Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme/Où, quand et comment intégrer la biodiversité dans et autour du bâti ?/Bonnes pratiques de gestion, fonctionnement, entretien
Dans un environnement construit et notamment urbain très fréquentés, l'entretien des éléments construits doit être accompagné d'une gestion attentive ; à la fois protectrice et restauratoire de la faune, de la flore, de la fonge et d'écosystèmes fonctionnels doit être pratiquée, en limitant les gênes mutuelles occasionnées avec les usages anthropiques des milieux. Le gestionnaire vise alors - dans toute la mesure du possible - le bon état écologique des milieux (pelouse, boisement, berges, etc. inséré dans l'espace construit).
En l'absence d'actions extensives de broutage par les grands herbivores (qui peuvent néanmoins localement être réintroduit dans les villes, dans les parcs et sur certains linéaires), la taille et fauche des végétaux sont des actions essentielles de gestion, qui devrait être envisagées et facilitées par les urbanistes dès la conception des espaces et volumes construits.
Dans la mesure du possible, les produits de taille et fauche devraient être compostés sur place, de même que les feuilles mortes.
Les branchettes issues de la taille douce peuvent servir à produire du BRF (Bois raméal fragmenté).
Dans les espaces urbains et industriels ou friches industrielles, le gestionnaire devrait toujours s'assurer de l'absence de risques de bioaccumulation de certains polluants présents ou ayant pu être présents dans l'environnement (en particulier près de zones classées pour le risque industriels ou près des axes routiers et autoroutiers). Une étude d'évaluation écotoxicologique et toxicologique peut l'éclairer et faire envisager une dimension de phytoremédiation dans la gestion.
pour cela les équipes de gestionnaires, dont en particulier les jardiniers doivent être formés à la gestion différentiée.
Dans la très grande majorité des cas (hors problèmes posés par des espèces invasives), il existe des alternatives permettant de se passer des pesticides et autres biocides.
Si des animaux sont utilisés et transportés d'un site à l'autre, il est utile de vérifier qu'ils ne contribuent pas à diffuser certaines propagules d'espèces invasives. On a montré à Lille (triangle des rouges-barres) que les chèvres dévorent efficacement en quelques année de vastes étendues colonisées par une plante invasive qui est la renouée du Japon.