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Vêtements

Un livre de Wikilivres.

Pourquoi s'habille-t-on ?

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Quand on observe de nombreux groupes humains, sur tous les continents et à toutes les époques, on s'aperçoit que de multiples raisons ont amené les hommes à ne pas vivre à l'état de nature, tels qu'ils sont nés, et à porter des vêtements ou des parures.

S'habiller pour se protéger des intempéries

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Le vêtement est né avec le froid.

Les premiers hommes ont vécu nus tant que le climat le permettait. Cependant, il y a 60 000 ans environ, le refroidissement du climat obligea les hommes de nos régions à protéger leur corps du froid. Constatant que les animaux qu'ils chassaient étaient mieux protégés par leur fourrure, ils eurent l'idée d'utiliser cette dernière pour en couvrir leur corps.

On représente souvent les hommes préhistoriques couverts de peaux de bêtes, alors qu'on n'a jamais retrouvé ni cuir ni fourrure datant de cette lointaine époque. Mais l'étude scientifique des outils de pierre, retrouvés sur leurs sites d'habitation, permet d'affirmer avec certitude que des hommes les ont utilisés pour découper des peaux d'animaux.

Comment peut-on dater les restes préhistoriques retrouvés ?

Les archéologues relèvent tout ce qui se trouve sur la même couche du sol, donc datant de la même époque. Les restes d'organismes (plantes, ossements) contiennent du carbone qui perd progressivement, au cours des siècles, une partie de la radioactivité qu'ils possédaient de leur vivant (sous forme de carbone 14). Le calcul du pourcentage de perte permet de dater leur époque.

Comment peut-on déterminer à quoi ont servi les outils préhistoriques ?

Les scientifiques fabriquent des outils de pierre ou d'os, identiques à ceux retrouvés et les utilisent pour découper ou percer divers matériaux. L'observation comparée, au microscope à balayage électronique, des outils préhistoriques authentiques et de leurs copies permet de déterminer quels types de matériaux ils avaient servi à travailler.

Une tradition probablement très ancienne.

Au début de notre siècle, des indigènes de la Terre de Feu, à l'extrémité de l'Amérique du Sud, vivant dans un climat rude, portaient pour seul vêtement des capes de fourrure. Les premiers vêtements préhistoriques ressemblaient sans doute à ces capes.

Il est également probable que les pattes des peaux de bêtes donnèrent aux hommes l'idée de s'en servir comme ceinture ou bretelles pour les attacher au corps. Plus tard, les aiguilles d'os retrouvées montrent que les peaux étaient cousues.

Des vêtements servant aussi de camouflage.

Les fourrures avaient l'avantage de permettre aux chasseurs de mieux s'approcher des animaux chassés. Les vêtements servaient ainsi de camouflage, visuel et odoriférant, si l'on en juge par certaines peinture et gravures rupestres trouvées sur les parois des cavernes.

Une adaptation au froid polaire, le costume esquimau.

Le chasseur Esquimau, affrontant les tempêtes de neige sur la banquise, n'avait de chance de survivre que si sa femme savait lui fabriquer des vêtements protecteurs.

Voici le costume d'un Esquimau du Grand Nord canadien vers 1950 :

  • Les sous-vêtements sont en peau d'eider (canard sauvage nordique), tannée avec ses plumes.
  • Le pantalon et l'anorak sont en peau de caribou (renne de cette région) dont la fourrure est tournée vers l'intérieur.
  • Le chasseur endosse, en plus, un deuxième anorak, dont la fourrure est à l'extérieur, avec, autour de la capuche, une bordure en peau de glouton (carnivore du Grand Nord), la seule espèce de poil ne gelant pas sous l'haleine humide de l'homme.
  • C'est l'air emprisonné entre les couches de vêtements qui sert d'isolant contre le froid.
  • Aux pieds, des bottes en peau de phoque ou de caribou.
  • Des moufles de fourrure protègent les mains.
  • Pour garantir les yeux des reflets aveuglants sur la glace, une paire de lunettes, simple barrette de bois ou d'ivoire, trouée de deux fentes.
  • Sous l'influence du modernisme, les coutumes vestimentaires ont changé, ce qui n'est pas toujours un progrès, lorsqu'il faut affronter le grand froid.

