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Wikigreen/une-alimentation-bas-carbone

Un livre de Wikilivres.

Foire aux Questions

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Qu'est-ce qu'une alimentation bas-carbone ?

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[1]Une alimentation bas carbone vise le plus faible impact possible sur le climat. Elle préserve la planète, ses ressources et sa biodiversité tout en contribuant à la santé humaine.

Elle repose sur un équilibre favorisant la part Végétale et réduisant la part Animale de ses ingrédients.

Elle est basée sur le respect du cycle naturel des Saisons. Elle privilégie les énergies renouvelables et évite les énergies fossiles pour produire un minimum de GES (Gaz à Effet de Serre). 

Elle privilégie l’origine Locale des produits pour réduire les transports et raccourcir la chaîne du froid.

C’est une alimentation hautement qualitative et économique.

Les impacts de notre alimentation

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Notre alimentation actuelle serait à l’origine, en incluant l’agriculture et l’élevage, de plus de 25% de nos émissions de GES (Gaz à effet de serre). Outre les GES les impacts écologiques de notre alimentation sont multiples en voici les plus flagrants :

·      La déforestation des zones tropicales en particulier pour produire des végétaux destinés à l’alimentation du bétail,

·      L’état des sols : le niveau de fertilité des sols agricoles diminue avec la monoculture intensive qui aggrave l’érosion et le changement climatique qui augmente sécheresses et inondations.

·      L’état de la ressource en eau : l’élevage et l’agriculture industrielle à la fois nécessitent des quantités d’eau astronomiques mais génèrent également de multiples pollutions qui rendent cette eau impropre à la consommation et asphyxient le milieu.

Quelle agriculture pour une alimentation bas-carbone ?

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Une alimentation bas carbone résultera de la convergence d’un grand nombre d’approches positives :

·      L’agriculture et l’élevage qui permettront une alimentation bas carbone proviendront d’une généralisation de pratiques d'une agriculture paysanne déjà implantée en de nombreux endroits par les pionniers de la bio, de l’agriculture sur sols vivants, du sans labours, ce sont des approches qualifiées d’agroécologie, de polyculture élevage et d’agroforesterie :

Mais aussi :

·      Des circuits de transport et de distribution courts ou énergétiquement performants, d’une agro-industrie responsable, de techniques culinaires appropriées et de choix alimentaires éclairés. Il en résultera des impacts positifs pour le climat, la biodiversité, la santé et l’économie.

Les principaux GES (Gaz à effet de serre) de l'agriculture vivrière

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L'agriculture vivrière ne génère pas que du CO2, d'autres GES ont des impacts climatiques importants parce qu'ils ont un très fort pouvoir réchauffant et qu'une fois émis, ils vont séjourner très longtemps dans l'atmosphère avant de se dissoudre.

Le gaz carbonique provient principalement des énergies fossiles consommées pour la motorisation de toute la chaine de production et l’acheminement des produits du champs à l’assiette. Il est généré par le matériel agricole, les serres chauffées, les équipements de stockage, de conservation et de transport.

Il est émis par l’élevage lors de la fermentation entérique des ruminants (rots, pets), la fermentation des déchets et les rizières. Il a un pouvoir réchauffant 23 fois supérieur au CO2 et il reste dans l'atmosphère durant 12 ans. Les seules déjections animales représentent 13% des GES agricoles.

Le protoxyde d'azote:

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Il provient surtout de la décomposition des intrants chimiques de l’agriculture, c’est un GES qui a un très fort impact puisque son pouvoir réchauffant est 298 fois supérieur au CO2 .Cette fertilisation azotée des sols représente 46% de GES agricoles.

Les gaz frigorigènes:

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Ce sont les gaz qui proviennent des équipements la chaîne du froid. Même si les quantités émises restent faibles, leur impact est important parce qu’ils ont un pouvoir réchauffant 1500 fois supérieur au CO2.

