Aller au contenu

Histoire des États-Unis d'Amérique/L'occupation européenne

Un livre de Wikilivres.
En travauxlink={{{link}}}

Cette page est en travaux. Tant que cet avis n'aura pas disparu, veuillez en considérer le plan et le contenu encore incomplets, temporaires et sujets à caution. Si vous souhaitez participer, il vous est recommandé de consulter sa page de discussion au préalable, où des informations peuvent être données sur l'avancement des travaux.

Histoire des États-Unis d'Amérique

L'occupation européenne

Retour au sommaire

Chapitres : Introduction | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7
Annexes : Glossaire | Bibliographie | Liens | Auteurs | Chronologie | Cartes | Biographies
Catégorie : Histoire > Histoire des États-Unis d'Amérique


Chapitre 3 : L'occupation et la colonisation des États-Unis.

Les treize colonies britanniques

[modifier | modifier le wikicode]

Les premiers établissements anglais de la côte orientale des États-Unis actuels apparaissent au début du XVIIe siècle. L'épisode le plus célèbre de la colonisation est celui des Pères pèlerins (Pilgrim Fathers en anglais). Le Nouveau Monde est alors perçu comme un espace de liberté religieuse et un territoire à évangéliser. Les causes des migrations européennes sont diverses : les persécutions religieuses en Angleterre poussent les puritains et les catholiques à s'enfuir. Les rois de la dynastie Stuart voulaient en effet imposer l'anglicanisme à tous leurs sujets. Plusieurs milliers de protestants français (les "huguenots"), victimes de la politique intolérante de Louis XIV, partent en Amérique du Nord. Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, ils s'installent sur la côte est : plusieurs noms de villes (New Rochelle (New York) ou Port Royal (Caroline du Sud)) rappellent cette présence française. Le contexte européen permet également d'expliquer la colonisation de l'Amérique : les grandes puissances de l'époque se disputent le partage du monde. À la fin du XVIe siècle, les Anglais veulent menacer les intérêts espagnols. Au XVIIIe siècle, les rivalités franco-britanniques ont des répercussions en Amérique du Nord.

Les trois premiers établissements anglais

[modifier | modifier le wikicode]

Roanoke Island

[modifier | modifier le wikicode]

En 1584, une expédition financées et organisée par Sir Walter Raleigh doit trouver un site en Caroline du Nord, afin de harceler les établissements espagnols de Floride. Les deux capitaines du premier voyage, Phillip Amadas et Arthur Barlowe, choisissent de s'établit à Roanoke Island, qui est considéré comme le premier établissement anglais en Amérique du Nord. Si des vétérans anglais furent par la suite envoyés afin de consolider la colonie, elle finit par disparaître dans des conditions obscures.

Pocahontas

L'émigration européenne vers le Nouveau Monde commence vraiment dans les années 1600 : alors que les Français tentent de s'installer au Canada, les Anglais s'implantent un peu plus au sud, dans une région qu'ils baptisent "Nouvelle-Angleterre". La première colonie permanente des possessions britanniques est celle de Jamestown (Virginie), fondée en 1607. Elle fut ainsi nommée en l'honneur du roi d'Angleterre Jacques (James en anglais) Ier. Une centaine de personnes arrivèrent sur trois navires et se confrontèrent rapidement aux Amérindiens. John Smith fut l'un des acteurs de la colonie de Jamestown. L'histoire raconte qu'il fut sauvé par une jeune fille amérindienne, Pocahontas, qui était la fille du chef Powhatan. Par la suite, elle se rendit en Angleterre et fut présentée à la cour royale.