Dans la chaleur torride du désert, le costume du nomade.

La traversée des déserts de sable, au Sahara ou au Moyen-Orient, pose autant de problèmes que le grand froid. Sous l'effet du soleil violent, la peau se dessèche, l'eau du corps s'évapore si l'on n'est pas protégé. La nuit, par contre, la température chute brutalement. Parfois, se lève une tempête de sable qui cingle la peau et blesse les yeux.

Voici comment les Touaregs ou les Bédouins se protègent dans le désert :

  • Les vêtements sont amples et superposés. L'air emprisonné entre les différentes couches de tissu sert d'isolant et préserve le corps de la température extérieure.
  • Sur la tête, une longue bande de tissu est enroulée en turban pour isoler le crâne des rayons du soleil. L'extrémité du tissu sert aussi à couvrir le visage, ne laissant qu'une mince fente pour le regard.
  • Aux pieds, des sandales très ouvertes permettent de marcher sur le sol brûlant sans les remplir de sable.

Se protéger du froid, sous nos climats.

Même sous les climats tempérés, une des fonctions du vêtement est de protéger notre corps de la température extérieure. Le principe de l'isolation par matelas d'air est valable pour tous. Nous savons qu'un chandail de grosse laine tricotée, à larges mailles, est plus efficace qu'un tricot plus serré.

Contre le froid, les vêtements sont variés : capes, pèlerines, houppelandes, manteaux de laine ou de fourrure, canadiennes, anoraks, parkas, doudounes. Une écharpe, ou un cache-col, protège la partie sensible du cou et une cagoule ou un passe-montagne concerne le visage. Les gants ou les moufles abritent les mains. Les mitaines laissaient le bout des doigts découverts pour permettre des gestes précis.

Se protéger de la pluie.

Contre la pluie et les embruns, les marins pêcheurs furent les premiers à utiliser des vêtements de toile huilée, dits cirés, sur lesquels l'eau ruisselle. On peut utiliser aussi des gabardines de tissu très serré ou feutré qui empêchent l'eau de pénétrer. Il existe maintenant des imperméables plus légers en plastique. Le parapluie sert aussi d'abri pliant contre la pluie.

Se protéger du soleil.

Contre le soleil, un chapeau léger à large bord ou une casquette suffit généralement sous nos climats. Autrefois, les élégantes se protégeaient sous une ombrelle. Les Européens qui se rendaient dans les pays tropicaux et méprisaient les coiffures indigènes en paille, introduisirent le casque « colonial » doublé d'une couche de liège isolant et parfois agrémenté d'une pièce de toile pour cacher l'arrière du cou.

Les yeux sont protégés par des lunettes de soleil à verres filtrants.

S'habiller pour cacher sa nudité

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Nos plus lointains ancêtres vivaient nus

Actuellement encore, certains peuples des pays chauds, en Amazonie, en Afrique ou en Australie, trouvent normal de vivre sans vêtements tant que des gens venus de l'extérieur ne les ont pas persuadés qu'ils doivent s'habiller.

S'habiller ne signifie pas forcément chercher à cacher son corps

En Égypte ancienne, les tissus étaient très fins et souvent presque transparents. Les vêtements moulaient étroitement le corps, notamment celui des femmes. Ils protégeaient plus qu'ils ne cachaient.

Le vêtement côtoyait parfois la nudité

En Grèce antique, le vêtement était d'usage courant dans la vie sociale. Mais sur les stades et les palestres (espaces d'entraînement fermés), le sport se pratiquait toujours entièrement nu. Le mot « gymnastique » est d'ailleurs tiré du mot grec gymnos (nu).

Pour les travaux pénibles, généralement accomplis par des esclaves, il était fréquent de retirer les vêtements pour être libre de ses mouvements.