Calculer le poids carbone d'un plat

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Calculer le poids carbone d'un plat

Pour calculer le poids carbone d’un plat il convient de s’appuyer sur une analyse de cycle de vie, c’est-à-dire prendre en compte toutes les étapes de la production en terre à la consommation dans l’assiette. Ce chiffrage se fait avec des bases de données comme Foodgest / Agribalyse de l’ADEME qui fournit les moyennes d’émissions en équivalent CO2 pour un kilo de produit consommé. À partir de ces bases de données sont constitués des outils de calcul que l’on appelle des Éco-calculateurs. Par exemple, celui de l’association Bon pour le climat, qui permet de calculer le poids carbone d’un plat. Ces outils mettent en évidence des disparités très importantes en fonction de la composition du plat : la proportion de Végétal et d’Animal, le respect de la Saisonnalité des ingrédients et leur provenance Locale ou de l’autre côté de la planète :

LE POIDS CARBONE pour 1 kilo de produit

En kilo d’équivalent CO2

Viande Local Du bout du monde
Agneau 33 34
Bœuf 28 29
Poisson sauvage 8 9
Poisson d’élevage 5 6
Porc 6 7
Poulet 3 4
Fruits / Légumes
De saison 0,14 0,84
Hors saison 2,12 2,82

Ainsi nous constatons que :

·      Pour la viande, ce qui est déterminant, c’est l’espèce et son mode de production. En effet, entre les ruminants et la volaille le poids carbone est en moyenne 8 fois supérieur.  

·      Et, contrairement, à ce que beaucoup de personnes pensent, la provenance lointaine ou de proximité, n’a qu’un impact réduit.

·      Les fruits et légumes ont un poids carbone très nettement inférieur à celui de la viande.

·      Et pour le végétal, le respect de la saison est plus important que la provenance. Par ailleurs, ces produits en pleine saison, sont meilleurs pour la santé et sont moins chers.

Changer son alimentation pour en réduire les impacts

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Le poids carbone ne couvre pas tous les impacts de notre alimentation sur l’eau, les sols, la biodiversité, notre santé… mais c’est une excellente façon de prendre en compte tous ces enjeux. Sur la plupart des impacts, l’agriculture intensive génère les mêmes effets néfastes pour l’état de notre planète. De même qu’une alimentation trop carnée est également nuisible pour notre santé. Aussi changer notre alimentation en privilégiant le Végétal, en choisissant des produits de Saison de préférence d’origine Locale aura des effets bénéfiques sur tous les impacts.


Il n’est pas indispensable de recourir à un changement radical de son alimentation pour en réduire les impacts de façon significative. Dans une ville en transition (Malaunay près de Rouen)  un test a été réalisé avec trois familles volontaires. Ces 3 familles avaient des modes d’alimentation très différents. L’une était très carnée, l’autre était faiblement carnée : "flexitarienne" et la troisième végétarienne. Le calcul du poids carbone de l’alimentation de ces trois familles a été effectué avant le changement, puis au bout de 3 mois de nouvelles pratiques : moins de viande, plus de saison et de local. Et le constat fut le même dans les 3 cas, le poids carbone de l’alimentation de ces familles avait diminué de 30%.


Pour changer son alimentation durablement il faut d’abord que l’alternative bas carbone choisie soit délicieuse.


Sur cette base, pour réduire le poids carbone de son alimentation, en première analyse, il faut privilégier, pour leur faible impact : les fruits, les légumes et la viande blanche. En fait c’est un peu plus complexe :

  • Pour les fruits et légumes il faut qu’ils soient de saison, issus d’une production en bio ou en agroécologie.
  • Pour la viande blanche, tout dépend du mode d’élevage. Est-il respectueux du bien-être animal ? Et surtout, avec quelle nourriture ? S’agit-il de céréales en compétition avec l’alimentation humaine ou de tourteaux de soja. Ces derniers, en vertu des accords de Blair house avec l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) peuvent avoir des impacts tout à fait néfastes. Nous dépendons aux trois quarts du soja importé d’Amérique, soit des cultures essentiellement OGM principalement issues de la déforestation de l’Amazonie. Consommer de la viande blanche ne sera pas souhaitable.
  • Des ruminants bien élevés dans des pâturages qui stockent du carbone et préservent les paysages ont un poids carbone raisonnable et beaucoup d’avantages sur d’autres impacts.

Exemples de plats « bas carbone » conçus à partir de plats traditionnels :

Par Flore Madelpuech : La table de Flore Rouen :

Par Josselin Marie : La table de Colette Paris :

L'affichage carbone

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Plusieurs Eco calculateurs permettent de calculer (et pour un professionnel d’afficher) le poids carbone de ses plats et de son alimentation.