Les Pères pélerins et la colonie de New Plymouth

[modifier | modifier le wikicode]
Le bateau Mayflower

Les Pères pélerins (Pilgrim Fathers) débarquent au Cap Cod après 65 jours de navigation, en novembre 1620. Ils installent leur communauté sans l'aval du roi d'Angleterre et se dotent d'une charte connue sous le nom de Mayflower Compact. Ce document proclame leur volonté de vivre selon leurs propres règles, en conformité avec les commandements de la Bible et en rupture avec l'Église d'Angleterre. Ils fondent la colonie de New Plymouth dans l'actuel état du Massachusetts. Ils signent un traité de paix avec les Amérindiens le 22 mars 1621. Leur autonomie s'achève en 1691.

La vie des premiers colons anglais

[modifier | modifier le wikicode]

Après la traversée de l'Océan Atlantique, qui durait plusieurs semaines, les colons devaient relever plusieurs défis. Leurs conditions de vie sont difficiles : déracinés, ils doivent faire face à un nouvel environnement souvent hostile. Une grande partie des colons de New Plymouth meurt de faim et de maladies au cours de leur premier hiver en Amérique. Les cyclones et les tempêtes tropicales détruisent les campements sur la façade méridionale de l'Atlantique. L'insalubrité de la région de Jamestown est un obstacle majeur. Les villages et les forts ne sont pas à l'abri d'offensives ennemies. Les attaques des Amérindiens représentent une réelle menace sur les groupes de colons. Toutes ces contraintes forgent progressivement l'esprit pionnier des Américains.

Présentation des 13 colonies

[modifier | modifier le wikicode]

À partir de 1650, les Anglais prennent véritablement possession de la côte est. À la fin du XVIIIe siècle, les Treize Colonies comptent près de 2 millions d'habitants. Mais les colons américains n'ont pas tous les mêmes intérêts et bientôt se pose la question de la fidélité à la métropole anglaise. À cause de l'étirement des colonies en latitude, sur plusieurs centaines de kilomètres, il est nécessaire de découper cet espace en trois régions aux caractéristiques géographiques et sociales différentes : la Nouvelle-Angleterre, le Centre et le Sud.

La Nouvelle-Angleterre

[modifier | modifier le wikicode]

La Nouvelle-Angleterre regroupe quatre territoires : les colonies du Connecticut, du Massachusetts, de Rhode Island ainsi que la province du New Hampshire. Couvertes de forêts, elles connaissent des hivers rigoureux et sont le domaine des Amérindiens Iroquois et Algonquins.

  • Connecticut
  • Massachusetts
  • Rhode Island
  • Province du New Hampshire : en 1623 deux groupes de colons anglais, envoyés par le capitaine John Mason, s'établissent dans le New Hampshire, sur l'estuaire de la Piscataqua River. En 1638, John Wheelwright, exilé de Boston fonde un village appelé Exeter. En 1639, les colons se dotent d'une charte ("Exeter Compact") tout comme l'avaient fait avant eux les pères pèlerins de New Plymouth. Le New Hampshire reste sous l'influence de la colonie du Massachusetts avant de devenir une province royale en 1679-1698. En 1719, des colons d'origines écossaise et irlandaise débarquent dans la région. En 1741, le New Hampshire redevient indépendante et administrée par le gouverneur Benning Wentworth.

Les colonies du Centre

[modifier | modifier le wikicode]

La colonie du Delaware et les provinces du New Jersey, de New York et de Pennsylvanie forment les territoires du centre.

  • Delaware
  • New Jersey : la colonie fut d'abord fondée par des Hollandais en 1623 (Nouveaux-Pays-Bas). En 1664, elle passe sous le contrôle des Anglais Lord Berkeley et Sir George Carteret. Ce dernier choisit le nom de New Jersey car il avait été lui-même gouverneur de l'île de Jersey en Europe. Une charte royale est accordée en 1702.
  • New York : après une période d'exploration, les premiers Hollandais s'installent en 1624 sur l'île des gouverneurs (Governors Island) puis colonisent la région. En 1626, un groupe conduit par Peter Minuit arrive sur l'île de Manhattan et l'achète aux Amérindiens. La colonie et le fort qu'ils occupent sont baptisés Nouvelle-Amsterdam. C'est le premier nom de la ville de New York. En 1664, Peter Stuyvesant se rend aux Anglais qui la dédient au frère du roi, le duc d'York. En 1674, les Britanniques réussissent à chasser les Hollandais et obtiennent le contrôle de la région qui devient la colonie royale de New York en 1685.
  • Pennsylvanie