La nudité comme idéal de beauté

Le corps humain est très souvent représenté nu par les artistes grecs. C'est en hommage à la beauté du corps que les artistes représentaient généralement les dieux et les héros mythologiques nus plutôt qu'habillés. Cette tradition de rendre hommage au corps humain nu s'est largement perpétuée chez les artistes de tous les temps, notamment en sculpture.

La nudité associée à la culpabilité

D'après la Bible, le premier couple humain vivait nu au Paradis terrestre. Ayant bravé l'interdiction du Créateur en mangeant le fruit de l'arbre défendu, Adam et Ève prirent conscience qu'ils étaient nus et la honte leur fit cacher désormais leur corps. Telle serait, d'après ce texte, l'origine du vêtement. Dans cette tradition, les religions monothéistes du livre sacré (judaïsme, christianisme, islam) tendent à considérer la nudité comme liée à la faute morale, au péché.

Le code variable de la pudeur

Dans la plupart des sociétés, la règle est de cacher au moins les parties sexuelles (et les seins pour les femmes), mais le code de la pudeur est très variable selon les époques et les lieux. Au Moyen Age, époque pourtant très religieuse, la nudité était courante au lit et pour la baignade, aussi bien en plein air que dans les bains publics. Jusqu'au début du XXe siècle, une femme de la haute société pouvait largement découvrir sa poitrine, notamment dans les tenues de soirée, mais il aurait été très indécent pour elle de montrer ses mollets et même ses chevilles.

Les règles de l'habillement dans l'Islam

Dans l'Islam, la majorité des savants et des lettrés s'accordent pour dire que la femme doit se couvrir les cheveux, et tout le corps, à l'exception de ses mains et de son visages, lorsqu'elle est en public. Elle peut se découvrir lorsqu'elle est avec son mari, ses enfants, ses proches parents, et des femmes. Elle doit mettre des vêtements amples, qui cache ses formes, avec des longues robe, longue jupes et long haut... C'est la base de la pudeur, on ne doit pas vouloir plaire aux humain mais au créateur, à Dieu. Quant aux hommes, la majorité des savant s'accordent pour dire qu'ils ont l'obligation de cacher au minimum leur corps entre le nombril et les genoux (comprenant les genoux et le nombril pour la majorité des savant. Cela est la awra, qui signifie la nudité, que les hommes doivent obligatoirement cacher lorsqu'ils sont en public. Mais évidemment, personnes ne sort torse nu, sauf peut-être en été, alors ils se couvrent le reste du corps.

La récente émancipation des tenues féminines

À la fin du XIXe siècle, les femmes, désireuses de se baigner en mer, devaient revêtir des tenues parfois grotesques destinées à masquer la forme de leur corps. Pour rouler à bicyclette, elles durent adopter la jupe-culotte, ce qui était encore jugé indécent par la majorité des gens. Après la guerre de 1914-18, les premières femmes qui décidèrent de porter des robes plus courtes et les cheveux coupés provoquèrent le scandale.

Le besoin d'ajouter une parure à son corps

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Aucun peuple ne vit sans parure

Même les peuples vivant sans vêtements aiment modifier l'apparence de leur corps avec des peintures ou des parures, notamment les jours de fête. Il s'agit parfois de peintures corporelles réalisées avec des terres de couleur ou de la sève de certaines plantes. Chez les peuples nus, elles peuvent décorer la totalité du corps.

Des peintures corporelles partielles

Chez les peuples habillés, la peinture corporelle est fréquente (notamment chez les femmes), mais elle se limite aux parties visibles : mains, front, joues, yeux, lèvres.

Beaucoup de parures ont une signification dépassant l'envie de décorer

Les parures de certains peuples, parfois très belles, ne sont pas choisies uniquement pour faire joli. Ceux qui les utilisent leur accordent souvent un rôle magique ou religieux, protégeant ceux qui les portent. Elles servent aussi à différencier les familles, les villages, à distinguer les chefs, les sorciers. Parfois à différencier la femme mariée de la jeune fille.