Par exemple celui de l’association Bon pour le climat : www.bonpourleclimat.org/leco-calculateur/ ou le carbomètre :  www.carbometre.com

Toutefois dans le cadre de la loi pour la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’économie circulaire, le gouvernement a souhaité mettre en place un dispositif d’affichage environnemental plus complet pour les produits alimentaires.

Cet affichage serait basé sur la méthode de l’analyse du cycle de vie (ACV) avec une nouvelle version d’Agribalyse 3.0 de l’ADEME.  Cet outil recense 14 impacts environnementaux des produits agricoles alimentaires, afin de couvrir de nombreux enjeux environnementaux : changement climatique, eutrophisation, acidification, ressource en eau, etc. avec des indicateurs, définis au niveau européen.

Toutefois une vingtaine d’organisations considèrent que dans l’état actuel cette méthode mesure très mal l’impact des pesticides, et ne mesure pas non plus les effets positifs de pratiques agricoles d’élevage extensif en pâturage, en plein air. Et selon, des chercheurs de l’INRAE, elle peut fournir des résultats qui favorisent l’agriculture intensive avec beaucoup d’intrants chimiques. C’est pourquoi ces organisations demandent que soient prioritairement travaillés les impacts concernent la biodiversité, l’impact des pesticides sur la santé humaine et les écosystèmes, l’impact carbone et notamment le stockage du carbone dans les prairies. Ceci afin que l’affichage environnemental destiné à informer les consommateurs reflète correctement tous ces impacts pour favoriser le développement de systèmes agricoles et alimentaires durables.

Pour avancer sans plus tarder dans ce sens, plusieurs entreprises s’appuyant sur une application grand public : Étiquettable ont conçu un ÉCOSCORE pour l’affichage environnemental des produits alimentaires et des recettes.

Cette méthodologie indépendante, en open data, complète les données quantitatives issues des bases de données d’Agribalyse 3.0 avec des critères qualitatifs pour prendre en compte les bénéfices (ou les impacts négatifs) environnementaux non mesurés dans les ACV. Cette démarche qui intègre en particulier les labels de qualité, fournit des scores sur 100 points synthétisés par des lettre allant de A à E. Avec un affichage du type du Nutriscore :

Illustration: Un exemple d'affichage ÉCOSCORE

"Question aux membres de WIKIGREEN sur l'alimentation bas-carbone"

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Pouvez-vous nous dire ce qui est prioritaire dans vos choix de produits pour cuisiner des plats "écologiques" ?

Les réponses obtenues :

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Thibaut :

De mon côté, ce qui me parait capital est la provenance (je privilégie le local), ensuite c'est le bio (s’il y a les 2 c'est l'idéal), ensuite c'est le vrac (c'est hyper important mais je trouve qu'il vaut mieux privilégier les 2 premiers points). Si on a les 3 on est pas mal !

Et puis plus globalement c'est éviter la viande et le poisson (le lait et le fromage, c'est trop difficile 😉). De mon côté, j'ai choisi de ne pas bannir pour avoir une position moins extrême et emmener petit à petit ma famille et mes amis vers moins de viande et poisson. Et ça fonctionne !

Véronique :

Mais bon, nous cuisinons maison et avons commencé la permaculture ce qui nous permet de consommer quelques produits en fonction de ce qui marche.

Cela fait 2 ans que nous avons mis en place ce jardin, mais en sommes encore à tester ce qui marche ou pas en recyclant tous les éléments du jardin afin là aussi de diminuer tout transport de déchet

Le compost fait également partie de notre quotidien depuis un moment déjà .

En ce qui nous concerne et notamment mon fils qui fait très attention, nous essayons de consommer local et bio dans la mesure du possible. Mon fils n’achète pas de fruits acheminés par avion et est végétarien. Quant à nous, nous avons considérablement diminué notre consommation de viande. On n’est pas encore prêts et notamment mon mari à arrêter la viande.

Mais bon nous cuisinons maison et avons commencé la permaculture ce qui nous parler de consommer quelques produits en fonction de ce qui marche.

Cela fait 2 ans que nous avons mis en place ce jardin mais en sommes encore à tester ce qui marche ou pas en recyclant tous les éléments du jardin afin la aussi de diminuer tout transport de déchet

Le compost également fait partie de notre quotidien depuis un moment déjà.