Le régions du Sud

[modifier | modifier le wikicode]
Palais du gouverneur de Virginie, Williamsburg, début du XVIIIe siècle

On regroupe cinq entités pour le sud : les provinces de Géorgie, du Maryland, de Caroline du Nord, de Caroline du Sud et la colonie de Virginie.

La Louisiane française

[modifier | modifier le wikicode]
En vert, le territoire de la Louisiane française, en 1803

La Louisiane française était un territoire immense, environ 1/3 de l'Amérique du Nord, qui faisait partie de l'empire colonial français aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle s'étendait autour de la vallée du fleuve Mississippi et occupait une région comprise entre les Grands Lacs au nord et le Golfe du Mexique au sud. La France de l'Ancien Régime ne parvint pas à en faire une colonie de peuplement et ne put s'imposer face aux treize colonies britanniques. En 1803, la Louisiane fut finalement cédée aux États-Unis qui purent s'agrandir considérablement vers l'Ouest.

À partir des années 1660, la France s'engage dans une politique d'expansion de ses possessions américaines, depuis le Canada. Les objectifs sont alors de trouver un passage vers la Chine, d'exploiter les richesses naturelles des nouveaux territoires (fourrures, minerais) et de convertir les Amérindiens à la religion catholique. Les coureurs des bois se lancent dans l'exploration de l'ouest, les "Pays d'En Haut" selon l'expression de l'époque. En 1659, Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseillers atteignent l'extrémité occidentale du Lac Supérieur. Les prêtres français fondent des missions comme Sault Sainte-Marie en 1668.

Le 17 mai 1673, les Français Louis Jolliet et Jacques Marquette ont commencé l'exploration du fleuve Mississippi, qu'ils connaissaient sous les noms indiens Ne Tongo (la grande rivière) ou encore Michissipi. Ils atteignent l'embouchure de l'Arkansas puis remontent le fleuve après avoir appris qu'il coulait vers le Golfe du Mexique et non vers la Mer de Californie (Océan Pacifique). En 1675, Marquette instaure une mission dans le village des Kaskaskias, sur la rivière des Illinois. Elle devient permanente en 1690.

En 1682, le Rouennais Cavelier de la Salle et l'italien Henri de Tonti descendent à nouveau le Mississippi jusqu'à son delta. Ils partent du Fort Crèvecoeur sur la rivière des Illinois, accompagnés de 23 Français et 18 Amérindiens. Ils construisent Fort Prud'homme qui deviendra plus tard la ville de Memphis. Ils revendiquent la souveraineté française sur l'ensemble de la vallée du Mississippi, et l'appellent "Louisiane" en l'honneur du roi Louis XIV. Ils scellent des alliances avec les Indiens Quapaws. En avril 1682, ils arrivent à l'embouchure du Mississippi et dressent une croix et une colonne portant les armes du roi de France. L'expédition repart par le même chemin vers le Canada et La Salle retourne à Versailles. Là, il convainc le ministre de la marine, Seignelay, de lui accorder le commandement de la région qu'il venait de reconnaître. La Salle fit croire à la proximité de la Nouvelle-Espagne en dessinant une carte sur laquelle le Mississipi paraissait beaucoup plus à l'ouest que son cours réel. Décidé à revenir dans le Nouveau Monde, il organise une expédition maritime qui tourne finalement au désastre : l'explorateur ne parvient pas à retrouver le delta du Mississippi par le Golfe du Mexique et se fait assassiner par l'un de ses hommes, en 1687.

Les territoires espagnols

[modifier | modifier le wikicode]