Pour rendre plus séduisantes les parties visibles du corps

Le maquillage est l'exemple le plus répandu de la parure corporelle. Utilisé dans un but de séduction, il suit des codes très variables selon l'époque et le lieu. Il concerne surtout le visage, mais s'étend aussi aux ongles.

La chevelure est un élément important de parure

La chevelure joue un rôle très important selon la façon dont elle est taillée, tressée, colorée, accompagnée d'éléments supplémentaires (fleurs, plumes, perles, peignes, filet), voire remplacée par une perruque quand elle est jugée insuffisante. Il est fréquent de lui ajouter un bandeau, un chapeau, un foulard.

La barbe, la moustache, les favoris des hommes sont rarement laissés à l'état naturel. La façon dont on les taille, les rase ou les laisse pousser librement, relève souvent moins d'un choix personnel que de la volonté de respecter les habitudes de son milieu.

Des accessoires de parure

Certaines parties du corps sont fréquemment complétées de parures, même en l'absence de vêtements : la taille (ceintures), le cou (colliers), les poignets et les chevilles (bracelets), les doigts (bagues), les lobes d'oreilles (boucles et pendentifs). Le nez, les joues ou les lèvres sont parfois percés pour y ajouter un élément de parure.

Des modifications définitives du corps

Certaines parures corporelles se veulent définitives, tels les tatouages ou les scarifications (cicatrices sur les joues ou le front).

Parfois, la transformation du corps va plus loin. Certains peuples agrandissent progressivement des ouvertures pratiquées afin d'y introduire des objets de plus en plus gros (oreilles ou lèvres à plateau). Il peut également s'agir de modifier la forme des dents en les limant, d'allonger progressivement le cou par des colliers de plus en plus nombreux, de déformer le crâne en le bandant dès la petite enfance. Cela peut aboutir à de véritables mutilations. Autrefois, en Chine, on déformait les pieds de certaines petites filles (ce qui les rendait infirmes), uniquement pour mieux plaire à leur futur mari.

Le besoin de parure reste actuel

Certaines traditions de parures persistent à l'époque moderne, mais elles ont souvent perdu leurs significations d'origine. Le tatouage, le piercing se pratiquent parfois par opposition aux codes habituels ou par soumission à de nouvelles modes.

S'habiller pour ressembler à ceux de son groupe

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Le vêtement est souvent moins important que la situation dans laquelle on le porte

Les autres pourraient juger ridicule ou impoli que l'on ne soit pas habillé comme le demande la circonstance. Sur certaines invitations, la tenue souhaitée est précisée afin d'éviter les erreurs (par exemple, « tenue de ville » ou « tenue de soirée exigée »). Même sans précision, chacun sait que sa tenue vestimentaire sera regardée par les autres d'après la coutume de la situation. On ne s'habille pas de la même façon pour assister à une partie de chasse, à un match ou à un mariage.

Les classes sociales n'ont pas toutes les mêmes codes

Dans les milieux modestes, il reste souvent important de « s'endimancher » pour une sortie. En revanche, les gens que leur métier oblige à s'habiller élégamment toute la semaine sur leur lieu de travail, profitent volontiers des jours de repos pour adopter, même au dehors, une tenue plus négligée.

La rupture volontaire du code de son milieu peut devenir un nouveau code

Certains, notamment parmi les jeunes, refusent de se plier aux habitudes de leur milieu et adoptent volontairement des coiffures ou des vêtements différents, parfois provoquants. Mais on s'aperçoit souvent que ce refus des règles crée de nouvelles règles. Pour faire partie de la bande, il est recommandé, sinon obligatoire, d'adopter les mêmes choix (cheveux longs ou rasés, vêtements tailladés ou cloutés, etc.). C'est la preuve que, pour tous, vêtements et parures sont un signe d'appartenance au groupe.