Pierre :

Les produits de saison en majorité, locaux pas complètement sans quoi il me faudrait me priver de fruits et légumes d'autres régions du monde ... et qui me font plaisir à déguster ... ne pas oublier que la cuisine c'est aussi un temps de bonheur ...

Je choisi autant que possible des produits sains, je veux dire sans partie abîmée voir pourrie ensuite comme je suis à la campagne toutes les épluchures vont dans mon composte de potager.

Dominique :

En 1 : la saison, et ce n'est pas toujours facile ! Il me faut des pense-bêtes.

En 2 : le local, surtout pour les fruits et légumes ainsi que pour la viande et le fromage.

En 3 : le Bio, à condition qu'il ne soit pas emballé et vienne de France, ou de pays voisins (comme pour les dattes, les avocats, les oranges et agrumes, consommé en saison uniquement).

Marie-Madeleine :

Pas de matière grasse animale, genre beurre, crème, même, margarine. Que de l’huile d’olive vierge extra.   Sucrer avec du miel. Un peu   de sel, tout de même.  Pour le reste…. Je ne sais pas et ne crois guère au vrai bio sauf, si , pour  vos légumes,  vous avez un  jardin pour y semer les   graines

Je nourris, sur le balcon, mes fleurs avec les déchets verts de la cuisine, pelures de pommes de terre, de carottes... feuilles d’artichaut.

Margot :

Moi je mettrais, dans l'ordre :

- pas ou peu de viande et poissons

- légumes de saisons et locaux (si possible AMAP, pour une plus juste rétribution des producteurs. Et en plus pas de question à se poser, on a toutes les semaines le frigo rempli des légumes de saison ! Et on découvre des légumes qu’on n’aurait pas forcément acheté)

- autres produits locaux parmi ce qui est disponible autour de chez soi : un producteur de légumineuses, un petit brasseur, une productrice de fromage, des pommes à récolter au champ...

- limiter les grandes surfaces à leur strict nécessaire

Plus que changer notre façon de cuisiner, je dirais changer notre façon de faire les courses ! Les menus changeront d'eux même en fonctions des produits trouvés...

Les AMAP sont très douées pour centraliser en un seul lieu tous les produits locaux disponibles sur un territoire ! Très pratique ! À démocratiser sous d'autres formes peut-être ? Avec des contrats plus souples ?

Aurélia :

Je privilégie les produits locaux pour limiter l'impact carbone des transports des aliments et pour ce qui n'est pas local j'essaie de prendre un maximum en vrac.

Sylvie :

Voilà, en gros, mes priorités en la matière :

- achats de produits dans un marché de proximité, auprès de producteurs locaux (même si pas toujours bio) : ça diminue/supprime en grande partie le transport, le suremballage, et on mange fruits et légumes et poissons « de saison »

- boycott des supermarchés, et pour riz, pâtes, huile, café, produits ménagers/vaisselle, etc., je me fournis presque toujours dans un « day by day » qui ne vend qu’en vrac : je trimballe mes bocaux, bouteilles, sacs ….

- pour la conso de viande, réduite à une fois par semaine au max, boucher bio (et poissons encore moins souvent)

- œufs « locaux », label Nature et Progrès

- j’essaie de tout cuisiner, y compris épluchures /fanes de certains légumes, et s’il y a des restes, je les mange le jour suivant, les recuisine éventuellement, ...

Et cela me permet de faire quasiment toutes mes courses à pied. Bien sûr, le fait que j’habite en zone centrale d’une grande ville (Nice) facilite cette pratique.

Charlotte :

Pour ma part la priorité va aux légumes de saison et à la production locale. Je privilégie les achats directement aux producteurs sur les marchés.

