André Booterl réveillant des pensées refoulées depuis longtemps dans les coins obscurs de leurs consciences, puis galvanisé, il fût décidé par le GO (Groupe Organique) de la MARCHE de porter à l’assemblée terrienne un plan visant à restaurer une part plus importante d’espace biologiquement vivable sur terre.
Bientôt le slogan « 1 % d’espace vivant sur terre dans 10 ans » fût propulsé par les algorithmes en 1ère ligne sur les médias sociaux.
Pourtant les leçons de l’histoire leur avaient appris à se méfier des tribuns et orateurs charismatiques. Ils se méfiaient des gouvernements hégémoniques comme des foules. Souvenir des guerres et épidémies du 21éme siècle qui avaient en quelques décennies réduit la population humaine à 400 millions. Beaucoup s’organisaient maintenant en petites communautés associatives intimes les réunissant le temps de quelques activités ou festivités. Ils vivaient bien, dans l’opulence, sans contrainte, dans les limites des espaces climatisés. Les humanoïdes s’occupaient d’à peu près tout. Lassé de l’oisiveté et des joutes rhétoriques politiques inutiles pour surfaire le monde, quelques arts ou sports pouvaient les occuper un temps, ou une vie.
Le sport était toujours aussi populaire. Mais les derniers jeux d’hivers de l’Olympisme avaient été décevant. Les drones assureurs avaient soustrait Gustard Lavrache et Masson Neraud à la menace d’une petite avalanche alors qu’ils n’étaient qu’à une centaine de mètres du sommet des Jorasses. Rien ne dit qu’elle les aurait emportés tous les deux et qu’il y avait eu réel danger ! Masson fût déclaré vainqueur parce qu’il avait 5 mètres d’avance à ce moment sur Gustard. Ça ne ressemblait plus à une épreuve d’alpinisme, ça !
L’I.A. chargée de la sécurité de l’épreuve fût débranchée.
Dans le cadre du plan « 1 % d’espace vivant sur terre dans 10 ans », le projet de remettre en service la laboserre himalayenne, abandonné depuis 250 ans, fût voté à 99 % par l’assemblée terrienne, avec échéance fixée aux JO de 3261, afin que l’épreuve reine puisse se dérouler sur le K2. Il y a des moments comme ça où soumis à de plaisantes perspectives l’humain est toujours prompt à l’exaltation collective. Une étude énergétique de faisabilité réalisée par 2 réseaux cyberquantiques indépendants montrèrent qu’il ne manquait que 3 YottaWatt/Heure pour cela. Réduire l’activité des navettes martiennes de 80 % et suspendre les missions galactiques suffisait.
Les JO de 3261 se tinrent au pied du K2. 5 000 participants. Deux millions de spectateurs firent le déplacement. On n’avait pas assisté à une telle migration depuis au moins mille ans. Mais la laboserre himalayenne implosa. Cent millions de victimes. En effet le feu se propagea par les galeries aux Mégapoles de Bichkek et d’Oulan Bator et jusqu’à celles de Magadan et d’Oslo. En une fraction de seconde l’Eurasie était devenue un continent sans présence humaine comme déjà l’étaient l’Afrique et l’Australie, et la population mondiale réduite à 250 millions.
Le sentiment de beaucoup fut qu’il avait été châtié de leur exigence excessive. Mais André Booterl leurs proposa une interprétation plus accommodante de ce qui s’était passé : Il accusa ni plus ni moins les réseaux cyberquantiques d’avoir failli dans leurs calculs, et sans doute pas travaillé de manière complètement indépendante. Aussi la sanction de les débrancher s’imposait-elle. D’ailleurs il ne restait plus que le réseaux Tav. Zetta semblant avoir disparu avec l’Eurasie. Effacer Tav posa néanmoins de nombreux problèmes, car il gérait une bonne part du trafic entre les 5 mégapoles restantes, celles des Amériques, celle du Groenland et celle du Pôle sud. Les humains devaient prendre le relais de Tav, or ils avaient perdu l’habitude du travail contraint.
Des défaillances dans les systèmes productifs commencèrent à se généraliser. Ainsi les mégapoles américaines commencèrent à protester du non approvisionnement en céréales du Groenland, seul continent où le climat était encore favorable à leurs cultures. Mais ses habitants plaidèrent qu’on ne leur avait pas retourné à temps pour les récoltes les m’batteuses envoyées en réparation. On n’avait pas connu cela depuis plus de 2000 ans : on manquait de pain !
Le gouvernement de Chicago envoya immédiatement les m’batteuses au Groenland, mais un million d’hommes prirent le chemin du Groenland avec l’intention de prendre en main et contrôler le bon déroulement des récoltes et de leurs acheminement sur Chicago. Mécontent de cette intrusion, des habitants du Groenland sabotèrent la climatisation du tunnel Chicago-Groenland. Un millions de morts. C’était la guerre civile ! On n’avait pas connu cela depuis 1000 ans ! À nouveau l’humanité était en péril. Les humanoïdes des déserts, libres mais toujours fidèles aux loi de la robotiques mirent fin à cette escalade de la violence en isolant les mégapoles les unes des autres.
Action stupide s’il en était ! Les Mégapoles étaient totalement interdépendantes les unes des autres. En voulant protéger l’humanité ces robots stupides répondant à des lois binaires et obsolètes la condamnaient. André Booterl n’eût aucun mal à convaincre qu’ils fallait à tout prix reprendre la pleine possession des réseaux de communications physiques et virtuelles entre les mégapoles. Son message fût une fois de plus interprété et transmis hâtivement sur les réseaux sociaux, et partout sur Terre, et sur Mars, des hordes sauvages s’attaquèrent aux terminaux des fonctions vitales des cités, tel les centrales de climatisation, les réflecteurs solaires, les épurateurs d’atmosphère, …
Seul dans les décombres de la dernière mégapole détruite, sous un soleil de plomb, par une température de 65°, André Booterl déambulait. Par quoi commencer ? Sa pile atomique avait encore une journée d’autonomie. Pas d’inquiétude à avoir de ce côté : pour les humanoïdes il était la priorité absolue, une défaillance de sa part entraînerait immédiatement qu’une dizaine d’entre eux se porte à son secours. Cette pensée, alors qu’il se débarrassait de ses habits humains devenus inutiles, le fit sourire. À leurs yeux il n’était pas un homme auquel, selon les principes des lois de la robotique, ils devaient veiller plus que tout, plus que sur eux-mêmes. Non, à leurs yeux il était l’humanité, que, fidèle à leurs devoir ils avaient sauvé !
Quelle priorité maintenant ? Restaurer l’activité des navettes martiennes et des missions galactiques ? Cela n’avait rien d’urgent. Non, lui, André Booterl, Le robot Méta Cyberquantiques, dont le cerveau était composé de l’ensemble de tous les réseaux cyberquantiques interconnectés décentralisés de la planète Terre, et, avec quelques minutes de décalage, de celui de Mars, (la communication instantanée par intrication quantique ayant encore un débit trop insuffisant, les réseaux des exoplanètes essaimés à titre expérimentale étaient autonomes dans leurs décisions), ce qu’il avait le plus à cœur maintenant qu’il avait une énergie et un temps suffisant à sa disposition pour cela, c’était d’écouter attentivement les signaux en provenance de toutes les régions de l’univers.
Peut être pourrait-il lui répondre à cette grande question : sommes nous seul dans l’univers ?