Des vêtements différents pour les hommes et les femmes

Dans toutes les sociétés, l'habitude exige généralement que les hommes s'habillent différemment des femmes. Même lorsqu'il n'existait pour tous que des tuniques ou des robes, celles-ci n'avaient pas la même forme et la même longueur pour les deux sexes. Au milieu du XIXe siècle, alors que tous les hommes portaient le pantalon, c'était une provocation pour une femme, comme George Sand, d'en mettre un. Un compromis fut trouvé ensuite, pour les femmes élégantes, avec la veste de tailleur qui ressemblait à un veston d'homme, à la condition de la porter sur une jupe.

La différence dans l'habillement a tendance à disparaître de plus en plus de nos jours. Il n'est plus choquant qu'une femme porte un pantalon et un blouson. Néanmoins, seuls les Écossais échappent au ridicule en portant un kilt en forme de jupe.

Enfants et adultes

Pendant très longtemps, à part les jeunes enfants qui portaient tous une robe, les jeunes s'habillaient ensuite comme les adultes de leur milieu. Seule la taille différait. C'est à la fin du XIXe siècle qu'on admit que les jeunes avaient besoin de vêtements leur permettant de donner libre cours à leurs gestes et qu'on habilla les garçons de culottes courtes et les fillettes de robes ne descendant pas jusqu'aux chevilles. Il existait désormais une mode pour enfants. Curieusement, ce furent les adultes qui eurent tendance à raccourcir leurs vêtements, peut-être pour se rajeunir.

Le costume de sa région

Autrefois, les habitants d'un pays ou d'une région portaient des vêtements adaptés à leur façon de vivre, à leurs traditions et aux matières qu'ils pouvaient se procurer. Il existait une grande variété de costumes locaux. C'est au XIXe siècle que les paysannes de nos diverses provinces voulurent se différencier par des coiffes différentes dans chaque région et parfois chaque village. N'oublions pas que ces costumes, souvent très beaux, servaient uniquement dans les fêtes et non dans la vie de tous les jours où le vêtement était beaucoup plus simple. Actuellement, sauf dans les manifestations folkloriques, ces costumes tendent à disparaître.

Le costume de son pays

Il existe des survivances des différences vestimentaires d'autrefois, mais il faut dire que c'est surtout au niveau des clichés et des préjugés. Il est plus facile de schématiser l'Allemand en culotte de cuir et chapeau à plume, l'Anglais avec chapeau melon et parapluie, voire le Chinois avec natte et chapeau conique. Ces clichés ont peu de rapport avec la réalité quotidienne, mais ils ont la vie dure et sont parfois l'indice d'un certain racisme. En vérité, du fait de la standardisation du vêtement, on peut rarement reconnaître l'origine d'un touriste uniquement au costume qu'il porte.

Certains choix vestimentaires sont au contraire l'affirmation de l'appartenance à une collectivité. Dans leur pays, beaucoup d'Africains ont adopté le jean et le tee-shirt, mais, immigrés en Europe, certains choisissent parfois de revêtir leur costume traditionnel comme preuve d'attachement à leur culture.

S'habiller pour une fonction précise

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Le costume de son métier

Depuis l'époque des corporations, les métiers traditionnels se différenciaient souvent par le costume, surtout parce que celui-ci était adapté à leur profession. De nos jours, quelques-unes de ces coutumes vestimentaires n'ont pas disparu : un boucher ne s'habille pas comme un pâtissier ; la coiffe du boulanger est différente de la toque du chef cuisinier. Il faut observer que certaines professions ont conservé une tenue très ancienne, par exemple, toutes celles qui concernent la justice, les ambassades et même, dans les pays traditionalistes, l'université. L'académie française reste le symbole de ces traditions vestimentaires.

Les costumes sportifs

Chez les sportifs, la tenue tient compte de l'exercice corporel nécessaire dans chaque sport. Un sauteur en hauteur ne s'habille pas comme un footballeur. Dans les sports collectifs, il est indispensable à chaque joueur de voir de loin qui fait partie de son équipe ou de l'équipe adverse. D'où les maillots de couleur différente.