Ensuite, dans un second temps, je privilégie le bio, notamment lorsque j'achète des produits en supermarché

Analyse et synthèse des éléments qui apparaissent dans ces réponses :

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Le local : 9 citations

+ Les produits du monde : 2 citations

Moins ou pas de produits animaux : 4 citations

Le vrac : 4 citations

La saison : 4 citations

Le bio : 4 citations

Limiter les GSM 2 citations

La permaculture

Les AMAP

Ces réponses sont symptomatiques de la distorsion que nous vivons dans notre approche des impacts de notre alimentation. Nous pouvons plus facilement agir sur l’origine des produits, leur mode de distribution et leur conditionnement. Et généralement lorsque nous parlons de la composition de cette alimentation c’est plus en négatif (pas de viande) qu’en positif (+ de fruits, de légumes, de légumineuses). Alors que c’est le mode de production qui est le plus impactant, il n’est pas majoritairement cité et le respect de la saison nécessite une information qui n’est pas disponible.

Pour faire des achats « bas carbone » nous avons besoin de connaître :

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·       La provenance des produits : [2]

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Locale, France, Europe, reste du monde.

À noter pour les produits cultivés sur d’autres continents, comme les ananas, le thé, le café, le chocolat, les épices… il font partie de ce que l’on appelle : L’exception Marco Polo. Si l’on souhaite continuer à en consommer, il est généralement admis qu’il est préférable d’éviter le transport en avion, mais cela se discute tellement sont importantes les nuisances des cargos : rejets toxiques par les moteurs diesel, importation d’espèces invasives, perte de conteneurs, nuisances sonores pour la faune marine, allongement de la chaîne du froid… en l’absence de mesure scientifique de tous ces impacts il est difficile de trancher, ce n’est pas grave, car le plus important est de toute façon le mode de production.

·       Le mode de production :

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Pour les fruits et légumes : Bio, en agroécologie, issus du commerce équitable avec des labels du type : AB, Demeter, Nature et progrès, Bleu, Blanc, Cœur, HVE, label rouge… En pleine terre ou sous serre froide, nous éviterons les productions sous serre chauffée

Pour la viande : Avec les mêmes signes de qualité que les fruits et légumes. En plein air, en pâturages avec des indications fiables sur le respect du bien-être animal

·       Le respect de la saison :

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Malheureusement, comme pour beaucoup des points déjà cités il n’y a généralement pas d’affichage à ce propos, c’est pourquoi le recours à des applications du type : ÉTIQUETTABLE peut vous aider si vous n’êtes pas en face du producteur ou d’une AMAP.

·       Le type d’emballage :

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En vrac, emballage recyclable et recyclé, pas de suremballage.

Les emballages constituent un problème difficile à résoudre car ils sont pertinents comme support d’information et pour préserver les produits. Pour des raisons d’hygiène et de conservation, les emballages sont utiles. Ils peuvent être une source de gaspillage alimentaire : par exemple un fruit abimé dans un paquet de 4. Mais sans emballage protecteur, il peut y avoir encore plus de produits abimés au cours du transport. C’est pourquoi, il s’agit surtout d’éviter le suremballage.

Plat bas carbone : Bœuf carotte ou carotte bœuf ?[2]

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Comparons la différence de poids carbone entre un plat de bœuf à la carotte classique et un plat privilégiant le Végétal de Carotte au bœuf.

Plat classique de bœuf à la carotte : avec 200 gr de Bœuf ordinaire et 100 gr de carottes hors saison, non locales :

Poids carbone par couvert : 5821 gr d’équivalent CO2 avec 85 gr pour les carottes

Plat privilégiant le Végétal de Carottes au bœuf : avec 200 de carottes Bio de Saison locales et 100 gr de bœuf Bleu blanc Cœur :

Poids carbone par couvert : 2862 gr d’équivalent CO2 avec seulement 28 gr pour les carottes

Commentaire :

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Une analyse rapide de ces résultats montre que le poids carbone du bœuf est déterminant sur le résultat final.

Mème avec une alimentation carnée, une réduction de la consommation de bœuf permettra de réduire de façon significative le poids carbone de son alimentation. Par exemple en alternant avec du poulet bien élevé le même plat ne pèsera plus que 535 gr d’équivalent CO2, soit 5 fois moins.

En fait il est difficile de se contenter de ces seuls chiffres, ici indiqués, ils ne donnent qu’une partie des éléments impliqués dans notre alimentation.

Si les bovins sont élevés en pâturages, les herbages vont stocker du carbone et contribuer à la préservation des paysages. Cette dimension, la préservation des paysages n’est pas chiffrée dans le calcul du poids carbone, alors qu’elle est essentielle par comparaison à une ferme usine. Par ailleurs la volaille étant nourrie avec des céréales, son alimentation entre en compétition avec l’alimentation humaine, ce qui n’est évidemment pas le cas de la viande bovine nourrie avec de l’herbe. C’est pourquoi une étude prospective de l’IDDRI[3] concernant l’alimentation en Europe en 2050, expliquait qu’il serait plus judicieux de maintenir la production de viande rouge que celle de viande blanche alors que le seul calcul du poids carbone arrive à la conclusion inverse. Dans l’état actuel de ce débat, nous pouvons seulement dire que diminuer notre consommation de viande (rouge et blanche) et augmenter notre consommation de légumineuses permet d’obtenir la quantité nécessaire de protéines pour que notre alimentation soit équilibrée tout en étant moins carbonée.

Pour réduire les impacts de notre alimentation : Vive la diversité

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Nous pouvons nous inspirer du constat que la nature s’épanouit lorsque la biodiversité trouve un équilibre optimum, pour choisir notre alimentation.

Dans la nature des prédateurs carnivores cohabitent avec des herbivores. À chaque fois qu’un prédateur cherche à dominer son écosystème ou disparaît de cet écosystème, cela crée un déséquilibre néfaste.

Aussi, loin de vouloir imposer tel ou tel régime : carnivore, flexitarien, végétarien, végan, nous pouvons parier que c’est dans une cohabitation sereine entre tous ces régimes alimentaires que se situe la solution pour une alimentation du futur.

Du végétal pour les animaux et de l’animal pour les végétaux

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Tout interagit, de même qu’une alimentation très carnée aura besoin de beaucoup de végétaux pour l’alimentation du bétail, une alimentation purement végétale nécessitera des auxiliaires de cultures (insectes pollinisateurs, verres de terre, micro-organismes…) et pour éviter d’employer des engrais chimiques du fumier animal.

C’est de l’amont agricole que proviennent les principaux impacts de notre alimentation sur le climat, la santé, la biodiversité L’agriculture et l’élevage intensif génèrent beaucoup de CO2 avec une mécanisation intense « du champ à l’assiette », beaucoup de protoxyde d’azote avec les intrants chimiques qui détériorent également la qualité de sols, de l’eau et détruisent la biodiversité, beaucoup de gaz frigorigènes avec des filières longues de conservation.

Des légumes et des animaux bien élevés

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Comme le dit Bruno Parmentier[4], il y a carotte et carotte, bœuf et bœuf, c’est-à-dire qu’entre un légume ou un animal, bien élevé en polyculture élevage et les mêmes issus de monocultures et d’élevages intensifs le poids écologique dans l’assiette est sans commune mesure.

Plutôt que de chercher à s’approprier le vivant en brevetant telle molécule ou tel procédé permettant de développer des monocultures intensives néfastes à la fertilité des sols et à la biodiversité, il parait plus judicieux de d’accroître les recherches pour s’inspirer du vivant et de la biodiversité, afin de trouver les meilleurs équilibres possibles pour produire une alimentation de qualité.

Choisissez le régime qui vous fait plaisir

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Choisissez le régime alimentaire qui vous rend heureux, mais achetez des produits bien élevés, vous aurez un meilleur impact écologique. Ces produits seront légitimement un peu plus chers, aussi réduisez les protéines animales au profit de protéines végétales, achetez les fruits et légumes de saison et votre budget alimentation n’augmentera pas tout en étant plus bénéfique pour votre santé et notre planète.

  1. Ça chauffe dans nos assiettes, Des recettes pour sauver le climat Auteurs: Yves Leers, Jean-Luc Fessard, Édition : Buchet-Chastel
  2. 2,0 et 2,1 https://www.agriculture-strategies.eu/wp-content/uploads/2019/04/Br%C3%A8ve-n%C2%B037-Des-hommes-et-des-vaches.pdf https://www.iddri.org/fr/publications-et-evenements/etude/une-europe-agroecologique-en-2050-une-agriculture
  3. https://www.iddri.org/fr/publications-et-evenements/etude/une-europe-agroecologique-en-2050-une-agriculture ainsi que https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2020-12/20201201_Rapport_Pulse-Fiction_WWF.pdf
  4. https://www.franceculture.fr/emissions/les-bonnes-choses/comment-creer-un-avenir-alimentaire-durable