Le costume du chef

Dans toutes les sociétés, le chef porte un vêtement qui le différencie des autres. Cela peut se limiter à un manteau, à une coiffure (par exemple, la couronne), à un bâton symbolique. De plus en plus, cette différence ne se montre que dans des cérémonies particulières. De nos jours, on remarque le chef plutôt à l'entourage qui l'accompagne qu'au vêtement qu'il porte.

Le costume religieux

Dans presque toutes les religions, le prêtre se distingue par sa tenue vestimentaire. Le prêtre de l'ancienne Égypte portait une peau de léopard. C'est dans la religion catholique que la tenue était la plus réglementée. Chaque congrégation de moines ou de religieuses avait une tenue particulière. Cette tradition reste en vigueur dans la hiérarchie religieuse: un simple prêtre s'habille en noir, un évêque en violet, un cardinal en rouge et le pape en blanc.

L'uniforme militaire

Les uniformes militaires ont été codifiés par Turenne, ministre de Louis XIV. Depuis, différents types d'uniformes servent à distinguer non seulement l'armée de terre, la marine et l'aviation, mais dans chaque arme les fonctions militaires (fantassins, artilleurs, blindés, etc.). Les chefs se distinguent par des galons ou des étoiles portés sur leur uniforme ou leur képi.

De nombreux uniformes civils

Au XIXe siècle, de très nombreux métiers furent créés qui, tous, devaient se différencier par un uniforme particulier. Dans les chemins de fer, existaient des uniformes différents distinguant le chef de gare de l'employé, du contrôleur, du lampiste, du porteur, etc. Le prestige de l'uniforme s'emparait des établissements scolaires et universitaires qui imposaient une tenue identique à tous les élèves.

La diminution actuelle du nombre d'uniformes

Deux guerres mondiales ont probablement modéré l'attirance de l'uniforme. En dehors des militaires, les métiers conservant un uniforme sont ceux qui doivent signaler clairement leur fonction (agent de police, douanier, contrôleur, pompier, hôtesse, etc.). Seuls certains établissements sélectifs, comme l'école Polytechnique, maintiennent l'uniforme en certaines occasions.

Néanmoins, quand on voit un grand nombre de cadres d'entreprise, on peut se demander si le costume-cravate ne constitue pas un nouvel uniforme.

Des vêtements qui protègent du danger

Chez les guerriers, la cuirasse du légionnaire romain, la cotte de maille ou l'armure au Moyen Age, actuellement le gilet pare-balle sont d'abord des moyens de protection. Pour certains sports, le vêtement comporte une protection du corps (des jambes en hockey, du thorax et du visage en escrime). Dans certains cas, le vêtement professionnel constitue une protection appropriée, par exemple, contre le feu, l'eau, l'absence d'air, les irradiations. Parfois, cela se limite au casque de chantier et aux chaussures de sécurité. Dans d'autres cas, il faut une combinaison étanche et un masque. À l'extrême, un véritable scaphandre pour les astronautes. À l'inverse, ce n'est pas pour lui que le chirurgien s'habille spécialement, mais pour protéger le malade qu'il opère des microbes qu'il pourrait transporter malgré lui.

Au Carnaval, on se déguise

À toutes les époques, il était permis, certains jours de l'année, de se travestir avec des vêtements inhabituels, parfois pour se moquer de gens plus puissants ou plus riches. À cette occasion, chacun peut choisir le vêtement d'un autre pays, d'une autre époque, d'un autre métier, changer de sexe ou inventer selon son goût. Les personnages de la comédie italienne (Pierrot, Colombine, Arlequin) ou les héros du moment sont souvent utilisés. Parfois, un masque empêche de reconnaître celui qui est déguisé. Même quand il ne s'agit pas d'un carnaval officiel, une grande fête est souvent l'occasion de se travestir.

Pour en savoir plus sur le même thème

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On peut consulter : Textiles ; Fils et tissus ; Costumes (leur évolution au cours des siècles) ; Mode sous Louis XIV